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qui, le premier, a découvert le prétendu conduit aérien dont parle M. Jacquemin. Pierre Camper, savant médecin et natuliste hollandais, a fait représenter a la pl. 34 de son Atlas, fig. 13, 14, 15, 16, 17, des mandibules d'Autruches, de Calaos-buceros, de Calaos, de Corneilles mantelées et de Hérons; dans toutes ces mandibules, il désigne par la lettre R le trou aérien auquel est attaché le conduit « qui vient de l'in» térieur de l'oreille, et qui reçoit l'air par les conduits » d'Eustache. >>

Si l'on fait bien attention, l'on verra qu'en préparant la syndesmologie de la mandibule, dans l'intention de la conserver intacte, le prétendu siphonium se réduit à sa juste valeur qui est de servir à un but unique comme ligament interne de cette articulation mandibulaire, et non comme conducteur de l'air extérieur, attaché qu'il est sur une surface rugueuse et non percée.

La mandibule est encore maintenue, à la partie postérieure, par un fort ligament qui en limite le mouvement en arrière, et qui vient, en forme de demi ceinture, s'attacher en partie à l'os jugal, à l'os carré, et enfin à la face interne de l'apo physe moyenne de l'os condyle. Dans l'épaisseur de ce ligament articulaire, il existe deux os sésamoïdes en rapport, l'un avec l'apophyse externe du condyle mandibulaire, l'os jugal et l'os carré, l'autre avec la portion médiane de l'os carré et l'apophyse moyenne de ce même condyle. Ges ostéides sont assez apparens pour que je m'étonne que M. E. Jacquemin ne les ait pas signalés dans son anatomie de la Corneille.

L'observation que je viens de rapporter, prise sur un crâne de grand Corbeau, ne diffèrerait pas s'il s'agissait de l'Aigle commun ou de tout autre oiseau moins bon voilier, c'est pour quoi je limite ici mes citations, me bornant à vous soumettre la pièce sur laquelle je m'appuie.

La découverte de l'os particulier qui se trouve chez les Perroquets, est due aux recherches que j'ai voulu faire sur la grande mobilité de leur bec, et la cause du mouvement d'avant en arrière de la mandibule inférieure, qui n'est pas ar

rêtée par le ligament postérieur en demi-ceinture dont j'ai parlé précédemment, à propos du Corbeau. Chez le Perroquet, au lieu de condyles à la mandibule, ce sont deux espèces de gouttières propres à recevoir la partie inférieure et arrondie de l'os carré, qui diffère essentiellement, quant à sa forme, de tous ceux des autres oiseaux que j'ai eu l'occasion d'examiner. Cette particularité fait que le Perroque (de la famille Grimpeurs) n'est pas sans analogie, quant au mouvement de ses mandibules, avec les animaux Rongeurs, quoique les mâchoires de ceux-ci soient articulées en sens inverse, et que leur condyle à la mâchoire inférieure, soit aplati latéralement et arrondi d'avant en arrière, pour glisser dans la cavité glénoïde du temporal disposée à cet effet.

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Cette lettre est accompagnée de plusieurs préparations faites avec la plus grande perfections par l'auteur, et consistant en une tête de Corbeau, plusieurs têtes de Perroquets de diverses espèces et des os inter-carré tympano-auditifs isolés.

Séance du 17 février. M. Serres lit un troisième mé-moire sur la respiration branchiale de l'embryon, considérée chez les Mammifères et les Oiseaux. Il rappelle d'abord en peu de mots ce qu'il a dit à ce sujet dans un précédent mémoire (voir année 1839, page 190 et 275) et insiste, après cela, sur la disposition anatomique de l'amnios, qui, suivant le célèbre académicien, isolerait l'embryon de la cavité réfléchie contenant le liquide amniotique, et recouvrirait, par conséquent, toutes les ouvertures naturelles de l'embryon, y compris les prétendues fentes branchiales, en leur formant un opercule véritable, destiné à s'opposer physiquement à l'entrée des eaux de l'amnios dans les cavités que nous venons d'indiquer. Par ce fait, que l'embryon ne serait pas placé d'une manière immédiate dans l'eau de l'amnios, mais bien d'une manière médiate seulement, M. Serres croit avoir suffisamment démontre que les fissures branchiales, situées sur les parties latérales du cou, ne sont et ne sauraient être des organes de respiration.

En revenant ensuite sur ce qui a été dit des villosités vasculaires du chorion, constituant, d'après M. Serres, la partie

fondamentale de la branchie embryonnaire, l'auteur cherche à établir une analogie de fonctions entre les villosités qui, chez l'homme baignent dans le liquide de la caduque réfléchie, et les villosités des Mammifères et des Oiseaux qui, dépourvues de cavités semblables à celles de la caduque utérine de la femme, trouvent cependant à se baigner dans le liquide que contient l'allantoïde; de telle sorte que les villosités vasculaires et branchiales de M. Serres respireraient de dehors en dedans chez l'homme et de dedans en dehors chez les Mammifères et les Oiseaux.

M. M. Edwards écrit de Nice pour faire connaître quelques particularités de la circulation des Pyrosomes.

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Séance du 24 février. M. Marcel de Serres envoie une note sur la cause de la coloration en rouge des sels gemmes. Dans ces sels, la couleur est due à des infusoires analogues à ceux qui vivent actuellement. Suivant lui, ces sels sont des agrégations d'infusoires.

M. Flourens lit la suite de ses observations sur la coloration des os. Ce mémoire est relatif aux expériences qu'il a faites sur les mammifères.

M. Mandl répond à la note de M. Agassiz, et cherche à confirmer ce qu'il a avancé dans son mémoire. Il annonce que M. Edwards l'a autorisé à dire que ses résultats sont les seuls véritables. Il s'en rapporte, du reste, au rapport qui sera fait

à l'Académie.

NOUVELLES.

M. Maximilien SPINOLA nous prie d'insérer la note suivante. On lit dant la go livraison, Histoire naturelle des animaux articulés, p. 253, que M. Spinola a fait connaître plusieurs espèces nouvelles (d'Hymenoptères) d'après une note sur les insectes recueillis par M. Fischer, qui lui a été communiquée M. le docteur Waltl. Il n'y a pas un mot en tout ceci qui ne soit une erreur. M. Fischer a recueilli de beaux Hyménoptères

en Égypte et en Arabie. M. Waltl, qui se les est procurés, les a vendus numérotés et innommés à M. de Spinola. M. de Spinola les a ordonnés, nommés, et décrits à sa guise, et il en a fait le sujet d'un Mémoire inséré dans les Ann. de la Soc. Entom., tom. VII, pag. 441, et qu'il lui a plus d'intituler : Compte rendu. M. de Spinola n'a eu d'autres communications, et il n'a reçu d'autre note que celle de ses frais.

M. Jeangerard, officier de la marine royale qui a déjà fait de bonnes observations sur les mollusques, a bien voulu, d'après notre invitation, porter son attention sur les animaux articulés. Il nous en a adressé un assez grand nombre, pris sur les côtes d'Afrique, et fort intéressans à cause des notes et des dessins en couleur qu'il y a joints. Nous publierons bientôt les objets nouveaux que nous devons au zèle de M. Jeangerard', afin que la science profite des observations que cet officier distingué veut bien faire pendant les momens que son service ne réclame pas.

M. PILATE vient de partir pour explorer la Floride, la Géorgie, le Tennessée, l'Alabama, le Mississipi et la Louisiane, afin d'y récolter des insectes de tous les ordres. Il a ouvert une souscription dont voici les conditions:

1° Chaque souscripteur s'engagera, par écrit sur papier timbré, à payer comptant sa part des envois, jusqu'à complément de la quantité d'insectes pour laquelle il aura souscrit.

2o Les frais de transport, depuis le lieu de l'expédition (un port de mer des États-Unis du Sud) jusqu'à leur domicile, seront à la charge des souscripteurs, de même que les frais d'assurance contre les chances de la mer. Ces dépenses, réparties entre plusiers, ne feront qu'une légère augmentation de quelques francs pour cent.

3o Les envois seront adressés à Paris chez un des souscrip teurs désigné par la majorité. Le désir de M. Pilate serait que ce fût M. Deyrolle, naturaliste, rue de l'Odéon, 38; — il aurait la complaisance de faire parvenir aux souscripteurs leurs parts respectives.

4o Ces Messieurs, prévenus de l'arrivée de chaque envoi, se réuniront et procéderont à la distribution. Les parts, consciencieusement faites, seront numérotées, tirées au sort et aussitôt expédiées à ceux qui n'auraient pas assisté à ces réunions.

50 MM. les souscripteurs des provinces ou ceux de Paris qui seront absens seront représentés par des fondés de pouvoirs qui assisteront à la distribution.

6o Les valeurs pécuniaires devront être remises franco àune personne désignée par M. Pilate.

7o Le nombre d'actions, qui ne sera pas surpassé, est fixé à 30 pour les Coléoptères; 10 pour les Lépidoptères; 10 pour les Díptères, Hémiptères et autres ordres réunis.

8° Le même insecte ne pourra être représenté plus de six fois par action.

Une action de 1,000 Coléoptères à 30 c. l'un.
Une action de 400 Lépidoptères à 50 c. l'un.
Une action de 600 Diptères, Hémiptères, etc.
à 20 c. l'un.

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300 fr.

200

120

Les souscripteurs déjà inscrits, sont : MM. le Vicomte de Lamotte, Maximilien Spinola, H. Jary, le Comte de Laferté, Domergue de Saint-Florent, Reiche, Lacordaire, Carlier et Deyrolle.

S'adresser (franco) au bureau de la Revue Zoologique.

COLLECTION D'INSECTES DE L'INDE.

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Ayant terminé l'arrangement de la collection d'insectes que M. Adolphe Delessert a recueillie pendant son voyage les Indes orientales, nous en avons dressé la note suivante, pour faire connaître le nombre d'espèces diverses qu'elle contient. Nous avons étudié cette collection avec grand soin, et nous avons reconnu que beaucoup des espèces dont elle est composée (le tiers au moins), sont inédites et nouvelles pour la science. C'est principalement parmi les insectes découverts sur le plateau des Neelgheries (province de Mysore à 300 milles de la côte de Coromandel) que l'on trouve le plus d'espèces nouvelles; ces

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