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Ce ne peut être qu'un livre aussi instructif qu'intéressant, et le public l'accueillera avec d'autant plus de plaisir que l'auteur, ayant été occupé d'affaires publiques pendant vingtneuf ans, doit avoir de piquantes révélations à faire; ensuite, vingt-trois ans tout entiers passés à Rome lui permettront de nous faire faire connaissance avec les personnages de cette cour; puis viendront quelques particularités sur les hommes et les choses de la Toscane, et de la capitale de l'Autriche.

Nous ne connaissons qu'une seule notice sur M. le chev. Artaud : c'est celle de la « Biographie Boisjolin» (tom. Ier, p. 146), notice insignifiante, qui remplit treize lignes. Plus récemment, M. Nettement a fait paraître, dans la «Gazette de France, » du 10 mars 1838, des «Etudes sur la vie et les ouvrages de l'auteur de l'Histoire de Pie VII: » ce morceau intéressant n'est point à proprement parler une notice biographique, il n'offre même aucune date; néanmoins, les biographes à venir de M. Artaud ne doivent pas le négliger, et nous en avons nous-mêmes profité. Il a été tiré à part un certain nombre d'exemplaires de ce morceau [in-8 de 8 pag.] (*).

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ARTAUD [Marie - François ], quaire, etc. [Voy. la France littér., tom. Ier, p. 100]. Ajoutez : né à Avignon, le 8 avril 1767, mort à Orange, le 27 mars 1838. Artaud avait été élu à l'Académie des inscriptions et belleslettres le 20 novembre 1835, en remplacement de l'abbé de La Rue, de

Caen.

ARTAUD [Nicolas - Louis], littérateur. [Voy. la France littér., tom. Ier, p. 101]. Ajoutez aujourd'hui inspecteur-général des Etudes.

I. Tragédies de Sophocle, traduites du grec. Paris, Brissot-Thivars; A. André, 1827, 3 vol. in-32, avec un port. [10 fr. 50 c.].

1

II. Mémoires de Jules César, traduction nouvelle [avec le texte en regard]. Paris, Panckoucke, 1828,ou 1832, 3 vol. in-8 [21 fr.].

Cette traduction, qui fait partie de la «Bibliothèque latine-française » publiée par le même libraire, a été de nouveau réimprimée en 1839.

III. Comédies d'Aristophane, traduites du grec. Paris, Brissot-Thivars; A. André, 1830, 6 vol. in-32, avec un port. [21 fr.]

(*) L'homme distingué qui fait le sujet de cette notice ne s'est fait connaître en littérature, jusqu'à son « Histoire de la vie et des travaux politiques du comte d'Hauterive, » exclusivement que sous le nom du chevalier Arlaud; mais son véritable nom est Artaud de Montor, aussi bien que son frère, qui se nommait Artaud de Soulange. La prudence décida M. Artaud, à l'époque de la tourmente révolutionnaire, à dissimuler la partie de son nom qui pouvait rappeler la féodalité.

.M. Artaud a fourni et fournit encore des articles de philologie et de critique littéraire à divers recueils et journaux. Il est aussi l'un des sept auteurs de l'article « France» de « l'Encyclopédie des gens du monde, » pour lequel il a écrit le chapitre Langue française [Aperçu historique].

ARTAUD. Canaux [des] exécutés par le gouvernement depuis 1821 et 1822. Paris, de l'impr. de Barthélemy, 1828, in-8 de 32 pag.

ARTAUD DE MONTOR. Voy. le chev. A.-F. ARTAUD. i

ARTHAUD [F.-Octavien]. — Jérusalem délivrée, traduite [du Tasse], en vers français. Paris, Malteste, 1836, 2 vol. in-8 [ 15 fr.].

Cette traduction est celle publiée dès 1818, sous ce titre : La Jérusalem délivrée, traduite en vers, et dédiée à l'éternelle prospérité de la France; par M. OCTAVIEN. París, de l'impr. de Crapelet; A.-A. Renouard, 2 vol. in-8.

ARTHAUD [E], romancier.—I. Inesilla. Madrid, Paris et Vienne en 1808. Paris, Leroux, 1830, 4 vol. in-12 [12fr.].

II. Jules, ou le Fils adultérin. Roman historique et de mœurs du xixe siècle. Paris, Lecointe et Pougin, 1850, 4 vol. in-12 [12 fr.].

III. M. Noël, ou les Cancans. Roman de mœurs. Paris, Lecointe et Pougin, 1832, 4 vol. in-12 [12 fr.].

IV. Borne [la]. Roman de mœurs.

Paris, Ménard, 1853, 2 vol. in-8 [15 fr.].

V. Avec M. Poujol: le Cimetière d'Ivry, ou le Cadavre, Paris, Silvestre; Barba, 1833, 2 vol. in-8 [15 fr.].

VI. Angèle, ou la Tombe de Gentilly. Roman historique. Paris, Bourdin, 1836, 2 vol. in-8 [15 fr.].

VII. Fils [ le] du banqueroutier. Esquisses de mœurs. Paris, Desforges, 1837, 2 vol. in-8 [15 fr.].

VIII. Baron (le) de Trenck, ou le Latude prussien. Paris, l'Editeur, rue de Cléry, n. 28, 1857, in-18 de 108 pag.

En 1834 a paru une première livraison d'un ouvrage intitulé l'Argus français. Biographie pittoresque, morale et générale des fonctionnaires civils, militaires et de l'ordre judiciaire, employés sous le gouvernement actuel; par une Société d'hommes de lettres, sous la direction de M. Arthaud. Cet ouvrage était promis en 4 vol. in-8; mais il n'en a été publié que la première feuille.

.: ARTIGUES [d']. [Voy. la France littér., tom. Ier, p. 101].

I. Balancier hydraulique, construit aux cristalleries de Baccarat; avantages que peut produire cette machine, bien

appliquée. Paris, Mme Huzard, 1829, in-8 de 16 pag. et une planche.

II. Four à chaux perpétuel, construit à la manufacture royale de Vonêche. Paris, de l'impr. de Mme Huzard,1829, in-8 de 8 pag. et deux planches.

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ARTIN HINDOGLOU. Grammaire théorique et pratique de la langue turque, telle qu'elle est parlée à Constantinople. Paris, Dondey-Dupré, 1854, in-8 de 192 pag. [15 fr.].

ARTUR [J.-F.], professeur de mathématiques et de navigation. [Voy. la France littér., tom. Ier, p. 101].

I. Instruction théorique, et Application de la règle logarithmique ou à calculs. Paris, Carilian-Gœury; l'Auteur, 1827, in-8 avec 5 tableaux et une planche [3 fr.].

II. Mémoire sur la détermination des deux points d'où partent les droites, par rapport auxquelles tous les moments d'inertie de la terre sont égaux en eux Paris, Carilian-Gœury, 1854, in-4 de 18 pag. avec une planche [2 fr.].

Thèse de mécanique soutenue à Dijon. III. Mémoire sur la loi relative à la densité des couches intérieures de la terre et sur son aplatissement. Paris, Carilian-Gœury, 1834, in-4 de 48 pag. et une planche [3 fr.].

Thèse d'astronomie soutenue à Dijon. ARTOIS [d']. Voy. D'ARTOIS. ARVERS [Félix], poète et auteur dramatique.

I. Mes heures perdues, poésies. Paris, Fournier, 1833, in-8.

Ces poésies sont précédées de: La Mort de François Ier, drame en trois actes et en vers, et de Plus de peur que de mal, comédie en un acte et en vers.

II. Avec MM. Bayard et P. Foucher: En attendant, coméd.-vaudev. en deux actes. Paris, de l'impr. de Mevrel, 1836, in-8 à deux colonnes. La même, édit. à longues lignes. Paris, Marchant, 1837, in-8 [1 fr. 50 c.].

III. Deux maîtresses, vaudev. en un acte. Paris, Barba, 1836, in-8 [2 fr.]. IV. Avec M. Scribe: les Dames patronesses, ou A quelque chose malheur est bon. Proverbe mélé de couplets, en un acte. Paris, Barba, 1837, in-8 [2 fr.]. V. Rose et Blanche, vaudev. en un acte. Paris, Marchant, 1837, in-8.

VI. Avec M. Davrecour: les Parents

de la fille, com. en un acte et en prose. Paris, Marchant, 1838, in-8 de 16 pag. à deux colonnes [30 c.].

VII. Course [la] au clocher, com. en trois actes et en vers. Paris, Barba, 1839, in-8 [

].

ARVISENET [l'abbé Claude ]. [Voy. la France littér., tom. I, pag. 101]. Ajoutez Mort à Gray, dans la nuit du 16 au 17 février 1830, dans sa soixanteseizième année. On trouve une Notice sur cet ecclésiastique dans « l'Ami de la religion,» no 2,156; elle a été reproduite par M. Henrion, dans l'Annuaire biographique qu'il a publié.

ARYS [J.-B.), à Bruxelles. - Grammaire [nouv.] élémentaire, française et allemande, d'après Desroches. Bruxelles, 1832.

ARZAC, conseiller municipal de la ville de Toulouse.

I. Proposition de M. Arzac oncle , conseiller municipal, pendant la session du mois de février 1854. Séance du 10. Toulouse, de l'impr. de Corne, 1834, in-4 de 12 pag.

II. Rapprochement des plans de la place du Capitole, accompagné des observations publiées par M. Arzac oncle, pour démontrer les mauvais effets que produisait l'angle rentrant que présente le plan de la minorité, et pour faire ressortir l'irrégularité qui résulterait du morcellement de la façade et de l'exiguité de l'édifice qui serait érigé vis-àvis le majestueux monument de la mairie. Toulouse, de l'impr. de Froment, 1836, in-4 de 8 pag. et une planche.

ASBORNE DE CHASTELAIN.

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Dialogues familiers français-anglais, précédés d'un Vocabulaire des mots les plus usuels. Paris, Truchy, 1838, in-32 [2 fr. 50 c.]

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raï, sultan de Crimée, ou Voyages et Souvenirs du duc de Richelieu, président du conseil des ministres, recueillis sur des témoignages authentiques, où l'on a mêlé plusieurs fragments des Mémoires inédits de cet homme célèbre. Paris, Pélicier; l'Auteur, 1827, in-12 [4 fr.].· Sec. édit., sous le titre de «Voyages et Souvenirs du duc de Richelieu.» Paris, Pélicier; Ladvocat, 1827, in-12 [4 fr. ].

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En 1830, M. d'Asfeld a fait imprimer le prospectus d'un ouvrage intitulé: les Templiers de 1830, ou Exposition des doctrines religieuses, morales et politiques des chrétiens primitifs ou joannites connus sous le nom de Templiers, avec un Précis historique de cette secte considérée comme société religieuse, association politique et comme ordre de chevalerie. Cet ouvrage, qui devait former un vol. in-8, n'a pas vu le jour.

ASH [d'], ou DASH [Mme la comtesse], pseudon. Voy. la vicomtesse de SaintMARS.

ASLIN [Alphonse], auteur dramatique.

I. Avec M. de Berruyer: le Salon dans la Mansarde, vaudeville en un acte. Paris, Michaud, 1839, in-8 [20 c.].

II. Avec M. Hertal: Un Cœur et 30,000 livres de rente, vaudeville en un acte. Paris, Gallet, 1839, in-8 [15 c.].

III. Avec M. Guionnet: Une Nièce d'Amérique, vaudeville en un acte. Paris, Gallet, 1839, in-8 [15 c.).

Ces trois pièces font partie d'une Collection, intitulée: «Paris dramatique. »

ASSAILLY [Charles-Philippe-Alfred d']; né à Paris, le 30 mars 1804.

Nous ne connaissons de lui que la préface d'un ouvrage de M. Ed. d'Anglemont, intitulé: le duc d'Enghien, histoire-drame [1832, in-8].

ASSE [J. d']. — I. Grammaire allemande, à l'usage des colléges et des maisons d'éducation, etc. Aix-la-Chapelle, 1837, in-12.

II. Arithmétique, à l'usage des écoles primaires et des maisons d'éducation. Aix-la-Chapelle, Hensen et Cie, 1838, in-12 de 84 pag.

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Scharkan, conte arabe; suivi de quelques anecdotes curieuses. Traduit de l'arabe. Paris, Dondey-Dupré.-Marseille, Camoin, 1829,

in-12.

ASSELIN [Aug.]. I. Notice sur la découverte des restes d'une habitation romaine dans la Mielle de Cherbourg

et sur d'autres antiquités trouvées de nos jours dans les arrondissements de Valogne et de Cherbourg, lue à la Société des antiquaires de Normandie, séance publique de 1829. Cherbourg, de l'impr. de Boulanger, 1831, in-8 de 32 pag.

II. Biographie de l'abbé de Tourlaville. Saint-Lô, de l'impr. d'Elie, 1831, in-8 de 16 pag.

ASSELINEAU [Jean-Baptiste-Elisabeth]. - Vie [sa], écrite par lui-même. Précis de l'acte d'accusation, résumé des débats et plaidoirie de Me Gechtes, suivis de l'arrêt de la cour royale de Paris, du 26 mai 1827, qui condamne Asselineau à la peine de mort. Paris, Palais-Royal, 1827, in-8 de 52 pag

ASTAIX [Emile], de Manzat [Puyde-Dôme], employé à la banque de Bordeaux. Essais en versification. Bordeaux, Brossier, 1827, ou 1828, in-8 de 42 pag. [1 fr.].

ASTIER [Ch.-Ben.], pharmacien principal en retraite. [ Voy. la France littér., tom Ier, p. 104].

I. Notice sur les paragrèles à pointes; projet de paragrèles à flammes, et expériences comparatives du pouvoir électrique des flammes et des pointes. Toulouse, de l'impr. de Douladoure, 1829, in-8 de 20 pag.

II. Lettre à la Société royale de médecine de Toulouse, sur le choléramorbus et la phthisie pulmonaire. Toulouse, de l'impr. de Douladoure, 1852, in-8 de 8 pag.

à

III. Des ferments et des virus, propos des urinoires publics de Toulouse: première partie. Toulouse, de l'impr. de Douladoure, 1834, in-8 de

64 pag.

nouveau

ASTIER [F.-J.], sténographe. [Voy. la France littér., tom. Ier, p. 105]. I. Sténographie d'Astier, système imité de l'écriture asuelle et propre sans changement aux langues française et latine, comparé avec la sténographie de Taylor et celle de M. Conen de Prépéan, à l'aide desquelles on suit aujourd'hui la parole. Paris, l'Auin-8 de 50 p. teur; Mme Huzard, 1827, avec 12 planches [5 fr.].

II. Nouvelle sténographie d'Astier. Paris, l'Auteur, 1850, in-plano d'une feuille lithographiée.

III. Ecriture populaire, ou Simplification des lettres usuelles abrégeant l'écriture de trois cinquièmes. Paris. l'Auteur, 1832, in-8 de 12 pag. lithographiées.

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IV. Sténographie rationnelle. Paris, de l'impr. lithogr. de Montézon, 1836, in-8 de 10 pag.; ou Paris, de l'impr. d'Herhan, 1838, in-folio de 2 pag. ASTIER [P.], pasteur de l'église réformée. [Voy. lá France littér., tom. Ier, p. 105].

I. Sermons nouveaux sur des sujets très-intéressants. Valence, Marc-Aurèle, 1828, in-12.

II. Réveil [le] des gens de bien (Si ceux-ci se taisent, les pierres même crieront. Luc, 19), ou le Cri de la sublime vérité contre les faux pasteurs. Valence, de l'impr. de Marc-Aurèle, 1833, in-12 de 60 pag.

ASTOIN [Léon], traducteur, ancien garde-du-corps,

M. L. Astoin a traduit de l'allemand les divers ouvrages suivants: 1o les Invisibles, ou les Ruines du château des bois, par Aug. Lafontaine [1820, 2 vol. in-12]; 2o les Enfants de deux lits, ou la Belle-Sœur, par le même [1822, 4 vol. in-12]; 3o la Prison d'Etat, ou la Jeunesse de Gustave, par le même [ 1822, 4 vol. in-12]; 4° Voyage en Grèce et dans les iles Ionienues, etc., par Chr. Muller [822, in-8]; 5° Rodolphe et Pauline, ou les Fiancés, par Gust. Schilling [1823, 3 vol. in-12]; 6° Wlaska, ou les Amazones de Bohême, par Van der Velde [1826, 1 vol. in-12]. Ces six traductions ont eté imprimées sous le nom de Léon A***. 7° Nouvelles de Hauff, la Mendiante du pont des Arts, et le Portrait de l'Empereur [1834, 2 vol. in-8]. M. L. Astoin n'ayant point attaché son nom aux traductions qu'il a données, sauf à la dernière, nous ne garantissons point que cette liste soit complète.

ASTLEY COOPER. Voy. COOPER. ASTRIÉ [G]. Trois [les] médecines. Toulouse, de l'impr. de Guirail, 1838, in-8 de 64 pag.

ASTROS [Paul-Thérèse David d'], aujourd'hui archevêque de Toulouse et de Narbonne, ne doit sa haute position dans la hiérarchie ecclésiastique qu'à un fait grave, à un de ces actes importants qui ont eu de l'influence sur les destinées de la France, en créant au milieu du patriotisme de l'Empire une coterie ultramontaine dont les principes ont, depuis trente ans, jeté tant de troubles dans notre société. M. d'Astros naquit à Tourves [Var], le 15 octobre 1772. Son père était avocat et avait épousé la

:

sœur de Portalis, qui fut ministre des cultes. M. d'Astros, dès sa plus tendre enfance, se fit remarquer par une extrême dévotion qui se fortifia depuis à un tel point qu'elle remplissait son imagination de manière à en exclure toute autre idée que celle de religion. Aussitôt qu'il put entrer dans les ordres, M. d'Astros courut se ranger à côté du petit nombre d'ecclésiastiques qui, à cette époque de trouble et d'anarchie, soutenaient encore avec courage la cause chancelante du clergé. Le jeune prêtre qui ambitionnait la palme du martyre, n'épargna rien, par son fanatisme, pour la mériter; mais il n'y parvint point ses jours furent respectés. En 1798, M. Portalis, déjà très-influent, appela l'abbé d'Astros, son neveu, près de lui, en qualité de secrétaire, et quelques années plus tard le fit nommer vicaire-général de la métropole. L'abbé d'Astros acquitta la dette de reconnaissance envers Napoléon par son Discours sur le rétablissement de la religion en France, qu'il prononça, le 15 août 1807, à Notre-Dame, et dans lequel, traitant du rétablissement de la religion en France, il prodigua, au restaurateur du culte, au héros de la France, les expressions de la plus basse adulation; mais Pie VII s'étant déta¬ ché de la cause de celui sur le front duquel il avait fait couler l'huile sainte, et étant entré dans la coalition des rois de l'Europe contre l'élu des Français,. M. d'Astros, infidèle à son serment et à tous les sentiments de gratitude et de patriotisme, ne rougit pas de devenir un des agents occultes de la cour de Rome, et de faire circuler clandestinement ces écrits incendiaires par lesquels le pape encourageait le clergé français à la désobéissance envers le chef de l'Etat, et organisait en France cette puissance mystérieuse qui, vingt ans plus tard, compromit à jamais la royauté du droit divin, et poussa Charles X à jouer le va-tout de la couronne de saint Louis. L'abbé d'Astros conserva sa place de vicaire-général de la métropole jusqu'à la mort du cardinal de Belloy, archevêque de Paris; ensuite il administra le siége vacant jusqu'à l'avènement du cardinal Maury. Emporté par un zèle imprudent, l'abbé d'Astros protesta hautement contre la

promotion du nouvel archevêque, et poussa la témérité jusqu'à remplir la mission qu'il avait acceptée du pape, de remettre, en décembre 1809, au cardinal Maury, alors archevêque titulaire de la métropole, un bref qui lui enjoignait de retourner à son évêché de Montefiascone, et qui était arrivé avec la bulle d'excommunication, fulminée par le saint-siége contre l'Empereur. Cette affaire tourna mal pour l'abbé d'Astros: la police de Fouché avait pénétré toutes les menées de la cour de Rome; Napoléon avait eu la faiblesse de paraître les ignorer; et, probablement, il n'eût jamais sévi contre M. d'Astros, si celui-ci ne se fût présenté, le 1er janvier 1810, pour complimenter l'empereur, à la tète du clergé. Napoléon dut considérer cette démarche comme une injure; et, après avoir reçu ses félicitations, il le fit arrêter. Toutefois, cette affaire ne fut jamais soumise aux tribunaux; car Napoléon ne voulut point avoir à punir du crime de conspiration contre l'Etat et de lèse-majesté un haut dignitaire de l'Eglise; il aima mieux faire un acte arbitraire, qui n'eut d'autre retentissement qué l'expulsion du conseil d'Etat de M. Portalis fils, à qui Napoléon adressa les plus vifs reproches. L'abbé d'Astros resta prisonnier à Vincennes jusqu'en 1814. Quand il eut recouvré sa liberté, surpris et mécontent de ce qu'on ne l'avait pas im-médiatement réintégré dans ses fonctions de vicaire-général, il publia sa brochure fameuse des Appels comme d'abus en matière de religion. Retiré à Gand pendant les Cent-Jours, vint avec les Bourbons qui, d'abord, lui rendirent sa place et, plus tard, acquittèrent envers lui la dette de reconnaissance de la cour de Rome, en l'appelant à l'évêché de Bayonne, où il ne tarda à s'entourer de prédicateurs nomades que Montrouge expédiait dans tous les diocèses confiés à ses élus. Il refusa, en 1829, l'archevêché de Besançon, et ce refus était encore un résultat de sa dévote exaltation: il se croyait lié pour toujours au siége de Bayonne. C'est toujours par le même zèle irréfléchi qu'il s'éleva, en 1828, contre les ordonnances du 18 juin, relatives aux petits séminaires. L'archevêché de Toulouse et Narbonne étant

pas

il re

devenu vacant par la mort du cardinal de Clermont-Tonnerre, M. d'Astros fut nommé à la direction de ce diocèse, le 16 mars 1830; il s'est montré constamment digne de succéder à ce prince de l'Eglise, qui fut en toute circonstance l'un des plus intrépides défenseurs de la cour de Rome. Toutefois, M. d'Astros s'est rallié à la dynastie d'août, comme son cousin, le comte Portalis. On assure qu'il a, de la cour de Rome, la promesse d'un chapeau rouge, s'il peut parvenir à se faire présenter par la cour des Tuileries. M. Portalis est chargé d'aplanir les difficultés. Nous connaissons de M. d'Astros :

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I. Admission [de l'] de l'élu.

M. Adr. Leclère fils se rappelle bien qu'au commencement de l'Empire son père imprima un livre de d'Astros, sous ce titre: pourtant, M. Picot, très-versé dans l'histoire littéraire ecclésiastique, assure que ce sujet ne fut traité que dans le n° IV.

II. Discours sur le rétablissement de la religion en France. Paris, 1807, in-8.

III. Des Evêques nommés et de leur envoi dans les églises vacantes pour en prendre possession. Paris, 1811, in-8.

IV. Des Appels comme d'abus en matière de religion. Paris, 1814, in-8.

Selon M. Picot, ce livre n'est point de M. d'Astros, bien que toutes les courtes notices qui le concernent le lui attribuent.

La Bibliothèque du Roi ne possède aucun des quatre ouvrages ou opuscules que nous venons de citer.

V. Des Abus de cette maxime, que l'usage abroge la loi, où l'on traite 1o du pouvoir des évêques nommés ; 2o des administrations capitulaires des évêques nommés; 3o de la révocabilité des vicaires capitulaires. Paris, Ad. Leclère, 1814, in-8 de 121 p.- Le même ouvrage, sous ce titre du Pouvoir prétendu des sujets nommés dans l'administration des diocèses. Toulouse, Douladoure, 1839, in-8 de 160 pag.

:

VI. Catéchisme des sourds-muets qui ne savent pas lire. Paris, Bricon, 1830, in-4 de 82 pag. - Sec. édit. TouParis, Jeanthon, louse, Douladoure. 1859, in-4, avec 35 grav. [20 fr.].

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VII. * Vérité [la] catholique démontrée, ou Lettres de Mgr l'évêque de Bayonne, actuellement archevêque de Toulouse, aux protestants d'Orthez. Toulouse, de l'impr. de Douladoure, 1833, 2 vol. in-8.

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