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l'engageant à les poursuivre; car les monographies sont devenues maintenant une des plus heureuses directions de l'histoire naturelle et même une nécessité pour la science. »

NOUVELLES.

A M. le Directeur de la Revue Zoologique.

Monsieur, Le numéro de la Revue Zoologique de septembre dernier contient un article au sujet du Species général des Coquilles vivantes que je publie, veuillez bien, je vous prie, insérer dans un prochain numéro, ma réponse aux observations contenues dans cet article.

D'abord, pour procéder avec ordre, l'auteur de ces observations, tout en louant la correction du dessin de mes planches, trouve que les tons du coloriage sont trop vifs, et qu'ils embellissent quelquefois la nature, au point de la faire méconnaître. Je répondrai, à ce sujet, qu'ayant à ma disposition les deux plus belles collections de Paris, celles du Muséum et du prince Masséna, je puis choisir pour mes planches les individus les plus frais et les plus brillans, et qu'il doit arriver nécessairement que la coloration n'en paraît pas tout-à-fait exacte aux amateurs qui ne possèdent, en général, que des individus moins frais, ou même quelquefois usés et polis par les marchands.

Mais le reproche que l'auteur de l'article considère comme le plus grave, et qui me semble encore peu fondé ; c'est d'adopter pour les espèces nouvelles de la collection du Muséum, des noms donnés par M. Valenciennes. Ces noms, dit l'auteur de l'article, ne peuvent être reçus par les conchyliologues, puisqu'on ne les trouve encore publiés dans aucun ouvrage. Mais quand une coquille est bien décrite, quelle importance peut-on attacher à ce qu'elle soit appelée d'une façon plutôt d'une autre? Est-ce parce que que Lamarck a nommé telle coquille, Cérite cuiller, telle autre, Porcelaine rat, telle autre encore, Turbinelle artichaud ou Pyrule trompette, que sa célèbre collection a tant de prix, ou bien, parce que les Coquilles qu'il lui a plu de désigner ainsi, sont parfaitement classées parmi les genres où il les a fait entrer? Je ne tiens pas

le moins du monde à donner moi-même des noms aux espèces nouelles que je publie, et si MM. les amateurs qui en possèdent quelques unes dans leurs collections, leur ont assigné des noms, et qu'ils veuillent bien me les communiquer, je m'empresserai de les adopter et de les publier dans mon

ouvrage.

Pour en revenir à M. Valenciennes, l'auteur de l'article trouve qu'il y a abus de pouvoir à ce qu'un professeur de conchyliologie au Muséum, donne des noms aux coquilles non encore décrites qui font partie de la collection du Jardin-desPlantes. Eh! tout au contraire, il entre dans les devoirs de ce professeur de nommer et de classer les collections qui lui sont confiées! Est-ce là un exemple de désordre, comme le dit l'auteur de l'article, quand c'est une obligation imposée à chacun des professeurs pour les objets relatifs aux sciences dont ils s'occupent diversement. Loin que ces noms ne soient pas reçus en conchyliologie, il est permis de supposer que, servant à désigner les objets d'un collection nationale qui devient chaque jour plus riche, et qui, par conséquent, destinée à servir de type à toutes les autres, ils seront géné ralement adoptés : néanmoins, comme le travail de M. Valenciennes ne peut être terminé de long-temps, ne me permettra-t-on pas d'en profiter d'avance, et d'en faire profiter les amateurs, jusqu'à mon antagoniste lui-même, à qui j'épargnerai ainsi la peine de chercher pour une espèce nouvelle nn nom auquel on doit, d'ailleurs, attacher assez peu d'importance.

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Le troisième grief qu'on me reproche, celui qui me touche le plus, et dont j'accepte seul toute la responsabilité, c'est d'avoir publié comme nouvelles, en adoptant les noms de M. Valenciennes, des espèces connues et déjà décrites. Si l'on se donne la peine de lire mon texte, on verra avec quelle scrupuleuse exactitude, et à la suite de combien de vérifications, je publie une espèce comme nouvelle, parce que je la crois véritablement telle, et je ne cesse de revenir dans tout le cours de mon ouvrage, sur cette malheureuse manie de donner des noms nouveaux. Les erreurs de ce genre sont, au

reste, difficiles à éviter, parce qu'il y a quelquefois dans les individus d'une même espèce des différences si notables qu'il est impossible de suivre leurs analogies, si l'on n'a sous les yeux un grand nombre d'intermédiaires qui ramènent graduellement au type. Ce fait m'est constamment prouvé par la quantité de coquilles que le classement de mes espèces m'oblige d'examiner.

Enfin, si, malgré tous mes soins, j'ai pu me tromper, que l'auteur de l'article veuille bien ne pas se contenter d'un je le crains, ainsi qu'il l'exprime; mais qu'il me présente un fait bien articulé et bien positif, et je lui saurai gré de m'avoir fourni l'occasion de relever des erreurs que je tiens consciencieusement à réduire au plus petit nombre possible.

Quant à l'inadvertance du mot latin Unedo, traduit par le mot français Arboisier, au lieu d'Arbouster, il est fâcheux pour moi que la quantité de coquilles que je fais quelquefois représenter sur mes planches, ne me laisse pas la possibilité de faire paraître à la fois le texte et les figures; mais le temps qu'exige cette partie de mon travail, m'empêcherait de tenir Ja promesse que j'ai faite à mes souscripteurs, de donner régulièrement une livraison tous les mois. Si mon-texte des Pleurotomes eût paru en même temps que les planches, on y aurait vu corrigée la faute d'impression qui s'est glissée dans le nom de la figure du Pleurotome Arbousier. J'ai l'honneur, etc.

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L. KIENER.

AVIS. Les zoologistes apprendrons sans doute avec plaisir. que M. Follet, médecin de la marine à Rochefort, désire se défaire d'une riche collection zoologique. Cette collection, composée d'objets de la plus belle conservation, serait surtout précieuse pour une ville qui voudrait fonder un petit musée; elle est formée d'Oiseaux, de Poissons, Crustacés, Coquilles et Insectes, provenant des Indes orientales, de Madagascar, du cap de Bonne-Espérance, des Seychelles, de Java, Sumatra, etc, comme aussi d'objets de la mer du Sud, de la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique méridionale; elle renferme plus de 300 espèces d'oiseaux, parmi lesquels on peut citer l'Argus, l'Épimaques multifil, le Paradis magnifique,

et 10 à 12 espèces nouvelles, 200 poissons ayant leur couleurs naturelles, comme s'ils sortaient de l'eau. Ces poissons, des mers de l'Inde, sont remarquables par leur parfaite conservation et le choix des individus, et la plupart n'ont été décrits que récemment; il en est de même de 70 espèces de Crustacés admirablement bien conservés et de belle taille, parmi lesquels on compte les genres Carpilie, Thalamite, Ranine, Etise, Scyllare, Pagure, Birgue, Palémon, etc.; enfin, 250 espèces ou environ de Testacés et 500 Insectes.

La collection se composera d'un individu de chaque espèce ou de deux individus, au choix de l'acquéreur.

S'adresser, par lettres affranchies, à M. Follet, médecin de la marine à Rochefort (Charente-Inférieure).

M. FISCHER DE WALDHEIM, le plus célèbre naturaliste de la Russie, vient de nous adresser son grand ouvrage, intitulé: ORYCHTHOGRAPHIE DU GOUVERNEMENT DE Moscou, publiée aux frais de la Société Impériale des naturalistes de Moscou et accompagnée de 62 planches et du portrait de l'auteur. C'est un travail plein de recherches statistiques, géologiques et palæontologiques, formant un beau volume in-folio. Le même savant a adressé aussi son ENTOMOGRAPHIE DE LA Russie, et diverses Notices fort intéressantes. Nous remercions M. Fischer de Waldheim pour le don précieux qu'il vient de nous faire, et nous donnerons incessamment une analyse de ces importans travaux.

Nouveaux membres admis dans la SOCIÉTÉ CUVIERIENNE.

174. M. Gould, membre de diverses société savantes, à Boston.
175. M. BLAIVE, professeur du petit séminaire, à Tours,
176. M. Jules BOURCIER, propriétaire à Lyon.

Présentés par M. Guérin-Méneville.

I. TRAVAUX INÉDITS.

DESCRIPTION d'une nouvelle espèce du genre Tangara; par M. le Docteur HARTLAUB, de Brême.

Monsieur, permettez-moi de vous envoyer la description d'une nouvelle espèce de Tangara, dont le musée de Brême a reçu deux individus adultes du Pérou. Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la Tanagra cyanomelas du prince Wied (Beitrage I. p. 453) la même que la Tanagrella multicolor de Swainson (Anim. in Menag. p. 313); mais elle en diffère essentiellement par le coloris des parties inférieures et du dessus de la tête; la T. cyanomelas a la poitrine et les flanes (hypocondria) d'un (cendré clair argenté, tandis que chez ma nouvelle espèce les mêmes parties sont d'un bleu intense; la T. cyanomelas est très-distinguée par une tache jaune de paille sur le front, tandis qu'il n'y en a pas la moindre, trace chez l'autre.

T. Iridina. - Supra nigra; fronte, periophthalmiis, gula, pectore, hypochondriis, humero tectricibusque alarum minoribus, margine externo remigum et rectricum, uropygio tecticibusque caudæ superioribus læte cæruleis, colore pectoris nonnihil in lilacinum vergerte; jugulo nigro variegato ; regione parotica nitide virescente-vel glaucescente-cæruleo micante, tergo flavo pro varia luce perpulchre iridescente, ventre, crisso, tectricibus caudæ inferioribus cruribusque ferrugineis, rostro nigro; statura Tanagræ cyanomelanos. Patria Perou, provincia Mogobamba.

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Malgré mes recherches, je ne trouve cette espèce ni dans les ouvrages ornithologiques, ni dans les journaux périodiques. Je vous prie de publier cette notice dans la Revue Zoologique, et d'agréer, etc.

Rep, Zool., Octobre 1841.

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