La Jeune Belgique, Volume 31884 |
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Passagens conhecidas
Página 295 - Alors s'assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse. Tous ces enfants étaient des gouttes d'un sang brûlant qui avait inondé la terre; ils étaient nés au sein de la guerre, pour la guerre. Ils avaient rêvé pendant quinze ans des neiges de Moscou et du soleil des Pyramides.
Página 539 - Je vais vous ouvrir mon cœur, vous faire ma profession de foi : j'ai pour règle de conduite de faire toujours ce qui me plaît, en dépit de toute moralité, de toute convention sociale. Je ne crois à rien, ni à personne, je n'aime personne, ni rien, je n'ai ni foi, ni espérance.
Página 530 - L'âme voyante et dont la peau blême et collante Jette vers Dieu la voix de sa maigreur sanglante, Ceux dont les tourments noirs ont fait le corps tordu. Et les moines qui sont rentrés aux monastères, Après visite faite aux malheureux des bourgs, Aux remueurs cassés de sols et de labours, Aux gueux chrétiens qui vont mourir, aux grabataires, A leurs frères pieux disent, à lente voix, Qu'au dehors, quelque part, dans un coin de bruyère...
Página 530 - II est un moribond qui s'en va sans prière Et qu'il faut supplier, au chœur, le Christ en croix, Pour qu'il soit pitoyable aux mendiants avides Qui, le ventre troué de faim, ne peuvent plus Se béquiller au loin vers les enclos feuillus Et qui se noient, la nuit, dans les étangs livides. Et tous alors, tous les moines, très lentement, Envoient vers Dieu le chant des lentes litanies ; Et les anges qui sont gardiens des agonies Ferment les yeux des morts, silencieusement.
Página 71 - LA CAPITALE L'énorme capitale est un fruit douloureux. Son écorce effondrée et ses pulpes trop mûres Teignent opulemment leurs riches pourritures D'or vert, de violet et de roux phosphoreux. Lâchant un jus épais, douceâtre et cancéreux, Ses spongieuses chairs fondent sous les morsures, Et ses poisons pensifs font germer les luxures Et les péchés malsains dans les cerveaux fiévreux. Tel est son goût exquis, tel son piment bizarre, — Gingembre macéré dans un élixir rare, — Que j'y...
Página 406 - Saint-Barthélemy — chantaient par les rues à tue-tête; — de bateleurs, d'aventurières, — de moines dç toutes couleurs, — d'excommuniés qui avec componction - se frappaient la poitrine, de gens de guerre et de marine - qui se battaient au cabaret, - c'était un fouillis, un brouhaha, - comme il n'en est en aucun lieu.
Página 362 - La notion du Diable est, de toutes les choses modernes, celle qui manque le plus de profondeur, à force d'être devenue littéraire. A coup sûr, le Démon de la plupart des poètes n'épouvanterait pas même des enfants. Je ne connais qu'un seul Satan poétique qui soit vraiment terrible. C'est celui de Baudelaire,, parce qu'il est SACRILÈGE.
Página 539 - II n'y a pas de Dieu. Il n'ya pas de morale. Rien n'existe de tout ce qu'on nous a enseigné à respecter. Il ya une vie qui passe, à laquelle il est logique de demander le plus de jouissances possible, en attendant l'épouvante finale qui est la mort,.. Les vraies misères, ce sont les maladies, les laideurs et la vieillesse. Ni vous ni moi, nous n'avons ces misères-là. Nous pouvons avoir encore une foule de maîtresses, et jouir de la vie...
Página 407 - Satan, vous le savez, fait ce qu'il veut, quand le bon Dieu le laisse agir. Cette fois, le grand moqueur avait construit dans une nuit un bâtiment, superbe à l'œil, en pleine terre de Laurade. Sur le milieu d'une presqu'île, près du bois de...
Página 529 - ON dirait que le site entier sous un lissoir Se lustre et dans les lacs voisins se réverbère * C'est l'heure où la clarté du jour d'ombres s'obère, Où le soleil descend les escaliers du soir. Une étoile d'argent lointainement tremblante, Lumière d'or dont on...