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s'emboîte parfaitement et soit maintenue à vis de pression et que l'on s'abstienne autant que possible de les pourchasser dans ce lieu sans la plus absolue nécessité.

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Nec res hunc tenere non possent perferre laborem,
Si non tanta quies irel....

V. Georg, 11.

Il ne doit s'ouvrir que deux fois l'an en automne, pour juger de la somme de leurs richesses, et au printemps, pour s'approprier leur superflu, et les exciter au travail en leur fournissant de l'espace pour construire de nouveaux rayons.

J'ai dit, et je ne crains pas de me répéter, que cet étage doit être soigneusement clos; il ne doit communiquer avec le dehors que par une porte étroite parfaitement adaptée et solidement assujettie; je donne à cette porte 11 centimètres de largeur sur une hauteur de 15 centimètres sur les côtés et 18 au milieu. Destinée à permettre l'inspection et la cueillette, elle sert encore à faciliter la manœuvre des cadres mobiles.

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Ceux-ci (fig. 6 et 7), faits de liteaux de bois dur, d'une épaisseur de 3 à 4 millimètres sur 25 de

largeur, sont montés carrément, de manière à enclore une surface de 15 centimètres en hauteur sur 27 de profondeur (mesure prise hors d'œuvre). Ils sont réunis trois par trois, par de petites traverses vissées, et assujettis dans cet ordre à l'aide d'un ou plusieurs clous à vis fixés près du seuil de la porte aux barreaux de la case supérieure, ou, si on l'aime mieux, à une petite planchette à jour que l'on fixe à la partie moyenne et inférieure du chapiteau, afin de pouvoir enlever tout d'une pièce le chapiteau et les cadres, sans déranger en rien ceux-ci. Ce point d'appui unique leur assure une solidité suffisante et permet dans tous les cas de rompre les adhérences à l'aide desquelles les abeilles les fixent aux parois de leur demeure. Dans le but de faciliter cette manœuvre, je place deux traverses sur le devant des cadres, et une seule derrière, vers le milieu de la hauteur de ceux-ci, ce qui permet de les faire basculer sur cette traverse, de manière à rompre plus aisément les attaches qu'elles ont plus particulièrement établies le long des liteaux inférieurs des cadres. Afin de mieux profiter de l'espace, je dispose dans le milieu de la porte cintrée un cadre plus élevé que les deux autres de deux centimètres (soit 17 au lieu de 15). Je trouve à cette inégalité de niveau cet avantage d'empêcher les abeilles de disposer leurs rayons diagonalement, en les forçant à les suspendre à la face inférieure de chaque liteau formant le rebord supérieur du cadre, et de les contraindre à les di

riger ainsi parallèlement dans l'intérieur de chacun des cadres, ce qui, comme on sait, est le point de mire ou la pierre philosophale des inventeurs de ce procédé (1).

Ainsi assemblées, mes ruches sont assujetties deux par deux, à l'aide de forts pitons, sur un banc mobile formé d'un épais plateau de chêne (pl. 3)

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(1) Si l'on craint de s'embrouiller dans cette manœuvre des cadres, on peut parfaitement s'en passer et se contenter de placer le chapiteau tel quel; on peut même, 'si l'on possède un rucher couvert, remplacer celui-ci par une simple case ou demi-case recouverte d'une planche. Lorsqu'on veut faire la cueillette, on entr'ouvre la porte, on chasse les abeilles avec la fumée, et on peut cueillir avec le couteau recourbé un ou plusieurs rayons, ou enlever l'étage en entier, que l'on replace après en avoir fait le dépouillement tout à son aise.

de 85 centimètres de longueur sur 38 de largeur, pourvu, sur son rebord antérieur et supérieur, de deux entailles creusées en biscau pour donner entrée aux abeilles. De cette manière, l'entrée reste toujours la même, soit que l'on veuille faire des changements d'étages, ou que l'on mette ou supprime le socle qui habituellement les supporte; et les vapeurs qui se résolvent en eau dans la ruche, peuvent s'échapper facilement au dehors sous cette forme par la déclivité de l'ouverture. On a soin, en avançant ou en retirant la ruche, de ne laisser qu'une ouverture suffisante pour le passage d'une abcille, tout en les tenant à l'abri de l'introduction de leurs ennemis; une entaille de 8 à 10 centimètres de largeur sur 7 à 8 millimètres de hauteur est suffisante pour remplir ce double but.

Ce plateau est, en outre, traversé de part en part vers sa partie moyenne par un trou de tarière de 3 centimètres de diamètre, communiquant par deux encoches, taillées en biseau comme les précédentes, avec la ruche de droite et celle de gauche. Il résulte de cette disposition une espèce de galerie intermédiaire, laquelle, recouverte d'une planchette, reçoit en-dessous du banc un air frais destiné à renouveler celui des ruches, si vite corrompu dans les chaudes journées par la cohabitation d'un si grand nombre d'individus, réunis dans un espace aussi étroit. Cette facilité de renouvellement continu de la colonne d'air, jointe à la libre circulation de celui-ci tout autour des ruches, influe tellement

sur le bien-être des abeilles, que l'on voit rarement aux abords des ruches ainsi aménagées de ces abeilles qui, à grand renfort d'ailes et de temps dépensé en pure perte, travaillent avec une ardeur digne d'un meilleur emploi, à cette ventilation que l'on voit se produire dans les ruches couvertes, et placées par suite d'une déplorable coutume au gros soleil de midi.

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