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Manière de procéder. — On traite l'urine par le charbon animal, et l'on filtre pour séparer les matières albumineuses et l'acide urique, etc., substances qui pourraient produire une réduction par la liqueur de Barreswil. Ce procédé, qui a été conseillé par M. Bernard, est préférable au procédé ordinaire qui consiste à traiter l'urine par l'acétate de plomb et par l'acide sulfhydrique, qui est d'une exécution plus longue.

On met dans un ballon une certaine quantité de liqueur de Barreswil, 30 centimètres cubes dilués dans 10 centimètres d'eau distillée, avec quelques gouttes de potasse caustique, et l'on chauffe jusqu'à ébullition; lorsque la liqueur arrive à ébullition, on ajoute l'urine goutte à goutte; si elle contient du sucre, il se forme le même précipité dont nous avons parlé en décrivant le procédé de Fromherz. Ici, l'addition de la potasse favorise la réaction, surtout en présence des sels ammoniacaux, comme l'a très-bien démontré M. Duroy. On a conseillé de se servir d'une capsule de porcelaine; le ballon est préférable : dans une capsule, l'air est en contact avec le liquide dans une plus grande étendue, la glycose peut alors s'oxyder aux dépens de ce fluide, bien plus qu'aux dépens du bioxyde de cuivre; l'air peut, par la même raison, réoxyder le protoxyde de cuivre et empêcher de reconnaître l'existence de petites quantités de sucre; enfin, on peut beaucoup mieux apprécier dans un ballon les diverses nuances de couleur (1).

Ce procédé de MM. Bernard et Barreswil vaut sans doute mieux que beaucoup d'autres. Cependant, si le sucre existait en grande abondance, il serait plus convenable de faire fermenter pour avoir de l'alcool par distillation. L'odeur pourrait guider également, si l'on faisait brûler les substances qu'on croit du sucre. Le goût serait aussi une réaction à ajouter aux autres. On ne saurait prendre trop de précautions dans les cas douteux. M. Claude Bernard luimême reconnaît que le caractère absolu n'est qu'un caractère négatif; que toute liqueur qui ne produit pas, avec ce procédé, les réactions indiquées, ne contient aucun des sucres de la deuxième espèce; mais que, quand cette réaction existe, on n'est pas absolument certain qu'elle soit due à du sucre, car la glycérine, le tannin,

(1) Considérations sur un cas de diabèle, par Abel-Maria-Dias Jordão. Paris 1857, page 49 et 50.

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la ellulose (coton), l'acide urique, le chloroforme peuvent la produire à différents degrés.

4° Réactif de Fehling.- Pour avoir ce réactif on dissout, dans 160 grammes d'eau, 40 grammes de sulfate de cuivre cristallisé. On dissout, dans un autre vase, 160 grammes de tartrate réacteur de potasse dans une quantité nécessaire d'eau distillée, on ajoute 560 grammes d'une lessive de soude à 16°, aréomètre de Baumé, on réunit ensuite ces deux produits, et l'on y ajoute une quantité d'eau suffisante pour faire un litre. Ce réactif doit être fraîchement préparé.

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5° Procédé de M. Bættger. Cet auteur a démontré que le sous-nitrate de bismuth, uni à la potasse caustique, forme, dans les urines sucrées portées à l'ébullition, un précipité noir de bismuth qui n'est autre chose que de l'oxyde réduit. S'il y a peu de sucre, l'ébullition doit être prolongée longtemps. Mais ce procédé ne donne des résultats exacts qu'en l'absence d'albumine et de sulfure, dont, du reste, la présence est facilement reconnue par la couleur noire que prend l'oxyde de plomb bouilli avec une autre partie de la même urine. (Mialhe.)

6o Par la fermentation, au moyen de l'appareil de M. Bernard ou Fresenius.

Cet appareil se compose d'un tube fermé à l'une des extrémités, ayant 1 centimètre à 1 centimètre et demi de diamètre; on le remplit complétement d'urine mélangée avec un peu de levûre de bière bien lavée (pour la débarrasser de la fécule et du sucre); on ferme le tube avec un bouchon de liége bien ajusté, de manière qu'il se trouve en contact avec le liquide; à travers le bouchon passe un tube étroit dont le bout inférieur, recourbé en crochet, touche presqu'au fond de l'éprouvette; la partie extérieure de ce tube est recourbée à l'angle droit; lorsque la fermentation commence à se faire, l'acide carbonique formé remonte et va se réu. nir sous le bouchon, sans pouvoir s'échapper. On constate la nature du gaz de la manière suivante: on renverse l'éprouvette; le gaz qui se trouvait accumulé sous le bouchon se déplace et se porte au fond; on le débouche ensuite sous la cuve à mercure, et l'on y introduit de la potasse caustique au moyen d'une pipette; le gaz se combine avec la potasse, et il se forme du carbonate de potasse. (Voir fig. 1.)

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Fig 1. Appareil de Bernard. Fig. 2. Appareil de Fresenius

Fig 3. Diabetometre de M Robiquet. Fig 4. Le même sur sa boite lu servant 4

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Fig. 5. Tangente qui fait mouvoir l'analyseur. Fig. 6. Saccharimètre Soleil.

rt chez M. Dubescq.

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