Imagens das páginas
PDF
ePub
[ocr errors]

ÆGLES. Si ces peuples sont les mêmes que ceux que lo

Géographe Etienne nomme Ægeles, il faut les placer sur

les frontières de la Médie, du côté du pays des Bactriens.

Herodot. lib. 111, §. XCII.

ÆGOS POTAMOS, petit fleuve, avec (4) une ville et

une rade de même nom, vers le milieu de la côte de la
Chersonèse de Thrace sur l'Hellespont, entre Sestos sud
et Callipolis nord. Ce sont deux mots grecs qui signifient
rivière de la chèvre, ¿ì¿, á¡yòs, capra, Toτauds, fluvius.

Ce lieu (5) devint fameux par le combat des Athéniens

et des Lacédémoniens, où la déroute des Athéniens fut si

grande qu'il leur en coûta leurs biens et leur liberté.

L'Abbé Gédoyn l'appelle Egepotame (6), et il ajoute en

note, que c'est une ville de l'Hellespont, contrée de My-

sie, dans l'Asie mineure. Voilà bien des absurdités en peu

de mots.

ÆNIA, ville de la Crossæa, contrée de la Macédoine :
elle étoit située sur le bord nord-est du golfe Ther-
méen, dans un terroir fertile, à quinze milles est-sud (7)

de Therme, et à l'opposite de Pydna. Herodot. lib. vit,

S. CXXIII.

ÆNIANES, Peuples qui habitoient la partie de la Thes-

saliotide la plus méridionale, qui s'enfonce dans la Grèce,

entre les Dryopes ouest et la Trachinie est. Ils étoient

entre le mont Othrys nord et le mont Eta sud, autour

du Sperchius qui traverse leur pays pour aller se jeter

dans le golfe Maliaque. Ils étoient autrefois situés vers

Datos (1) et le mont Ossa, avec les Perrhæbes orientaux,

d'où ayant été chassés sans doute par les Lapithes dans le

même temps qu'ils (2) chassèrent les Perrhæbes, ils allè

rent habiter différens cantons; par exemple, dans le voisi-

nage des Etoliens en Epire, au nord des Etoliens et autour

du Sperchius. Il paroît que ces Peuples n'étoient point

compris dans la Thessalie du temps d'Hérodote, puisqu'il

les distingue des Thessaliens.

ANOS, ville de Thrace, située au bord est de l'embou-

chure de l'Hèbre, près d'un enfoncement de la mer Egée
et du golfe Mélas, nommé mal-à-propos golfe Mélanes par
M. d'Anville, qui a été induit en erreur par Méλava, accu-
satif de Méλas. On s'est trompé lorsqu'on a dit qu'elle avoit
été bâtie par Enée, puisqu'on lit dans Homère qu'elle
'envoya (3) des troupes auxiliaires à Troie, sous la con-
duite de Piros, fils d'Imbrasos. Elle existoit même dès le
temps d'Hercules; car, selon (4) Apollodore, ce héros alla
de Troie à Ænos, où il fut reçu par Poltys, frère de Sar-
pédon, roi de Thrace. Elle avoit été appelée Poltymbria,
ou plutôt Poltyobria, comme le dit (5) Apollodore, c'est-
à-dire, ville de Poltys: bria (6) dans l'ancienne langue

des Thraces signifioit ville. Callimaque et Euphorion
disent (1) qu'elle prit son nom d'un des compagnons
d'Ulysse, qui y fut enterré. Près d'Enos étoit le tombeau
de Polydore, le plus jeune des enfans de Priam et d'Hé-
cube, qui fut tué par Polymestor, roi de ce pays, peu
après le sac de Troie. Voyez les vingt-six premiers vers
de la tragédie d'Hécube d'Euripides.

Les Grecs ont distingué Ænos d'avec Ænéia ou Ænéa;
les Latins au contraire les ont confondues.

Cette ville s'appelle aujourd'hui Eno, et le petit golfe
sur lequel elle est bâtie, golfe d'Eno. Ce golfe fait partie
du golfe Mélas. Mélétius (2) dit qu'Etienne de Byzance la
nomme Apsynthe, Appien Scythos, et les Turcs, Hynos.
Il est très-vrai que le Géographe Etienne lui donne le nom
d'Apsynthe; mais Appien l'appelle par-tout Enos. Voyez
les Guerres Civiles, liv. IV, §. LXXXVII et suiv. et le §. ci.

ÆNYRES, canton on lieu de l'île de Thasos, quHésy-

chius (3) nomme Ænnyres avec deux n, et non Αινουροι,

comme le prétend la Martinière, dans son Dictionnaire

Géographique. Il y avoit des mines très-riches entre ce

lieu et Coenyres.

de l'air. Diodore de Sicile (1) la met à douze stades do
mont Oronte, dans une plaine, et Ptolémée la place à-peu-
près de même. M. d'Anville prétend qu'on l'appelle actuel.
lement Hamedan: on écrit aussi ce nom Amadan.

On la nomme communément Ecbatanes. Il y avoit aussi
en Syrie une ville de ce nom, dont nous parlons à l'article
suivant.

AGBATANES de Syrie. Cette ville, ainsi nommée
pour la distinguer d'Agbatanes de Médie, étoit située (2)
an pied du Mont Carmel, du côté de Ptolémaïs. Ce fut
en cette ville que mourut Cambyses, en allant d'Egypte
à Suses.

Etienne de Byzance dit que c'étoit une petite ville de
Syrie. Ce Géographe l'écrit Agbatanes, ainsi qu'Hérodote.
AGLAURE(chapelle consacrée à). Elle étoit dans l'en-
ceinte même de la citadelle d'Athènes, et derrière l'endroit
par où l'on y montoit. Ce lieu étoit très-escarpé. Ce fut
cependant par-là que les Perses montèrent à l'Acropolis,
ou Citadelle.

AGORA. Cette ville devoit être entre Cardia et Pactye,
mais au-dessous et plus à l'est, comme le prouve (3) la
marche de l'armée de Xerxès. Je ne vois pas ce qui a pu
déterminer M. d'Anville à placer dans sa Carte de l'Asie
mineure cette ville dans la Chersonèse. Il est certain
qu'Agora n'étoit pas dans la Chersonèse, car Démosthènes
dit (4): « Les limites de la Chersonèse ne sont pas Agora;
>> mais l'autel de Jupiter Orios (protecteur des limites)
» entre Leucé Acté et Ptélée ». Si Agora eût été en dedans
de la Chersonèse, personne n'auroit pu dire que cette
wille servoit de borne à la Chersonèse; et si personne

(1) Diodor. Sicul. lib. 1, §. xIII, pag. 127; Polyb. lib. x, p. 832.
(2) Plin. lib. v, cap. xix, pag. 263.

(3) Herodot. lib. VII, §. LVIII.

(4) Demosth. de Haloneso, pag. 52, segm. 45.

n'avoit avancé qu'elle servoit de limite à ce pays, Démos-
thènes n'auroit pas fait cette réflexion. Herod. lib. vII,§.LIX.
AGRIANES (1'), rivière de Thrace, qui coule d'abord

du nord au sud; puis tournant vers l'ouest après avoir

reçu le Contadesdus, il va de l'est à l'ouest se jeter dans

l'Hèbre, un peu au-dessous du coude que fait l'Hèbre pour

couler du nord au sud. On le nomme à présent Ergène.

Herodot. lib. IV, §. xc.

[ocr errors]

AGRIANES (les) étoient des Peuples de Thrace, qui

habitoient vraisemblablement vers le fleuve appelé Agria-

nès. Il y a apparence, ou que le fleuve avoit pris son nom

de ce Peuple, ou que ce Peuple avoit pris son nom du

fleuve. Herodot. lib. v, §. xvI.

AGRIGENTE, ville de Sicile, sur le mont Acragas, à

dix-huit (1) stades de la mer. Elle est arrosée au sud par
l'Acragas, qui donne son nom à la ville; car c'est ainsi
qu'elle est appelée par les Grecs; à l'ouest par l'Hypsas.
Sa citadelle est à l'orient d'été. Strabon dit (2) que c'étoit
une colonie Ioniène. Il me paroît qu'il se trompe; car on
parloit dorien en cette ville; d'ailleurs Thucydides, auteur
exact assure (3) qu'elle fut fondée par les habitans de
Géla, qui avoient été eux-mêmes fondés par Antiphémus
de Rhodes et Entimus de Crète. Ce témoignage est con-
firmé par (4) Polybe, qui nous apprend que c'étoit une
colonie des Rhodiens. Cette ville étoit de la plus grande
magnificence, et indépendamment de ce qu'en disent
Polybe et (5) Diodore de Sicile, ses ruines l'attestent en-
core (6) à présent. On la nomme Girgenti.

[ocr errors]

AGYLLÉENS, habitans d'Agylle, ville de Tyrrhénie.

« AnteriorContinuar »