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TRADUITE

PAR JACQUES DELILLE,

TOME QUATRIÈME,

A PARIS,

CHEZ GIGUET ET MICHAUD, IMP.-LIBRAIRES,
RUE DES BONS-ENFANS, No. 6.

1804. (AN XII.)

BIBLIOTHECA

REGIA

MONACENSIS.

L'ÉNÉIDE,

EN VERS FRANÇAIS.

LIBER DECIMUS.

PANDITUR interea domus omnipotentis Olympi,
Conciliumque vocat divûm pater atque hominum rex
Sideream in sedem; terras unde arduus omnes
Castraque Dardanidum adspectat populosque Latines.
Considunt tectis bipatentibus. Incipit ipse :
Cœlicolæ magni, quia nam sententia vobis
Versa retrò, tantùmque animis certatis iniquis?
Abnueram bello Italiam concurrere Teris:
Quæ contra vetitum discordia? quis metus aut hos
Aut hos arma sequi ferrumque la essere suasit?
Adveniet justum pugnæ, ne arcessite, tempus,
Quum fera Carthago Romanis arcibus olim
Exitium magnum atque Alpes immittet apertas.

LIVRE DIXIÈME.

CEPENDANT s'est ouvert, pour le conseil des dieux, De l'olympe immortel le palais radieux : Jupiter les convoque en son enceinte immense; Et du trône éternel, d'où sa toute-puissance Surveille l'univers, et contemple à la fois Les vaincus, les vainqueurs, les peuples et les rois, Le dieu leur parle ainsi d'une voix solennelle : «Ornemens glorieux de ma cour éternelle, Quel intérêt nouveau, changeant vos volontés, » A rallumé la guerre et rompu vos traités ? » De Laurente et de Troie, inquiètes rivales, » J'ai voulu prévenir les discordes fatales; » Moi-même aux deux partis j'avois dicté la paix: » Par quelle défiance ou quels motifs secrets »Ose-t-on, au mépris de mes lois paternelles, » Allumer de nouveau ces discordes cruelles ?

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