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adresse son bulletin. Voici les numéros qui nous sont parvenus. 11 et 12 de 1838 et 1 à 4 de 1839.

III. SOCIÉTÉS SAVANTES.

ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS.

Séances des 6 et 13 mai 1839. - Rien sur la zoologie, Séance du 20 mai.-M. Magendie présente le résumé suivant de quelques expériences qu'il vient de faire sur le sys

tème nerveux.

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« Les nerfs sensitifs et les moteurs rachidiens sont également sensibles quant ils sont les uns et les autres intacts.

» Si l'on coupe les nerfs sensitifs, les nerfs moteurs perdent immédiatement leur sensibilité.

» Si l'on coupé par le milieu les nerfs moteurs, le bout qui reste attaché à la moelle épinière est tout-à-fait insensible ; le bout opposé conservé, au contraire, une extrême sensibilité. Dans ce cas, la sensibilité va de la circonférence au

centre.

» Si l'on coupe les nerfs sensitifs à leur partie moyenne, le bout qui tient à la moelle est très-sensible; le bout qui tient au ganglion à perdu, au contraire, toute sa sensibilité.

» M. Magendie se propose de rechercher si cette influence des nerfs sensitifs sur les nerfs moteurs ne se maintiendrait pas dans la moelle entre les divers faisceaux qui la composent et qui eux-mêmes peuvent être distingués en sensitifs et

moteurs. »

M. le docteur Perron adresse un Mémoire sur le Dragongoneau. Observation recueillie à l'hopital militaire de Kassaal-Ayniyy, au Kaire, en 1838. Renvoyé à l'examen de MM. Blainville, Serres et Milnes Edwards.

Séance du 27 mai. M. Geoffroy Saint-Hilaire lit un Mémoire intitulé: De la brochure du physicien anglais M. Richard Lamming, ayant pour titre. Application des axiomes de la mécanique et du calcul geometrique aux phongmènes de l'électricité.

Ce mémoire, rempli de vues ingénieuses et dans lequel te célèbre académicien rend une justicé éclatante aux travaux de M. Lamming, n'ayant que des rapports très-éloignés avec les travaux dont s'occupe la Revue zoologique, nous nous bornons à le signaler aux naturalistes.

M. Flourens lit un Mémoire intitulé : Recherches anatomiques sur la structure des membranes muqueuses gastriques et intestinales.

Ce Mémoire forme la suite de celui que le savant académicien a lu précédemment et dans lequel il a montré que la membrane muqueuse des lèvres, de la bouche et de l'œsophage se compose du derme, du corps muqueux et de l'épiderme.

Dans ce travail, M. Flourens s'occupe de la membrane muqueuse de l'estomac et des intestins. Il montre qu'elle est également composée des trois membranes superposées dont se compose celle de la bouche et de l'œsophage.

M. Lartet annonce qu'il vient de faire un nouvel envoi d'ossemens fossiles au Muséum. Il signale les suivans comme n'ayant point encore été découverts :

1° Deux Taupes, l'une déjà sensiblement plus petité que l'espèce vivante, l'autre réduite a des proportions moindres de moitié au moins;

2. Un petit insectivore très-voisin des Musareignes;

30 Un fossile appartenant bien certainement a un Desman de même taille que celui que l'on trouve vivant aux abords de nos montagnes pyrénéennes, sauf que ce morceau semblerait accuser des formes un peu plus trapues.

M. Bazin adresse la lettre suivante « En attendant que je puisse avoir l'honneur de communiquer à l'Académie le résultat de mes recherches sur la structure intime de l'organe res¬ piratoire des animaux vertébrés, permettez-moi d'appeler l'attention des anatomistes sur quelques petits muscles qui sont restés inconnus jusqu'à ce jour.

On sait que le nerf pneumogastrique des poissons est trèsdéveloppé; or, ce nerf, quoiqu'en ait dit le célèbre Scarpa, se rend constamment à des muscles et est par conséquent un nerf moteur. Partant de ce fait, que nous considérons comme un

principe, nous nous sommes demandé si, outre les muscles bien connus qui meuvent les arceaux branchiaux, il n'en existerait point d'autres ou se rendraient les nombreux filets du pneumogastrique que nous suivions sur une branchie de Merlan.

» Nous avons essayé de suivre plusieurs de ces filets dans quelques lames branchiales, et malgré leur petitesse, nous avons cru apercevoir de petits faisceaux musculaires, nous avons eu de suite recours au microscope qui a changé notre doute en certitude.

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nu,

Ayant sous la main une tête d'Esturgeon, nous avons pensé que ce que nous n'apercevions qu'avec une assez forte loupe sur le Merlan, se verrait facilement à l'œil sur les branchies de ce grand poisson. La préparation que j'ai l'honneur de présenter à l'Académie prouve que notre attente n'a point été trompée.

» Dans l'Esturgeon, chaque lamelle branchiale est réunie dans les trois quarts de sa longueur avec celle qui lui est opposée, ou sa congénère ; c'est dans l'épaisseur de chaque cloison interlamellaire que se trouve un petit muscle, ou faisceau musculaire, qui se divise à la manière des muscles lombricoides de la main et va s'insérer d'une manière analogue, par plusieurs tendons qui s'entrecroisent, aux lamelles voisines. Tous ces petits muscles s'attachent par leur autre extrémité au bord postérieur ou convexe de chaque arceau branchial. L'artère branchiale et la veine du même nom, se trouvent comprises ou situées entre eux et les muscles qui vont du corps de l'os hyoïde aux arcs branchiaux.

» Nous avons également constaté l'existence de ces petits muscles dans les lamelles des branchies du Maquereau.

» En se contractant ces muscles rapprochent les unes des autres les lamelles branchiales. Ce sont donc des muscles expirateurs. Mais nous croyons que leur principal usage est d'accélérer la circulation branchiale, et nous nous demandons s'ils ne remplissent pas les fonctions du cœur gauche qui manque aux poissons.

ASSOCIATION BRITANNIQUE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. Suite. (Voyez le no d'avril, p. 121.)

15o M. Gray a lu quelques observations sur les trous que font les Pholades. Il a rappelé d'abord qu'il y avait divergence d'opinions entre les savans à cet égard; que les uns regardaient les trous excavés dans les roches par ces animaux, comme dus à un effet purement mécanique, et d'autres à un effet chimique. D'après l'examen de la craie de Brighton, auquel il s'est livré depuis peu, il pense aujourd'hui que les perforations sont dues au premier de ces effets. Il a montré plusieurs échantillons de Cette craie percée par des Pholades, et appelé l'attention sur certaines fossettes circulaires faites à l'intérieur par les épines implantées sur la coquille, aussi que sur une impression centrale produite par une élongation de la coquille dans un point de sa surface inférieure. Il a annoncé que cet animal n'occupe pas toute la cavité qu'il perce, mais la partie supérieure seulement.

Cette opinion a été combattue par quelques membres, et M. Gray a déclaré qu'il ne l'appliquait qu'aux Pholades et non pas aux autres coquilles térébrantes ou aux Mollusques nus. 16° Sir William Jardine a donné lecture d'un rapport sur l'état de nos connaissances sur les Salmonides d'Écosse.

Ce sujet, qui fait depuis quelque temps l'objet d'une discussion entre les Ichthyologistes de la Grande-Bretagne, ne nous paraît point avoir encore été exposé d'une manière assez nette pour établir les caractères précis et une synonymie exacte des Salmonides écossais; nous nous contenterons donc de cette annonce, sans entrer dans l'examen du rapport de l'auteur et sans rapporter les termes de la discussion à laquelle il a donné lieu.

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17° M. Allis rappelle dans une note que le docteur Riley de Bristol avait annoncé, dans une session précédente, qu'il avait trouvé dans l'Autruche africaine les rudimens d'un troisième doigt. M. Allis déclare à son tour que ni les individus du Muséum d'York ni ceux qu'il a eu occasion de se procurer depuis dans ce but, ne lui ont rien présenté qui puisse faire

soupçonner l'existence d'un troisième doigt rudimentaire dans cet animal.

18° M. Trevelyan a fait voir un individu vivant venant de Rome du Coluber natrix des naturalistes italiens, qui diffère évidemment de l'espèce anglaise.

19o Le docteur Charlton a mis sous les yeux de la section un Tetrao Rakkelhan de Temminck, et a lu une courte notice pour démontrer que cet oiseau, quoique décrit comme une espèce distincte par ce célèbre ornithologiste, n'est en réalité qu'un hybride entre la poule du Lagopède Ptarmigan et le Coq de bruyère. Cette théorie n'est pas nouvelle ; elle est appuyée de Pautorité du professeur Nilson de Lund, et le docteur Charlton cherche encore à la fortifier en annonçant qu'on n'a encore pu parvenir à découvrir et à décrire la femelle de cet oiseau; tandis que tous les ans on envoie un grand nombre de mâles en Angleterre.

20° Sur les Sternoptixinées, famille de poissons osseux; par M. le docteur Handyside, d'Edimbourg.

L'auteur donne l'histoire de cette famille et décrit ensuite avec détail une espèce nouvelle de ce genre qu'il propose d'appeler S.Cælebes, pour la distinguer des S. Hermani et Offersii, dont elle se rapproche beaucoup. Voici la place qu'occupe ce poisson dans les méthodes de classification.

Poissons osseux.

Ordr. 5. Malacoptérigiens abdominaux.
Fam. 4 a) Salmonides;

b) Sternoptixinées.

Genre 1 Sternoptix.

Espèce a) S. Hermanii;
B) S. Calebes.

Genre 2 S. Olfersii.

21⚫ Distribution des Pulmonifères terrestres en Europé, par M. Edw. Forbes. Ce travail étendu n'est guère susceptible d'extrait; l'auteur y passe en revue toute l'Europe, qu'il partage en quatre grandes divisions testacéologiques où règnent certains genres et certaines espèces. Il fait ensuite connaître les modifications que diverses circonstances font éprouver à

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