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tâches noires du dessus des élytres et du corselet sont trèsgrandes et dominent sur le jaune; dans d'autres, ces mêmes. tâches noires sont presque entièrement effacées et c'est le jaune qui domine.

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Chrysomela (Plagiodera, Chevr. inédit) area, Eyd. et Soul. Longue de 6 mill. Large de 5. Arrondie, aplatie en dessous, convexe en dessus; tête, corselet et élytres d'un vert bronzé à reflets de cuivre rouge, lisses et luisants. Une petite bosse sur chaque élytre, près de l'angle huméral. Dessous et pattes fauves.

Coccinella (Epilachna, Chevr. inéd.) diffinis, Eyd. et Soul. -Longue de 8 mill. Large de 6 1/2.-Fauve, tomenteuse, corselet ayant deux points noirs près du bord postérieur, Elytres ayant chacune six gros points noirs, un à l'angle humeral, un autre près de la suture, derrière l'écusson, deux vers le milicu l'un au bord et l'autre près de la suture, et deux autres en arrière, également près du bord externe et de la suture.

Cette espèce diffère de la Coccinella chrysomellina, avec laquelle elle a beaucoup d'affinités, parce que celle-ci a, près de l'écusson et au milieu, un seul gros point noir. Peut-être ne la considérerons-nous que comme une simple variété. Nous déciderons cette question quand nous publierons ces insectes avec figures, dans notre Voyage de la Bonite.

II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.

ZOOLOGIE du voyage de circumnavigation de la corvette française la Favorite, pendant les années 1830, 1831 et 1832, un vol. in-8 avec figures coloriées.

(Ier article.)

Avant d'entrer dans l'examen détaillé de la publication que nous annonçons, nous croyons devoir consigner d'abord quelques observations, que nous suggère la lecture du rapport fait à l'Académie des sciences par la commission que cette société avait chargée d'examiner les objets d'histoire naturelle recueillis à bord de la Favorite.

Ce rapport sert, en quelque sorte, de préface à la zoologie du voyage, et c'était une heureuse idée de placer ainsi en tête du travail, un document résumant les riches résultats de trois années d'exploration.

On reconnaîtra encore avec nous que, pour apprécier ces résultats, il était impossible de trouver de meilleurs juges que les membres de la commission choisis par l'Académie, et ces illustres membres, en désignant M. De Blainville pour être l'organe de leur opinion, semblent avoir voulu donner encore plus de garantie et de solennité à leur rapport, dont la conclusion devait plus tard décider du sort de la publication projetée.

Celle-ci répond-elle aux promesses implicitement contenues dans le travail de la commission? nous penchons pour la négative.

En effet, d'après le rapport du savant académicien, presque tous les genres de reptiles devaient recevoir de notables accroissemens des objets recueillis à bord de la Favorite, et, parmi les Amphibiens, plusieurs Grenouilles et plusieurs Rainettes semblaient nouvelles : or, il ne se trouve dans la publication que six reptiles, dont cinq sont cités comme ayant été déjà décrits par Cuvier, Wiegman, Cocteau et Boié.

Deux poissons nouveaux sont seulement figurés dans ce voyage.

Le rapport cite, aussi dans la classe des vers, plusieurs espèces inédites fort intéressantes, et cependant on ne trouve dans la publication faite aucune mention de ces animaux.

Si nous passons à la classe des Mollusques, c'est dans cette classe surtout, dit M. De Blainville, que M. Eydoux a rapporté un bon nombre d'espèces nouvelles en coquilles marines, appartenant aux genres Pourpre, Turbo, Turritelle, Nucule, Térébratule, Came, etc. Or, il n'est nullement question de ces genres dans la Zoologie du Voyage.

L'illustre professeur, en faisant connaître que ce voyage a enrichi le Museum d'une grande quantité de coquilles avec l'animal, et de Mollusques nus conservés dans l'alcool, laisse entrevoir que ces riches matériaux conduiront à d'intéressans

travaux anatomiques, mais nous ne voyons aucun travail de ce genre dans l'ouvrage qui vient de paraître.

Enfin, il n'y est fait aucune mention des animaux rayonnés, bien que le rapport présenté à l'Académie cite plusieurs espèces nouvelles et fort remarquables parmi celles qui ont été recueil lies à bord de la Favorite.

Que conclure maintenant des rapprochemens qui précèdent, et de la différence qu'on remarque entre les promesses du prospectus académique, et le résultat final livré à l'impression?

Il ne peut exister l'ombre d'un doute sur l'exactitude d'un rapport soumis à l'Institut par M. De Blainville.

D'un autre côté, M. Eydoux, et ses laborieux collaborateurs étaient trop intéressés à bien faire, et trop engagés par le rapport même de l'Académie, pour s'être exposés bénévo– lement au reproche d'avoir fait un travail incomplet.

On trouvera, nous le croyons, l'explication de cette espèce d'énigme dans la mention de quelques faits qui se rattachent à la publication dont il s'agit, faits dont nous garantissons d'ailleurs la complète exactitude, et que voici :

La partie entomologique du Voyage de la Favorite est traitée avec ce talent consciencieux qui distingue particulièrement M. Guérin-Méneville; cependant, ce que tout le monde ne sait pas, c'est que les travaux qu'il nous a donnés dans cet ouvrage, ont été faits, non d'après des insectes trouvés dans les relâches de la corvette (1), mais sur des espèces empruntées aux collections particulières de Paris, et choisies parmi celles qu'on supposait appartenir au pays où ce bâtiment a touché, petite supercherie à laquelle nous avons involontairement contribué, et à laquelle on n'a eu recours que parce qu'on n'a pu retrouver au Muséum les matériaux rapportés par la Favorite. La collection de Coléoptères s'est égarée dans les vastes magasins de cet établissement.

C'est aussi le sort qu'a subi la belle collection de Lépidoptères formée par M. Eydoux, en sorte que pour cette partie de l'entomologie, il eût fallu encore recourir aux collections

(1) Le fait ressort des termes même de la publication,

particulières, si M. le baron Feisthamel n'avait généreusement offert à l'éditeur du Voyage, la collection double qui lui avait été donnée par le commandant du bâtiment.

De ces deux circonstances n'est-on pas en droit de conclure que si la zoologie de la Favorite ne répond pas aux espérances conçues par les amis des sciences, d'après le rapport de M. De Blainville, la faute ne saurait en être attribuée aux personnes qui ont travaillé à cette publication? ne sera-t-on pas naturellement porté à penser que les Reptiles, les Poissons les Vers, les Mollusques, les Rayonnés, etc., mentionnés par le savant rapporteur, se sont égarés, avec les collections entomologiques, dans les labyrinthes du Jardin-du-Roi. S'il en est ainsi, comme nous le croyons, on n'aura de reproche à faire, ni à la commission académique, ni aux auteurs de l'ouvrage qui nous occupe; la contradiction que nous avons signalée entre le rapport de l'une, et le travail de ceux-ci se trouvera expliquée.

Mais ne serait-on pas tenté quelque peu de demander à MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel, Duméril et De Blainville, professeurs et administrateurs du Muséum, ce que sont devenues toutes les belles choses annoncées par MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel, Duméril et De Blainville, membres de l'Académie des sciences?

(S. P.)

NOTE relative à la classification des espèces qui composent le genre Polydesmus, et suivie d'une caractéristique de dix espèces nouvelles, ainsi que de quelques remarques sur la distribution géographique des espèces en général; par M. BRANDT. (Extrait du Bulletin Scientifique publié par l'Acad. Imp. des sciences de St-Petersbourg, t. v, no 20. Note lue à la séance du 22 février 1839.)

Dans cette note intéressante, M. Brandt passe en revue toutes les espèces connues du genre Polydesme; il discute leur valeur et en fait connaître dix espèces encore inédites. Nous ne nous étendrons pas sur ce travail consciencieux, car il vient d'être cité dans son entier par M. Gervais, dans an

mémoire présenté le 30 septembre à l'Académie des sciences, et dont on trouve un extrait à la p. 279 du présent numéro. (G.-M.)

LOCUSTARUM quædam genera aptera novo examini submissa. Auct. G. FISCHER DE WALDHEIM. (Bulletin de Moscou, 1839, pl. 3.)

Le savant zoologiste russe, après avoir fait l'historique des travaux qui ont été publiés sur ces Locustes aptères, en présente les caractères généraux, et donne un tableau des genres qui ont été établis par d'autres entomologistes ou par lui-même, Voici ce tableau :

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Callymenus, Stev.

A la suite de ce tableau viennent les caractères détaillés de chacun de ces genres, suivis de l'indication des espèces avec lenr synonymie :

Le genre Saga a deux espèces, les Saga serrata, Charp., Fab. (Gr. giganteus, Villers), et Saga vittata, Fisch.

Le genre Ephippiger, outre l'E. vitis, Serv. (Loc. Ephippiger, Fab.), offre encore les E. onos, Charp., Pallas,

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