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et Faldermann, en 1835, en a fait un autre, sous le nom de CYRTOGNATHUS, dans un mémoirezintitulé: Coleopterorum ab illustr. Bungio, in China, Mongolia et montibus Altaicis collectorum, in-4o, pag. 96, tab. II, fig. 3.

Il faudrait donc réunir en un seul genre les deux insectes, publiés par MM. Vigors et Faldermann et leur conserver le nom générique le plus anciennement publié, ou les séparer en deux genres, dont l'un prendrait le nom de Dorysthenes et l'autre de Cyrtognathus; c'est à ce dernier parti que nous nous sommes arrêtés. Voici l'indication de ces deux genres et des espèces qui leur appartiennent.

G. DORYSTHENES, Vigors, Zool. Journ., 1826.

Une forte pointe saillante au milieu du prosternum. 1re Esp. Dorysthenes rostratus, Vigors. Zool. journ. Syn. Prionus rostratus, Oliv.; Cyrtognathus rostratus, Delaporte, Buff., Dumesnil. Ins., t. II, p. 289.

2o Esp. Dorysthenes montanus, Guér.

Syn. Cyrtognathus montanus, Guér., Rev. Zool., 1840, p. 39.

G. CYRTOGNATHUS, Faldermann, Colept. China, Mongolia, etc., 1835.

Pas de pointe saillante au milieu du prosternum.

1 Esp. Cyrtognathus paradoxus, Faldermann. Syn. Prionus paradoxus, Faldermann, Bull. de la soc. imp. des nat. de Moscou, 6, p. 63, tab. II, fig. 3.

La synonymie qui précède montre combien il faut se méfier des ouvrages faits légèrement. En effet, qui n'aurait cru, en ouvrant le Buffon Dumesnil et en voyant en gros caractères, à la page 289, CYRTOGNATHUS, Dejean, que ce genre avait été distingué par ce dernier entomologiste; cependant il n'en est rien, car on trouve à la page 341 du catalogue de sa collection: CraTOGNATHUS, Faldermann, et en synonymie Dorysthetus, Vigors. En continuant de s'en rapporter à M. Delaporte, on aurait dû penser que le Cyrtognathus rostratus était publié pour la première fois par lui; car il ne fait suivre ce nom d'aucune synonymie, contrairement à ses habitudes dans le même ouyrage; cependant

c'est dans Fabricius et dans Olivier que cet insecte est décrit et figuré. Après de tels faits que penser des autres parties de cet ouvrage?

II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX,

DISCOURS sur les révolutions de la surface du globe et sur les changements qu'elles ont produits dans le Règne Animal; par Georges CUVIER. Huitième édition, in-12. Paris, Cousin, libraire, rue Jacob, 25. - Prix: 3 fr. 50 c.

Cet admirable discours, actuellement traduit dans tous les pays où les sciences sont en honneur, sert, comme on le sait, d'introduction à l'ouvrage sur les Ossemens fossiles, qui a si puissamment contribué à rendre le nom de Cuvier immortel. Nous félicitons les éditeurs de l'heureuse idée qu'ils ont eue, en mettant ainsi ce modèle à la portée de tout le monde. Voulant rendre ce petit livre plus utile, ils y ont joint une énumération sommaire des espèces d'animaux découvertes par Cuvier et décrites dans le grand ouvrage sur les ossemens fossiles, afin que les personnes qui n'ont pas le loisir d'approfondir entièrement ces matières difficiles, puissent en prendre au moins une idée générale et apprécier les raisonnemens auxquels ces découvertes servent de base, et les conséquences importantes qui en résultent pour l'histoire de la terre et de l'homme. Plusieurs jolies planches fornent ce volume, qui ne tardera pas à être entre les mains de toutes les personnes instruites.

(G. M.) REGNE ANIMAL DE CUVIER, disposé en tableaux méthodiques; par J.-Achille COMTE, professeur d'histoire naturelle à l'Académie de Paris, chef du bureau des compagnies savantes et des affaires médicales au ministère de l'instruction publique.-Paris, Fortin, Masson et compagnie, rue de l'Écolede-Médecine, 17.—Prix de chaque tableau: 1 fr. 25 c.

On vient de mettre en vente la 83e livraison de cet ouvrage, c'est-à-dire le 83e tableau. Nos lecteurs connaissent depuis long-temps cette publication zoologique, faite d'après les principes de la méthode naturelle de notre grand naturaliste;

ils savent que c'est le Règne animal de cet illustre professeur que M. Achille Comte s'est proposé de dérouler en belles et grandes planches, sur lesquelles il a inscrit et figuré le plus grand nombre des espèces de chacun des divers ordres du RÈGNE ANIMAL, en les faisant suivre de l'exposé et du dessin de caractères propres à faire voir les degrés réels des affinités réciproques des divers groupes zoologiques.

Cette méthode est excellente pour l'enseignement, non seulement de la jeunesse, mais encore de l'âge mûr. La vue simultanée de tant d'objets divers, qu'un volume ne peut présenter que successivement, conduit par une marche rapide et simple à la connaissance des individus qui composent les espèces; des espèces qui forment les genres; des genres que l'on réunit en tribus; des tribus qui concourent à la formation des familles; des familles qui font partie des ordres ; des ordres qui entrent dans une classe; des classes qui se rattachent à un embranchement, et des variétés d'embranchemens qui constituent le Règne animal.

Nous avons sous les yeux le tableau général de la classe de, Insectes; ce tableau présente, sur un de ses côtés, un texte clair et concis qui résume, en phrases caractéristiques, les principes de la classification de ces animaux ; et sur l'autre côté, plus de cinquante figures servant de types à chacune des grandes subdivisions primaires de l'entomologie.

Vingt-quatre tableaux, réunissant plus de huit cents figuress sont consacrés à l'histoire complète des Insectes, les figures en relief, d'une exécution parfaite, sont ce qui a été fait de

mieux en ce genre de gravure. Nous croyons devoir en repro

duire une à la fin de cet article pour donner une idée du fini de ce travail.

Ajoutons, en terminant, que la possibilité d'acheter séparément, à un prix modique, tel ou tel ordre du Règne animal, et d'avoir pour quelques francs, la description, l'image et le classement zoologique de tous les animaux appartenant à une classe, est un avantage qui n'avait été offert jusqu'à ce jour par aucune publication d'histoire naturelle,

L'ouvrage de M. Achille Comte a été adopté par l'Université

pour l'enseignement de l'histoire naturelle dans les colléges et les écoles primaires.

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Cette figure est une reproduction parfaite d'une espèce nouvelle de Cossus, Cossus macmurtrei (Am. bor.), que nous avons publiée dans notre Iconographie du Règne animal, Ins. pl. 85, fig. 2. (G.-M.) DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, etc., publié sous la direction de M. CH. D ORBIGNY.

La cinquième livraison vient de paraître; elle justifie les éloges que nous avons donné à ce livre, la manière soit pour dont le texte est traité, soit pour la beauté des planches. Nous reviendrons sur cet ouvrage dans un prochain numéro.

III. SOCIÉTÉS SAVANTES.

ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.

Séance du 2 mars 1840.- Rien sur la zoologie. Séance du mars. 9 M. Dutrochet lit un mémoire intitulé: Recherches sur la chaleur vitale des animaux à base température. M. Dutrochet s'est servi de l'appareil thermo-électrique pour ses expériences; elles ont porté sur les Reptiles, les Poissons, Mollusques, Annélides Crustacés, et Insectes. Tout en donnant les résultats auxquels il est arrivé, l'auteur fait connaître les travaux des savans qui se sont occupés du

même sujet : ce mémoire, peu susceptible d'analyse, mérite d'être étudié avec soin.

M. Geoffroy-Saint-Hilaire lit une note intitulée : Sur l'enfant quatrupede, GUSTAVE ÉVRARD, double inférieurement, dont les difformités furent provoquées par une blessure de sa mère reçue vers deux mois de gestation (1).

« Cet enfant naquit à Paris, le 4 juillet 1830; il fut reçu par madame Heu, sage-femme. Cet accouchement remplit cette dame d'une si vive admiration que, sollicité par elle, j'obtins qu'elle présenterait elle-même cet enfant à l'Académie. Ceci eut lieu le 8 septembre 1830. Un dessin fut joint à la description que j'en donnai : un de mes élèves, alors interne des hôpitaux, aujourd'hui l'un des plus savans naturalistes et physiologistes de la capitale, fit ce portrait et l'inséra dans les actes de l'Académie, vol XI, p. 456.

» La monstruosité parut offrir un cas secondaire de la puissance des choses dans leurs relations mutuelles. Gustave Évrard, représenté à deux mois de sa naissance, est resté difforme, mais diversement; j'ai mis beaucoup de soin à figurer ses deux conditions tératologiques et à distinguer ce qui, dans ces différences, appartenait aux efforts de la vie générale des choses. Ces soins m'ont amené à faire faire une représentation de ces deux états, et plus tard à la publier dans un recueil qui fût plus favorable pour mes idées que les Comptes rendus.

» L'Académie faisant droit sur mes réclamations, soutenues par le généreux appui de M. Arago, régla que la visite de de Gustave Évrard et mon nouveau travail seraient renvoyés à une commission formée de MM. Serre et Magendie.

» Nous verrons ce qui en résultera : ce sera, je l'espère, une plus haute révélation de l'esprit des choses. >>

M. de Blainville lit un rapport favorable sur un mémoire de M. Dufo, intitulé: Observations sur les Mollusques marins, terrestres et fluviatiles, des îles Séchelles et des Amirantes. Il ré

(1) C'est-à-dire deux frères jumeaux soudés inférieurement par les régions ischiatiques, mais un seul sujet par leur unité, au dessus de l'ombilic.

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