Item quatuor castoni sine lapidibus et duo zaffiri sine castonibus qui fuerunt de isto falcistorio. Item ex una parte juncture est grossus zaffirus et una grossa perla, et in alia junctura est una grossa praxina ex parte interiori, et ex parte interiori est castonus vacuus. Item unum falcistorium magnum de auro, in quo sunt xvi balassi grossi et xxxi balassi minores in pomis et x in appendiciis et multi alii smaraldi minores et perle in castoncellis per totum falcistorium, et Ij zaffiri grossi et xxx alii minores in pomis de pedibus et x in appendiciis et decem vi praxine grosse et LXIIIj smaraldi minores in pomis et in appendiciis x mult. (sic). ÉVÊQUES DE RODEZ AU IX, AU Xe ET AU XIIe SIÈCLE, SUPPLÉMENT AU CATALOGUE PUBLIÉ DANS LE Gallia Christiana. L'histoire des évêques de Rodez, jusqu'à la fin du dixième siècle, présente beaucoup d'incertitude et d'obscurité. Grégoire de Tours, Sidoine Apollinaire, Flodoard, deux ou trois anciennes vies de saints, sont à peu près les seules sources où l'on puise quelques indications sur les origines de l'Église de Rodez et sur les premiers siècles de son existence. On ne trouve pas de documents originaux avant l'année 838. Nous ne remonterons pas plus haut dans cette étude. I. Le premier auteur qui ait écrit une histoire des évêques de Rodez est Antoine Bonal, juge des montagnes du Rouergue, qui vivait au commencement du dix-septième siècle. Son ouvrage est demeuré manuscrit '. Ensuite, les frères de Sainte-Marthe ont inséré dans le Gallia Christiana, publié en 1656, un catalogue des évêques de Rodez, que les Bénédictins ont complété dans la seconde édition de cet ouvrage. Les auteurs de cette dernière édition se sont servis du manuscrit de Bonal, dont, pour cette raison, nous ne parlerons pas davantage. Entre les deux éditions du Gallia Christiana, Jean Sicard, conseiller royal dans l'élection de la Haute-Marche, au commen 1. Bibliothèque impériale, ms. français 2637. IV. (Cinquième série.) 10 cement du dix-huitième siècle, a composé un petit travail, en latin assez élégant, intitulé: Ruthena christiana, sive series et historia episcoporum Ruthenensium. Comme Antoine Bonal, il a eu à sa disposition les archives de l'évêché et du chapitre de Rodez. La Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron possède une copie de son manuscrit, qui serait digne de l'impression. En 1786, un chanoine de Conques, Bosc, a dédié à Monseigneur Seignelay de Colbert, évêque de Rodez, une Chronologie des évêques de Rodez avec leurs écussons, encore manuscrite '. Ce mème Bosc, devenu professeur à l'école centrale de l'Aveyron, a mis au jour, en 1797, trois volumes de Mémoires pour servir à l'histoire du Rouergue2. Le second volume contient des notices assez détaillées sur les évêques de Rodez. Enfin, on én trouve la liste dans la seconde édition des Essais historiques sur le Rouergue de M. le baron de Gaujal, publiée en 1858. Nous allons examiner les indications fournies par ces divers auteurs, et nous essayerons de les contrôler et de les compléter par quelques documents inédits. II. Après une vacance de deux siècles, le premier évêque cité par le Gallia christiana est Faraldus, dont le nom se lit dans un diplôme accordé en 838 à l'abbaye de Conques, par Pépin d'Aquitaine. Bosc a publié cette pièce 3. Nous avons retrouvé le titre original dans les archives de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron. Il faut remarquer qu'il porte simplement Faraldus episcopus, sans la désignation du siége. Confirmamus monasterio mansum vel vinea quod Faraldus episcopus condonavit, cum omnibus adjacentiis eorum. >> Le second évêque est Elizachar, qui a signé l'acte de fondation du monastère de Vabres, en 862. « Elisachar Ruthenensis episcopus subscripsi. » Sicard ajoute que cette fondation fut 1. Bibliothèque de l'évêché de Rodez. 2. Rodez, Devic. 3. Mémoires, etc., t. III, page 153. 4. Gall. christ. confirmée par Charles le Chauve, en 864, et que Elizachar mourut la même année. Puis Aymar ou Hacmar I, vers 865, souscrit les actes du concile de Ponthyon, en 876'. Sicard cite une lettre adressée par le pape Jean VIII à Hacmar, évêque de Rodez, et à Gui, évêque du Puy, en 879. Bosc la publie 2. Pour prouver qu'Hacmar I était déjà évêque en 864, ces deux auteurs s'appuient sur un document très-curieux, extrait du cartulaire du chapitre de Rodez qu'on ne retrouve plus aujourd'hui. C'est une charte, datée de 864, qui fait allusion à une expédition de Charles le Chauve dans la Marche d'Espagne, à une bataille livrée au mois d'août contre les barbares ou païens sur les bords du Tarn, en Rouergue, dans un lieu appelé alors Planus-Mons, et depuis Connacum 3, à la mort d'un grand nombre de seigneurs et d'évêques, et en particulier à celle de Marcellin, évêque d'Orléans, à leur sépulture en ce lieu, à la construction d'une église que le roi donne à la cathédrale de Rodez et à son évêque Hacmar. 4 Aucun historien n'a parlé d'une expédition de Charles le Chauve contre les Normands, en 864. Dom Vaissete nous apprend que ce roi était à Nevers, cette année même, lorsque le jeune Pépin, s'étant mis à la tête des Normands, se jeta avec eux sur l'Aquitaine. Ces barbares assiégèrent Toulouse, qu'ils ne purent prendre, et ravagèrent la contrée jusqu'en Auvergne, où le comte Étienne fut tué par eux dans un combat. Charles le Chauve, nous dit toujours dom Vaissete, d'après Aimoin, ordonna à tous les seigneurs aquitains de s'armer pour les repousser. S'est-il mis à leur tête, et doit-on lui attribuer la gloire d'avoir, en 864, donné la chasse aux Normands dans le midi de la France? Il serait alors descendu directement dans la Marche d'Espagne et revenu par l'Albigeois. Il avait déjà suivi cette route en 849, après la prise de Toulouse; il était entré dans la Septimanie, qu'occupait avec un 1. Gall. christ. 2. T. III, p. 167. 3. Connac, paroisse de l'Aveyron, sur la rive droite du Tarn, près de la limite du département du Tarn. 4. Hist. du Languedoc, t. I, p. 567 et 568. 5. Histoire de la translation des reliques de saint Vincent. -Hist. du Languedoc, t. I. corps de Sarrasins Guillaume, duc de Toulouse, partisan de Pépin; et, en remontant vers le Nord, il s'était arrêté à Alby même, où il avait fait divers actes que cite dom Vaissete'. On trouve au bas de la charte les noms d'Hacmar, évêque de Rodez, de Raoul, archevêque de Bourges, d'Ermengaud, comte. Le Gallia christiana fixe le commencement de l'épiscopat d'Hacmar vers 865. Raoul a occupé le siége de Bourges, de 840 à 866. Aimoin raconte qu'en 864, précisément, Ermengaud, comte d'Alby, avait rassemblé ses milices et les avait distribuées sur la rive droite du Tarn, jusqu'aux confins du Rouergue, pour protéger son comté contre les attaques des Normands. Quant à Marcellin, évêque d'Orléans, en 864, qui aurait été tué dans le combat de Connac, nous n'avons trouvé aucun renseignement sur sa vie ou sa mort dans le Gallia christiana, qui ne cite aucun évêque de ce nom à cette époque. Que faut-il penser de ce document? Il est certain qu'il n'a pas été rédigé immédiatement après la donation. Le passage de Charles le Chauve a eu lieu au mois d'août, suivant le texte, et la charte est datée du mois de février. Est-elle authentique? Le titre original n'était-il pas perdu, lors de la confection du cartulaire du chapitre, et n'aura-t-on pas essayé de le reconstituer avec des souvenirs confus? Nous ne voyons pas cependant dans quel intérêt on aurait imaginé les circonstances d'une bataille et de la mort d'un grand nombre de seigneurs et d'évêques. Il n'était pas besoin de ces événements extraordinaires pour justifier une donation, dans un temps où la piété seule faisait construire des églises et doter les chapitres et les monastères 2. Afin qu'on en puisse juger, nous donnons cette charte au no 1 des pièces justificatives, publiées à la fin de ce travail. Frotard, successeur d'Hacmar I, assiste à la translation des reliques de saint Antonin, en 887 3. 3 Saint Gausbert fait avec saint Géraud, comte d'Aurillac, le voyage de Rome, et meurt, selon Mabillon, en 909 ". 1. Hist. du Languedoc, t. I. 2. Bosc, t. II, p. 15, discute la vraisemblance de cette charte d'une manière fort remarquable. 3. Gall. christ. 4. Gall. christ. |