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nales suspendues qu dissoutes, mais bien de l'eau avant une certaine température, et considérée en elle-même. Or, étudiée sous ce dernier rapport, elle est susceptible de trois modes d'application très-distincts, modes que définissent brièvement les expressions usitées et connues de bains, d'affusion, de bains avec affusions. Plus tard, je dirai plus particulièrement en quoi chacune de ces opérations consiste. Je commence par les bains unis aux affusions.

BAINS AVEC AFFUSIONS.

Les questions principales que l'on peut s'adresser au sujet des bains associés aux affusions, sont les suivantes: 1°. Quels sont les cas pathologiques qui, dans l'état actuel de notre expérience, sont susceptibles d'être avantageusement modifiés par l'eau employée sous cette première forme?

2o. Les maladies dans lesquelles cette forme peut être utile étant connues, quel est le mode d'application?

3. Enfin, l'application une fois faite, quelles sont les précautions à prendre, les accidens à craindre, etc.?

Ι.

Quelles sont les maladies susceptibles d'étre attaquées avec succès par les bains et les affusions réunis ?

Toute solution donnée sur un point de médecine pratique ne pouvant avoir pour fondement solide que des faits bien compris, je crois devoir citer d'abord plusieurs observations: ma réponse à cette première question sera déduite ensuite, sous forme de corollaire, des faits que j'aurai cités, et que, pour plus de lucidité, je classe dans six séries différentes.

Ire SÉRIE.Ie, Observation. Au commencement de

juin 1831, le comte de B..., homme d'esprit et naturellement enclin à la méditation, éprouva, après un travail de plusieurs heures, dont l'objet avait complètement absorbé son attention, une telle fatigue de l'encéphale, qu'à compter de ce moment il lui fut tout-à-fait impossible, non seulement de se livrer à ses travaux habituellement sérieux, mais encore de se permettre la lecture d'ouvrages les plus légers. Malgré le repos, cet état persistait sans aucune complication, depuis cinq ou six jours, lorsque M. le docteur Récamier fut consulté. Les bains avec affusion furent conseillés; le malade en pris trois à 25° et d'une demi-heure de durée chacun. Or, je tiens de lui-même que, dès le second bain, sa tête se trouva libre de tout malaise, et qu'il recouvra à l'instant son aptitude au travail.

Deuxième observation. Les mêmes effets furent obtenus sur M. le duc de L. L...., dans une conjoncture mémorable. Membre de la Chambre des pairs, à l'époque où cette chambre fut constituée en cour de justice pour statuer sur les chefs d'accusation portés contre les principaux auteurs de la conspiration de La Rochelle, M. de L. L.... mit à suivre les débats une application si soutenue et si profonde, que, dès les premières séances, la fatigue du cerveau devenue excessive, menaçait de lui rendre impossible un peu plus tard l'intelligence des discussions à venir. Dans cette circonstance, comme dans le cas précédent, ce furent encore les bains froids avec affusion sur la tête que l'on conseilla, et par eux, nonseulement le malade fut délivré de ses souffrances cérébrales, mais il put continuer à suivre les détails du procès avec une entière liberté de son esprit.

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R46

M515

1832

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