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place publique, dont on voit encore des restes, le sénat, bâtiment assez médiocre, et le théâtre, qui n'est pas loin des portes. L'Empereur Adrien y fit construire un portique qui porte son nom. Les habitans n'ont d'autre cau pour leur boisson et leurs autres besoins, que celle d'un puits, excepté celle du ciel; qu'ils recueillent pendant l'hiver.

HYBLA. Il y avoit (1) en Sicile trois villes de ce nom; la grande, la moyenne et la petite.

La grande Hybla étoit près et au Sud du mont Etna, à l'Ouest et dans le voisinage de Catane, et au Nord-Est de Murgentium, étant située dans les terres, vers l'endroit où est aujourd'hui la Baronie, nommée la Motta di Santa Anastasia, selon M. de Lisle. Il y a long-temps qu'elle ne subsiste plus.

La moyenne Hybla, appelée aussi Héræa, étoit dans la partie méridionale de la Sicile, dans les terres, sur la route (2) d'Agrigente à Syracuses, à l'Est de Géla et à l'Ouest d'Acres. Cluvier la met où est Raguse. En comparant les deux Siciles de M. de Lisle, les ruines de cette ville doivent se trouver entre Vittoria et Chiaramonte.

La petite Hybla étoit une ville maritime sur la côte orientale, au Nord et peu loin de Syracuses. Elle est nommée aussi (3) Galéotis, et plus souvent Mégara, d'où le golfe, au Midi duquel elle étoit située, prenoit le nom de Megarensis Sinus. Ses ruines sont entre deux ruisseaux, l'Alabus (aujourd'hui lo Cataro) au Sud, et le Fiume San Cosmano,

Il paroît que ce fut devant la moyenne que mourut Hippocrates, Tyran de Géla. Herodot. lib. VII, S. cLv, HYDRÉE, petite île de l'Argolide, à l'Est d'Hermione,

(1) Stephan. Byzant.

(2) Antonini Itinerar, pag. 89.

(3) Stephan. Byzant. Servius ad Virgilii Eclog. 1, vers. 55.

dépendante des Hermionéens, à l'Est et dans la proximité des îles Tricrane, Aristera et Tiparénus.

HYÈLE, ville de l'Œnotrie ou Lucanie, qui fut (1) bâtie par les Phocéens. Elle étoit à l'Est du promontoire Posidium et au Sud-Ouest du promontoire Palinure. Elle a porté autrefois les noms de Vélia, d'Hélia et d'Elea, sans aspiration. Voyez sur la manière d'écrire ce nom le savant d'Ansse de Villoison, dans sa Notice sur quelques anciennes Médailles du Cabinet de feu M. le Président de Saint-Vincens, page 2, qui se trouve à la suite de la Notice sur JulesFrançois-Paul Fauris de Saint-Vincens. C'est aujourd'hui Castel a mare della Brucca. Herodot. lib.1, S. CLXVII.

HYGENNIENS. Ce peuple n'est connu que par un passage d'Hérodote, que M. Wesseling soupçonne avec raison d'avoir été altéré. M. Valckenaer corrigeoit les Lasoniens. J'ai préféré la correction de M. Wesseling, qui lit les Obi gènes. Voyez livre 111, note 170, et l'article ОBIGÈNES."',

HYLÉE, péninsule de la Scythie, à l'Est un peu Sud (2) du Borysthènes, près (3) de la Course d'Achilles, et au Nord-Ouest de la Tauride, au Sud des Scythes Cultivateurs, et à l'Ouest de l'Hypacyris, qui la borde (4) à l'Est. Ce pays est couvert de bois, suivant la remarque (5) d'Hérodote, et comme l'indique son nom grec; car on ne peut imaginer) que ce nom soit celui que lui donnoient les Scythes, Le Baron (6) de Tott, qui l'a traversée depuis Oczakow jusqu'à Orkapi ou Perecop, remarque que quoique cette plaine soit absolument nue, on l'avoit cependant

(1) Herodot. lib. 1, §. CLXVII; Strab. lib. vi, pag. 387; Plin. lib. III, cap. v, pag. 157.

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(6) The Geographical System of Herodotus examined, &c.. pag. 63.

assuré qu'elle étoit anciennement couverte de forêts. Cette péninsule s'appelle actuellement Jamboylouk, et est habitée par des Tartares Nogais.

HYLLUS, rivière qui prend sa source sur la frontière Quest de la Phrygie Epictète, coule à l'Occident et se jette (1) dans l'Hermus près de Magnésie du Sipyle. Elle est appelée (2) Phryx par Tite-Live; mais Pline distingue (3) le Phryx de l'Hyllus. Homère (4) donne à cette petite rivière l'épithète de Poissonneuse.

HYMETTE (le mont) étoit situé à l'Est un peu Sud d'Athènes et de l'Ilissus, vers les côtes du golfe Saronique. Il n'est (5) qu'à une petite lieue d'Athènes, et n'a guère anoins de sept à huit lieues de tour. Il est célèbre dans les anciens, à cause de l'excellent miel qu'on y recueilloit et qu'on y recueille encore. Les herbes et les fleurs odoriférantes qui croissent sur cette montagne, ne contribuent pas peu à la bonté de ce miel, qui est d'une bonne consistance et d'une belle couleur d'or. Les anciens croyoient que les premières abeilles et le premier miel tiroient leur origine du mont Hymette.

On y trouve aussi du côté d'Athènes, et près de cette ville, (6) des carrières d'un très-beau marbre.

HYPACHÉENS. C'est ainsi qu'on appeloit les anciens habitans de la Cilicie. Ils furent ensuite nommés Ciliciens, de Cilix, fils d'Agénor, qui étoit Phénicien. Herodot. lib. vii, S. xcI.

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HYPACYRIS (1), fleuve de la Scythie. Il sort d'un lac, passe par le milieu du pays des Scythes nomades et se dé

(1) Herodot. lib. 1, §. LXXX.

(2) Tit. Liv. lib. xxxvII, cap. XXXVIII.

(3) Plin. Hist. Nat. lib. v, cap. xxix, pag. 280.

(4) Homeri Iliad. lib. xx, vers. 592.

(5) Voyages de Spon et Wheler, tom. II, pag. 129.,

(6) Strab. lib. IX, pag. 613; Plin. lib. xvii, cap. 1, pag. 48.

Id. lib. xxxvi, cap. 111, pag. 724.

charge dans le Pont-Euxin, près de la ville de Carcinitis, enfermant à droite l'Hylée et la Course d'Achilles. M. le Major Rennell (1) pense que c'est la rivière Kalauczac. Herodot. lib. iv, §. LV.

Quoi qu'en dise la Martinière, au mot HYPACARIS, Hérodote nous fait mieux connoître ce fleuve que Pomponius. Méla, dont le texte est altéré. On peut cependant consulter ce dernier Ecrivain, liv. 11, chap. 1, pag. 124 et 125.

HYPANIS, n° 1, fleuve de la Scythie européenne. 11 sort (2) d'un grand lac, qui est dans le pays (3) des Scythes Auchates. On donne par cette raison, à ce lac, le nom de Mère de l'Hypanis. Au sortir (4) de ce lac, l'Hypanis est petit: il devient ensuite navigable. Son cours, depuis qu'il commence à le devenir, est de neuf journées jusqu'au Borysthènes, où il se jette. Les cinq premières journées, ses eaux sont douces ; les quatre autres, elles deviennent amères par leur mélange avec celles d'une petite fontaine, qu'on appelle dans la langue scythe, Exampée. Cela est d'autant plus étonnant, que l'Hypanis est un très-grand fleuve. Le Tyras et l'Hypanis (5) s'approchent dans le pays des Alazons; mais bientôt après, ils s'éloignent l'un de l'autre, et laissent entre eux un long intervalle.

C'est aujourd'hui le Bog. Il a sa source dans la Podolie, qu'il sépare de la Volhinie, et se jette dans le Borysthènes ou Nieper. Le Dniester ou Tyras d'Hérodote et le Bog ou Hypanis s'approchent beaucoup l'un de l'autre à Braclaw et à Mohilow, et s'éloignent ensuite considérablement, en dirigeant leurs cours vers le Pont-Euxin. Cette circonstance prouve que si notre Historien n'a pas vu lui-même ces deux fleuves, il a eu du moins d'excellens mémoires

(1) The Geographical System of Herodotus, &c. pag. 63. (2) Herodot. lib. IV, §. LII.

(3) Solini Polyhistor. cap. XIV. (4) Herodot. lib. IV, §. LII

(5) Id. ibid.

sur leurs cours. Herodot. lib. iv, §. xrii, xviii, xZII

et LII.

HYPANIS, n° 2, fleuve de la Scythie Asiatique. Il prend sa source au mont Caucase, coule d'Orient en Occident au Nord de la Sindique, se partage ensuite en deux parties, dont l'une se jette dans le Pont-Euxin près du Bosphore et l'autre dans le Palus Mæotis, comme nous l'apprenons (1) d'Alexandre Polyhistor. On l'appelle aujourd'hui le Kuban.

HYPERBORÉENS. Ce terme, pris à la lettre, signifie des peuples au-dessus de Borée, des peuples très au Nord. De-là viennent les différentes applications qu'on en a faites, soit dans les temps anciens, soit dans les modernes. Vouloir rapporter les diverses opinions sur ces peuples, ce seroit s'engager dans de grandes discussions, étrangères la plupart au but que je me suis proposé, qui est d'éclaircir Hérodote.

que

Il paroît par ce que cet Historien raconte (2) d'Aristée, les Arimaspes étoient au-dessus des Scythes, les Issédons au-dessus des Arimaspes, et que les Hyperboréens, qui étoient par-delà les Issédons, touchoient à la mer. Il est donc certain, par cette description, que les Hyperboréens étoient au Nord-Est, et qu'ils occupoient une partie de la Russie et de la Sibérie, et sur-tout la portion de ce dernier pays qui renferme la partie supérieure de l'Oby et de l'Irtish, et qu'ils s'étendoient jusqu'à la mer Glaciale.

On ne prétend pas dire qu'Hérodote eut une connoissance exacte de ces pays; c'est beaucoup d'en avoir, à cette époque, une quelconque. Doué d'un grand sens, il combinoit ce qu'on lui racontoit des pays qu'il ne connoissoit pas avec les connoissances qu'il avoit acquises, et par ce moyen il se trompoit rarement.

(1) Stephan. Byzant. voc. Hypanis (2) Herodot. lib. IV, §. XII.

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