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Improbus, et duris urgens in rebus egestas.

Prima Ceres ferro mortales vertere terram Instituit, quum jam glandes atque arbuta sacræ Deficerent silvæ, et victum Dodona negaret. Mox et frumentis labor additus; ut mala culmos. Esset rubigo, segnisque horreret in arvis Carduus,intereunt segetes; subit aspera silva, Lappæque tribulique ; interque nitentia culta Infelix lolium et steriles dominantur avenæ. Quod nisi et assiduis terram insectabere rastris, Et sonitu terrebis aves, et ruris opaci

Falce premes umbras, votisque vocaveris imbrem, Heu! magnum alterius frustrà spectabis acervum, Concussâque famem in silvis solabere quercu.

Dicendum et quae sint duris agrestibus arma, Queis sine nec potuere seri, nec surgere messes. Vomis, et inflexi primùm grave robur aratri, Tardaque Eleusinæ matris volventia plaustra, Tribulaque, traheæque, et iniquo pondere rastri ; Virgea præterea Celei vilisque supellex, Arbuteæ crates, et mystica vannus Iacchi; Omnia quæ multò antè memor provisa repones, Si te digna manet divini gloria ruris.

Continuò in silvis magnâ vi flexa domatur

Il fallut aux humains une autre nourriture.

Que de soins a depuis exigé la culture!
La rouille vient ronger l'épi dans ses tuyaux,
Le chardon hérisser les champs. A peine éclos,
Le bled meurt; et l'ivraie et les ronces sauvages
Infestent les sillons de leurs tristes ombrages.
Veillez donc sans relâche: armez-vous de rateaux;
Effrayez par vos cris, dispersez les oiseaux :
Réprimez les buissons et leur ombre ennemie,
Et demandez aux Dieux le bienfait de la pluie;
Ou, témoin des moissons d'un plus sage voisiu,
Cherchez sous quelque chêne un remède à la faim.
Je dois du Laboureur décrire ici les armes ;
Armes de paix, qu'on voit, qu'on touche sans alarmes!
Comment sans leur secours semer ou recueillir.

Il faut d'une charrue avant tout vous munir;
Vous y joindrez ces chars que Cérès la première
Fit aux champs d'Eleusis rouler dans la poussière,
Le lourd rateau, la herse et le traîneau glissant;
Ces meubles que Celée avec l'osier pliant
Sut faire à peu de fraix, le crible, la corbeille,
Le van mystérieux cher au Dieu de la treille;
N'en oubliez aucun dans vos soins prévoyans
Si vous êtes sensible à l'honneur de vos champs.

Courbez un jeune ormeau pour former la charrue:
Le timon droit et rond, sur huit pieds d'étendue,
S'adapte au corps du sep: l'écart des orillons,
Aux deux côtés du soc élargit les sillons.

Le manche encor, le joug manquent à l'équipage,
Mais le tilleul léger suffit pour cet ouvrage.

Surtout d'un bois trop verd craignez de vous servir:
Laissez-le à la fumée et sécher et durcir.

In burim, et curvi formam accipit ulmus aratri.
Huic à stirpe pedes temo protentus in octo,
Binæ aures, duplici aptantur dentalia dorso.
Cæditur et tilia antè jugo levis, altaque fagus
Stivaque, quæ currus a tergo torqueat imos :
Et suspensa focis explorat robora fumus.

Possum multa tibi veterum præcepta referre, Ni refugis, tenuesque piget cognoscere curas.

Area cumprimis ingenti æquanda cylindro, Et vertenda manu, et cretâ solidanda tenaci, Ne subeant herbæ, neu pulvere victa fatiscat; Tum variæ illudant pestes: sæpè exiguus mus Sub terris posuitque domos atque horrea fecit; Aut oculis capti fodêre cubilia talpæ ;

Inventusque cavis bufo, et quæ plurima terræ Monstra ferunt; populatque ingentem farris acervum Curculio, atque inopi metuens formica senecta.

Contemplator item, quum se nux plurima silvis Induet in florem et ramos curvabit olentes : Si superant foetus, pariter frumenta sequentur, Magnaque cum magno veniet tritura calore : At, si luxuriâ foliorum exuberat umbra, Nequicquam pingues paleâ teret area culmos、

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Semina vidi equidem multos medicare serentes,

Il est mille autres soins qu'ont prescrit nos ancêtres; Ne vous rebutez pas de ces détails champêtres.

De l'aire où vous voulez faire battre vos grains,
Qu'un tuf marneux et gras bien pétri sous vos mains
Affermisse le sol: qu'un rouleau l'applanisse;
Craignez l'herbe ; évitez jusqu'au moindre interstice:
Que de maux s'ensuivroient! par de secrets sentiers,
Le mulot vient creuser ses maisons, ses greniers;
La taupe aveugle fouille, étend ses galeries;
D'animaux destructeurs les fentes sont remplies,
D'insectes venimeux, de crapauds, de serpens;
L'avide charenson engloutit vos fromens,
Tandis que la fourmi, craintive avec sagesse,
Amasse à vos dépens du grain pour sa vieillesse.

Observez le noyer quand la séve au printems
Fait plier sous les fleurs ses rameaux odorans :
Si l'embrion survit quand la fleur est fanée,
Vous verrez de vos grains votre aire couronnée;
Si l'excès du feuillage a desséché le fruit,
Vous verrez votre espoir sous le fléau détruit.

Au moment de semer les graines potagères,
J'ai vu, pour mieux remplir leurs cosses mensongères,
Plus d'un Cultivateur les mouiller constamment
De marc d'huile et de nitre ; et j'ai vu trop souvent
La plus belle semence et la mieux préparée,
Sur un feu lent et doux de ces sucs penétrée,
Dégénérer encor, si par un choix exact
Tous les ans mis à part le grain le plus compact,
Le plus sain, le plus gros ne relevoit l'espèce.
Le tems altère tout. L'homme oppose l'adresse,
Le travail, la constance à ces arrêts du sort:

Et nitro priùs et nigra perfundere amurcâ',
Grandior ut foetus siliquis fallacibus esset;
At, quamvis igni exiguo properata maderent,
Vidi lecta diù et multo spectata labore
Degenerare tamen, ni vis humana quotannis
Maxima quæque manu legeret: sic omnia fatis
In pejus ruere, ac retro sublapsa referri.
Non aliter quàm qui adverso vix flumine lembum
Remigiis subigit, si brachia fortè remisit,
Atque illum in præceps prono rapit alveus amni.

Præterea tam sunt Arcturi sidera nobis, Hædorumque dies servandi, et lucidus Anguis, Quàm quibus in patriam ventosa per æquora vectis Pontus et ostriferi fauces tentantur Abydi."

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Libra die somnique pares ubi fecerit horas, Et medium luci atque umbris jam dividit orbem; Exercete, viri, tauros; serite hordea campis, Usque sub extremum brumæ intractabilis imbrem ; Nec non et lini segetem, et Cereale papaver,

Tempus humo tegere,et jam dudum incumbere aratris, Dum siccâ tellure licet, dum nubila pendent.

medica, putres

Vere fabis satio: tum te quoque,
Accipiunt sulci, et milio venit annua cura,
Candidus auratis aperit quum cornibus annum

Taurus, et averso cedens Canis occidit astro.

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