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existoit avant qu'ils se fussent rendus maîtres du pays, elle étoit alors peu de chose, et les anciens n'en ont point parlé. On se rend d'Aiasoluk à Ephèse. Voyez Travels, in Asia minor. chap. xxxiv, pag. 118, and following, chap. xxxv, pag. 120, and follow. Cependant M. le Comte de Choiseul dit dans son Voyage pittoresque de la Grèce, page 192, que les ruines de cette ville sont au village d'Aja-Soluck. Ne pourroit-on pas concilier ces deux voyageurs? Ephèse étoit une ville immense. Aja-Soluck en a occupé et en occupe encore une partie. De-là à l'endroit où sont les plus précieux restes d'Ephèse, il peut y avoir quelque distance, qui a fait juger au voyageur Anglais que ce n'étoit pas la même ville. Il faut écrire son nom moderne Hagia-Soulouk, A'yıæravλoux (1)..

EPHESIE, territoire d'Éphèse.

EPIDAMNE, ville d'Illyrie, située sur le golfe Ionien ou mer Adriatique, presque vis-à-vis de Brunduse ou Brindes, au Nord du pays des Taulantiens et au Nord d'Apollonie, dans une péninsule. Cette ville fut (2) bâtie par les Corcyréens. Elle étoit (3) à cent quatorze milles de Thessalonique. Cette ville se nommoit (4) anciennement Dyrrhachium; mais comme ce nom paroissoit de mauvais augure, les Corcyréens l'appelèrent Epidamne, et c'est ainsi que Thucydides et les autres Auteurs la nomment; mais les Romains regardant ce nouveau nom (5) comme étant aussi de mauvais augure, quia velut in damnum ituris omen visum est, lui firent reprendre son ancien nom de Dyrrhachium. Scaliger reprend assez aigre

(1) Meletii Geograph. pag. 466, col. 2.

(2) Thucydid. Histor. lib. 1, §. XXIV; Strab. lib. vII, pag. 486, B. (3) Plin. lib. iv, cap. x, pag. 202, lin. 3.

(4) Appian. de Bellis civilibus, lib. 11, pag. 743.

(5) Pompon. Mela, lib. 11, cap. I, pag. 180; Plin. lib. II, cap. xxIII, pag. 179, lin. 13; Dio. Cass. lib. Xu, §. XLIX pag. 293.

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ment (1) Appien à ce sujet. « Balbutit, dit-il, (Appianus) de Epidamno. Ait enim, Avppáxov, quod esset ominosum nomen, mutatum in Epidamnum a Græcis. Imo contra, Epidamnum ominosum a Latinis in Dyrrhachium mutatum. Scaliger se trompe. Dyrrhachium fut ainsi nominée, parce que cette côte est hérissée de rochers trèsdangereux, comme s'il y avoit duopázov, ce qui paroissoit véritablement de mauvais augure. C'est aujourd'hui Durazzo.

EPIDAURE, ville de l'Argolide et capitale de l'Épidaurie, sur le golfe Saronique, au Sud-Ouest d'Athènes, au Sud-Est du Mont Arachnæus, au Sud du promontoire (2) Spiræum, au Nord de Méthone et à l'Est de l'île d'Egine. Les Doriens en ayant été chassés (3) par Déiphon et les Argiens, ils s'unirent aux Ioniens, et allèrent habiter avec eux les îles de Samos et de Chios.. C'est d'eux dont parle Hérodote, livre I, §. CXLVI. Cette ville avoit la souveraineté de l'île d'Egine; mais les Eginètes, non contens (4) de secouer le joug, asservirent les Epidauriens. On la nomme actuellement (5). Epidaura.

EPIDAURE, ville de Dalmatie, aujourd'hui la vieille Raguse, Ragusi Vecchio.

EPIDAURE LIMERA, sur la côte Est de la Laconie, au Sud-Est de Sparte, au Nord du promontoire Malée. C'est à présent Malvasia Vecchia.

EPIDAURIE, contrée de l'Argolide, appartenant aux Epidauriens. Elle étoit à l'Est de l'Argolide et à l'Ouest du golfe Saronique. Ce pays, rude et montagneux, n'étoit recommandable que par le temple d'Esculape, où les

(1) Scaliger, Animadv. ad Euseb. Chronol. Mcccxc, pag. 81. (2) Ptolemæi Geograph. lib. 111, cap. xvI, pag. 100. (3) Pausan. Achaic. sive lib. vII, cap. IV, pag. 530.

(5) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 382, col. 1.

malades se rendoient de toutes les parties de la Grèce, espérant y trouver la guérison de leurs maladies.

EPIDAURIENS, habitans d'Epidaure et de l'Epidaurie. Il y eut des Doriens Epidauriens qui passèrent dans les îles de Samos et de Chios. Voyez EPIDAURE en Argolide.

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EPIUM, ville de la Triphylie, dans le Péloponnèse bâtie par les Myniens, entre (1) Pyrgos et Nudium, ou plutôt entre Macistos (2) et Héræa, au Nord de Macistos et au Sud d'Héraa, vers les frontières d'Arcadie, un peu au Nord et pas loin de la source de l'Achéron. Herodot. lib. IV, §. CXLVIII.

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ERASINUS, petit fleuve de l'Argolide dans le Péloponnèse. Il sort (3) du lac de Stymphale en Arcadie, seprécipite dans un gouffre, d'où il sort deux cents stades (4) plus loin dans (5) l'Argolide, près (6) d'Argos. C'est là qu'il prend le nom d'Erasinus. On l'appelle actuellement (7) Képhalani.

ERECHTÉE (temple d') étoit dans la citadelle d'Athènes. Ce temple étoit au Nord du Parthénon et à 150 pieds de distance. Voyez The Antiquities of Athens by MM. Stuart and Revett, vol. 2o, pag. 16. Herodot. lib. vIII, §. LV.

ERÉTRIE, ville de l'île d'Eubée, située sur l'Euripe, vis-à-vis du port de l'Attique nommé Delphinium. Dans le territoire d'Erétrie, sur la côte, il y avoit un temple avec un bois sacré.

Cette ville, qu'on connoissoit avant la guerre de Troie, avoit été autrefois appelée Mélaneis ct Arotria. Hérodote nous apprend que les Perses la ruinèrent, et Strabon

(1) Herodot. lib. IV, §. CXLVIII.

(2) Xenoph. Hellen. lib. 111, cap. 11, §. xxII, pag. 154.

(3) Herodot. lib. VI, §. LXXVI. ·

(4) Diodor. Sicul. lib. xv, §. XLIX, tom. II, pag. 41.

(5) Herodot. loco laudato.

(6) Diodor. loco laudato.

(7) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 379, col. 2.

dit que de son temps, on en voyoit encore les fondemens (1) au lieu nommé la vieille Erétrie; la nouvelle fut rebâtie un peu plus loin. M. d'Anville (2) pense qu'un lieu que les Grecs modernes appellent Gavalinais, pourroit y répondre. Mélétius nous apprend qu'on l'appelle (3) actuellement Eripion; mais ce mot, qui signifie ruines, me paroît plutôt convenir à l'ancienne ville.

ERGINUS, rivière de Thrace. Voyez l'article AGRIANES, rivière, dans les Additions.

ERIDAN (1'), grand fleuve d'Italie, que Virgile appelle - le Roi des Fleuves, Fluviorum Rex Eridanus. Il se jette dans la mer Adriatique (aujourd'hui golfe de Venise) par plusieurs embouchures. Son nom actuel est le Pô. Hérodote parle d'un autre Eridan, liv. III S. cxr. Voyez RHODAUne.

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ERINÉE, ville de la Doride, au Sud du mont Eta, entre les villes de Pinde et de Boion. Elle est arroséc (4) par le Pinde.

EROCHOS, ville de la Phocide, dans le voisinage de Charadra, entre Charadra et Téthronium. Cette ville, peu connue d'ailleurs, acquit (5) quelque célébrité par le malheur qu'elle eut d'être brûlée par l'armée de Xerxès, et d'être détruite de fond en comble 138 ans après, dans la sacrée.

guerre

ERYTHIE, ou Erythéia, île de l'Ibérie, dans l'Océan, située au-delà des colonnes d'Hercules, entre l'Ibérie et Gades. Elle étoit séparée, selon (6) Strabon, de la terre

(1) Strab. lib. x, pag. 687, B.

(2) Géograph. abrég. tom. 1, pag. 263.

(5) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 399, lin. 1.

(4) Strab. lib. 1x, pag. 654, A.

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(5) Herodot. lib. vIII, §. xxxIII; Pausan. Phocic. sive lib. x, cap. II, pag. 803, 804.

ferme par un détroit d'un stade, et, selon (1) Pline, de cent pas. Ce nom lui fut donné à cause des Phéniciens de Tyr, qui avoient autrefois habité les côtes de la mer Erythrée (ou mer Rouge), et qui vinrent s'établir dans l'île de Gades et dans celle d'Erythie. Elle fut aussi nommée Aphrodisias (ou île de Vénus) et île de Junon. Mariana (2) croit qu'elle a été engloutie par la mer, et qu'il n'en reste plus aucun vestige; mais Salazar, autre Historien d'Espagne, et né à Cadix, prétend (3) qu'elle subsiste encore, et qu'elle s'appelle Ila de Leon.

Les Grecs croyoient que c'étoit dans cette île que demeuroit Géryon, à qui Hercules enleva ses troupeaux de boeufs; mais (4) l'Historien Hécatée remarque que Géryon n'appartient pas au pays des Ibériens, et qu'Hercules ne fut envoyé ni à l'île d'Erythie dans l'Océan, ni à aucune autre île de ce nom hors de l'Océan, mais que Geryon étoit Roi de la partie de l'Epire qui est près d'Ambracie et des Amphiloques, et qu'Hercules emmena de ce pays les boeufs de Géryon, et que ce ne fut pas le moindre de ses travaux. Je sais de plus, continue Arrien, que jusqu'à présent les pâturages de ce pays sont excellens, et que les boeufs y sont de la plus grande beauté. Eurysthée pouvoit avoir entendu parler de la beauté de ces boeufs et du nom de Géryon, Roi de ce pays; cela n'est pas hors de vraisemblance; mais les Ibériens, habitant à l'extrémité de l'Europe, Eurysthée ne pouvoit connoître ni le nom de leur Roi, ni s'il y avoit dans ce pays de beaux boeufs, à moins qu'on n'amène sur la scène Junon, pour en faire part à Hercules, par le canal d'Eurysthée, et qu'à

(1) Plin. lib. iv, cap. xxII, pag. 230, lin. 12. Je crois qu'il y a dans le texte de Pline une faute des Copistes, et qu'il faut lire 125 pas, mesure qui répond au stade.

(2) Mariana Histor. Hispan. lib. 1, cap. xxI.

(5) Salazar. Antiq. Gadit. lib.

, cap. IV.

(4) Arriani Expedit. Alex. lib. 1, §, XVI, pag, 151,

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