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Dans presque tous les cas, hoquet; souvent tremblement et mouvements violents de la bouche (1).

Hoquet continuel et violent (2).

Contraction des muscles (crampes), surtout des muscles des mollets, des cuisses, des bras, de la pointe des pieds et surtout des mains (3); enfin des muscles de la mastication (4).

Le sujet, comme étranglé, tombe en serrant les dents, semblable à une victime égorgée (5). Prostration des forces (6). Perte de connaissance (7).

(1) Antyll., loc. cit., p. 281-282.

(2) Antyll., loc. cit., p. 282.

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(3) Même le deuxième jour après avoir pris l'ellébore blanc.

(4) Antyll., loc. cit., p. 282.

(5) Hérodot., loc. cit.

(6) Antyll., loc. cit., p. 278.

(7) Antyll., loc. cit.

(8) J. de Muralto, loc. cit. — Smyth., Medic. communic., t. I, p. 207.

(9) C. Gessner, loc. cit.

(10) Greding, loc. cit., p. 43.

(11) J. de Muralto, loc. cit.

(12) Reiman, loc. cit., et Lorry, loe. cit.

(13) Greding, loc. cit., p. 62-71.

(14) Greuing, loc. cit., p. 82-83,

(15) Benivenius, Smyth, Vicat, loc. cit.

(16) Vicat, Rodder, loc. cit.

(17) Lorry, loc. cit.

(18) Forestus, loc. cit.

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Vomissements excessifs (1).

Fortes envies de vomir, qui vont jusqu'à la défaillance (2). Vomissements énormes, horribles, très violents (3).

$ 44. Devant cette remarquable conformité de symptômes, qui pourrait nier l'identité de la plante employée par les anciens dans le traitement par l'ellébore et de celle qui croît maintenant dans nos jardins? Où pourrait-on trouver ailleurs, je le demande, une autre plante qui produise dans le corps humain les mêmes effets, qui ait la même action propre et particulière que l'ellébore (blanc) des médecins de l'antiquité, et que notre veratrum album? La forme est la même, d'après la description que nous en ont laissée les anciens; le nom est le même que chez les Romains (4); les propriétés sont aujourd'hui les mêmes qu'autrefois; aujourd'hui comme autrefois l'usage est dangereux : c'est donc, sans doute, la même plante.

C. Lieux où croissait en Grèce le meilleur ellébore.

$ 45. L'ellébore blanc venait seulement dans quelques cantons de la Grèce, et, comme je l'ai dit plus haut, dans les plateaux humides des montagnes les plus élevées. A une époque très ancienne, Théophraste vantait surtout celui qui venait en abondance dans la

(1) Antyll., loc. cit., p. 283.

(2) Greding, loc. cit., p. 68.

(3) Sur ce point, les observations sont très nombreuses.- Voy. Forestus, Lorry, Vicat, loc. cit.; Lentilius, Misc. nat. cur., dec. III, ann. 1, App., p. 130, et Ettmüller, Opera, t. II, part. 2, p. 485.

(4) Déjà au siècle d'Auguste, Corn. Celsus, dans ses livres sur la médecine, parle toujours du veratrum album.

!

plaine de Pyra (1), près de Pyléc, sur le mont OEta; puis celui du Pont, ensuite celui d'Élée; enfin, celui qui poussait dans le golfe Maliaque (2); à l'ellébore du Parnasse et d'Itolie, Théophraste reproche d'être trop dur et d'un périlleux emploi.

S 46. Plus tard, les deux villes d'Anticyre furent célèbres à cause de leur ellébore blanc (3): l'une sur le rivage de la Phocide, renommée pour l'excellente préparation de cette substance; l'autre, dans le golfe Maliaque, près du mont OEta, non loin des Thermopyles, illustrée par l'abondance et l'exquise qualité de son ellébore (4).

(1) Pyra était une plaine près de Pylée, sur la chaîne de l'OEta (qui, courant des Thermopyles au golfe d'Ambracie, s'avançait dans la Doride). C'est dans cette plaine que, suivant la tradition, Hercule, pour être admis au rang des dieux, se brûla sur son bûcher. (Pline, Hist. nat., lib. XXXVI, cap. 11.)

(2) C'est à tort que l'éditeur de Théophraste, Stapel, donne dans le texte: passadións (idλéCopos). Il n'y avait en Grèce aucun lieu de ce nom (car il ne faut point le rapporter au fleuve Massalia de l'île de Crète) ; le territoire de Massalié était situé sur la frontière des Gaules, à l'émbonchure du Rhône il n'en est pas question ici. Il faut lire: pain;, et entendre par ce mot le pays que baigne le golfe Maliaque : ce canton, au témoignage de Strabon, produisait d'excellent ellebore. Le nom de golfe Maliaque, xóλmos padicens, dérivait de Malia, ancienne ville détruile, comme σικελιώτης, de Σικελίας μασσαλιώτης, de Μασσαλία (Strab., Geograph., lib. IV, p. 270), colonie des Phocéens en Gaule, aujourd'hui Marseille.

(3) Située entre la ville de Crissa et Marathon (Strab., Geograph., lib. IX, ed. Amstelod., p. 640; comp. avec la page 647). Dans la carte dle d'Anville, Anticyra est mal placée.

(4) Strab., Geograph., lib. IX, p. 640 : « Après le golfe de Crissa, on trouvait Anticyra, etc. » Εἶτα Αντίκυρα ὁμώνυμος τῇ κατὰ τὸν μαλιακὸν κόλπον καὶ τὴν Οίτην· καὶ δή φασιν, ἐκεῖ τὸν ἐλλέβορον φύεσθαι τὸν ἀντεῖον, ἐνταῦθα δὲ σκευάζεσθαι βέλτιον, καὶ διὰ τοῦτο ἀποδημεῖν δεῦρο πολλοὺς καθώ άρσεως καὶ θεραπείας χάριν γίνεσθαι γάρ τι σησαμοειδές φάρμακον ἐν τῇ φωκική, μεθ ̓ οὗ σκευάζεσθαι, τὸν οἰταῖον ἐλλεβορον. De même Étienne de

$47. Il est à croire que cette plante ne vint pas naturellement dans le territoire de l'Anticyra de Phocide (1); car le mont OEta ne s'avançait pas jusque-là. Il fut sans doute apporté et planté dans les jardins, les habitants trouvant dans sa culture une source de revenus. De même, au temps de Pline (2), on semait l'ellébore blanc dans l'île de Thasos.

§ 48. Enfin, au temps de Rufus, on vendait aussi de l'ellébore blanc de Galatie; cet auteur le condamne comme très mauvais (3). Pline donne le quatrième rang à celui du Parnasse; il dit qu'on le sophistique en le mélangeant avec le veratrum d'Ætolie (4). Dioscoride nous apprend que l'ellébore de Galatie et de Cappadoce était blanc, semblable au jonc, et qu'il possédait, à un haut degré, la propriété d'arrêter la respiration (5). Cette espèce paraît donc n'avoir pas été alors tout à fait en défaveur. Après le temps de Dioscoride, le veratrum de Galatie commença à compter parmi les meilleures qualités : celui de Sicile obtint aussi quelque réputation, mais on le regardait comme inférieur (6). Ainsi, avec le progrès

Byzance (lib. De urbibus): Αντίκυραι πόλεις δύο, ἡ μία Φώκιδος, ἡ δὲ ἐν Μαλιεῦσιν· ἐνταῦθά φασὶ τὸν ἐλλέβορον φύεσθαι τὸν ἀστεῖον.

(1) Pausanias (Description de la Grèce, p. 652; Hanovre, 1613) a décrit le territoire de l'Anticyra de Phocide : Τὰ δὲ ὄρη τὰ ὑπὲρ Αντίκυραν πετρώδη ayav. Ce sol pierreux ne devait pas produire naturellement du veratrum album, mais plutôt de l'ellébore noir; il fallait donc que le veratrum de l'Anticyra de Phocide fût tiré de la Doride, où s'avançait le mont OEta, et où l'on trouvait l'ellébore blanc, ou bien qu'il fût cultivé dans les jardins.

(2) Plin., Hist. nat., lib. XIV, cap. 16.

(3) Voy. Fragm. in Oribas, collect., lib. VIII, cap. 27, p. 249.

(4) Hist. nat., lib. XXX, sect. xxi.

(5) Mat. med., lib. IV, cap. 150.

(6) Voy. Fragm. in Oribas. collect., lib. VIII, cap. 1, p. 271.

du-temps, plusieurs variétés d'ellébore blanc, de divers pays, furent successivement en estime et en usage, et l'on devenait à mesure moins délicat et moins scrupuleux sur le choix.

D. Signes auxquels on reconnaît l'ellébore de bonne

qualité.

$ 49. Dans l'antiquité, les médecins prenaient dans les racines d'ellébore et réservaient pour l'usage les fibres légèrement rigides (1), cassantes, promptes à exciter l'éternument par la seule odeur (2), charnues et d'une épaisseur à peu près égale dans toute leur longueur (3). Ils rejetaient celles qui étaient trop pointues, comme les fibres du jonc, ou qui, lorsqu'on les cassait, laissaient échapper de la poussière, ce qui indique que la racine est vieille. La moelle devait être mince et grêle, légèrement chaude au goût.

S 50. De tous ceux qui ont indiqué la manière de choisir le veratrum album, le plus exact et le plus minutieux est Aétius, qui paraît avoir consulté Posidonius. Voici ses paroles: « Le meilleur ellébore est celui qui, d'une racine unique, envoie de tous côtés un grand nombre de fibres courtes, rigides, point rugueuses, ni amincies à l'extrémité, ni terminées en pointe comme

(1) Le texte de Dioscoride, à l'endroit déjà citě, porte: μerpiws tetapévog, ou, suivant une leçon assez bonne de quelques manuscrits, tetavwon. C'est ce que Sarrazin traduit par « médiocrement étendu ; » mais le sens n'est pas rendu clairement, ou plutôt il n'a pas compris. Rasorius, d'après Archigène (Oribas. collect., lib. VIII, cap. 2) emploie pour les bonnes fibres d'ellébore l'épithète de rigides. Aétius les appelle aussi : κάρφη τέτανα.

(2) Herodot,, ap. Oribas. collect., lib. VIII, cap. 4, p. 276. (3) Herodot., loc. cit.

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