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temps qu'elle est détruite. Du temps de Strabon on n'en (1) voyoit plus que des ruines. A sa place on a bâti une tour quarrée, pour servir de corps-de-garde sur cette côte on la nomme Torre di Camarana. Voyez sur la fondation et la destruction de cette ville, mon Essai de Chronologie, chap. xv, sect. III, §. IV, pag. 464. CAMARINÉENS, habitans de Camarine.

CAMICOS, ville de Sicile, dans la contrée qu'on appelle aujourd'hui vallée de Mazara, sur une montagne qui est sur la rive droite du fleuve Camicos, aujourd'hui (2) Fiume delle Canne. M. d'Anville le nomme Fiume di Platani. Cette ville, qui étoit placée entre Agrigente et Héracléa ou Minoa, étoit déjà détruite du temps de (3) Strabon. C'est à Camicos (4) que fut étouffé dans un bain Minos 11, roi de Crète. Elle étoit habitée du temps d'Hérodote (5) par des Agrigentins.

CAMIROS, ville de l'île de Rhodes, située vers le milieu de la partie onest. Elle (6) fut bâtie par Camiros, fils de Cercaphus, et petit-fils du Soleil. Pisandre, Poète célèbre, étoit de cette ville. Ses habitans furent transportés à Rhodes. Voyez IALYSSOs. Camiro est encore à présent un nom connu dans cette île.

CAMPS (les) des Ioniens et des Cariens étoient les habitations que Psammitichus avoit données aux Cariens "et aux Ioniens, qui lui avoient aidé à détrôner les onze rois ses collègues. Ces Camps étoient situés vers la bouche Pélusiaque, l'un d'un côté du Nil, l'autre de l'autre côté, en face l'un de l'autre, un peu au-dessous de Bubastis.

(1) Strab. lib. vi, pag. 417, B.

(2) Cluvier Sicil. Antiq. lib. 1, cap. xvII, pag. 220.

(3) Strab. lib. vi, pag. 419.

(4) Id. ibid. Herodot. lib. vir, §. CLXIX.

(5) Herodot. lib. VII, §. CLXX.

(6) Stephan. Byzant.

Herodot. lib. 11, §. CLIV. Ces étrangers furent dans la suite transportés à Memphis.

CAMPSA, ville de la Crossæa, sur le golfe Therméen, entre Gigonos et Smila. Elle est vraisemblablement la même ville que .celle que le Géographe Etienne nomme Capsa et qu'il met dans la Chalcidique, sur le golfe Therméen, vers Pallène. Herodot. lib. VII, S. CXXIII.

CANASTRUM (le promontoire). C'est l'endroit le plus avancé et le plus haut de toute la Pallène, à l'entrée du golfe Toronéen. Il étoit de la Paraxie, c'est-à-dire, de cette contrée de Macédoine, qui est près et à l'est du fleuve Axius. On l'appelle (1) aujourd'hui Paillouri et aussi Canouistro. Mais Mélétius le nomme (2) Cabo di Canistro, et quatre lignes plus bas Cabo Mperlici, Καλειται ἀκόμι κοινῶς καὶ Κάβο Μπερλίκι.

CANÉ, montagne située près du Caïque, vers la mer, avec une petite ville nommée Canes, située, suivant (3) Strabon, vis-à-vis de la pointe sud de l'île de Lesbos, avec un petit fleuve ou ruisseau que Pline appelle (4) Canaius amnis. Quoique Cellarius ait placé dans sa carte de l'Asie mineure Cané au sud du Caïque, il paroît qu'Hérodote la place au nord ou nord-ouest de ce fleuve.

CANOPE, ville d'Egypte, située à l'ouest et près de la bouche Canopique, à cent vingt stades d'Alexandrie, selon (5) Strabon; ce qui s'accorde très bien avec les douze milles (6) que donne Ammien Marcellin à cette distance; car on comptoit alors dix stades par mille. Il y a actuellement à l'endroit où étoit cette ville un château qu'on nomme Aboukir. Les Européens ont rendu ce

(1) D'Anville, Géographie abrégée, tom. 1, pag. 240.
(2) Meletii Geograph. Antiq. et Nova, pag. 392, col. 2.
(3) Strab. lib. XIII, pag. 914, B.

(4) Plin. lib. v, cap. xxx, pag. 281.

(5) Strab. lib. xv11, pag. 1152, C.

nom presque méconnoissable, en l'écrivant Bekier, et le consul Maillet encore plus que les autres, en l'appelant (1) les Biquiers. Ce dernier, fort ignorant en géographie, est tellement en suspens sur la position de Canope, qu'il la met tantôt aux Biquiers, tantôt à Medea ou Madie, et tantôt à Rosset. Le Docteur Shaw écrit ce nom (2) Bikeer, suivant la manière anglaise de prononcer l'e et les deux ee.

CAPHARÉE, promontoire célèbre de l'île d'Eubée, sur la côte sud-est, vis-à-vis l'île d'Andros. Ce cap étoit dangereux par ses écueils; les Grecs, en revenant de Troie, y firent naufrage et perdirent un grand nombre de vais

seaux.

Ut (3) mihi felices sint illi sæpe vocati,

Quos communis hiems, importunisque Caphareus,

Mersit aquis.

Entre ce promontoire et celui de Géræste la côte formoit un enfoncement parsemé de rochers très-peu couverts d'eau. C'est ce qu'on appeloit les Cavités de l'Eubée. Voyez l'art. EUBÉE, et sur-tout livre vi, §. 100, note 161. On le nomme en grec vulgaire (4) Xylophagos, dévoreur de vaisseaux. Les Italiens l'appellent Kabo d'Oro.

CAPPADOCE, contrée de l'Asie mineure, qui s'étendoit de l'ouest à l'est, entre l'Halys et l'Euphrates, et du sud au nord, entre la source de l'Halys et les côtes du Pont-Euxin.

Les Cappadociens étoient appelés Syriens et LeucoSyriens par les (5) Grecs. Ils avoient l'ame basse et étoient

(1) Description de l'Egypte, &c. tom. 1, pag. 123.

(2) Travels and Observations relating to several parts of Barbary, &c. pag. 337 ; et de la traduction, tom. II, pag. 19. (3) Ovid. Metamorph. lib. xiv, vers. 480.

(4) Meletii Geogr. Antiq. et Nova, pag. 599, col. 2.. (5) Strab. lib. xII, pag. 819, B.

parfaitement propres à la servitude; ainsi la Cappadoce fournissoit beaucoup d'esclaves. Ce pays étoit pauvre, et son Roi, riche en esclaves, manquoit d'argent.

Mancipiis locuples, eget æris Cappadocum Rex.

HOR. Epist. lib. 1, Epist. v1, vers. 39.

Ces peuples, qui étoient du troisième département, ne payoient au grand Roi que 360 talens, c'est-à-dire 1,944,000 liv.; et comme (1) les Hellespontiens, les Thraces Asiatiques, les Phrygiens, les Paphlagoniens et les Ma-. riandyniens composoient ce troisième département, les Cappadociens ne payoient pour leur contingent qu'une somme très-modique. Mais indépendamment de ce qu'ils donnoient en argent, ils étoient imposés (2) à 1,500 chevaux, 2,000 mulets et 50,000 moutons.

CAPPADOCIENS, habitans de la Cappadoce. On les appeloit Leuco-Syriens ou Syriens blancs, parce qu'ils étoient blancs, et que le teint des Syriens de la Palestine et de l'Assyrie étoit basanné. Voyez l'article SYRIENS.

CARCINITIS, ville de Scythie, très-peu éloignée de l'Hypaciris et de la Taurique ou Chersonèse Cimmériène, avoit donné son nom au golfe Carcinites, qui fut dans la suite appelé (3) Necro-Pyla. Herodot. lib. IV, §. LV.

CARDAMYLE, ville de Laconie, dans le Péloponnèse, à l'ouest du mont Taygète, et à l'est du golfe Messéniaque, à huit stades (4) de la mer, et à soixante de Leuctres.

L'abbé Gédoyn (5) la met à soixante stades de la mer, contre l'autorité de Pausanias. Elle faisoit du temps d'Hé

(1) Herodot. lib. III, §. xc.

(2) Strab. lib. xi, pag. 797, B.

(3) D'Anville, Géogr. abrég. tom. 1, pag. 536.

(4) Pausan. Laconic. sive lib. 111, cap. xxvi, pag. 277.

rodote (1), partie de la Laconie; dans la suite elle fat de la Messénie, mais Auguste (2) la rendit aux Lacédémoniens. Elle n'a pas changé de nom.

CARDIA, ville située dans la partie ouest de l'isthme, qui joint la presqu'île ou Chersonèse de Thrace au continent, au fond du golfe Cardiaque ou Mélas. Cette ville étoit ainsi nommée à cause de la ressemblance de sa figure avec celle d'un cœur, hæc (3) ex facie loci nomine accepto, ou parce qu'Hermocharès, qui en fut le fondateur, faisant un sacrifice, un corbeau (4) fondit sur le cœur de la victime, l'enleva et le porta dans l'endroit où elle fut ensuite bâtie.

Lysimachus, l'un des suecesseurs d'Alexandre, la (5) détruisit, et depuis ce temps-là ce n'est plus qu'un village.

CARENE, ville de Mysie, située au nord de l'Atarnée, entre cette ville sud et Adramyttium nord-ouest. Pline observe que cette ville ne subsistoit plus de son temps. Herodot. lib. VII, §. XLII; Plin. lib. v pag. 281.

, cap. xxx,

CARIE (la), pays de l'Asie mineure. Il est difficile, et peut-être impossible de marquer précisément ses limites, son étendue, et de fixer les villes qui lui appartenoient car les anciens varient beaucoup sur ce sujet. En général, la Caric étoit bornée à l'est par la grande Phrygie et par la Lycie, au sud et à l'ouest par la mer Icariène, et au nord par l'Ionie.

Ce pays a porté, pendant quelques siècles, le nom (6) de Phénice ou Phénicie. On sait que les Phéniciens

(1) Herodot. Uran. sive lib. vIII, §. LXXIII.

(2) Pausan. loco laudato.

(3) Plin. lib. iv, cap. xi, pag. 206.

(4) Stephan. Byzant.

(5) Pausan. Attic. sive lib. 1, cap. IX, pag. 24; cap. x, pag. 26. (6) Athen. Deipuos. lib. iv, cap. xx111, pag. 174.

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