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nom au golfe, sur le bord méridional duquel elle étoit bâtie. Dans le siècle d'Hérodote, Posidéium étant frontière de la Cilicie et de la Syrie, Myriandrus appartenoit à la Cilicie; mais la Syrie ayant depuis commencé aux Pyles de Syrie, elle fut comprise dans la Syrie. Herodot, lib. iv, S. XXXVIII.

MYRINE, ville d'Eolie, située à quarante stades (1) au Nord-Ouest de Cyme, sur le golfe de Cyme, avec un port. Elle étoit à l'embouchure (2) du fleuve Pythicus, qui vient de la Lydie et se jette dans l'enfoncement de ce golfe. Pline (3) dit qu'elle s'appeloit aussi Sébastopolis, et même elle a porté le nom de Smyrne, si l'on peut ajouter foi (4) au Syncelle. Pomponius Méla l'appelle (5) la première ville de l'Eolie, à cause de son ancienneté, et ajoute qu'elle fut bâtie par Myrinus. C'est la patrie (6) d'Agathias, surnommé Scholasticus, c'est-à-dire, Avocat. On la nomme aujourd'hui Marhani, selon Leunclavius, et Sanderlic, suivant M. d'Anville. Ces deux Savans paroissent se contredire. Mélétius les met d'accord, en nous apprenant qu'on l'appelle en langue vulgaire (7) Marani, wu Tsandarli. Voyez la Carte de M. le comte de Choiseul-Gouffier.

MYRINE, ville de l'île de Lemnos, située à l'extrémité Nord-Ouest de l'île. Elle fut ainsi (8) appelée de Myrine, femme du Roi Thoas, qui étoit fille de Créthée. On l'appelle à présent Palio Castro, c'est-à-dire, vieux château, selon M. d'Anville. Mélétius dit qu'on la (9) nomme Mandra, ou Palaio-Castrum.

(1) Strab. lib. xIII, pag. 923, A. et B.

(2) Agathiæ Scholast. Histor. lib. 1, pag. 5, D.

(3) Plin. lib. v, cap. xxx, pag. 280.

(4) Syncelli Chronogr. pag. 181, A.

(5) Pompon. Mela, lib. 1, cap. xvii, pag. 96.

(6) Agathias loco laudato, C.

(7) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 463,
(8) Schol. Apollonii Rhod. ad lib. 1, vers. 601.
col. 1.

(9) Meletii Geograph. pag. 402,

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MYRMEX, rocher ou écueil qu'on trouve entre l'île de Sciathos et la Magnésie. Ce fut sur ce rocher que trois vaisseaux des Barbares (des Perses) érigèrent une colonne de pierre. Hésychius dit au mot Mópunxas, que ce mot signifie des fourmis et des rochers dans la mer. Herodot. lib. VII, S. CLXXXIII.

MYSIE (la), contrée ou province de l'Asie mineure, au Nord de l'Eolide, de la Mæonie, et pour la plus grande partie au Nord du Caïque, à l'Est de la Troade, et à l'Ouest de la Bithynie. Il y avoit deux Mysies, selon (1) Strabon, la petitc et la grande. La grande Mysie étoit vers le Caïque; elle s'étendoit autrefois fort loin au Sud du Caïque; mais les Eoliens étant venus s'y établir, la partie qu'ils occupèrent au Sud du Caïque, avec une petite portion dont ils s'emparèrent au Nord de ce fleuve, fut appelée Eolie, ce qui diminua considérablement la grande Mysie.

La petite Mysie étoit plus au Nord, elle étoit voisine de la Bithynie; elle s'étendoit de l'Ouest au Nord le long des côtés de l'Hellespont et de la Propontide, et vers l'Est jusqu'au-delà du mont Olympe, de même que la grande Mysie s'étendoit à l'Ouest jusqu'à la Teuthranie. Hérodote ne parle point de cette division de la Mysie, qui n'étoit peut-être pas encore en usage de son temps.

MYTILÈNE, ville (2) de l'île de Lesbos, située sur la côte Est. Elle a (3) deux ports, dont l'un est au Sud et l'autre au Nord; celui-ci est grand et profond. Devant chacun de ces ports est une petite île, qui fait partie de la ville. Cette ville étoit d'une grande magnificence; elle étoit coupée (4) par des canaux remplis de l'eau de la mer, qu'on appeloit Euripes; avec des ponts de marbre poli, pour faci

(1) Strab. lib. xii, passim.

(2) Herodot. lib. 1, §. cLx et passim. (3) Strab. lib. x111, pag. 917, B.

(4) Longi Pastoral. lib. 1, initio, pag. 3,

liter les communications. Au Nord (1) et à 70 stades (2) de la ville étoit le cap Malée. Mytilène étoit très-puissante et très-peuplée. Les lettres y étoient en honneur, et Horace,

lib. I, Od. VII, la met au rang des villes les plus célèbres de la Grèce. C'étoit la patrie du poète Alcée et de Sappho, surnommée la dixième Muse; de (3) Pittacus, d'Æschines (4), surnommé le fléau des orateurs, &c. Il y avoit tous les ans dans cette ville (5) des Jeux, où les Poètes disputoient le prix de la poésie en récitant leurs ouvrages. La philosophie et l'éloquence y étoient également cultivées. Epicure (6) y enseigna publiquement à l'âge de trente-deux ans, et Aristote y demeura (7) pendant deux ans. Il y vint sous l'Archontat d'Eubulus, la quatrième année de la cent huitième Olympiade, 345 ans avant notre ère, et il en partit sous celui de Pythodotus, la seconde année de la cent neuvième Olympiade, 343 ans avant notre ère, pour se charger de l'éducation d'Alexandre. Je saisis cette occasion pour corriger le texte de Diogènes de Laërte. Il y a pag. 273, lin. 4 à fine, une transposition. Après ces mots izraxdıdexéry ovsrávra, il faut lire ceux-ci qui sont deux lignes plus bas: Пravos di, &c. jusqu'à ceux-ci inclusivement, nai prival in opía, et ensuite reprendre ces mots, qui se irouvent un peu plus haut, καὶ εἰς τε Μυτιλήνην, &c.

Castro, qui est aujourd'hui la capitale de l'île, a été bâtie sur les ruines de Mytilène. C'est de l'ancien nom de cette

(1) Thucyd. lib. 1, §. IV. Il est bien étonnant que les cartes de MM. de l'Isle et d'Anville mettent ce promontoire au Sud, le texte de Thucydides étant formel : δι ὥρμουν ἐν τῇ Μαλέα, προς βορέαν τῆς πόλεως.

(2) Strab. Geograph. lib. xır, pag. 917, A.

(3) Diog. Laert. in Pittaco, lib. 1, Segm. LXXIV. (4) Id. in Esch. lib. 11, Segm. LXIV, pag. 118.

(5) Plutarch. in Pompeio, pag. 641, D.

(6) Diog. Laert. in Epicuro, lib. x, Segm. xv..

(7) Id..in Aristot. lib. v, Segm. ix; Dionys. Halic..Epistola ad Ammæum, S. vet x

ville que s'est formé celui de Mételin, qui est le nom moderne de l'île de Lesbos.

L'orthographe du nom de cette ville varie beaucoup. Les Auteurs l'écrivent, tantôt Mytilène, et tantôt Mitylène. On trouve, selon la (1) remarque de M. Pellerin, MYTIAHNAION et MYTI, sur toutes les médailles qui nous restent de cette ville. Si elle tire son nom de Myton, fils de Neptune, ou de Mytile, comme on le voit dans Etienne de Byzance, il est évident qu'il faut écrire Mytilène.

NAPARIS, fleuve de Scythie, qui coule à l'Est de l'Ordessus ou Argish, et à l'Ouest de l'Ararus ou Siret, et se jette dans l'Ister ou Danube. Il traverse le pays connu actuellement sous le nom de Valaquie.

Le Naparis est, selon Samson, dans sa carte de la Turquie, la rivière Ialonicza. M. d'Anville, excellent juge en cette matière, prétend (2) que c'est le Proava. M. Bayer est (3) de l'avis de Samson. Mélétius fait pencher la balance en faveur de Samson et de Bayer, et fixe l'orthographe de ce mot. lalomitza (4) est, dit-il, une ville qui a donné son nom au fleuve Naparis. Herodot. lib. IV, S. XLVIII.

NASAMONS (les), peuple de Libye, qui (5) habitoit la grande Syrte, et un pays de peu d'étendue à l'Est de cette Syrte. Ils étoient au Sud-Ouest des Asbystes et des Auschises, à l'Ouest d'Augiles, canton de Libye, où ils alloient en automne (6) recueillir les dattes. Ptolémée les place (7) au Sud d'Augiles. Ils avoient sans doute changé

(1) Recueil de Médailles de Peuples et de Villes, tom. 111 pag. 84, pl. c, nos 16 et 19.

(2) Géographie Ancienne abrégée, tom. I, pag. 317.

(3) De Situ Scythia: Commentar. Academ. Scientiarum Petropolit. ad annum 1726, pag. 409.

(4) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 231, col. 1.

(5) Herodot. lib. 11, §. xxxIII.

(6) Id. lib. iv, §. CLXXII.

(7) Ptolemæi Geograph. lib. iv, cap. v, pag. 121. Ce devroit être la pag. 117.

de demeure depuis le siècle de notre Historien. Herodot. lib. IV, S. CLXXII.

NATHO est un nome d'Egypte, probablement le même que Ptolémée (1) nomme Neouth, entre les bouches Mendésiène et Tanitique. Natho étoit certainement un nome. Hérodote le dit expressément. Les nomes des Hermotybies, dit (2) cet Historien, sont Busiris, Saïs, Chemmis, l'île Prosopitis, et la moitié de Natho. Cependant M. d'Anville, qui a oublié ce nome dans sa description de l'Egypte, avance, probablement d'après du Ryer, que (3) Natho est la moitié de l'île Prosopitis.

NAUCRATIS, ville d'Egypte, dans le Delta et le nome Saïtes, au Sud de Métélis, ville voisine d'Alexandrie, sur la rive Est du canal Canopique, au Sud-Est de Schédia, à deux (4) schènes au Nord-Ouest de Saïs.

Strabon (5) avance que « sous le règne de Psammitichus »en Egypte et de Cyaxares en Médie, des Milésiens abor>> dèrent à l'embouchure Bolbitine, et y bâtirent la forte»resse des Milésiens». Ce Géographe a voulu sans doute parler de l'arrivée des Cariens et des Ioniens en Egypte, à l'aide desquels Psammitichus (6) remporta la victoire sur les Rois ses collègues. Mais lorsqu'il ajoute que « dans » la suite des temps les Milésiens firent voile dans le nome » Saïtique, et qu'après avoir remporté une victoire navale » sur Inaros, ils fondèrent la ville de Naucratis »> paroît évident qu'il confond les secours donnés par les Athéniens aux Egyptiens, à l'aide desquels ceux-ci, com

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(1) Ptolem. lib. rv, cap. v, pag. 124. Remarquez que la page est mal chiffrée, et que ce devroit être la page 120.

(2) Herodot. lib. II, §. CLXV.

(3) Mémoires sur l'Egypte, pag. 81.

(4) Strab. lib. XVI, pag. 1153, C; Ptolemæi Geograph. lib. iv, cap. v, pag. 123.

(5) Strab. lib. XVII, pag. 1155, C.

(6) Herodot. lib. II, S. CLII.

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