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par des Pélasges et par des Cariens. On la nomme aujourd'hui Sciro. Herodot. lib. VII, S. CLXXXIII.

SCYTHES AMYRGIENS. Il y a apparence que ces peuples habitoient en Asie et non en Europe, puisqu'ils servoient dans l'armée des Perses. Ce surnom leur venoit sans doute d'une plaine nommée Amyrgium, qui étoit dans le pays des Saces, et dont Hellanicus fait mention dans Etienne de Byzance, au mot'Appylov. Voyez SACES. Herod. lib. VII, §. LXIV.

SCYTHES AUCHATES. Ils habitoient (1) sur les bords de l'Hypanis, qui a sa source dans leur pays, aujourd'hui la Podolie.

SCYTHES CULTIVATEURS. Ce sont les Scythes que les Grecs, habitans des bords de l'Hypanis, appeloient (2) Borysthénites, et qui se donnoient à eux-mêmes le nom d'Olbiopolites. Ils habitoient entre le Borysthènes et le Panticapes, une étendue de pays de trois jours de chemin vers l'Est, et du côté du Nord un pays qui a d'étendue onze jours de navigation en remontant le Borysthènes. Ils se nourrissoient de bled et des autres fruits de la terre, et c'est par cette raison qu'on leur avoit donné le nom de Cultivateurs, Fewpyo, pour les distinguer des Scythes Laboureurs.

SCYTHES LABOUREURS, 'Apornpes. Dans leur pays le Tyras (le Dniester) et l'Hypanis (le Bog) rapprochent leurs lits et laissent moins d'espace entr'eux : c'est vers la Podolie. Ils cultivoient le bled, mais ils ne s'en nourrissoient pas; ils le vendoient à leurs voisins.

SCYTHES NOMADES (les), habitoient au-delà du Panticapes, à l'Est des Scythes Cultivateurs, un pays de quatorze journées de chemin jusqu'au fleuve Gerrhus. M. le

(1) Plin. Histor. Natur. lib. iv, cap. xII, tom. I, pag. 218, lin. 20.

Major Rennell (1) prouve très-bien qu'il doit y avoir une erreur dans ce nombre, ou que ces rivières ayant subi de grands changemens dans leurs cours depuis vingt-trois siècles, ce pays n'en a pas éprouvé de moindres.

SCYTHES ROYAUX (les), nation nombreuse audelà du fleuve Gerrhus, qui lui sert de limite à l'Ouest. Elle s'étend vers le Midi jusqu'à la Taurique, au Nord jusqu'aux Mélanchlænes, à l'Est jusqu'au fossé que firent les fils des Aveugles, et jusqu'à Cremnes, ville de commerce, située sur le Palus Mæotis; quelques-uns d'eux s'étendent même à l'Est jusqu'au Tanaïs. Ils regardent les autres Scythes comme leurs esclaves.

SCYTHES SÉPARÉS DES SCYTHES ROYAUX. Ils habitoient au-delà et à l'Est des lyrques. Ils avoient été s'établir dans cette contrée, après s'être séparés des Scythes Royaux. Herodot. lib. IV, §. xxII.

SCYTHIE, vaste pays séparé au Sud de la Thrace par l'Ister, s'étend au Nord jusqu'aux pays occupés par les Aga thyrses, les Neures, les Androphages, les Mélanchlænes et les Budins, et à l'Est le long du Pont-Euxin, et du Palus Mæotis jusqu'au Tanaïs ou Don.

SÉBENNYTE, ville d'Egypte, qui donnoit son nom à un des canaux du Nil, et à un nome: il paroît que ce nome étoit entre le canal Sébennytique et le Bucolique. Ptolémée divise (2) ce nome en haut et en bas; le premier avoit pour capitale Pachnamunis, et le second Sébennyte. Cette ville se nomme (3) actuellement Samanud ou Séménud. Il n'est point parlé dans Hérodote de la ville de Sébennyte, mais seulement du nome de ce nom et du canal Sébennytique. Voyez liv. 11, S. CLV et CLXVI.

(1) The Geographical System of Herodotus examined and explained, pag. 66.

(2) Ptolem. lib. rv, cap. v.

(3) Edrisii Africa, pag. 411 et 412; Abulfedæ descript. Ægypt. pag. 60; Voyages de Niebuhr en Arabie, tom. 1, pag. 79.

SÉBENNYTIQUE

SEBENNYTIQUE (canal), l'un des sept principaux canaux du Nil. Il commence à la pointe du Delta, coupe le Delta par le milieu, et se rend à la mer par une bouche appelée Sébennytique, un peu au-dessous de la ville de Buto.

⚫SÉBENNYTIQUE (nome) étoit entre le canal de ce nom et le Bucolique.

SÉGESTE. Voyez ÆGESTE.

SÉLINUNTE, ville de Sicile, située sur la côte occidentale de l'île, au Sud-Est du promontoire Lilybée, au Nord-Est du promontoire Hermæum en Afrique. Elle est bâtie près de la rivière d'Hypsa et à l'embouchure Est de la petite rivière de Sélinus, ainsi nommée du mot (1) grec cavov, persil, ou ache, parce qu'il en croissoit beaucoup sur ses bords. C'est le fleuve qui a donné son nom à la ville, à laquelle Virgile donne l'épithète de (2) palmosa, parce que son territoire produisoit une grande quantité de palmiers sauvages. Ses habitans furent chassés (3) par les Carthaginois. Avant la destruction de leur ville, ils avoient consacré à Jupiter Olympien un trésor, où l'on voyoit une statue de Bacchus, dont le visage, les mains et les pieds étoient d'ivoire. Il étoit près de celui des Métapontins. Sélinunte ne subsiste plus : ses ruines donnent (4) une haute idée de la splendeur de cette ville. On y voit encore les débris de trois temples, dont la longueur et l'épaisseur des pierres ont fait (5) juger à M. d'Orville que ces temples égaloient ce qu'il y a de plus grand en ce genre actuelle. ment en Europe. Herodot. lib. v, §. XLVI.

(1) Servius in Virgil. Æneid. lib. III, vers. 705; Silius Ital. lib. xiv, vers. 200.

(2) Virgil. Æneid. lib. 11, vers. 705.

(3) Pausan. Eliacor. posterior. sive lib. vi, cap. xix, pag. 499 ·

et 500.

(4) Géographie abrégée, tom. 1, pag. 221. (5) D'Orvilli Sicula, pag. 70.

SÉLYBRIE, ville de Thrace sur la côte de la Propontide, à vingt-cinq milles à l'Est (1) de Périnthe ou Héraclée, et à trente-cinq milles à l'Ouest de Byzance. Geoffroy de Ville-Hardouin (2) la met à deux journées de cette dernière ville; ce qui revient au même. Les naturels du pays prononcent ce mot Sélyvria; mais il est certain qu'ils l'écri vent Sélybria. Bria signifie (3) ville dans la langue des Thraces ainsi Sélybria est la même chose que la ville de Sélys. Herodot. lib. v1, §. XXXIII.

SÉPIA, lieu ou bourg de l'Argolide, qui, selon le récit d'Hérodote, devoit être sur le territoire de Tiryns, entre Nauplia et Tiryns, mais plus près de Tiryns que de Nauplia. Herodot. lib. v1, §. LXXVII.

SÉPIAS, rivage et promontoire à la pointe Est de la côte Sud de la Magnésie, à l'entrée du golfe Therméen. Cette côte s'appeloit aussi Iolcos. Selon Hérodote, on donnoit le nom de Sépias au promontoire, au rivage et au canton voisin : Strabon le donne aussi à une petite ville (4), située sur ce promontoire, et il la compte au nombre de celles dont la ruine accrut la ville de Démétrias, qui est à son Nord-Ouest. Sépias (5) avoit pris son nom de Thétis, qui, poursuivie par Pélée, y fut métamorphosée en un poisson qu'on appelle Sèche, en grec σía. La Martinière nomme ce promontoire cap Queatumo, M. d'Anville cap Saint-George, et Mélétius (6) Cabo Monasteri. Je ne doute pas que le nom de Queatumo ne soit une corruption de Cabo Monasteri, et que M. d'Anville ne lui a donné celui

(1) Meletii Geograph, Antiq. et Nova, pag. 421.

(2) Histoire de l'Empire de Constantinople par Ville-Har douin, pag. 159.

(3) Strab. lib. VII, pag. 491, C.

(4) Id. lib. ix, pag. 666, B.

(5) Scholiast. Apollonii Rhod. ad lib. 1, vers. 532.

(6) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 587 col. 2.

de Saint-George, que parce que le monastère qu'on voit en ces lieux est dédié à ce saint. Herodot. lib. vIL, S. CLXXXIII, CLXXXVI, CLXXXVIII, CXC, cxci,cxcv.

SERBONIS (le lac) étoit entre l'Egypte et la Palestine, à l'Est du mont Casius et à l'Ouest de Rhinocolure ou ElArisch.

Plutarque veut (1) que ce lac soit un écoulement et un regorgement de la mer Rouge, ou golfe Arabique, qui ayant traversé sous terre le petit Isthme qui le sépare de la mer Méditerranée, sort dans cet endroit. La distance de cette mer au lac, et plus encore les montagnes qui sont entre deux, s'y opposent.

Ce lac est (2) parallèle à la Méditerranée, dont il n'est séparé que par une bande de terre étroite. Il y tient cependant par une ouverture que l'on appelle Ecregma. Cette ouverture étoit comblée du temps de Strabon. Ce lac avoit, sclon (3) cet Auteur, deux cents stades de longueur sur cinquante de largeur, c'est-à-dire, sept lieues et demie de longueur sur près de deux lieues de largeur. Diodore de Sicile (4) lui donne la même longueur et très-peu de largeur. Pline lui assigne (5) cent cinquante milles de circonférence, c'est-à-dire, quarante-cinq lieues. Le sable, qu'y porte perpétuellement (6) le vent du Midi, le fait paroître comme une terre ferme ; des armées, trompées à cette vue, y ont été englouties.

Le Dr Pococke, in Dissertatione de Geographia Egypti, à la fin du premier volume de son Voyage dans le Levant, page 292, place le lac Serbonis auprès de Faramidastan

(1) Plutarch. in Antonio, pag. 917, A.
(2) Strab. lib. xvi, pag. 1102, B.
(3) Id. ibid.

(4) Diodor. Sicul. lib. 1, §. xxx, pag. 35.
(5) Plin. Hist. Nat. lib. v, cap. xiii,
tom. 1, pag. 260.,
(6) Diodor. Sicul. lib. 1, §. xxx, pag. 35.

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