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par des galeries. Pour consolider les mines et empêcher les éboulemens on laisse entre les étages des quartiers de roche et en outre des piliers à chaque étage. Si ces espèces de labyrinthe sont trop vastes, et les piliers trop faibles, ce qui autrefois arrivait souvent, il se forme des gouffres terribles tels que ceux dont j'ai déjà parlé en traitant de l'exploitation des mines en général. En Saxe on connait des exemples de ce genre dans lesquels tous les travaux d'exploitation se sont écroulés. La mine de Carclaze près de St. Austle en Cornouailles ouverte depuis plus de quatre siècles, n'est qu'un immense gouffre (Pl. XXII, fig. 2). Son contour à plus d'une demi lieue; le granite est très décomposé, le feldspath est presque transformé en kaolin. La roche est traversée dans les directions les plus diverses, par des filons innombrables n'ayant jamais plus de 6 pouces d'épaisseur et composés de quartz, de tourmaline et de minérai d'étain. Ces filons se réunissent, lorsqu'ils se rencontrent; leur richesse s'accroit en avançant vers le centre de la terre.

Beaucoup de filons d'étain ne sont plus, comme je vous l'ai dit, aux endroits où ils se trouvaient originairement. Les granites qui entouraient des veines et des filons de cette substance métallique, se sont décomposés à la suite des temps et leurs débris ont été emportés par des torrents à des distances plus ou moins grandes. Aussi trouvet-on de grands gisemens de terrains chariés contenant du minéral d'étain et recouverts de tourbe, de terre végétale, ou de forêts, aux pieds des montagnes et dans les vallees de la Cornouailles, de la Saxe, de la Bohème, du Mexique, et d'autres contrées. Des morceaux

* Tome I, pag. 35.

de granite de différentes grosseurs et des galets souvent stannifères se montrent sur une étendue considérable et jusqu'à une hauteur de 12 à 15 pieds au milieu du grabeau granitique, du sable quartzeux, de l'argile et de la terre grasse. Entre deux se trouvent des cristaux d'étain oxidé isolés, des galets et des grains d'étain. Pour retirer de ces gisemens, les roches riches en métal, pour enlever le sable et l'argile, pour obtenir enfin que les parties de minerais se déposent sur le sol en vertu de leur pesanteur, on jette toutes ces matières dans des fossés où l'on conduit de l'eau. Cette opération que l'on appelle savonnage est très pénible pour les mineurs. On retire quelquefois aussi par ce moyen outre l'étain, de l'or et du platine.

On travaille peu l'étain pur; on en fait seulement le tain pour l'étamage des glaces et on le façonne pour le montage des bijoux. Mais la propriété qu'a ce métal de ne point se rouiller à l'air le rend propre à une multitude d'application dans la vie usuelle pour la préparation de divers vases et ustensiles, qui font un très long usage. Les assiettes, les cueillères et fourchettes d'étain ne se composent pas d'étain pur; ce sont des alliages de plomb et d'étain. Les chimistes ont démontré par des expériences, que dans ces proportions, la présence du plomb ne portait aucun préjudice à la vie des hommes. L'étain acquiert un L'étain acquiert un nouveau prix à cause de son affinité pour d'autres métaux; en le faisant fondre on peut l'étendre sur ceux même qui sont durs et il y reste fortement attaché.

Beaucoup d'ustensiles de fer, de cuivre, de plomb et de laiton, surtout les ustensiles de cuisine sont étamés de cette manière, c'est-à-dire qu'on les recouvre d'une couche d'étain qui en garantit la surface. Les anciens

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