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de l'Art de lire à table; l'autre, l'Enseignement de l'astronomie;

A M. de Guiry la communication de quelques pièces inédites d'un poète dont M. Courteville vous a plusieurs fois entretenus, Fr. Bouilhet, l'auteur applaudi de plusieurs œuvres dramatiques, entre autres de Mme de Montarcy;

A M. de Barghon Fort-Rion une chronique rimée dont le sujet est le célèbre combat des Trente; des fragments d'un poème héroïque intitulé: Bouvines; des stances intitulées Soleil d'Avril, et un poème dont le seul titre : la Revanche, parle clairement, et sans qu'il faille de commentaire ;

A M. Taphanel, une petite comédie intitulée : Doralice, œuvre juvénile, et qui porte la trace de l'inexpérience, mais pleine de promesses, et qu'il a traitée avec une sévérité que vous n'avez point partagée;

A M. Jouenne, une pièce intitulée la Falaise du Tréport, et une autre intitulée : le Lac, souvenir et reflet de la belle méditation de Lamartine;

A M. le comte de Loinville, diverses pièces intitulées : la Prière; épître à un ami qui s'étonnait de quelques mauvais vers qu'il lui avait adressés; un Rêve, à Lesbie, imitation de Catulle; épître à M. Em. Deschamps à propos du conseil que quelques amis lui donnaient de poser sa candidature à l'Académie française; les Animaux, au même; allocution à ses confrères : Vos travaux, etc.; les Gaîtés de ma plume: Je te salue, ô Mort, libérateur céleste stances; les deux Tabernacles, quatrains; enfin Récit d'un prisonnier de guerre, dont vous entendrez tout à l'heure une seconde lecture.

M. Anquetil a terminé la lecture de sa traduction en vers français de la seconde partie des Euvres d'Horace,

et à cette lecture il a joint la traduction d'un assez grand nombre d'odes totalement refondues et destinées à une seconde édition qui est sous presse et qui doit paraître dans quelques mois.

Un dernier mot, Messieurs, pour terminer ce long rapport. Veut-on savoir pourquoi nul poète n'est plus sympathique et plus aimé qu'Horace? C'est qu'il ne rougit jamais de l'humilité de sa naissance, que jamais il ne renia son père, et que,

Satisfait de son lot, le fils de l'affranchi
Ne désira jamais être.... mamamouchi.

La séance a été terminée par les lectures suivantes :

La Réforme de Saint-Cyr après les représentations d'Esther, par M. Achille Taphanel (extrait de l'histoire du Théâtre de Saint-Cyr, 1689-1792, aujourd'hui publiée).

Le Prisonnier de Guerre, poésic, par M. le comte de Loinville.

SÉANCE ORDINAIRE

DU 4 DÉCEMBRE 1874

Allocution du M. Ad. FONTAINE, Président.

MESSIEURS ET CHERS COLLÈGUES,

En m'appelant pour la deuxième fois à l'honneur de présider vos travaux, vous avez voulu donner une nouvelle preuve de votre bienveillance à mon égard; permettez-moi avant toute chose de vous dire que j'en suis d'autant plus touché que mes titres à cette faveur sont bien légers, si je considère ceux de la plupart de mes collègues. L'attrait de vos séances, il est vrai, a fait de moi un auditeur assidu, mais mes occupations journalières m'ont trop souvent, et je le regrette, empêché d'être un membre assez actif. Quoi qu'il en soit, en acceptant ces fonctions, j'espère avec votre concours pouvoir suffire à la tâche qui m'est imposée. Cette tâche sera surtout rendue facile par l'esprit de confraternité qui règne parmi vous, et dont la tradition, remontant à la fondation de la Société, s'est conservée intacte jusqu'à nous.

Une autre tradition aussi précieuse, et qui fait la force même de votre Société en assurant sa durée, est le but utile que les membres fondateurs se sont proposé en s'associant pour travailler en commun et propager le goût des sciences morales, des lettres et des arts : « Cultiver le beau, le bien, élever l'âme, l'intelligence et

seconder le jugement en parlant au cœur et à l'esprit. » Avec ce programme, et grâce à un sage règlement encore en vigueur aujourd'hui, malgré quelques modifications de détail qui ne pouvaient en changer l'esprit, la Société a pu être éprouvée, elle a traversé depuis quarante années des temps difficiles, mais enfin elle a vécu et bien vécu. Son histoire, les preuves de son existence, sont dans les dix volumes de mémoires imprimés qui témoignent de travaux variés, consciencieux, solides et intéressants; je puis ajouter qu'un grand nombre de publications qui font grand honneur à la Société n'auraient pas pris naissance sans elle; je n'ai besoin de citer personne, les noms étant dans toutes les bouches. Ces volumes sont notre richesse, essayons de l'augmenter encore.

Nous avons éprouvé des pertes qui ne peuvent se réparer, ni s'oublier; il y a peu de temps encore nous avions parmi nous et presque jusqu'à leurs derniers moments des collègues bien-aimés; deux étaient de ces fondateurs dont le nombre est aujourd'hui si restreint, comment réparer ces pertes? En travaillant, en nous inspirant des mêmes sentiments pour continuer leur œuvre et les égaler si nous ne pouvons faire mieux.

Essayons aussi d'accroître notre publicité en appelant à nous de nouveaux membres dont l'adjonction, augmentant les ressources financières de la Société, rendrait possible de hâter l'impression d'un nouveau volume de mémoires; j'insiste sur ce point, Messieurs, car là est le plus naturel et votre plus sûr moyen d'expansion.

Je ne crains pas d'être désavoué par vous en vous demandant de voter des remerciements au président que des circonstances douloureuses ont appelé à diriger vos travaux pendant deux années, et qui m'a tracé la voie où je m'efforcerai de marcher.

SÉANCE SOLENNELLE

DU 17 DÉCEMBRE 1875

SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. BARUÉ-PERRAULT,

Maire de Versailles, Président d'honneur.

Discours de M. Ad. FONTAINE,

Président titulaire.

MESDAMES, MESSIEURS,

Le dessin que beaucoup regardent comme un art d'agrément, joint à ce mérite celui d'être une langue universelle, que l'enfant comprend et pratique sans qu'on la lui ait apprise; quelques lignes tracées rapidement donneront la forme d'un objet, la sensation pittoresque d'un site, beaucoup mieux que ne pourrait le faire une longue description; n'est-ce pas le langage des yeux intelligible à tous? Le dessin n'est-il pas encore la base indispensable de toute œuvre d'art et un élément de perfectionnement pour l'industrie?

Je me hâte d'abandonner ces généralités dont le développement nous mènerait trop loin, pour arriver à mon sujet : les écoles de dessin dans leur origine et leurs développements en France et en Angleterre. La question emprunte son importance aux efforts combinés de nos

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