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de vérifier récemment et qui était inconnu avant la découverte qu'en a faite M. Alessandrini.

» La publication de ces anatomiste coïncide avec celle de la Dissertation de M. Lereboullet, dans laquelle sont consignées les recherches propres à l'auteur, et celles que nous avons faites ensemble ou séparément sur cette matière intéressante en 1837 et 1838.

» 5o On lit dans cette Dissertation, que j'applle diaphragme branchial la cloison, déjà connue, mais jusque là incomplètement étudiée, qui sépare et lie tou tà la fois les séries et les paires de lames branchiales. On y exprime que cette cloison est musculo-membraneuse, et cette expression suffit pour mon trer que, dans ma pensée, elle joue un rôle actif daus le mé→ canisme de la respiration. On y décrit, comme exemple ct pour la première fois, les muscles interbranchiaux de l'Esturgeon. Cette description ne peut pas être réduite au fait simple de l'existence de ces muscles, puisqu'elle comprend l'indication de leur position générale et relative, de leur direction et de leur terminaison tendineuse dans le bord libre du diaphragme branchial, ainsi que l'explication de leur usage.

» 6° La supposition qui détermine les muscles interbranchiaux de l'Esturgeon comme des muscles adducteurs, ainsi que le pense M. Bazin, ou comme adducteurs et abducteurs, ainsi que l'exprime la dissertation de M. Lereboullet, était fondée sur des observations imparfaites (la première) ou incomplètes (la deuxième). En effet, les tendons des muscles interbranchiaux n'allant point se terminer aux lames branchiales, du moins dans leur partie diaphragmatique, ainsi que le dit M. Bazin dans sa lettre à l'Académie, mais dans le bord libre du diaphragme, ainsi que nous l'avous vu M. Lereboullet et moi, ne peuvent agir immédiatement sur la partie diaphragmatique de ces lames, pour la rapprocher et l'éloigner à la fois de ses voisines.

» Nous avons fait connaître le développement extraordinaire de l'appareil musculaire branchial dans l'Esturgeon. Cet appareil me paraît devoir compenser d'autres imperfections dans le mécanisme extrinsèque de leur respiration, tels que le défaut,

de membrane branchiostège et le peu de mobilité de leur opercule.

» 8° Cet appareil musculaire est également très développé dans le Congre, probablement par une raison analogue; les obstacles qu'éprouve l'eau de la respiration, pour sortir de la cavité branchiale, à travers l'issue étroite qui lui est ouverte au dehors, et conséquemment la lenteur de son renouvellement. Il fallait y suppléer par un appareil musculeux qui agitât les lames branchiales dans l'intérieur de la poche qui les renferme.

» Ici le diaphragme n'a que le quart de la hauteur des plus longues lames, et la moitié seulement des plus courtes; de sorte que la partie libre et flottante de ces lames est plus étendue. Les petits muscles très-prononcés, qui sont dans l'épaisseur du diaphragme, forment deux séries parallèles, comparables pour cette disposition, aux deux séries marginales que nous avons décrites dans l'Esturgeon ; mais répondant, pour la position, à la série basilaire des grands muscles lombricaux du même poisson.

sons,

» Je ne me suis pas prononcé dans ma dernière Note, sur Les canaux hydrophores que M. Alessandrini a décrits dans les Moles, et dont M. Bazin pense avoir découvert les orifices extérieurs, qu'il compare aux stigmates des insectes. Avant tout il aurait fallu injecter les vaisseaux lymphatiques de ces poisà l'imitation de Fohmann, qui les a figurés dans le Saumon et l'Anguille, et qui a vu le réseau qu'ils forment à la superficie des lames branchiales, se composer de ramuscules moins déliés que le réseau des vaisseaux sanguins ; et leur branche principale, répondant à l'extrémité verticale de chaque arc branchial, ou celle qui correspond à l'extrémité inférieure de ces mêmes arcs, prendre un diamètre proportionnel considérable (1).

>>

Ce n'est qu'après cette injection qu'on pourra décider s'il ya, dans les poissons, des canaux hydrophores autres que leurs

(4) Das Samgadersystem der Wirbelthieren, etc. Heidelberg und Leipsih, 1827. Tabl. IX, fig. II, 5 et 9 pour le Saumon, et fig. III, 5 et 8 pour l'Anguille.

vaisscaux lymphatiques? Je ne le pense pas; mais ma proposition n'est déduite jusqu'à présent, que du raisonnement, et de ce qui est acquis à la science sur cette partie de l'organisation. Ce ne peut être encore une conviction, suite d'observations directes, actuelles, infirmant celles de ces deux anatomistes. >>

Séance du 15 juillet.-M. Léon Dufour 'adresse un mé¬ moire intitulé: Recherches sur quelques larves fungivores appartenant à des insectes Diptères.

Après avoir établi que les larves fungivores des Dipterės, quoique considérées comme apodes, sont souvent pourvues de mamelons ou bourrelets faisant, jusqu'à un certain point, l'office de pieds, M. Léon Dufour s'attache à reconnaître si la même espèce de larve vit constamment dans la même espèce de champignon; mais il est loin d'avoir obtenu un résultat positif, ce qui lui semble indiquer que la composition organique ou chimique de la substance de ces végétaux cryptogames offre, dans un assez grand nombre d'entre eux, une certaine identité. Il a vu souvent une seule espèce d'agaric habitée et dévorée par des larves de familles très-différentes il a trouvé la même larve dans des champignons d'espèces différentes, ou bien il a vu l'espèce de larvé varier dans le même champignon suivant la saison et l'âge dé celui-ci. Les larves fungivores des Diptères ne sont pas sujettes à des mues. Celles que l'auteur a étudiées sont souvent sang tête distincte, de là les noms de céphalées et acéphalées. Les premières appartiennent aux tipulaires, les autres aux muscides. Les larves céphalées ont huit paires de stygmates latéraux et simples, un tube digestif droit, de la longueur de leur corps seulement; elles se filent un cocon de soie pour leur transformation en nymphes. Les larves acéphalées n'ont que deux paires de stygmates; les uns antérieurs, souvent multifides ou composés, les autres postérieurs, un tube digestif reployé, quatre ou cinq fois plus long que le corps; elles se forment de leur propre peau une coque nue où une pulpe qui renferme la nymphe et qui se fend ou se désoude à sa partie antérieure pour l'éclosion de l'insecte parfait. Le travail de

M. Léon Dufour est renvoyé à une commission composée de MM. Duméril, Audouin et Milnes Edwards.

Séance du 22 juillet. M. Nonat adresse des recherches sur le mécanisme de la voix. Comme résultat de ses recherches, M. Nonat est conduit à conclure que, de toutes les théories qui ont été jusqu'à présent proposées pour expliquer le mécanisme de la voix, la seule qui s'accorde avec les observations anatomiques, comme avec les expériences faites sur les animaux morts et sur les animaux vivans, est celle qui assimile le larynx à un appeau.

Séance du 30 juillet.-M. Bellingeri adresse une table de la fécondité des mammifères, précédée d'une analyse détaillée. La table de M. Bellingeri a été faite d'après les ouvrages des paturalistes et non sur des observations propres de l'auteur; péanmoins, si les relevés qu'il a fails sont exacts, ce travail sera très-utile et il; ouvrira la voie pour des recherches plus directes.

M. Lartet adresse, d'Ornezan, près Auch, une lettre annonçant l'envoi qu'il vient de faire au Muséum d'une nouvelle collection d'ossemens fossiles : cette collection se compose 1o d'un squelette écrasé d'un Rhinocéros; 2° d'une demi-mâchoire de carnassier voisin des Félides et des Hyènes; 3° des os de plusieurs oiseaux de l'ordre des Passereaux; 4° des os de diverses Tortues terrestres et d'eau douce; 5o des vertèbres de petits sauriens de la famille des Lézards; 6o des vertèbres et des côtés d'une grande Couleuvre; 7° des os de Batraciens anoures, dont une espèce approchait des dimentions de la grande Grenouille d'Amérique; 8o des vertèbres et des os longs de plusieurs Batraciens de la famille des Salamandres; 9° enfin quelques fruits fossiles.

M. Bazin lit la suite de ses recherches sur la structure intime du poumon de l'homme et des animaux.

NOUVELLES.

A M. le Directeur de la Revue Zoologique.

Monsieur, souscripteur à l'Iconographie des Coléoptères d'Europe, publiée par MM. Méquignon-Marvis père et fils,

Fattendais avec impatience que les auteurs fussent arrivés à la famille des Brachélytres, afin de pouvoir classer, d'après eux, les espèces de cette famille, en général très-mal nommée dans les collections de Paris, et sur laquelle il n'existe que des travaux partiels ou incomplets; mais quel a été mon désapointement en recevant la dernière livraison, qui se compose des Gyriniens, d'y trouver joint un avis par lequel les éditeurs préviennent les souscripteurs qu'ils prennent le parti de laisser de côté, non seulement les Brachélytres, mais les seize familles qui viennent après, pour donner les Longicornes. Et savez-vous les raisons qu'ils allèguent pour justifier une marche aussi arbitraire, c'est parce que, disent-ils, depuis que leur ouvrage est commencé, de savantes Monographies ont été publiées sur presque toutes les familles placées entre les Hydrocanthares et les Longicornes, et qu'ils ont pensé qu'ils manqueraient leur but s'ils entraient en concurrence avec ces publications. Mais que me font à moi toutes les Monographies dont ils parlent? ils supposent donc que je les possède ou que j'en ferai la dépense si je ne les possède pas; mais c'est précisément pour me dispenser de les acheter que j'ai souscrit à leur Iconographie, dans la persuasion que ce serait un ouvrage complet, méthodique, ce qui me tiendrait lieu de tous les travaux partiels du même genre. Leur supposition est donc purement gratuite. Il est vrai qu'ils disent ensuite que les dix-sept familles qu'ils laissent de côté ne sont qu'ajournées, et qu'ils y reviendront plus tard, Mais pourquoi les ajourner? Est-ce que par hasard les auteurs qui ont succédé à M. Aubé ne seraient pas en mesure de les traiter pour le moment? c'est plus que probable; mais alors qu'ils en conviennent franchement, et qu'ils ne masquent pas leur impuissance sous des raisons aussi faibles que celles qu'ils mettent dans la bouche de leurs éditeurs, à qui ils font dire entre autres choses; que c'est après avoir consulté les besoins de la science qu'ils se déterminent à donner la famille des Longicornes. Mais qu'entend-t-on par satisfaire aux besoin, de la science, sinon de débrouiller ce qui n'est pas clair et de fixer les opinions sur ce qui est douteux! Or, qu'y-at-il de moins embrouillé et de plus facile à déterminer, soit géné→

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