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la Thessalie et au Nord du mont Eta. Herodot. lib. v1,

S. cxcvIII.

MÉLIBÉE, ville située sur le bord Ouest du golfe Therméen, et sur la côte Est de la Magnésie, au Sud et à l'extrémité du mont Ossa. Elle est plus élevée que la ville de Démétrias, qui est à son Sud-Ouest. Sita est, dit (1) Tite-Live, in radicibus Ossa montis, quâ parte in Thessaliam vergit, opportune imminens super Demetriadem. Etienne de Byzance et le Scholiaste (2) d'Apollonius de Rhodes mettent avec raison cette ville en Thessalie, parce que la Magnésie avoit fait anciennement partie de la Thessalie. Elle est (3) sur un petit golfe de deux cents stades.

MÉLIENS ou MALIENS, habitans de la Mélide ou Maliade, vers le golfe Maliaque. Ils touchoient au Nord à la Phthiotide, et à l'Ouest aux Ænianes. Ils se subdivisoient (4) en trois petits peuples, les Paraliens, les Hiériens et les Trachiniens. Scylax en fait (5) deux nations différentes, les Méliens et les Maliens. Il attribue aux premiers les villes d'Erinée, de Boion et de Cytinium, qui sont de la Doride; et aux seconds, les villes de Lamia ét d'Echinus. Mais la distinction de Scylax est frivole, ou pour mieux dire, son texte est extrêmement altéré, comme l'a prouvé Le Paulmier de Grentemesnil, in Exercitat. in optimos fere auctores Græcos, pag. 274 et 275.

MÉLOS, île de la mer Egée, au Nord de l'île de Crète, an Sud-Ouest de celles de Cimolus et de Siphnos, à l'Ouest des îles Pholégandrus et Théra, et à l'Est du promontoire Malée. Elle s'appelle aujourd'hui Milo, et ses habitans Miliotes. Cette île est presque ronde; elle a environ soixante

(1) Tit. Liv. lib. XLIV, cap. XIII.

(2) Scholiast. Apollonii Rhodii ad lib. 1, vers. 592. (3) Strab. lib. ix, pag. 676, A.

(4) Thucydid. lib. I, S., xcII.

(5) Scylacis Periplus, pag. 24.

milles de tour et est bien cultivée. Elle fut fondée par (1) des Laconiens et quelques Spartiates, onze cent seize ans avant l'ère vulgaire. Voyez mon Essai de Chronologie, chap. xv, sect. 111, S.IV no , VII, pag. · MEMNON (palais royal de ). C'étoit le Palais des Rois de Perse à Suses et la citadelle. On l'appeloit aussi Memnonium. Strab. lib. xv, pag. 1058, C.

441.

MEMNON (ville de). C'étoit le nom propre (2) de la citadelle de Suses; on comprenoit aussi sous ce nom la ville de Suses même. Elle avoit été fondée (3) par Tithonus, père de Memnon, qui avoit épousé une Cissiène ou une princesse nommée Cissia. Il n'est pas étonnant après cela que la ville et la citadelle de Suses aient porté le nom du fils de leur fondateur, qui sans doute les avoit embellies. Herodot. lib. v, §. LIV; lib. VII, S. CLI.

MEMPHIS, ville célèbre d'Egypte, située (4) à trois schènes au-dessus du Delta, sur la rive gauche du Nil. Il y avoit dans cette ville plusieurs temples magnifiques, entr'autres celui du Dieu Apis, qui y étoit honoré d'une manière particulière. On croit ordinairement en Egypte que Gizeh (Djizeh) est bâtie sur les ruines de l'ancienne Memphis. Cette opinion n'est fondée que sur ce que cette ancienne et superbe ville étoit située sur le bord Ouest du Nil, du côté des Pyramides, comme l'est aujourd'hui la ville de Gizeh ; mais comme l'on ne remɛrque à Gizeh aucun monument ancien, cette opinion n'est pas appuyée sur d'assez fortes preuves, et on doit regarder Gizeh comme une ville très-moderne en comparaison de l'ancienne Memphis. M. le Dr Pococke avoit bien vu qu'il falloit mettre l'emplacement de Memphis à Métrahenny et à Mohanan, et non à Gizeh. Ses motifs, qui me paroissent péremptoires,

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ne persuadèrent pas M. le Dr Shaw, qui fit après lui le voyage d'Egypte, et ce dernier Savant s'obstina à placer Memphis à Gizeh. M. le Chevalier Bruce, qui depuis a entrepris le même voyage, s'accorde parfaitement avec le Dr Pococke, et non-seulement il appuie le sentiment de ce Savant, de nouvelles raisons, mais encore il réfute pleinement le Dr Shaw. On peut voir ce que j'en ai dit liv. 11, S. XCIX, note 347.

Depuis la destruction de Memphis, on en a transporté les matériaux à Alexandrie, et dans d'autres villes qu'on a bâties dans les environs de Memphis.

La citadelle de Memphis (1) s'appeloit le Château blanc. Les Perses y entretenoient une nombreuse garnison.

Il y avoit près de Memphis une montagne (2) qui alloit du Nord au Sud. Elle étoit de pierre, entourée et couverte de sable. Les Pyramides étoient sur cette montagne. A l'Est de Memphis, de l'autre côté du Nil, étoient les carrières d'où l'on avoit tiré les pierres qui avoient servi à la construction de ces Pyramides. La montagne où sont situées ces carrières est du côté de l'Arabie, et s'étend également du Nord au Sud. Herodot, lib. 11, §. XCIX.

MENDA, ville de la péninsule de Pallène, proche de Sana, dans la partie où la péninsule s'élargit entre Sana et Scioné. C'étoit (3) une colonie des Erétriens. Son territoire étoit renommé (4) pour ses excellens vins. Herodot. lib. VII, §. CXXIII.

MENDÈS, ville d'Egypte. « Elle est (5), dit Strabon,

(1) Herodot. lib. 1, §. x et xiv. Voyez ma traduction, tom. 111, liv. 111, note 19, pag. 274.

(2) Herodot. lib. 11, S. VIII.

(3) Pompon. Mela lib. 1, cap. 1, pag. 156. Suidas Voc. Mévda, pag. 532.

(4) Athen. lib. 1, cap. xxIII, pag. 29; Stephan. Byzant. Voc Μένδη.

(5) Strab. lib. xvII, pag. 1154, A et B.

»qui cite un passage de Pindare, dans un lieu escarpé, » au voisinage de la mer. Près de Mendès est Diospolis >> avec un lac dans ses environs. Plus loin est Busiris dans » le nome Busiritès et Cynospolis ».

C'est d'après cette autorité que nous avons placé, M. d'Anville et moi, Mendès à l'endroit où est actuellement Ashmun. Tanah. M. Schlichthorst (1) a senti la solidité de ces raisons et nous a rendu justice. M. Hennicke (2) les a au contraire trouvées très - foibles, et a prétendu, d'après l'autorité du même Strabon, qu'il falloit placer cette ville entre Sébennyte et Busiris, dans la partie occidentale du nome Sébennytique, quoiqu'il n'y ait pas un mot dans Strabon qui favorise cette opinion. Si M. Hennicke avoit donné une explication du passage de Strabon qui pût en quelque sorte colorer son assertion, ce seroit du moins quelque chose. Mais au lieu de l'essayer, il s'est contenté de dire, ex Strabonis auctoritate inter Sebennytum et Busirim collocanda est, in occidentali Sebennytici parte, unde urbi adversus exit fluvius Mendesius, Sebennytico ab ortu mari mistus. C'est une assertion qu'il falloit prouver par le passage de Strabon.

Si l'on plaçoit, avec M. Hennicke, Mendès entre Sébennite et Busiris, elle ne seroit plus, ni dans le voisinage de la mer, ni dans celui de Diospolis, qui est la Panéphysis de Ptolémée, où la met cependant Strabon. Je persiste donc à croire que Mendès étoit située entre le canal Bucolique Ouest et le Mendésien Est, dans la proximité de la mer et peu loin de Diospolis. Je crois devoir encore prévenir M. Hennicke, avant que de finir cet article, que s'il persiste dans son opinion, il faut qu'il en apporte de bonnes raisons, et dans ce cas je lui promets de l'adopter. Mais s'il se permet de dire simplement, Danvillius, Lar

(1) Schlichthorst, Geograph. Africæ Herodotea, pag. 73.
(2) Hennicke, Geograph. Africa Herodotea, pag. 56 et 57.

cherus Mendesium N. ad ejusdem nominis rivum revol cant, ipsamque Mendetem in Ashmun-Tanah urbe... super. esse putant infirmis impulsi rationibus, je le préviens que je ne regarderai pas cela comme une réfutation, et que je persisterai dans mon sentiment.

Mendès donnoit son nom au nome Mendésien et à une des bouches du Nil appelée actuellement Dibé, et par les Francs Peschiera. Le nom moderne de Mendès est AshmunTanah.

MÉNÉLAS ( port de), sur la côte des Giligammes en Libye, assez près de l'île de Platée, entre la bourgade (1) Paliurus où est le promontoire Ardanaxès Est; ou si l'on aime inteux prendre des points plus étendus et plus remarquables, entre le promontoire Drépanum Ouest, aujourd'hui cap de Derne, et Catabathmus magnus Est, et à l'extrémité orientale du pays des Giligammes. Les Cyrénéens s'en emparèrent dans la suite. Il prit son nom de Ménélas, qui y aborda au sortir de l'Egypte. Herodot. lib. Ir, §. CLXIX.

MÉNINX, île attenant le bord Sud-Est de la petite Syrte, sur la côte des Lotophages; les habitans de cette île se nourrissoient aussi du lotos, dont Hérodote parle lib. IV,S.CLXXVII, et sur lequel on peut consulter la note 311 sur ce livre. Cette île est connue aujourd'hui sous le nom de Zerbi, de Girba, ou de Jerba, suivant la différence de la prononciation.

MÉONIE. C'est ainsi que l'on appeloit antrefois cette partie de la Lydie qui est à l'Est vers le mont Tmolus, et où le Pactole, fleuve de Lydie, prenoit sa source. Herodot. lib. 1, §. VII, lib. vII, §. LXXIV.

MER ATLANTIDE (la ). Tous les Géographes s'accordent à placer la mer Atlantide ou Atlantique à l'Ouest de notre continent: mais ils ne conviennent pas de ses bornes. Suivant quelques-uns, c'est cette partie de l'Océan qui

(1) Strab. lib. 1, pag. 68, B; lib. xvII, pag. 1195, B, C.

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