suis attaché à ce que la plupart de ceux qui concernent les mots adjectifs offrissent plusieurs désinences génériques, ce n'est pas par une ridicule affectation de pédantisme, mais parce que j'ai cru voir en cela un moyen d'indiquer avec plus ou moins de probabilité la fréquence de l'emploi qu'on a pu faire de chaque terme. Quelque jugement que le public porte sur un travail qui a exigé de si longues veilles, j'aurai du moins la consolation de penser qu'on ne pourra pas m'appliquer ces paroles de saint Paul : Quos oportet redargui, qui universos domos subvertunt, docentes quæ non oportet, turpis lucri gratiá. DES TERMES USITÉS DANS LES SCIENCES NATURELLES. A. ABAISSÉ, adj., demissus; herabgesetzt (all.); lowered (angl.); abbassato (it.). Se dit, en botanique, de la lèvre inférieure d'une corolle labiée, quand elle forme un angle presque droit avec le tube. Ex. Stachy's germanica. ABAJOUE, s. f., sacculus buccalis, ventriculus buccalis, bucca saccata, thesaurus; Bakkentasche (all); serbatojo del cibo (it.). Les zoologistes donnent ce nom à deux poches qu'un assez grand nombre de mammifères portent sur les côtés de la bouche, soit à l'extérieur des joues, comme dans quelques rongeurs (ex. Saccomys anthophilus), soit à l'intérieur, entre les joues et les mâchoires, comme dans beaucoup de singes (ex. Cercopithecus auratus), certains rongeurs (ex. Cricetus vulgaris), et quelques chéiroptères (ex. Nycteris Geoffroyi). Ces poches servent tantôt, ce qui est le plus ordinaire, à mettre en réserve les alimens que les animaux n'ont pas le loisir ou la volonté de consommer sur-le-champ; tantôt, comme dans les nyctères, à I. 1 do, cacher ). Terme emprunté à l'a- qui, par leur connexion avec le sque- ABDOMINAL , adj., abdominalis. égaux le membre dont elle fait partie ABERRATION, s. f., aberratio ; des connexions avec cette section du Abirrung (all.) i aberrazione (it.) corps); côté abdominal ( gastræum (aberro , s'écarter). Ce terme est emd'Illiger), celui qui, chez la plupart ployé, 10 en astronomie; aberration des animaux, est tourné vers le sol de la lumière ou des étoiles fixes, ilou repose dessus ; membres abdomi- lusion d'optique qui fait voir les étoiles naux , chez les animaux vertébrés, où elles ne sont pas réellement, et ceux qui tiennent au bassin; nagcoires dont la cause , découverte par Bradabdominales, dans les poissons, celles ley, tient à l'inégalité de vitesse da mouvement annuel de la terre dans son orbe et à la progression en sens inverse de la lumière; 2o en physique; aberration de réfrangibilité, diffusion du foyer des rayons lumineux concentrés par un verre biconvexe, qui dépend de ce que, les rayons diversement colorés n'ayant pas la même réfrangibilité, la lentille ne peut point les concentrer tous dans le prolongement de son axe; aberration de sphéricité, aptre genre de diffusion du foyer des rayons lumineux concentrés par un verre biconvexe, qui tient à ce que la figure des lentilles ne permet qu'aux rayons très-voisins de l'axe de concourir sensiblement en un point commun, tous les autres, qui éprouvent une réfraction plus forte, coupant l'axe en-deçà de ce point, d'où il suit que le foyer, au lieu de représenter un point, est réellement un espace d'une certaine éten due, et que l'image principale, celle qui se produit à l'endroit où se réunissent le plus de rayons, est comme offusquée par une multitude d'autres images, qui rendent la vision confuse; 30 en physiologie; pour exprimer un dérangement plus ou moins considérable, une irrégularité dans l'état habituel, l'aspect, la structure, tion d'un organe ou l'exercice d'une 3o ABI ÉTINÉES tinea, Abietina (abies, sapin). Nom , adj. ets. f. pl., Abiedonné par A. Richard, Bartling et Kunth à une section de la famille des Conifères, ayant pour type le genre Abies. ABIÉTIQUE, adj., abieticus (abies, sapin). Baup applique cette épithète à un acide particulier qu'il dit avoir trouvé dans la résine du Pinus Abies. Le même nom d'acide abiétique est donné par Caillot à une matière résineuse qu'il a rencontrée dans la térébenthine de Strasbourg, et que Berzelius regarda comme un mélange des résines alpha et bêta de cette térébenthine. ABIME, s. m., abyssus, aßuoco;; Abgrund (all.); abyss (angl.); abisso ἄβυσσος (it.) (a priv., fuos, fond). Les géognostes désignent sous ce nom des cavités naturelles qui sont presque perpendiculaires, dont on suppose la profondeur incommensurable, et qui ne renferment aucun liquide. ABOI. Voy. ABOIEMENT. ABOIEMENT, s. m., latratio, latratus ; Bellen (all.); barking, baying (angl. ); abbajamento (it.); cri le plus ordinaire du chien, qui en outre clabaude, hurle et jappe. l'ac faculté. ABIÉTIN, adj., abietinus (abies, sapin). Epithète donnée à des corps dont les laciniures sont disposées de manière à imiter en quelque sorte une feuille de sapin (ex. Corallina abietina), et à des cryptogames qui croissent sur des arbres verts (ex. Beomyces abietinus, Calicium abie tinum). ABIÉTINE, s. f. abietina (abies, sapin). Caillot appelle ainsi une substance résineuse qu'il a extraite de la térébenthine de Strasbourg, et que Berzelius nomme résine gamma de cette térébenthine. 2 ABORIGÈNE, s. m., aborigenis; Eingebohren, Urbewohner (all.) (ab, de, orior, naître). Épithète donnée aux hommes aux animaux et quelquefois aussi aux végétaux qu'on suppose originaires du pays même qu'ils habitent, soit qu'ils y aient réellement existé de toute antiquité, soit que l'époque de leur transplantation se perde dans la nuit des temps. ABORTIF, adj., abortivus, aborabortive (angl.); abortito (it.) (ab, tiens; extρwμatixos; unzeitig (all.); avant, ortus, naissance): Se dit d'un corps organisé entier ou d'un organe quelconque, qui n'a point acquis son développement complet, ou qui manque de certaines conditions essen |