TRADUITE PAR JACQUES DELILLE, TOME QUATRIÈME, A PARIS, CHEZ GIGUET ET MICHAUD, IMP.-LIBRAIRES, 1804. (AN XII.) LIBER DECIMUS. PANDITUR interea domus omnipotentis Olympi, LIVRE DIXIÈME. CEPENDANT s'est ouvert, pour le conseil des dieux, De l'olympe immortel le palais radieux : Jupiter les convoque en son enceinte immense; Et du trône éternel, d'où sa toute-puissance Surveille l'univers, et contemple à la fois Les vaincus, les vainqueurs, les peuples et les rois, Le dieu leur parle ainsi d'une voix solennelle : «Ornemens glorieux de ma cour éternelle, Quel intérêt nouveau, changeant vos volontés, » A rallumé la guerre et rompu vos traités ? » De Laurente et de Troie, inquiètes rivales, » J'ai voulu prévenir les discordes fatales; » Moi-même aux deux partis j'avois dicté la paix: » Par quelle défiance ou quels motifs secrets »Ose-t-on, au mépris de mes lois paternelles, » Allumer de nouveau ces discordes cruelles ? |