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la chaux, la potasse, l'alumine et la magnésie. On l'obtient en distillant ensemble, dans un bain de sable, et jusqu'à siccitė, 192 grammes d'acétate de plomb cristallisé, avec 4 grammes d'acide sulfurique étendu de 18 grammes d'eau, et en rectifiant le produit avec 6 grammes de manganèse, dans le cas où le produit serait sali par de l'acide sulfurique, ou bien avec 3 grammes d'acétate de potasse, si le produit contenait du plomb. L'acide acétique est liquide, incolore, d'une odeur vive et pénétrante, mais agréable, d'une saveur chaude et piquante, volatil, inflammable et assez avide d'eau, ce qui fait qu'on ne saurait le conserver que dans des flacons hermétiquement bouchés. Il est mis◄ cible à l'eau en toutes proportions, et il se dissout dans l'alcool, avec lequel il forme un éther. Les atténuations devront donc être faites comme celles des acides sulfurique, nitrique et muriatique.

AMMONIUM CAUSTICUM; Ammoniaque liquide; Wässeriges Am

monium.

159. L'ammoniaque, connue sous le nom d'alcali volatil, se trouve dans les trois règnes de la nature, quoiqu'elle ne soit pas toujours formée; mais elle se forme au contact de l'eau et de l'air toutes les fois que pendant la putréfaction et durant la fermentation des matières animales et végétales, l'hydrogène naissant et l'azote se trouvent en contact et exposés à l'air. On trouve aussi cet alcali, mais uni à l'acide sulfurique ou à l'acide hydrochlorique, dans quelques lacs et dans plusieurs produits volcaniques, ainsi que dans le règne végétal, dans les fleurs et les fruits de plusieurs plantes, surtout des tétradynamistes. C'est un gaz, incolore, transparent, d'une saveur âcre et caustique. Il est très-soluble dans l'eau, qui se combine avec lui en toutes proportions et qui, lorsqu'elle en a absorbé le tiers de son poids, c'est-à-dire lorsqu'elle est entièrement saturée de ce gaz, prend le nom d'ammoniaque liquide. Cette liqueur a toutes les propriétés physiques de l'ammoniaque gazeuse, excepté la forme. Pour l'usage homœopathique, on prend de l'ammoniaque liquide concentrée, c'est-à-dire la préparation entièrement saturée, dont on fait les atténuations à l'alcool.

ANTIMONIUM METALLICUM; Stibium; Antimoine, Antimoine métallique; Spiessglanz.

160. Ce métal se trouve rarement natif, mais souvent sous forme d'oxyde ou d'oxyde sulfuré, et surtout à l'état de sulfure. On l'obtient à l'état de régule par la fonte de fer, qui, moyennant de la chaleur, s'empare du soufre et laisse l'antimoine à l'état métallique. C'est surtout en Hongrie, en Bohême, en Suède, en Angleterre et en Espagne, qu'on extrait ce métal des mines, et c'est de là qu'il nous arrive sous forme de pains dont la superficie offre une sorte de cristallisation, comparée souvent à des feuilles de fougères. L'antimoine est un métal d'un blanc argentin, avec une légère nuance bleue, d'un beau brillant, plus dur que l'étain et le plomb, susceptible de cristalliser, fusible, volatil, combustible, d'une odeur et d'une saveur sensibles, très-cassant et facile à pulvériser. -Les trois premières atténuations doivent être faites par la trituration.

ARGENTUM NITRICUM, Nitras argenti; Argent nitralé, Nitrate d'argent; Salpetersaures Silber.

161. Le sel que nous indiquons sous ce nom n'est pas le nitrate d'argent fondu, appelé aussi pierre infernale, mais le nitrate d'argent cristallisé. Pour obtenir ce sel, on se sert de l'argent le plus pur, et on le dissout, à l'aide d'une chaleur modérée, dans le double de son poids d'acide nitrique pur, ce qui donne une dissolution parfaitement incolore, si l'argent qu'on a employé était pur; tandis que, s'il contient du cuivre, la dissolution prendra une couleur bleu-verdâtre. Cette solution est ensuite évaporée et soumise à la cristallisation. A l'état de pureté, ce sel est en lames incolores, transparentes, minces et d'une forme variable, d'une saveur caustique, styptique et métallique ; il n'attire point l'humidité de l'air, mais il se décompose en partie au contact de la lumière. Il se dissout dans des parties égales d'eau froide, et dans deux parties d'alcool bouillant, qui cependant l'abandonne, en sorte qu'il n'en retient qu'une trèspetite partie lorsqu'il s'est refroidi. Malgré cela, il conviendrait peut-être mieux d'en faire la première dissolution à l'alcool bouillant, que de le préparer par les triturations au sucre de lait; la solution faite ainsi, retiendrait toujours assez de parties pour constituer la première atténuation, de laquelle on ferait ensuite les autres à l'alcool froid, d'après le mode usité.

ARSENICUM METALLICUM, Arsenium; Arsenic métallique;

Arsen.

162. Ce métal se trouve natif en pains lamelleux, sous le nom de mine de cobalt ou de poudre aux mouches, ou bien uni à l'oxygène, comme acide arsénieux, soit sous forme de petites aiguilles réunies en faisceaux, soit sous forme de sable, et uni à d'autres métaux. On l'obtient, en l'extrayant par la sublimation du cobalt arsénical; il est en pains lamelleux, cassant, d'un gris d'acier brillant, très-altérable à l'air, très-volatil, combustible, insipide et inodore, mais répandant une odeur alliacée lorsqu'il est séché sur des charbons ardens. Il est facile à pulvériser, cependant à cause de sa grande inflammabilité, il est nécessaire de n'en pulvériser qu'une très-petite quantité à la fois. On pourra faire les trois premières atténuations par la tritu

ration.

ARSENICUM CITRINUM, Sulfuretum arsenici flavum, Aurum pigmentum; Arsenic jaune-citron, Sulfure d'arsenic jaune, Orpiment; Rauschgelb, Gelbes Schwefel-Arsen, Operment. 163. Cette substance métallique se trouve native en Hongrie, dans la Servie et la Valachie, ainsi que dans le Levant. Elle est tendre, un peu flexible, composée de lames translucides, brillantes et quelquefois d'un poli vif, de couleur jaune-citron, tirant un peu sur le vert, répandant sur le feu une odeur suffocante d'ail et de soufre. On l'obtient aussi en faisant fondre ensemble 61 parties d'arsenic métallique et 39 parties de soufre et en soumettant le tout à la sublimation, ou bien en faisant passer un courant d'acide hydrosulfurique dans une solution aqueuse d'acide arsénieux ou d'un alcali arséniaté mélangé d'acide hydrochlorique ou de tout autre acide. Le sulfure d'arsenic obtenu de cette manière prend alors le nom de faux orpi ment ou celui d'oxyde d'arsenic sulfurique.

ARSENICUM RUBRUM, Sulfuretum arsenici rubrum, Rubinus arsenicalis; Arsenic rouge, Sulfure d'arsenic rouge, Réalgar; Rother Arsenik, Rothes Schwefel-Arsen, Realgar.

164. Ce minéral se trouve à la bouche de plusieurs volcans, où il a été produit par la sublimation, en particulier à la solfatare près de Naples, et à la Guadeloupe, où il porte le nom de soufre

rouge. On le voit aussi sur le St-Gotthard mêlé avec la dolomie ou le quartz; dans plusieurs mines, telles que celle de Nagiac en Transylvanie, il se présente sous diverses formes de cristaux transparens, d'un rouge écarlate. On l'obtient artificiellement par la sublimation d'un mélange d'arsenic natif et de pyrite sulfureuse; ou bien en faisant fondre ensemble l'arsenic métallique avec l'orpiment. Le produit de cette opération porte alors le nom de faux-réalgar ou celui de sulfure d'arsenic rouge artificiel. Il est d'un rouge brun, en masses solides, concrétionnées et amorphes, et donne, lorsqu'il est broyé, une poudre jaune-orangė.

AURUM FULMINANS; Or fulminant; Knallgold.

165. Cette substance métallique obtenue d'abord par la combinaison de l'oxyde d'or avec l'ammoniaque, se prépare le mieux au moyen du chlorure d'or pur. On l'obtient ainsi en précipitant le chlorure par un ammoniaque, après quoi on lave le précipité et le fait sècher à une température modérée. C'est une substance solide, jaune, insipide, détonnant avec violence par l'action d'un choc ou du frottement, de manière que les flacons dans lesquels on la conserve doivent être couverts seulement d'un papier. Delà, il résulte que ce corps ne devra jamais être soumis à la trituration.

BARYTA ACETICA, Acetas baryla; Baryte acétatée, Acétate de baryte; Essigsaurer Baryt.

166. C'est là une préparation dont personne ne se sert plus aujourd'hui en homoeopathie, tout le monde lui préférant le carbonate de baryte, qui a les mêmes vertus médicinales et possède en outre l'avantage de pouvoir être traité par la trituration et de fournir ainsi des préparations plus inaltérables. Cependant, pour être complet, nons en indiquerons la préparation. On fait dissoudre du carbonate de baryte dans de l'acide acétique chimiquement pur, et l'on évapore la liqueur jusqu'au point de cristallisation. Un grain du sel cristallisé est ensuite dissous dans cent gouttes d'eau distillée, ce qui donne la première atténuation; la seconde se fait à l'alcool aqueux, le reste à l'esprit-de-vin ordinaire.

BARYTA CAUSTICA s. pura, Baryta oxydata; Baryte caustique, Protoxyde de Barium; Ætz-Baryt, Reine SchwerErde.

167. Cette terre, découverte par Scheele, en 1774, a été appelée terre pesante, à cause de la pesanteur qui lui est propre. On la trouve principalement dans le spath pesant, qui est une combinaison très-intime de la baryte avec l'acide sulfurique, et qui contient souvent aussi une petite partie de strontiane. On la trouve encore, quoique plus rarement, dans la Withérite.

Afin d'obtenir la baryte pure, on fait dissoudre de l'hydrochlorure de baryte dans de l'eau distillée, on ajoute à cette solution du sous-carbonate de potasse, afin d'obtenir un précipité que l'on lave ensuite et que l'on fait sécher. On obtient ainsi du sous-carbonate de baryte, qui mêlé ensuite à 6-10 parties de charbon de bois, est mis en boule moyennant de l'adragante, et placé dans un creuset ; on l'entoure de charbon de bois pulvérisé on le recouvre d'un autre creuset, et l'expose alors pendant une heure à la chaleur d'un bon soufflet de forge. La terre obtenue ainsi, offre une masse blanc-grisâtre, friable, anhydre, de saveur âcre, corrosive, qui fait effervescence avec les acides, fuse dans l'eau à la manière de la chaux, se dissout dans ce fluide en assez grande quantité et forme des cristaux en se refroidissant. Pour le rendre propre à l'usage homœopathique, on procède comme pour le calcarea caustica (voir no 171).

BISMUTHUM METALLICUM, Marcasita; Bismuth métallique; Wismuth-Metall.

168. Ce métal se présente dans la nature en divers états, soit natif, soit à l'état d'oxyde, ou combiné avec le soufre; on en trouve des mines en Bohème, en Saxe, en France dans la Normandie, etc. On l'obtient en grand, en l'extrayant de ses mines, à l'aide de la chaleur; mais le métal ainsi obtenu est ordinairement sali par de l'arsenic, du fer, etc. Pour le débarrasser de ces métaux étrangers, on le fait dissoudre dans l'acide nitrique, d'où on le précipite par l'eau. Ensuite on fait sécher le précipité, on y ajoute du flux noir et on le réduit dans un creuset par l'action d'une douce chaleur. Le métal se trouve alors au fond du creuset, et peut être facilement débarrassé de la masse saline qui le recouvre. C'est un métal d'un blanc-jaunâtre, lamelleux, cas

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