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on les envisage au point de vue des mouvements de rotation

du globe.

Le plan qui les couperait tous les deux suivant leur axe de

rieur, qui tend à porter ce même méridien dans la divergence; on a donc : DS sin 20° OA=OI sin 55' XOg.

De même en est-il des composantes exerçant sur ce même méridien vertical une tendance à inclinaison; la composante du droit supérieur DS sin 20o (Ap), qui tend à renverser ce méridien en dedans, est équilibrée par Ol sin 55° (gm), dont l'action sur le méridien vertical autour de l'axe optique comme axe de mouvement, aurait pour effet de le renverser en dehors.

Il ne reste donc plus en présence que les deux composantes DS cos 20o et Ol cos 55° dont les actions s'ajoutent pour porter, comme ferait une force unique, la pupille directement en haut dans le plan vertical.

MOUVEMENT DIRECT EN BAS.

Une discussion identique, et dans laquelle nous n'aurions absolument à changer autre chose que les notations par lesquelles ont été distinguées les forces en présence, nous conduirait à des conclusions calquées sur les précédentes, en ce qui concerne le mouvement direct de la pupille de haut en bas. Il n'y aurait qu'à remplacer DS, droit supérieur, par Di droit inférieur, et OI oblique inférieur, par OS oblique supérieur.

MOUVEMENTS ASSOCIÉS OBLIQUES DE HAUT EN BAS OU DE BAS EN HAUT, A

DROITE OU A GAUCHE.

Dans l'analyse expérimentale que nous avons faite de ces mouvements, nous avons vu que chacun d'eux se trouvait déterminé par la combinaison du mouvement direct en haut ou en bas, avec l'action, directe aussi, du muscle de la convergence ou de la divergence. La simple combinaison de l'élément DI ou DE avec les composantes, ci-dessus formulées, du mouvement direct en haut ou en bas, donnera donc l'expression, aussi précise que simple, du mouvement que l'on veut déterminer.

Dans ces formules, celle par exemple qui devrait représenter le mouvement oblique en haut et à gauche, et pour l'œil droit, figureraient les composantes suivantes :

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Mais nous avons vu que, dans ce cas, le mouvement de convergence, déterminé par DI, faisait croître l'angle primitivement de 20o du droit supérieur, et décroître l'angle de 55° de l'oblique inférieur avec le plan médian vertical. Les composantes perpendiculaires au méridien vertical, DS sin 200 et Ol sin 550 voient leur égalité troublée, et l'équilibre rompu en faveur de celle des deux forces dont le sinus ou l'angle augmente. L'avantage demeure donc

figure, axe représenté dans le dessin par la ligne CA, est encore un plan vertical dirigé d'arrière en avant et de dedans en dehors, et coupant l'axe optique, toujours supposé dirigé vers l'horizon, suivant un angle de 20° ouvert en arrière. Le mouvement de rotation du globe qu'ils seraient aptes à produire, par leur antagonisme, serait donc dirigé autour d'un axe horizontal PQ faisant un angle de 70° avec l'axe optique, angle ouvert en arrière.

Au point de vue de la rotation du globe, nous trouvons donc trois axes de mouvement: un vertical, deux horizontaux, ces deux derniers faisant avec l'axe optique, l'un un angle de 70°, l'autre un angle de 35°.

Cette exposition bien comprise, il va nous être facile d'assigner à chaque nature de mouvements ses agents spéciaux.

Occupons-nous d'abord des mouvements dans le plan horizontal ou autour de l'axe vertical projeté en O. Les forces qui y président, dans les deux sens, sont bien aisées à déterminer : ce sont évidemment les muscles droits externe et interne qui agissent sur cet axe de mouvement avec des bras de levier égaux aux rayons mêmes de la sphère oculaire, les lignes OI, OE.

Ici on doit faire la remarque que dans les deux autres ⚫ groupes de muscles, on pourrait trouver encore des agents de

aux composantes secondaires du droit supérieur, et de ces forces, l'une contribue à la convergence, et l'autre porte le méridien vertical dans l'inclinaison en dedans par son extrémité supérieure. Ce qui est conforme aux résultats de l'observation dont cette formule n'est au fond que l'expression géométrique. Pour tout autre mouvement, dans toute autre direction, il n'y aurait, comme nous l'avons fait plus haut, que les notations à changer; quant au reste, formules et raisonnements, tout y serait identique.

Une conséquence remarquable de cette analyse (expérimentale, ne l'oublions pas) n'échappera pas au lecteur: c'est que, dans les mouvements associés, les muscles droit supérieur et oblique inférieur d'une part, droit inférieur et oblique supérieur d'autre part, reçoivent toujours une quantité d'influx nerveux ou déploient une force proportionnelle parfaitement définie et toujours dans le rapport des sinus de leur inclinaison sur le plan vertical, à savoir sin 200 Cette conséquence géométrique représente le fait expérimental établi par Donders, que dans le mouvement direct en haut ou en bas de la pupile, le méridien vertical demeure vertical.

sin 550.

rotation du globe autour de l'axe vertical, les deux muscles projetés suivant la ligne GF, les obliques, dont l'objet principal est de déterminer la rotation du globe autour de l'axe horizontal MN, vis-à-vis duquel ils sont en antagonisme; si on les considère au contraire, dans leur mise en action simultanée, ils semblent aussi disposés de façon à faire tourner le globe autour de l'axe vertical et l'y dirigeraient en portant la cornée en dehors: n'ont-ils pas vis-à-vis de cet axe vertical le bras de levier OK?

De même encore pour les muscles droits inférieur et supérieur; si leur principale action est évidemment un antagonisme de rotation autour de l'axe horizontal PQ, n'ont-ils pas également, relativement à l'axe vertical O, un bras de levier OH qui leur permettrait, en agissant simultanément, de faire tourner le globe dans le plan horizontal et dans la convergence? Ce point théorique a été établi, il y a une vingtaine d'années, par M. J. Guérin (1).

Tout cela est très-rationnel et parfaitement mathématique; mais l'observation des cas pathologiques a appris que ces actions rationnelles n'avaient jamais lieu isolément dans le regard associé. Quand le muscle droit externe est paralysé incomplétement, les obliques qui, dans ce système, devraient le suppléer, et dont le bras de levier devient le plus favorable au moment où cesse l'action du droit externe, les obliques, disonsnous, cessent aussi à ce même moment, l'action supplémentaire qu'ils auraient pu avoir. De plus, quand le droit externe est tout à fait paralysé, et que l'on ferme l'œil sain pour isoler l'action musculaire de l'autre, le mouvement de divergence que produisent les obliques est inégal, interrompu, saccadé, ondulé et démontre que si ces muscles sont disposés de manière à pouvoir produire l'effet dont nous parlons, ce n'est pas là toutefois leur rôle habituel et physiologique. Ce mouvement supplémentaire ne dépasse pas 15o.

L'absence presque certaine du concours ordinaire des obli

(1) Conférences faites à l'hôpital des Enfants. J. Guérin, 1841. (L'Examinateur médical, Ann. d'oculistique.)

ques pour l'abduction peut conduire par analogie à soupçonner le groupe des adducteurs, droits supérieur et inférieur, de ne point concourir non plus habituellement au mouvement directement en dedans, par leur action simultanée sur l'axe vertical au moyen du bras de levier OH. Une autre raison doit encore conduire au même sentiment : à savoir la brièveté de ces bras de levier dans la première période du mouvement; on comprend que ces muscles l'achèvent lorsqu'il est déjà fort avancé, leur bras de levier semble alors fort bien disposé pour cela; mais c'est justement en ce moment-là que l'observation pathologique vient témoigner de leur inaction, au moins lors du regard binoculaire.

Le mouvement supplémentaire que ces muscles peuvent produire dans le cas de paralysie complète, se borne en effet à 10 ou 15° au plus en dedans. Ce mouvement angulaire correspond à une ligne environ pour la grandeur linéaire du déplacement de la pupille ou de la cornée.

En outre, la cornée est un peu portée en haut : l'oblique inférieur, en ce cas, accuserait donc davantage son action.

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Dans ces deux cas, pour noter ces actions supplémentaires, il faut que l'œil sain soit couvert. Les mouvements associés, au contraire, ne leur permettent pas de se manifester. Comme, d'ailleurs, toutes les actions nerveuses régulières se basent sur le principe de l'association des mouvements des deux yeux, nous ne pourrons donc considérer les développements qui précèdent que comme purement théoriques, des vues d'induction avec lesquelles les faits ne sont point en concordance. Dans les mouvements associés, les muscles droits supérieur et inférieur n'agissent jamais ensemble. Il en est de même des obliques.

En résumé, les mouvements directs de l'œil dans le plan horizontal, ont, lors du regard associé ou binoculaire, pour seuls agents les muscles droits interne et externe. Les muscles obliques, qui appartiendraient par leurs insertions au groupe divergent, les muscles droits supérieur et inférieur, qui semblent, de leur côté, en situation convenable pour amener la convergence, peuvent peut-être concourir à ces mouvements,

GIRAUD-TEULON.

sur la fin de leur accomplissement, mais l'observation apprend qu'ils sont impropres à les produire par eux-mêmes, si les muscles directs font défaut.

Ils ne concourent donc point directement à ces mouvements dans l'état physiologique; ils n'agissent jamais simultanément.

§ 6.

Mouvements directs ou cardinaux de la pupille en haut et en bas. Ils sont, l'un et l'autre, l'effet de la résultante de l'action combinée de deux forces, et non le produit d'une seule. Chacun de ces mouvements est déterminé par l'un des muscles droits supérieur ou inférieur, associé en combinaison définie, avec l'oblique de nom contraire.

Nous avons vu que lorsque le regard associé se porte dans le plan horizontal, dans le sens interne ou externe, le méridien vertical de chaque œil ne cesse point de demeurer dans le plan vertical; l'axe de rotation est donc lui-même dans le plan vertical cet axe est donc le diamètre vertical même du globe, et par rapport à lui les muscles droits externe et interne sont dans la situation dynamique la plus parfaite, pour faire mouvoir le globe autour de lui dans un sens ou dans l'autre. M. Donders nous a appris également que dans le mouvement directement en haut ou en bas, ce même méridien vertical ne cessait point d'être vertical. Mais ici, si nous nous demandons quelles sont les puissances appliquées au globe oculaire et qui soient en situation de déterminer l'un de ces deux derniers mouvements, celui directement en haut ou directement en bas, la question devient un peu plus complexe que celle que nous venons de résoudre. Parmi les systèmes de muscles que nous avons décrits, aucun n'est exactement dirigé dans ce plan vertical. Parmi ceux qui semblent aptes, à première vue, à concourir plus ou moins directement au mouvement dont il est question, l'un des systèmes fait, avec ce même plan vertical, un angle de 55°, l'autre un angle de 20°. Leur combinaison seule est donc apte à produire l'évolution directe en haut ou en bas. Mais alors, à ce point de vue, leur action va devenir claire; si le droit supérieur entre en jeu pour porter la pupille

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