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bans (ab, de, sorbeo, boire). Cette épi thète, donnée d'une manière générale à toute substance qui possède la propriété d'introduire en soi un fluide quelconque, liquide ou même gazeux, est appliquée, dans les corps organisés, notamment dans les animaux, à ceux des vaisseaux qui reçoivent du dehors des fluides sur les quels on suppose qu'ils agissent en les pompant ou aspirant.

ABSORPTION, s. f., absorptio, resorptio, inhalatio; Verschluckung, Einsaugung (all.); assorbimento (it.) (ab, de, sorbeo, boire). On donne ce nom: 1o en physique, à un phénomène qui consiste dans l'attraction et la condensation d'un fluide élastique ou d'un liquide par un corps solide ou liquide; 2o en physiologie, à une fonction, dévolue aux êtres organisés, par laquelle ils font pénétrer dans la masse de leur fluide nourricier des molécules extérieures destinées à l'entretenir ou à l'augmenter.

ABSTRACTIF, adj., abstractivus, abstractitius (ab, de, traho, tirer). On a quelquefois donné le nom de faculté abstractive à celle dont nous jouissons de tirer des abstractions. Les anciens appelaient esprits abstractifs ceux qu'ils retiraient des plantes par la distillation.

ABSTRACTION, s. f., f., abstractio; astrazione (it.). Les idéologistes donnent ce nom, 1o au pouvoir que nous avons d'isoler les idées simples les unes des autres, de séparer les divers élémens qui composent une pensée commune, d'exclure une ou plusieurs idées pour nous occuper spécialement d'une ou plusieurs autres, et de réunir celles qui se retrouvent les mêmes dans plusieurs objets sous une idée générale à laquelle nul objet réel ne répond dans la nature; 2o à l'exercice de cette faculté; 3° à son produit, l'élimination des idées disparates et le rapprochement des idées similaires;

4° enfin à toute conception d'un esprit qui, au lieu de s'appuyer sur l'observation, ne travaille que sur des idées.

ABSTRAIT, adj., abtractus; abstract (all. angl.); astratto (it.). Se dit d'une idée qui a été isolée par le pouvoir de l'intelligence; d'une pensée ou conception qui n'a point d'existence réelle hors de l'entendement, par la puissance disjonctive et associante duquel elle est créée; d'un terme qui exprime des idées ou des pensées de ce genre; enfin d'un esprit qui possède à un degré éminent la faculté de créer des abstractions, ou qui abuse de cette faculté.

ABYME. Voy. ABIME.

ABYSSIQUE, adj., abyssicus (abys sus, abime). Brongniart donne cette épithète à un ordre de terrains comprenant ceux qui constituent le fond des abimes de l'ancienne mer.

ACALÈPHES, adj. et s. m. pl., Acalephæ (àxaλîn, ortie). Nom d'une classe du règne animal, dans les méthodes de Cuvier, Schweigger, Latreille, Ficinus et Carus, constituant des groupes qui sont diversement délimités, mais qui tous renferment des animaux dont plusieurs ont la propriété de causer, quand on y touche, une sensation brûlante, analogue à celle que produit la piqûre des orties.

ACALICAL, adj.,, acalycalis (a priv., záku, calice). Épithète donnée par Lestiboudois à l'insertion des étamines, lorsque celles-ci partent du réceptacle, sans contracter aucune adhérence avec le calice.

ACALICIN, adj., acalycinus; kelchlos (all.); acalicino (it.); (a priv., závě, calice). Se dit d'une plante qui est dépourvue de calice.

ACALYPHÉES, adj. ets. f. pl., Acalyphea. A. de Jussieu a formé sous ce nom, dans la famille des Euphorbiacées, une tribu dont le genre Acalypha est le type.

ACAMPTOSOMES, adj. cts. m. pl.,

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Acamptosomata (a priv., xάunтE & plier, ux, corps). Ordre établi par Leach, dans la classe des Cirripèdes, et ainsi appelé parce que les animaux qui le constituent ont le corps entiè→ rement enveloppé de pièces calcaires, dont la présence le rend immobile. ACANACÉES, adj. et s. f. pl., Acanacea; nom donné par Césalpin à la famille des Chicoracées. Voy. ce mot. ACANTHACÉES, adj. et s. f. pl., Acanthacea, Acanthi. Famille de plantes, établie par Jussieu, et qui a Jussieu, et qui a pour type le genre Acanthus.

ACANTHÉES, adj. et s. f. pl., Acanthea. Nom donné par K. Sprengel à la famille des Acanthacées.

ACANTHES, s. f. pl., Acanthi. Jussieu appelait ainsi la famille des Acanthacées.

ACANTHIDES, adj. et s. m. pl., Acanthida. Sous ce nom, Leach désigne une famille d'insectes hémiptè res, qui a pour type le genre Acan

thia.

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du corps ou la tête est armée d'aiguil lons recourbés ou de crochets cornés. ACANTHOCEPHALÉS. Voy. ACANTHOCÉPHALES.

ACANTHOCLADE, adj., acanthocladus; dornãstig ( all.) (üxavla, épine, xλádog, branche); qui a les rameaux chargés d'épines. Ex. Genista acanthoclada.

ACANTHOIDES, adj. et s. f. pl., Acanthoides. Synonyme peu usité d'Acanthacées (voy, ce mot), dont s'est servi Ventenat.

ACANTHOPHORE, adj., acanthophorus ; dorntragend (all.) (xavox, épine, pépw, porter); qui est hérissé d'épines ou de gros poils rudes (ex. Fucus acanthophorus). Synonyme de Spinigère.

ACANTHOPODE, adj., acanthopodius (äzzvoz, épine, Toʊs, pied). Se dit d'une plante qui a les pétioles très-épineux. Ex. Zygophyllum acanthopodium.

ACANTHOPODES, adj. et s. m. pl., Acanthopoda ( äzavła, épine, Tous, pied). Dans le Règne animal de Cuvier, ce nom est donné à une tribu de Coléoptères Clavicornes, renfermant des espèces dont les jambes sont très-épineuses.

ACANTHOPOMES, adj. et s. m. pl., Acanthopomata (xavox, épine, rouz, opercule ). Duméril désigne sous ce nom une famille de poissons, dans laquelle sont comprises des espèces qui ont les opercules garnis de dentelures ou d'épines.

ACANTHOPS, adj., acanthops (äxavoz, épine, y, œil); qui a le pourtour de l'œil garni de piquans. Ex. Holocentrus acanthops.

ACANTHOPTÈRE, adj., acanthopterus (axavou, épine, Tepov, aile). Épithète donnée par les conchyliologistes à des coquilles dont le bord dilaté est garni de varices terminées en pointe. Ex. Murex acanthopterus.

ACANTHOPTÈRES, adj. et s. m.

pl., Acanthopteri. Blainville donne ce nom à une famille de poissons gnathodontes hétérodermes, qui ont la première nageoire dorsale épineuse. ACANTHOPTÉRYGIENS, adj. acanthopterygius; hartgrätig, hartstrahlig, stachelstrahlig (all.) ( äzuvOz, épine, πrépvě, nageoire). Se dit d'un poisson dont les nageoiressont garnies de rayons durs, inflexibles et piquans.

ACANTHOPTÉRYGIENS, adj. et s. m. pl., Acanthopterygii (änava, épine, ripu, nageoire). Nom d'un ordre de la classe des poissons, dans les méthodes d'Artedi, de Gouan et de Cuvier; d'une tribu de l'ordre des poissons osseux, dans celle d'Eichwald, comprenant ceux de ces animaux qui ont des rayons durs et pointus, forme d'aiguillons, à toutes ou à quelques unes de leurs nageoires.

en

ACANTHORHINES, adj. et s. m. pl., Acanthorhina (zava, épine, piv, nez). Ficinus, Carus, Latreille et Eichwald donnent ce nom à une famille de poissons, comprenant ceux qui ont un appendice charnu, armé d'aiguillons, entre les yeux.

ACARDE, adj., acardinatus ( priv., cardo, gond). Se dit d'une coquille ou d'une valve de coquille qui n'a aucune trace de charnière. (Ex. Lingula anatina). Se dit aussi d'un monstre qui n'a point de cœur.

ACARDIE, s. f., acardia; Herzlosigkeit (all.) (a priv., zapdia, coeur). Breschet désigne ainsi un genre de déviation organique, ou d'agénésie partielle, qui est caractérisé par l'absence du cœur.

ACARES, s. m. pl., Acari. Nom donné par Leach à une classe qu'il établit parmi les animaux articulés, entre les arachnides et les insectes, et qu'il fonde sur le genre Acarus.

ACARIDES, adj. et s. m. pl., Acarides, Acarida. Leach désigne ainsi une famille de la classe des acares.

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Le même nom est donné par Lamarck, Cuvier, Latreille, Eichwald, Ficinus et Carus à une famille ou à une tribu de la classe des arachnides. Toutes ces coupes ont le genre Acarus pour type.

ACARIDIES, adj. et s. f. pl., Acaridia. Synonyme d'Acarides (voy. ce mot), dont Latreille s'est quelquefois servi.

ACARINS, adj. et s. m. pl., Acarina. Nom donné par Nitzsch à la famille des Acarides.

ACAULE, adj., acaulis, acaulos exscapus; stiellos, stengellos (all.); acaule (it.) (a priv., xaulòs, tige). Se dit d'une plante qui n'a point de tige, ou dont la tige est peu apparente, à cause de sa brièveté (ex. Silene acaulis, Astragalus exscapus, Parrya exscapa, Ornithogalum exscapum). On donne aussi cette épithète à un champignon qui est dépourvu de stipe (ex. Polysaccum acaule).

ACCÉLÉRATEUR, adj., beschleunigend (all.); accelerating (angl.); acceleratore (it.). Les physiciens appellent force accélératrice celle qui, continuant à agir sur un corps mobile après son départ, exerce ainsi une impression qui le sollicite sans cesse et lui communique à chaque instant une nouvelle vitesse.

ACCÉLÉRATION, s. f., acceleratio; Beschleunigung (all.); accelerazione (it.). Les astronomes entendent par accélération diurne des étoiles le temps que les étoiles, dans une révolution diurne, anticipent sur la révoJution diurne moyenne apparente du soleil, qui est de 3′ 55" 9; accélération d'une planète, l'excès de son mouvement diurne réel sur son mouvement diurne moyen; accélération de la lune, l'augmentation du moyen mouvement de la lune dans son écart du soleil, mouvement qui est un peu plus graud maintenant qu'il n'était jadis.

ACCÉLÉRÉ, adj., acceleratus; beschleunigt (all.); accelerated(angl.); accelerato (it.). Se dit : 1o en astronomie, d'une planète, lorsque son mouvement diurne réel excède son moyen mouvement diurne; 2° en physique, du mouvement, lorsque l'action continue de la force ou des forces qui sollicitent le mobile tend à devenir plus rapide. On appelle mouvement uniformément accéléré, celui qui résulte de l'application à un corps d'une force qui, conservant constamment la même intensité, communique successivement à ce corps des vitesses de plus en plus grandes pendant le temps qu'elle agit sur lui; or, le calcul démontre que les espaces parcourus ainsi sont entr'eux comme les carrés des temps et les carrés des vitesses finales, c'est-à-dire que l'espace parcouru pendant un temps d'un mouvement uniformé ment accéléré, est la moitié de l'espace qui serait parcouru uniformément dans le même espace, avec la vitesse finale; 3o en minéralogie, d'un cristal dans le signe duquel les exposons simples font partie d'une progression qui est complétée par les exposans relatifs à un décroissement mixte ou intermédiaire, en sorte que la progression paraît subir une accélération (ex. Chaux carbonatée accélérée ).

ACCENT, s. m., accentus, sonus vocis ; Ton, Aussprache (all.); accent (angl.); accento (it.). On appelle ainsi toute modification de la parole qui porte sur la durée ou le ton des syllabes et des mots dont le discours est composé. On distingue l'accent grammatical, qui fait que le son des syllabes est grave ou aigu, et chaque syllabe brève ou longue; le logique ou rationnel, qui indique le rapport existant entre les propositions et idées; le pathétique ou oratoire, qui, par les diverses inflexions de la voix, exprime les sentimens dont celui qui parle

est animé, et les communique aux auditeurs.

ACCENTUÉ, adj., accentuatus; accentuated (angl.); accentuato (it.). Se dit, en philologie, d'une langue dans laquelle certaines syllabes ou certains mots se prononcent d'un ton plus ou moins aigu; et en histoire naturelle, d'un corps qui porte des taches colorées semblables aux accens de l'écriture (ex. Aranea accentuata, qui porte deux accens circonflexes sur le dos de l'abdomen). Voy. ÉCRIT.

ACCÈS, s. m., accessus; Anwandlung (all.); fit (angl.); adito (it.) (ad, vers, cedo, marcher). Newton appelait accès de facile réflexion les dispositions successives d'un même rayon lumineux à être réfléchi par différentes épaisseurs d'une lame mince d'air ou de toute autre substance, qui sont entr'elles comme les termes de la série des nombres impairs ; et accès de facile transmission les dispositions successives d'un même rayon à être réfracté et transmis par différentes épaisseurs qui correspondent aux termes de la série des nombres pairs.

ACCESSOIRE, adj., accessorius. Dans la langue géognostique, on nomme parties constituantes accessoires d'une roche celles qui se rencontrent quelquefois, disséminées uniformément et en quantité notable, comme, par exemple, le quarz dans le gneiss.

ACCIDENTEL, adj., accidentalis, adventitius; zufällig (all.); accidental (angl.); accidentale (it.). Se dit : 1o en physique, d'une couleur dont l'idée peut naître ou se conserver sans la présence d'un objet qui l'excite; 20 en géognosie, des parties qu'on trouve quelquefois éparses dans les roches, et en quantité moindre celles qui constituent proprement ces dernières.

que

ACCIPITRES, adj. et s. m. pl., Accipitres (accipitro, déchirer). Nom

donné par Linné, Cuvier, Latham, Meyer et Wolf, Vieillot, C. Bonaparte, Duméril, Temminck et Lesson à un ordre de la classe des oiseaux; par Lherminier, à une simple famille de cette même classe, renfermant les oiseaux de proie.

ACCIPITRES-GALLINACÉS, adj. et s. m. pl. Lesson appelle ainsi une famille de l'ordre des Accipitres, comprenant des oiseaux de proie qui ont quelques rapports avec les Gallinacés. ACCIPITRIN, adj., accipitrinus. Epithète donnée par les zoologistes à des animaux ou à des parties d'animaux qui ont des rapports avec un oiseau de proie, quant à la configuration générale ou partielle. Ex. Psittacus accipitrinus, à cause de son bec crochu et très-robuste ; Strombus accipitrinus, à cause de son bord droit, qui est dilaté, et qu'on a comparé à une aile d'autour.

ACCIPITRINS, adj. et s. m. pl., Accipitrini. Nom imposé par Illiger, Goldfuss, Latreille, Eichwald, Ficinus et Carus à une famille, par Vigors à une tribu de l'ordre des oiseaux de proic.

ACCLIMATATION. Voy. ACCLIMA

TEMENT.

ACCLIMATE, adj., climati assuetus; qui a subi l'acclimatement.

ACCLIMATEMENT, s. m., climati assuetudo. Modification plus ou moins profonde qui s'opère dans l'organisation d'un être vivant, lorsqu'il est transporté d'un climat dans un autre. Ce terme s'emploie surtout en parlant des animaux et principalement de l'homme.

ACCLINÉ, adj., acclinatus; uebergreifend (all.) (ad, vers, clino, pencher); qui est incliné, penché. Illiger dit que les dents sont acclinées dans les mammifères, quand celles d'une mâchoire couvrent par le côté le côté correspondant des dents de l'autre mâchoire.

ACCOLLE, adj., accretus; angeleimt, aufgeleimt ( all.) (ad, à, colla, colle). Se dit, en histoire naturelle, et surtout en botanique, d'une partie qui est collée ou soudée avec une autre, et qui croît avec elle.

ACCOMBANT, adj., accumbens; anliegend (all.). Candolle donne cette épithète à la radicule, quand elle est couchée sur le bord des cotylédons, et aux cotylédons, lorsqu'ils sont appliqués de telle manière que la radicule redressée correspond à la fente qui les sépare. Ex. diverses Crucifères.

ACCORD, s. m., commodulatio; Zusammenklang (all.); tunableness (angl.); consonanza ( it.). Union de deux ou plusieurs sons, qui sont produits à la fois, et qui forment ensemble un tout harmonique.

ACCOUCHEMENT, s. m., partus parturitio; dozeia, tóxos; Niederkunft (all.); childbed (angl.); parto (it.). Expulsion hors de la matrice du fœetus à terme et de ses annexes. Synonyme de parturition, dont on ne se sert qu'en parlant de la femme. Lorsqu'il s'agit du même phénomène chez la femelle de quelque autre mammifère, on dit mettre bas (junge werfen, all.; tobring forth whelp, angl.; partorire, it.), à moins qu'il n'y ait un terme spécial pour désigner l'opération dans telle ou telle espèce particu lière, comme agneler (lammen, all.; to yean, angl.; agnellare, it.), pour la brebis; chatter (junge Katzen werfen, all.; to kitten, angl.; far'i mucini, it.), pour la chatte; chevroter (zickeln, all. ; to kid, angl.), pour la chèvre; chienner, pour la chienne; cochonner (ferkeln, all.; to farrow, to pig, angl.; trojare, it.), pour la truie; faonner (ein Hirschkalb setzen, all.; to fawn, angl.; far'un cervo, it.), pour la biche et la daine; levretter (junge Hasen werfen, all.; to kindle, angl. far'i veltri piccoli, it.), pour la femelle du lièvre; louve

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