Imagens das páginas
PDF
ePub

Helles et scientifiques qui l'en puisse rendre digne, que M. H. Hollard. Son livre, dont les têtes de chapitres renferment des aperçus complets sur l'organisation des êtres rangés dans chacune de ces divisions, indique le professeur habile qui se tient dans les considérations importantes, et néglige à dessein les détails. Il importe au parti psychologiste, parmi les zoologistes français, d'être représenté à l'Institut et dans les chaires de haut enseignement. M. Fréd. Cavier eût marché dans cette route, M. de Blainville, autour duquel se groupe le petit nombre des penseurs de cette école, écrivant dans les Annales d'anatomie et de physiologie, doit à ses convictions et à son parti de faire des efforts pour mettre ses meilleurs champions en évidence, sous peine d'être lui-même débordé. L'espèce de profession de foi que M. H. Hollard a mis à la tête de son livre, celle qui le termine; la loi de finalité et d'harmonie pro videntielle, exprimée comme elle, et saisie à chaque pas, console au moment même où une des colonnes du parti organocratiste vient de s'écrouler avec fracas, en ne laissant en tombant qu'un nuage de poussière, et pour bruit que ces mots si épouvantablement creux, mais sonores, hasard et doute!!! (A. BOURJOT.)

ILLUSTRATIONS of the zoology of south Africa, etc. Illustra tion ou Iconographie de la zoologie de l'Afrique méridionale, par And. Smith, Londres, 1838, in-4°, liv., fig. color,

[ocr errors]

Le docteur And. Smith, chirurgien militaire dans la colonie du Cap de Bonne-Espérance, est un naturaliste zélé el instruit auquel nous devons déjà des renseignemens précieux sur la zoologie du pays qu'il habite. La société qui s'est formée au Cap pour l'exploration de l'Afrique centrale, désirant diriger une expédition vers les districts les plus septentrionaux de la colonie, et reconnaître autant que possible cette partie encore si peu explorée de l'Afrique méridionale, fit choix de M. Smith pour organiser et conduire cette expédition. Celle-ci a été composée de trente-quatre personnes, la durée du voyage a été de dix-neuf mois; elle a pénétré jusqu'au 23° 28′ de latitude

nord, et est enfin revenue au Cap, rapportant avec elle une collection extrêmement précieuse et variée en objets d'histoire naturelle. Le docteur Smith s'est chargé de mettre en ordre et de publier tout ce qui a rapport à la zoologie de l'Afrique, et c'est la première livraison de l'ouvrage qu'il a rédigé sur ce sujet, encore bien neuf pour la science, qu'il vient de faire paraître.

Nous allons donner un aperçu des planches contenues dans cette livraison, en annonçant que l'auteur y joindra un texte où il traitera particulièrement de la distribution géographique des espèces dans cette partie du monde, et que la partie entomologique sera rédigée par M. W. S. Macleay.

Pl. 1. Rhinoceros Keitoloa. Cet animal colossal, quoique très-voisin du Rh. bicornis, est évidemment une espèce dis tinete.

Pl. 2o. Rhinoceros bicornis, Linn.; M.Smith a donné sur cet animal la note que voici. « Le Rhinocéros bicorne a été connu des colons du Cap, sous le nom de Rhinoster depuis 1652. A cette époque, et lorsque les Hollandais formèrent leurs premiers établissemens à Table-Bay, il fréquentait habituellement les bosquets qui couvraient les parties basses des flancs de la montagne de la Table. L'abandon volontaire de ces lieux par cet animal, et pour sa propre sûreté, a probablement été pour lui le commencement d'une émigration forcée qui s'est prolongée jusqu'à nos jours, qui a amené non seulement la disparution de l'espèce dans les districts compris aujourd'hui dans les limites de la colonie, mais encore son éloignement dans des parages placés au-delà de ces limites et où les chasseurs bien armés sont parvenus à pénétrer. Si on continue toujours ce système, et si les gros animaux persistent à fuir ainsi pour éviter les effets des armes à feu, il y aura incessamment un moment où diverses espèces, autrefois répandues sur un espace considérable et dans les parties diverses d'un vaste continent, seront toutes réunies et acculées dans un espace de plus en plus resserré. L'époque n'est même pas éloignée où nous allons les voir tous concentrés dans l'Afrique centrale. Jusqu'à présent le Rh. bicorne avait été regardé comme le seul qui

eût abandonné le pays où il était indigène; mais on vient de reconnaître qu'un autre animal, du même genre, avait suivi la même marche, et le Rh. simus, qui était, il y a quelques années, commun dans les environs de Latakoo, a, depuis l'introduction plus générale des armes à feu dans le pays, cessé presque de se montrer dans un rayon de plus de 100 milles autour de cette ville. En prenant en considération divers faits que j'ai recueillis relativement au Rhinocéros bicorne, je pense qu'il est en quelque sorte prisonnier dans le pays qu'il habite aujourd'hui, et disposé à croire que l'extrémité méridionale du continent de l'Afrique et les pays le long de la côte occidentale du Benguela, étaient jadis les lieux de sa résidence favorite. >>

Pl. 3. Falco semitorquatus, Smith. Parmi la tribu des faucons, huit espèces paraissent se trouver dans l'Afrique méridionale. L'une d'elles est notre Falco peregrinus, une autre, le subbuteo. Deux sont nouvelles, savoir: l'espèce indigène et le F. rupicoloides de Smith.

Pl. 4. Chizærhis concolor, Smith. Ce bel oiseau est une espèce nouvelle du genre Chizæris de Wagler.

Pl. 5. Pterocles gutturalis, et pl. 6, Otis ruficrista, Smith. Toutes deux nouvelles. P. 7. Sternotherus sinuatus, Smith. Espèce nouvelle de tortue rencontrée en grande abondance entre le 24° et le 25° degr. de lat. nord.

Pl. 8. Varanus alboguralis, Daud. Ce reptile, qui a quatre à cinq pieds de longueur, se rencontre assez rarement dans l'é– tendue de la colonie du Cap. On le trouve ordinairement dans les ravins rocailleux, ou sur les collines basses et rocheuses. Lorsqu'il est surpris, il cherche un refuge dans les anfractuosités des roches ou des pierres, ou bien quand il y a des inégalités à la surface des rochers ou des blocs de pierre, il les saisit si fortement avec ses pieds, que c'est à grand'peine qu'on parvient à lui faire lâcher prise quoiqu'on puisse l'approcher facilement. Dans cette position, les efforts d'un seul homme ne suffisent pas pour le déloger, et M. Smith raconte qu'il fut obligé d'avoir recours à deux personnes pour en arracher un qui s'était ainsi cramponné et auquel on avait passé une

corde aux pieds de devant. Du moment que cet animal fut ainsi obligé de lâcher prise, il se jeta avec fureur sur ses ennemis qui, pour éviter ses morsures, n'eurent d'autre ressource que de prendre la fuite. Après qu'il eut été tué d'un coup de fusil, on observa que toutes les pointes de ses ongles s'étaient rompues lorsqu'il avait cédé aux efforts de ceux qui le tiraient. Cet animal se nourrit de grenouilles, de crabes et de petits quadrupedes.

Pl. 9. Bucephalus viridis, Smith. Ce magnifique serpent que M. Smith avait déjà signalé, paraît former une espèce nouvelle dans son genre Bucephalus.

Pl. 10. Echinorhinus obesus, Smith. Cette planche représente une espèce d'un genre nouveau dans la tribu des Requins.

La seconde et la troisième livraison de l'ouvrage intéressant de M. Smith ne tarderont 'pas à paraître, et nous nous proposons d'en présenter de même aux lecteurs une analyse succincte. (F. MALEPEYRE.)

PISCIUM maderensium species quædam novæ vel minus rite cognitæ, breviter descripta; auctore LowE. (Trans. of the Cambridges society, t. VII, part. I et 2, avec planches, 1837.)

M. Lowe décrit six poissons nouveaux de Madère et les figure dans de belles planches admirablement coloriées. Ces poissons appartiennent à six genres différens. (G.-M.)

GISEMENT DE POISSONS FOSSILES dans les sables de Goldworth hall, près Guildford, par le doct. BUCKLAND. (Proced. zool. soc. Lond., 6 juin.)

Ce gisement, qui a été trouvé dans un sable vert, mis à découvert en creusant le terrain pour l'établissement d'un chemin de fer de Londres à Southampton, a présenté en abondance des dents de requin, des palais et des dents de raie semblables à ce qu'on trouve dans l'argile de Londres. Une grosse dent d'un poisson à scie offre le premier exemple de la décou~ yerte en Angleterre de débris du genre Pristis; mais on a de

plus découvert les restes de poissons cartilagineux, quelques vertèbres de poissons osseux et trois nouveaux genres pour lesquels M. Buckland propose les noms de Edaphodon, Passalodon et Ameibodon, et qu'il décrit avec beaucoup de détails. Dans le même gissement on a aussi rencontré des portions de carapace d'une Emy's, qui se rapproche de celle de l'argile de Londres. (MALEPEYRE.)

SPIROLINITES de la craie et des cailloux de la craie, par M. le marquis de NORTHAMPTON (Proceedings of the zool. soc. of London, 6 juin).

Ces fossiles ont été rencontrés principalement dans les cailloux du Sussex, plus fréquemment dans ceux qui sont blonds ou gris que ceux qui sont noirs. Les dimensions des échantillons les mieux conservés ont, y compris leur prolongement, environ 4 lignes de longueur, et le nombre des chambres ou divisions paraît varier dans la même espèce. Sur les six espèces décrites, une avait déjà été nommée par M. Mantell Spirilonites Comptoni, les cinq autres paraissent nouvelles, et ont reçu le nom de S. Murchisoni, Stokesii, Lyellii, Mantellii et Bucklandii. L'auteur néanmoins avoue qu'il a trouvé beaucoup de difficulté pour établir d'une manière satisfaisante des différences spécifiques entre ces fossiles, qui sont généralement de petite dimension, et qui ne se sont trouvés noyés dans des pierres siliceuses qu'après avoir sans doute été exposés à des fractures et des altérations. (MALEPEYRE.)

TABLEAU d'une nouvelle subdivision du genre Feronia Dejean, suivi d'une caractéristique de trois nouveaux genres de Carabiques; par M. le baron De CHAUDOIR. (Extrait du Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou.)

M. de Chaudoir a des titres réels à la reconnaissance des entomologistes, pour avoir entrepris de leur rendre abordable l'étude d'un genre aussi difficile et aussi compliqué. Dans ce travail, qu'il ne présente qu'avec réserve et modestie, l'auteur a passé en revue un grand nombre de ces espèces noires et peu distinctes entre elles, et pour les classer, il a été obligé

« AnteriorContinuar »