Imagens das páginas
PDF
ePub

LE COMTE CHABROL

DE VOLVIC,

PRÉFET DU DÉPARTEMENT DE MONTENOTTE.

Sed tua me virtus tamen et sperata voluptas
Suavis amicitiæ quemvis perferre laborem
Suadet, et inducit noctes vigilare serenas.
TIT. LUCR, CAR. liv. 1, v. 141.

MONSIEUR LE COMTE,

Je n'ai entrepris cet Ouvrage que pour mériter votre estime; vous avez daigné l'accueillir; vous m'avez engagé à le suivre, à le perfectionner, à le donner au public; il est juste que je vous le

consacre.

C'est un tribut que je dois à votre amitié; c'est un hommage que je dois à vos vertus.

Elles vous ont placé à la tête d'un des plus beaux départements de l'Empire; vous avez secondé les

vues

sublimes et bienfaisantes du grand NAPOLÉON, vous en avez fait le bonheur : les travaux publics, l'administration, les arts, l'industrie, les institutions utiles de toute espece, ont ressenti l'influence de vos talents et du zele dont vous êtes animé: enfin vous avez été le pere de vos administrés ; et vous avez la douce certitude d'emporter avec vous, lorsque vous nous quitterez, leur reconnoissance et leur amour, satisfaction rare et délicieuse qui est le prix le plus doux des soucis et des peines qui accompagnent les honneurs.

Que ce moment ne vienne que tard! que votre administration paternelle nous fasse goûter longtemps le bonheur dont nous vous sommes redevables!

C'est le vœu des habitants de Montenotte; c'est le vœu de celui qui a l'honneur d'étre, avec les sentiments du dévouement le plus respectueux,

Votre très obéissant serviteur et ami,

GEORGES GALLESIO.

PRÉFACE.

Co' fiori eterni, eterno il frutto dura,
E mentre spunta l'un l'altro matura.

LE TASSE, chant 16, oct. 10.

De tous les végétaux que la nature a répandus sur la surface du globe, il n'en est point de plus beaux que ceux que l'on connoît, dans la langue française, sous les noms différents de citronier, de limonier et d'oranger, et que les botanistes ont réunis, dans la langue technique, sous le nom générique de citrus.

Ces arbres charmants réunissent à-la-fois les avantages des plantes d'agrément, et ceux des plantes utiles: rien n'égale la beauté de leur feuillage, l'odeur suave de leurs fleurs, l'éclat et le goût de leurs fruits: aucune plante ne fournit, comme eux, des confitures délicieuses, des assaisonnements agréables, des eaux de senteur, des essences, des sirops, et l'acide précieux dont on tire tant de parti pour les teintures: tout enfin, dans ces arbres, charme les yeux, satisfait l'odorat, pique le goût, nourrit le luxe et les arts, et présente à l'homme étonné la réunion de tous les plaisirs.

Des qualités aussi brillantes les ont rendus les arbres de tous les climats: ils ont été, dans les pays chauds, l'objet principal de la culture des jardins ; et dans les pays tempérés, l'ornement nécessaire des maisons de plaisance: dans les pays froids, ils ont donné naissance à ces bâti

ments destinés par le luxe à entretenir un climat artificiel au milieu de l'hiver: aussi les agronomes de tous les pays se sont-ils occupés de leur culture, de leur description, et de tout ce qui a rapport à leur conservation, à leur multiplication, à leurs usages.

Charles-Etienne, Olivier de Serres, De la Quintinie, et sur-tout Rosier, ont donné en France des Traités très intéressants sur leur culture en orangerie.

La culture en pleine terre a été traitée en Italie par Gallo, Tanara, Trinci et Ferraris.

Herrera en Espagne, Miller en Angleterre, Commelyn (1) et Van-Sterbeck (2) dans la Belgique, et en Allemagne Volcamerius et Sicler (3), ont écrit sur ces végé

taux.

Mais, parmi ces écrivains, aucun n'a traité la matiere avec autant d'étendue que Ferraris (4) et Volcamerius (5): les ouvrages de ces deux auteurs, accompagnés d'un

(1) Les Nouvelles Hespérides, par Jean Commelyn. Amsterdam, 1676.

(2) Citri-cultura, ou Culture des Arbres fruitiers, savoir: les orangers, les citroniers, les limoniers, les grenadiers, les lauriers, etc.; par François Van-Sterbeck (en hollandais). Anvers, Huyeur, 1712. (3) Magasin pour la culture des Jardins en Allemagne, par Sicler.

Journal allemand, 4a série, années 1807 et 1808.

(4) Hesperides, sive de Malorum aureorum cultura et usu, lib. IV, Jo. Baptista Ferrarii Senensis e societate Jesu. Romæ, 1646.

(5) Hesperidum Norimbergensium, sive de Malorum Citreorum, Limonum, Aurantiorumque cultura et usu lib. IV, auctore Joanni Chrysostomo Volcamero, e lingua germanica in latinam translati. Norimberga, apud Endterium.

« AnteriorContinuar »