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sique. M. le Dr Vincent me paroît avoir raison, lorsqu'il dit (1) que ce sont les Asciacs modernes.

M. Seidel prétend (2) que ce sont les Ouïtiens ou Vitiens d'Eratosthènes. Je ne puis être de son avis, parce que les Ouïtiens de ce Géographe (3) bordent la mer Caspiène et doivent être plus au Nord que les Albanois, et quoique Strabon, qui nous a conservé ce passage d'Erathostènes, ne les (4) place pas de même que ce Géographe relativement aux peuples qui les touchent, il ne s'ensuit pas moins cependant qu'il les met autour de la mer Caspiène, et par conséquent qu'ils ne peuvent être les Outiens d'Hérodote. Herodot. lib. 111, §. xc111; lib. v11, §. LXVIII.

PACTOLE (le), rivière (5) qui prend sa source au mont Tmolus, arrose la ville de Sardes, puis se jette dans l'Hermus. On l'appeloit anciennement Chrysorrhoas (6), parce qu'elle rouloit des paillettes d'or parmi son sable.Théophraste dans son traité (7) des Pierres, lui donne le nom de Tmolus; mais je pense qu'il faut lire ir << dans le fleuve du Tmolus », au lieu de r Cette faute est très-ancienne. Pline l'avoit trouvée dans son exemplaire, puisqu'il a traduit (8) in flumine Tmolo.

raua Tμárov, oraμa Tμáña. ποταμῷ Τμώλῳ.

Les Poètes ont feint que Midas, Roi de Phrygic, s'étant baigné dans ce fleuve, lui avoit communiqué le don qu'il avoit reçu de Bacchus, de changer en or tout ce qu'il tou

(1) Voyage de Néarque, pag. 441.

(2) Eratosthenis Geographicorum, Fragmenta, pag. 155, in

notis.

(3) Strab. lib. xi, pag. 782, B.

(4) Id. ibid. pag. 775, B. Remarquez qu'il les appelle ici Kouintioi. Les manuscrits portent Kouïtioi.

(5) Herodot. lib. v, §. cr.

(6) Plutarch. de fluviis, tom. II, pag. 1151.

(7) Theophrast. de Lapidib. fol. 258, in aversâ parte, lin.

Ex Edit. vero Heinsii, pag. 397, lin. 7 à fine.

(8) Plin. lib. xxxIII, cap. vIII, sec. XLIII, tom. II, pag. 626.

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cheroit.

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eheroit. Strabon (1) observe que de son temps cette rivière ne rouloit plus d'or.

PACTYICE (la), contrée de l'Asie, dont il n'est fait mention que dans Hérodote; on ne peut donc en fixer la position que d'après le peu qu'il en dit.

1°. Cet Historien comprend, livre III, §. xc, la Pactyice dans la treizième Satrapie avec les Arméniens et les peuples voisins jusqu'au Pont-Euxin.

2o. Il dit, même livre, §. cit, qu'il y a des Indiens de la ville de Caspatyre et de la Pactyice.

3°. Il nous apprend, livre iv, §. XLIV, que Scylax de Caryande s'embarqua sur l'Indus à Caspatyre dans la Pactyice. 4°. Il observe, livre vII, §. LXXXV, que l'habillement des Sagartiens ressembloit en partie à celui des Perses et en partie à celui des habitans de la Pactyice, et que leur langage étoit un mélange de celui des Perses et de celui des Pactyices. Les Sagartiens étoient (2) un peuple nomade, qui devoit occuper une grande étendue de pays, à cause de sa manière de vivre. Ce peuple s'habillant partie à la manière des Perses et partie à la manière de Pactyices, et leur langage étant un mélange de celui de ces deux nations, devoit être par conséquent entre ces deux peuples, au Nord-Est des Perses et au Sud-Ouest des Pactyices.

Hécatée de Milet place (3) Caspatyre dans la Gandarie; Hérodote la mettant, comme on vient de le voir, dans la Pactyice, il s'ensuit que la Pactyice et la Gandarie sont un même pays, ou plutôt, ce qui me paroît plus vrai, que la Pactyice fait partie de la Gandarie, et que les anciens ont souvent compris les deux pays sous ce dernier mot: en effet, Ptolémée (4) donne pour bornes à la Gandarie le fleuve

(1) Strab. lib. XIII, pag. 928,

(2) Herodot. lib. 1, §. cxxv.

C.

(3) Stephan. Byzant. voc. Kaoránνpos.

(4) Ptolemæi Geograph, lib. vii, cap. I, pag. 201.

Souastus à l'Ouest, et l'Indus à l'Est. Je me crois donc autorisé à placer la partie de la Gandarie, qu'on appeloit Paotyice, dans le voisinage Ouest de l'Indus, au Sud-Est de la Bactriane et à l'Ouest un peu Nord du mont Paropamise.

Hérodote ayant mis la Pactyice dans le dénombrement des Satrapies avec les Arméniens et les peuples voisins du Pont-Euxin, on seroit tenté de croire qu'il y avoit aussi en Arménie des Pactyices, et c'est le sentiment (1) de M. le Major Rennell. Ce Savant ne se rappeloit pas sans doute qu'Hérodote avoit observé, livre III, §. LXXXIX, «qu'on » joignoit à une nation les peuples limitrophes; mais qu'on >> passoit aussi quelquefois par-dessus ceux qui étoient voi» sins, pour mettre dans un même département des peu» ples éloignés l'un de l'autre ». Si ce Savant se fût ressouvenu de ceite observation de notre Historien, dont j'aî parlé à l'article OUTIENS, il se seroit donné moins de peine pour placer les différentes Nations de l'Asie soumises à Darius.

On ne doit pas non plus les placer près des Orthocorybantiens, parce que ces peuples (2) ont la même armure, ainsi que l'a fait le même Savant dans sa carte des vingt Satrapies de Darius. Des peuples très-éloignés l'un de l'autre ont eu quelquefois la même armure pour des raisons que nous ignorons. Mais ici on en peut donner une très-vraisemblable, sans être obligé de les placer dans le voisinage les uns des autres. Les Orthocorybantiens étant voisins au NordOuest des Perses, il est naturel de penser qu'ils ont pris de ce peuple leur armure et leur manière de s'habiller. Les Gandariens et les Pactyices étant dans le voisinage des Sagartiens, qui formoient une tribu des Perses, au NordEst de la Perse, devoient naturellement s'habiller comme

(1) The Geographical System of Herodotus, &c. pag. 2791 (2) Herodot. lib. VII, §. LXVIII.

eux. Herodot. lib. 111, §. xc, ci; lib. iv, S. XLIV; lib. VII, §. LXXXV.

PACTYE, ville située dans la partie. Est de l'isthme de la Chersonèse de Thrace, sur la Propontide. De Pactye (1) à Cardia il y a trente-six stades, ou quarante, selon l'Epitome (2) de Strabon. Miltiades (3) fit fermer d'un mur cet espace, afin d'interdire aux Apsinthiens l'entrée de la Chersonèse. Ce mur subsistoit encore du temps (4) de Pline et (5) de Ptolémée. Mélétius (6) prétend qu'on la nomme actuellement Palaia Patino. Herodot. lib. vi, S. XXXVI.

PADÉENS, peuple Indien, qui ne nous est connu que par ce qu'en a dit Hérodote, qui le place dans la partie orientale de l'Inde. Ce peu de mots ne suffit pas pour déterminer sa position. Heureusement la Cosmographie attribuée par quelques Ecrivains à Ethicus, et par d'autres à Julius Honorius, nous apprend en deux endroits que le Ganges porte aussi le nom de Padus. Le premier passage porte (7) occurrit ei (fluvio Sigota) Ganges qui ét Padus dicitur : le second (8) dit: ab oppido Catippi usque ad vicum Saphrim inter Dapsassa Cauracas et Parthenasis mons Oschobaris: ubi fluvius Ganges oritur, quèm et Padum dicunt. Il suit de-là, 1°. que le Ganges s'appeloit Padus dans l'ancienne langue du pays. Cela est confirmé par M. le Major Rennell. Ce Savant, à qui la Géographie ancienne et moderne a les plus essentielles obligations, nous (9) apprend que dans le Sanscrit ou langue Sainte des

(1) Herodot. lib. vi, §. XXXVI,

(2) Strab. lib. vII, pag. 511, C.

(3) Herodot. loco laudato.

(4) Plin. Hist. Nat. lib. iv, cap. xI, pag. 204, lin. 13. (5) Ptolemæi Geograph. lib. II, cap. xi, pag. 89.

(6) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 420, col. 1.

(7) Ethicus, pag. 708, lin. penultimâ: ad calcem Pomponii Melæ, ex Edit. Abrah. Gronovii, Lugd. Batavor. 1722, in-8. (8) Id. pag. 726, lin. 33.

(9) The Geographical System of Herodotus, &c. pag. 31a.

Indiens, le Ganges s'appelle Padda, et que le mot Ganges ou Ganga n'est qu'un terme appellatif. 2°. Il s'ensuit aussi que les Padéens, ayant emprunté leur nom du Padus ou Ganges, devoient habiter sur ses bords. 3°. Nous ne trouvons dans toute l'antiquité aucun autre peuple dont le nom dérive du Ganges, que les Gangarides, qui habitoient à l'Est et vers l'embouchure de ce fleuve. Il me paroît donc démontré que les Padéens, qui habitoient la partie orientale de l'Inde et qui empruntoient leur nom du Ganges, connu sous le nom de Padus, sont les mêmes que les Gangarides qui tiroient le leur du Ganges et qui demeuroient à l'Est et vers son embouchure. C'est aussi la conjecture de M. le Major Rennel, qui me paroît certaine.

J'ai avancé, livre III, livre III, S. XCIx, note 188, qu'on pouvoit prouver, par ce qu'Hérodote dit des Padéens, que les Perses avoient poussé leurs conquêtes dans l'Inde jusqu'à l'embouchure du Ganges. C'est une erreur qu'avec un peu plus d'attention j'aurois pu éviter, puisque notre Historien avance, S. ci, que ces peuples n'avoient jamais été soumis

à Darius.

Quoi qu'il en soit, il est étonnant qu'à cette époque Hérodote ait connu sous son vrai nom un peuple si reculé. Cela prouve quelle immensité de recherches il avoit faites avant que de composer son Histoire.

PÆANIA. Il y avoit deux bourgades de ce nom dans l'Attique, l'une nommée la supérieure, l'autre l'inférieure. Elles étoient toutes deux de la tribu Pandionide. Je ne trouve rien dans les Anciens qui puisse déterminer leur position. Voyez Harpocration.

PÆONIA, bourgade de l'Attique, au-dessus de Lipsydrion et près du mont Parnès. Elle étoit de la tribu Léontide. Voyez la Traduction d'Hérodote, livre v, §. LXII g notes 144 et 145, et Harpocration.

PÆONIE, pays de Thrace, plus étendu en longueur qu'en largeur. Il commence au Nord au mont Scomius, e

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