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"Villes, pour leur information, et au public par le moyen "des journaux.”

Dans le but d'étendre aussi largement que possible les avantages de l'Ecole Normale, le Bureau a adressé une Lettre Circulaire aux Conseils Municipaux du HautCanada, en date du 4 Août, 1846, afin de suggérer à chaque Conseil de choisir un ou plusieurs jeunes gens, au concours public, et de les supporter à l'Ecole Normale. Copie de cette Circulaire est donnée dans l'Appendice à ce rapport, marquée No. 1. Plusieurs Conseils Municipaux ont répondu cordialement à la Circulaire de ce Bureau, et je ne doute pas que les autres ne fassent la même chose aussitôt que l'Ecole Normale aura été mise en opération.

IV. Edifices pour l'Ecole Normale.

A la première assemblée du Bureau d'Education, on a proposé de s'adresser au Gouvernement pour en obtenir la permission d'occuper la Maison du Gouvernement et dépendances de la ci-devant Province du Haut-Canada, vu que cet édifice pourrait être facilement adapté à une Ecole Normale, les terrains étant spacieux et magnifiques; et il y aurait une grande économie à consacrer à cette destination des édifices qui tombaient en ruine, et des dépendances qui n'étaient pas utilisées pour la Province. Une correspondance privée qui avait été échangée à ce sujet entre le Surintendant des Ecoles et un Membre influent du Gouvernement fut soumise au Bureau; et celui-ci tomba d'accord qu'il convenait d'entamer une correspondance avec le Gouvernement dans le but d'obtenir les édifices en question. Cette correspondance se termina par un ordre de Son Excellence le Comte de Cathcart, adressé au Maire de Toronto lui enjoignant de mettre le Surintendant des Ecoles du Haut-Canada en possession de ces bâtimens pour une Ecole Normale Provinciale et un Bureau d'Education, L'intimation de

cet ordre portait la date du 17 Septembre, 1846. Le Bureau a de suite passé un marché pour la réparation complète des bâtimens, qui a été effectuée pour un peu moins de £550. Je crois que le choix de cet édifice sera pleinement justifié par le témoignage de l'expérience. V. Choix et recommandation de livres pour l'usage des Ecoles dans le Haut-Canada.

Une partie des devoirs du Bureau d'Education est : "D'examiner, recommander ou désapprouver tous livres,

plans ou tableaux qui peuvent lui être soumis dans le "but d'être employés dans les Ecoles." Et je n'ai pas tardé à mettre sous les yeux du Bureau des exemplaires des livres de l'Ecole Nationale et à lui faire connaître les conditions avantageuses auxquelles je pense, d'après des conversations personnelles avec les Commissaires à Dublin, qu'on peut obtenir ces livres admirables; ainsi que la permission de les réimprimer dans le Haut-Canada. Le Bureau ordonna d'adresser en son nom une communication officielle aux Commissaires de l'Education Nationale en Irlande, sur ce sujet ; en réponse le Bureau a recu la permission de réimprimer les livres d'Ecole Nationaux dans le Haut-Canada, et l'offre de la part des Commissaires de fournir des éditions de Dublin pour les Ecoles Canadiennes au prix coûtant, presque cent pour cent au-dessous du prix de détail auquel ces livres sont vendus au public dans le Royaume-Uni.

Le Bureau sentant que son devoir sous ce rapport était très délicat en même tems que très important, se décida à suivre la ligne de conduite à laquelle on pourrait le moins objecter de toutes parts. Comme il n'y a pas de série de livres d'Ecole publiée dans le Haut-Canada, le Bureau a pensé qu'il valait mieux ne rien dire à l'égard de quelques livres d'Ecole isolés qui sont publiés dans cette Province, soit pour les recommander ou pour les désapprouver; mais il a décidé de recommander la série complète et admirable des livres d'Ecole nationaux, et

d'adopter pour réaliser leur recommandation les moyens qui ne nuiraient aucunement à la concurrence et aux profits raisonnables du commerce, en même tems qu'ils produiraient de grands avantages pour le public, et favoriseraient les intérêts les plus chers de nos Ecoles Communes, tant à l'égard du prix que du mérite des livres d'Ecole.

Le Bureau commença d'abord par demander par avis public dans les journaux des soumissions pour réimprimer ces livres, proposant de restreindre son privilége de réimpression à l'éditeur ou aux éditeurs qui s'engageraient à les imprimer dans un style semblable aux éditions de Dublin, pour être vendus au public pour les prix les moins élevés. Plusieurs soumissions furent présentées pour la réimpression de numéros isolés de la série, dans les conditions desquelles il y avait à peine une ombre de différence; mais aucun éditeur n'était disposé à risquer des capitaux et assumer la responsablité que pourrait entraîner la réimpression de la série entière aux prix réduits des éditions importées. Le Bureau enfin se décida à étendre le privilége qu'il possédait de réimprimer les livres nationaux à tout éditeur en Canada qui voudrait s'en prévaloir, en se réservant seulement le droit d'exprimer son opinion, favorable ou défavorable, sur l'exactitude ou la qualité des réimpressions.

Le Bureau a adopté cette marche dans le but de faciliter et d'encourager l'impression des livres d'Ecole nationaux; accordant sa recommandation aux Commissaires Nationaux en faveur de toute personne dans le Haut-Canada, et les priant de vouloir bien lui fournir aux prix réduits qu'ils avaient proposés, à la condition qu'elle s'engagerait à les vendre à un prix qui n'excèderait pas deux deniers courant pour chaque denier sterling du prix coûtant. Plusieurs libraires Canadiens se sont prévalus de cette offre du Bureau; et deux Editeurs de Toronto ont fait stéréotiper les trois premiers livres de lecture (Readers) de la série fac simile des dernières éditions de Dublin.

B

Intimement persuadé que, de fournir à chaque Conseil Municipal du Haut-Canada, une série complète des livres d'Ecoles nationaux,-comme specimens— tendrait beaucoup à faciliter et encourager leur introduction dans nos Ecoles, je me déterminai à accomplir ce projet à mes propres dépens, s'il était possible. En conséquence, j'ai écrit aux Secrétaires des Commissaires Nationaux à Dublin, pour leur expliquer l'objet que j'avais en vue et les prier de m'informer des conditions les moins onéreuses auxquelles ils voudraient me fournir vingt-trois séries de leurs livres pour cet objet. Les Commissaires Nationaux ont de beaucoup dépassé ma demande et mes espérances, en me faisant don de vingt-cinq séries, non seulement des livres publiés par eux, mais aussi des livres sanctionnés par eux et de leurs rapports annuels— chaque série contenant plus de cinquante publications.

Ce qui suit est un extrait de la réponse que les Commissaires Nationaux ont ordonné de faire à ma demande:

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"BUREAU D'EDUCATION,

"Dublin, ler Mai, 1847.

MONSIEUR,-Ayant soumis votre lettre du 22 Mars "dernier aux Commissaires de l'Education Nationale, "nous devons aujourd'hui vous informer que les Com"missaires appréciant votre vif et sincère désir de

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développer l'Education libérale dans le Haut-Canada, "et en même tems de faciliter la dissémination des livres "d'Ecoles nationaux d'Irlande dans cette Colonie, se "font un grand plaisir de vous présenter vingt-cinq "séries complètes des publications de ce Bureau, pour "l'objet important que vous exprimez dans votre agréa"ble communication, sans aucune charge sauf le fret, etc.

"En outre, les Commissaires vous prient d'accepter "vingt-cinq séries de livres d'Ecole non publiés par "eux, mais adoptés avec leur sanction dans les Ecoles "Nationales d'Irlande, ainsi que des séries complètes des

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Rapports Annuels des Commissaires avec des registres "d'Ecole, des livres pour les Rapports de chaque jour, "des Rôles de classes, etc., en séries de vingt-cinq "chaque.

"Nous vous adressons ci-inclus une liste des livres " contenus dans chaque paquet. Les différens paquets "ont été renfermés dans cinq caisses, à votre adresse, "Bureau d'Education à Toronto, et consignés à MM. "Elliot, Liverpool, pour être embarqués pour Montréal. "Le frêt et frais d'embarquement seront acquittés par "MM. Elliot, et lorsque nous recevrons leur compte 66 nous vous le transmettrons."

VI. Moyens employés pour mettre en opération généralement l'Acte des Ecoles Communes actuel.

Après avoir exposé les mesures qui ont été adoptées pour établir une Ecole Normale Provinciale et pour introduire une série uniforme de livres d'Ecole convenables dans les Ecoles Communes, je vais maintenant donner un aperçu des moyens qui ont été pris pour mettre en vigueur les dispositions générales de l'Acte.

1. Persuadé que l'un des obstacles les plus sérieux qui s'opposent aux progrès de l'instruction des Ecoles. Communes dans le pays était l'ignorance, et par conséquent l'indifférence qui existait sur son état véritable, j'ai préparé et fait imprimer un tableau statistique des Ecoles Communes dans le Haut Canada depuis le commencement du système actuel, en faisant voir sur la même feuille et d'un seul coup d'œil tous les renseignemens statistiques que le Bureau d'Education et les Rapports Statistiques du Haut-Canada, depuis 1841, pouvaient fournir. Une copie de ce tableau fut adressée à chacun des Conseils Municipaux, et à l'éditeur de chaque journal dans le Haut-Canada, ainsi qu'à plusieurs autres personnes; ce tableau attira beaucoup d'attention, et à bon droit,-montrant, comme il le faisait, l'état déplorable

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