LIBER DECIMUS. PANDITUR interea domus omnipotentis Olympi, LIVRE DIXIÈME. CEPENDANT s'est ouvert, pour le conseil des dieux, De l'olympe immortel le palais radieux: Jupiter les convoque en son enceinte immense; Et du trône éternel, d'où sa toute-puissance Surveille l'univers, et contemple à la fois Les vaincus, les vainqueurs, les peuples et les rois, Le dieu leur parle ainsi d'une voix solennelle : «Ornemens glorieux de ma cour éternelle, » Quel intérêt nonveau, changeant vos volontés, » A rallumé la guerre et rompu vos traités ? » De Laurente et de Troie, inquiètes rivales, >> J'ai voulu prévenir les discordes fatales; » Moi-même aux deux partis j'avois dicté la paix ; » Par quelle défiance ou quels motifs secrets >> Ose-t-on, au mépris de mes lois paternelles, n » Allumer de nouveau ces discordes cruelles? Tum certare odiis, tum res rapuisse licebit : O pater, o hominum divûmque æterna potestas Namque aliud quid sit, quod jam implorare queamus? Cernis ut insultent Rutuli, Turnusque feratur Per medios insignis equis, tumidusque secundo Marte ruat : non clausa tegunt jam mœnia Teucros ; Quin intra portas atque ipsis prælia miscent Aggeribus murorum; et inundant sanguine fossæ. Eneas ignarus abest. Numquamne levari » Les temps arriveront, ne les prévenez pas, » C'est peuque ses coursiers, dans les champs des combats, » Écrasent les Troyens renversés sous ses pas; » Les portes de leurs murs, les remparts de leur ville, >> Sont contre sa fureur un refuge inutile; כל Dans leurs fossés sanglans les morts sont entassés: » Énée absent l'ignore. Eh! n'est-ce point assez D |