BOTHWELL.

πολλὰ μὲν γὰ τρέφει

δεινὰ δειμάτων ἄχη,

πόντιαί τ' ἀγκάλαι κνωδάλων

ἀνταίων βροτοῖσι

πλάθουσι, βλαστοῦσι καὶ πεδαίχμιοι

λαμπάδες πεδάοροι,

πτανά τε καὶ πεδοβάμονα, κἀνεμοέντων

αἰγίδων φράσαι κότον.

ἀλλ ̓ ὑπέρτολμον ἀν

δρὸς φρόνημα τίς λέγοι,

καὶ γυναικῶν φρεσὶν τλημόνων ;

καὶ παντόλμους

ἔρωτας ἄταισι συννόμους βροτῶν,

ξυζύγους θ' ὁμαυλίας ;

θηλυκρατὴς ἀπέρωτος ἔρως παρανικό

κνωδάλων τε καὶ βροτῶν.

AESCH. Cho. 585-601.

BOTH WELL:

A TRAGEDY.

BY

ALGERNON CHARLES SWINBURNE.

SECOND EDITION.

LONDON:

CHATTO AND WINDUS, PICCADILLY.

1874.

LONDON: PRINTED BY

SPOTTISWOODE AND CO., NEW-STREET

AND PARLIAMENT STREET

SQUARE

À VICTOR HUGO.

Comme un fleuve qui donne à Pocéan son âme,
F'apporte au lieu sacré d'où le vers tonne et luit
Mon drame épique et plein de tumulte et de flamme,
Où vibre un siècle éteint, où flotte un jour qui fuit.

Un peuple qui rugit sous les pieds d'une femme
Passe, et son souffle emplit d'aube et d'ombre et de bruit
Un ciel âpre et guerrier qui luit comme une lame

Sur l'avenir debout, sur le passé détruit.

Au fond des cieux hagards, par l'orage battue,
Une figure d'ombre et d'étoiles vêtue
Pleure et menace et brille en s'évanouissant;

Éclair d'amour qui blesse et de haine qui tue,
Fleur éclose au sommet du siècle éblouissant,
Rose à tige épineuse et que rougit le sang.