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do, cacher ). Terme emprunté à l'anatomie humaine, et qui, étendu par analogie à diverses classes du règne animal, n'est plus dès lors susceptible d'une définition générale, tant la région du corps qu'il sert à désigner, varie relativement aux parties qui la constituent et aux organes qu'elle renferme. On appelle ainsi 1o chez les mammifères, tantôt seulement, qui a lieu surtout chez l'homme, la partie antérieure et inférieure du tronc, tantôt aussi, ce qui rend le mot synonyme de cavité abdominale, la portion du tronc comprise entre le diaphragme, qui la sépare de la poitrine, l'épine du dos, le bassin et les muscles du bas-ventre, et qui renferme les organes digestifs, urinaires et génitaux; 2o chez les oiseaux, la partie inférieure et molle du corps, située entre la pointe du sternum et l'anus; 3° chez les reptiles, la portion molle du dessous du corps, qui précède l'anus; 4o chez les poissons, la partie inférieure et molle du corps, qui loge les organes de la digestion et de la génération; 5o chez les animaux articulés, la portion du tronc qui fait suite au thorax, et qui ne porte pas d'organes locomoteurs, ou n'en offre au plus que des rudimens; 6o chez les trilobites, la région moyenne du corps. Wiedemann n'appelle abdomen, dans les insectes diptères, que la face supérieure de cette partie du corps, et il donne le nom de ventre à l'inférieure.

ABDOMINAL, adj., abdominalis. Epithète donnée 1° à des organes qui font partie de l'abdomen, ou qui ont des connexions avec cette section du corps); cóté abdominal (gastraum d'Illiger), celui qui, chez la plupart des animaux, est tourné vers le sol ou repose dessus; membres abdominaux, chez les animaux vertébrés, ceux qui tiennent au bassin; nagcoires abdominales, dans les poissons, celles

qui, par leur connexion avec le squelette, plutôt que par leur position extérieure, représentent les membres abdominaux des autres vertébrés ; plumes abdominales, celles qui garnissent le ventre des oiseaux; segmens abdominaux, dans les animaux articulés, ceux qui forment l'abdomen par leur réunion; 2o à des animaux dont l'abdomen se fait remarquer d'une manière quelconque, soit par son volume (ex. Hippocampus abdominalis), soit par une couleur différente de celle du corps ( ex. Melyris abdominalis). ABDOMINAUX, adj. et s. m. pl., Abdominales. Nom imposé, 1o en ichthyologie, à un ordre dans la classification de Linné, à cinq sous-ordres dans celle de Lacépède, à un ordre dans celles de Cuvier, de Blainville et de Latreille, parce que les poissons que ces divers groupes renferment ont leurs nageoires abdominales situées sous le ventre, en arrière des pectorales; 2o en entomologie, à une section de la tribu des carabiques, dans les classifications de Latreille et d'Eichwald, parce que les coléoptères qui composent ces groupes ont l'abdomen très-grand, relativement au prothorax.

ABDUCTION, s. f., abductio; raux; Abziehen (all.) (abduco écarter). Action par laquelle une partie du corps vient à être portée en dehors de la ligne perpendiculaire qu'on suppose partager en deux segmens égaux le membre dont elle fait partie ou le corps entier.

ABERRATION, s. f., aberratio; Abirrung (all.); aberrazione (it.) (aberro, s'écarter). Ce terme est employé, 10 en astronomie; aberration de la lumière ou des étoiles fixes, illusion d'optique qui fait voir les étoiles où elles ne sont pas réellement, et dont la cause, découverte par Bradley, tient à l'inégalité de vitesse du

mouvement annuel de la terre dans son orbe et à la progression en sens inverse de la lumière; 2° en physique; aberration de réfrangibilité, diffusion du foyer des rayons lumineux concentrés par un verre biconvexe, qui dépend de ce que, les rayons diversement colorés n'ayant pas la même réfrangibilité, la lentille ne peut point les concentrer tous dans le prolongement de son axe; aberration de sphericité, autre genre de diffusion du foyer des rayons lumineux concentrés par un verre biconvexe, qui tient à ce que la figure des lentilles ne permet qu'aux rayons très-voisins de l'axe de concourir sensiblement en un point commun, tous les autres, qui éprouvent une réfraction plus forte, coupant l'axe en-deçà de ce point, d'où il suit que le foyer, au lieu de représenter un point, est réellement un espace d'une certaine éten. due, et que l'image principale, celle qui se produit à l'endroit où se réunissent le plus de rayons, est comme offusquée par une multitude d'autres images, qui rendent la vision confuse; 3o en physiologie; pour exprimer un dérangement plus ou moins considé→ rable, une irrégularité dans l'état habituel, l'aspect, la structure, l'action d'un organe ou l'exercice d'une faculté.

ABIÉTIN, adj., abietinus ( abies, sapin). Épithète donnée à des corps dont les laciniures sont disposées de manière à imiter en quelque sorte une feuille de sapin (ex. Corallina abietina), et à des cryptogames qui eroissent sur des arbres verts (ex. Baomyces abietinus, Calicium abictinum).

ABIÉTINE, s. f. abietina (abies, sapin). Caillot appelle ainsi une substance résineuse qu'il a extraite de la térébenthine de Strasbourg, et que Berzelius nomme résine gamma de eette térébenthine.

ABI ÉTINÉES, adj. ets. f. pl.,Abie tineæ, Abietina (abies, sapin). Nom donné par A. Richard, Bartling et Kunth à une section de la famille des Conifères, ayant pour type le genre Abies.

ABIÉTIQUE, adj., abieticus (abies, sapin). Baup applique cette épithète à un acide particulier qu'il dit avoir trouvé dans la résine du Pinus Abies. Le même nom d'acide abiétique est donné par Caillot à une matière résineuse qu'il a rencontrée dans la térébenthine de Strasbourg, et que Berzelius regarda comme un mélange des résines alpha et bêta de cette térébenthine.

ABIME, s. m., abyssus, ἄβυσσος ; Abgrund (all.); abyss (angl.); abisso (it.) (a priv., Bubos, fond). Les géognostes désignent sous ce nom des cavités naturelles qui sont presque perpendiculaires, dont on suppose la profondeur incommensurable, et qui ne renferment aucun liquide.

ABOI. Voy. ABOIEMENT.

ABOIEMENT, s. m., latratio, latratus ; Beilen (all.); barking, baying (angl.); abbajamento (it.); cri le plus ordinaire du chien, qui en outre clabaude, hurle et jappe.

ABORIGÈNE, s. m., aborigenis; Eingebohren, Úrbewohner (all.) (ab, de, orior, naître). Épithète donnée aux hommes, aux animaux et quelquefois aussi aux végétaux qu'on suppose originaires du pays même qu'ils habitent, soit qu'ils y aient réellement existé de toute antiquité, soit que l'époque de leur transplantation se perde dans la nuit des temps.

ABORTIF, adj., abortivus, abortiens; Expoμarino; unzeitig (all.); abortive (angl.); abortito (it.) (ab, avant, ortus, naissance). Se dit d'un corps organisé entier ou d'un organe quelconque, qui n'a point acquis son développement complet, ou qui manque de certaines conditions essen

tielles à l'exercice de la vie. Etamine abortive, celle qui n'a point d'anthère, ou qui n'en a qu'une ébauchée ou indébiscente. Fleur abortive, celle qui, bien que munie des deux sexes, tombe sans laisser aucune trace de fécondation.-Fœtus abortif, celui qui se détache de l'organe maternel avant d'être en état de suffire par lui-même aux exigences de la vie. Graine abortive, celle qui n'est point apte à germer et à reproduire l'espèce. L'épithète d'abortive a été donnée par les botanistes à quelques plantes, soit parce que, leurs fleurs étant très-petites les regardait comme avortées (ex. Ranunculus abortivus), soit parce que leurs fleurs représentent une figure manquée ou avortée (ex. Orchis abortiva).

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ABOYEUR, adj., latrans; bellend (all.); barker (angl.); abbajatore (it.). On donne l'épithète d'aboyeuse à une barge (Scolopax glottis), à cause du cri qu'elle fait entendre et qui ressemble un peu à celui du chien.

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ABRACHIE, s. f., abrachia; Armlosigkeit (all.) (a priv. fpazio, bras). Nom donné par Breschet à un genre de déviation organique, ou d'agénesie partielle, qui a pour caractère l'absence des bras.

ABRANCHES, adj. et s. m. pl., Abranchia (a priv., fpayya, branchies). Nom d'un ordre de la classe des Annelides, dans la méthode de Cuvier et de Straus, renfermant les espèces sans branchies apparentes, qui semblent respirer par la surface

du corps.

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ABRI. Voy. HIBERNACLE. ABRITANT, adj., muniens; schützend (all.). Se dit, en botanique, des feuilles, lorsque, pendant le sommeil de la plante, elles sont abaissées vers la terre, et semblent former une sorte d'abri aux fleurs situées au-dessous d'elles (ex. Impatiens noli me tangere).

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ABSINTHIQUE, adj., absinthicus, Épithète donnée par Braconnot à un acide particulier (Wermuthsaüre, all.), dont il admet l'existence dans l'absinthe.

ABSOLU, adj. et s. m., absolutus. absolutum ; undebingt (all.); absolute (angl.): assoluto (it.) (ab, de, solvo, détacher); qui subsiste par soi-même, dégagé de tout lien, de tout rapport, de toute connexion. Se dit : 1°en idéologie, des connaissances, lorsque, indépendamment des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons placés, elles restent invariables au milieu des changemens que notre existence éprouve; 2o en philosophie, d'un principe suprême et unique, que l'école de Schelling assigne à l'existence et à la pensée, considérées par elle comme de simples modifications de ce principe ; 3° en physique, d'une propriété d'un corps, quand elle est le résultat immédiat de l'observation; 4° en chimie, de certaines substances, lorsqu'elles sont parfaitement pures et exemptes de tout mélange étranger; alcool absolu, celui qui ne contient pas d'eau; suif absolu, la stearine pure; huile absolue, l'oléine pure.

ABSORBANT, adj. et s. m.. absor

bans (ab, de, sorbeo, boire). Cette épithète, donnée d'une manière générale à toute substance qui possède la propriété d'introduire en soi un fluide quelconque, liquide ou même gazeux, est appliquée, dans les corps organisés, notamment dans les animaux, à ceux des vaisseaux qui reçoivent du dehors des fluides sur les quels on suppose qu'ils agissent en les pompant ou aspirant.

ABSORPTION, s. f., absorptio, resorptio, inhalatio; Verschluckung, Einsaugung (all.); assorbimento (it.) (ab, de, sorbeo, boire). On donne ce nom: 1o en physique, à un phénomène qui consiste dans l'attraction et la condensation d'un fluide élastique ou d'un liquide par un corps solide ou liquide; 20 en physiologie, à une fonction, dévolue aux êtres organisés, par laquelle ils font pénétrer daus la masse de leur fluide nourricier des molécules extérieures destinées à l'entretenir ou à l'augmenter.

ABSTRACTIF, adj., abstractivus, abstractitius (ab, de, traho, tirer). On a quelquefois donné le nom de faculté abstractive à celle dont nous

jouissons de tirer des abstractions. Les anciens appelaient esprits abstractifs ceux qu'ils retiraient des plantes par la distillation.

ABSTRACTION, s. f., abstractio; astrazione (it.). Les idéologistes donnent ce nom, 1° au pouvoir que nous avons d'isoler les idées simples les unes des autres, de séparer les divers élémens qui composent une pensée commune, d'exclure une ou plusieurs idées pour nous occuper spécialement d'une ou plusieurs autres, et de réunir celles qui se retrouvent les mêmés dans plusieurs objets sous une idée générale à laquelle nul objet réel ne répond dans la nature; 2o à l'exercice de cette faculté; 3o à son produit, l'élimination des idées disparates et le rapprochement des idées similaires;

4° enfin à toute conception d'un esprit qui, au lieu de s'appuyer sur l'observation, ne travaille que sur des idées.

ABSTRAIT, adj., abtractus ; abstract (all. angl.); astratto (it.). Se dit d'une idée qui a été isolée par le pouvoir de l'intelligence; d'une pensée ou conception qui n'a point d'existence réelle hors de l'entendement, par la puissance disjonctive et associante duquel elle est créée; d'un terme qui exprime des idées ou des pensées de ce genre; enfin d'un esprit qui possède à un degré éminent la faculté de créer des abstractions, ou qui abuse de cette faculté.

ABYME. Voy. ABÎME.

ABYSSIQUE, adj., abyssicus (abys sus, abîme). Brongniart donne cette épithète à un ordre de terrains comprenant ceux qui constituent le fond des abîmes de l'ancienne mer.

ACALÈPHES, adj. et s. m. pl., Aca lephæ (azaλnyn, ortie). Nom d'une classe du règne animal, dans les méthodes de Cuvier, Schweigger, Latreille, Ficinus et Carus, constituant des groupes qui sont diversement délimités, mais qui tous renferment des animaux dont plusieurs ont la propriété de causer, quand on y touche, une sensation brûlante, analogue à celle que produit la piqûre des orties.

ACALICAL, adj. acalycalis (z priv., záku, calice). Epithète donnée par Lestiboudois à l'insertion des étamines, lorsque celles-ci partent du réceptacle, sans contracter aucune adhérence avec le calice.

ACALICIN, adj., acalycinus; kelchlos (all.); acalicino (it.); (a priv., xáλvž, calice). Se dit d'une plante qui est dépourvue de calice.

ACALYPHÉES, adj. ets. f. pl., Acalyphea. A. de Jussieu a formé sous ce nom, dans la famille des Euphorbiacées, une tribu dont le genre Acalypha est le type.

ACAMPTOSOMES, adj. cts. m. pl.,

Acamptosomata (a priv., xurt, plier, uz, corps). Ordre établi par Leach, dans la classe des Cirripèdes, et ainsi appelé parce que les animaux qui le constituent ont le corps entièrement enveloppé de pièces calcaires, dont la présence le rend immobile. ACANACÉES, adj. et s. f. pl., Acanacea; nom donné par Césalpin à la famille des Chicoracées. Voy. ce mot. ACANTHACÉES, adj. et s. f. pl., Acanthaceae, Acanthi. Famille de plantes, établie par Jussieu, et qui a pour type le genre Acanthus.

ACANTHÉES, adj. et s. f. pl., Acanthea. Nom donné par K. Sprengel à la famille des Acanthacées.

ACANTHES, s. f. pl., Acanthi. Jussieu appelait ainsi la famille des Acan

thacées.

ACANTHIDES, adj. et s. m. pl., Acanthida. Sous ce nom, Leach désigne une famille d'insectes hémiptères, qui a pour type le genre Acanthia.

ACANTHIODONTES, s. m. pl., Acanthiodonta (axavoz, épine, òdoùs, dent). Nom sous lequel les oryctographes décrivent des dents fossiles qu'on croit appartenir au Squalus Acanthias.

ACANTHIURE, adj., acanthiurus (axxvox, épine, oùpà, queue). Se dit d'un animal qui a la queue chargée d'épines. Ex. Uromastyx acanthiu

rus.

AGANTHOCARPE, adj., acanthocarpus (navoz, épine, zapos, fruit); qui porte des fruits chargés d'épines. Ex. Acacia acanthocarpa.

ACANTHOCEPHALES, adj. et s. m.pl., Acanthocephala (azaz, épine, zapaλn, tête). Nom donné par Rudolphi à un ordre, par Schweigger et Eichwald à une famille de la classe des Entomozoaires, par Blainville à une famille de l'ordre des Apodes Proboscéphalés, renfermant ceux de ces animaux dont la partie antérieure

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ACANTHOCLADE, adj., acanthocladus; dornãstig (all.) (özzvoz, épine, xλádos, branche); qui a les rameaux chargés d'épines. Ex. Genista acanthoclada.

ACANTHOIDES, adj. et s. f. pl., Acanthoides. Synonyme peu usité d'Acanthacées (voy. ce mot), dont s'est servi Ventenat.

ACANTHOPHORE, adj., acanthophorus ; dorntragend (all.) (xavox, épine, géo, porter); qui est hérissé d'épines ou de gros poils rudes (ex. Fucus acanthophorus). Synonyme de Spinigère.

ACANTHOPODE, adj., acanthopodius (őzzvoz, épine, Tous, pied). Se dit d'une plante qui a les petioles très épineux. Ex. Zygophyllum acanthopodium.

ACANTHOPODES, adj. et s. m. pl., Acanthopoda (zavez, épine, nous, pied). Dans le Règne animal de Cuvier, ce nom est donné à une tribu de Coléoptères Clavicornes, reufermant des espèces dont les jambes sont très-épineuses.

ACANTHOPOMES, adj. et s. m. pl., Acanthopomata (xava, épine,

pz, opercule ). Duméril désigne sous ce nom une famille de poissons, dans laquelle sont comprises des espèces qui ont les opercules garnis de dentelures ou d'épines.

ACANTHOPS, adj. 6, adj., acanthops (xavoz, épine, y, œil); qui a le pourtour de l'oeil garni de piquans. Ex. Holocentrus acanthops.

ACANTHOPTÈRE, adj., acanthopterus (axavoz, épine, Tepov, aile). Epithète donnée par les conchyliologistes à des coquilles dont le bord dilaté est garni de varices terminées en pointe. Ex. Murex acanthopterus.

ACANTHOPTÈRES, adj. et s. m.

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