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Duquel ledict Sieur Vigor Conseiller est Autheur.

En la presence des Notaires Gardenottes du Roy nostre SIRE en son Chasteler de Paris, soubssignez, noble homme Maistre Nicolas Vigor, Aduocat aux Grand et priué Conseils du Roy, demeurant en ceste ville de Paris, rue des fossez and parroisse de S. Germain de Lauxerrois, au nom et comme Procureur specialement fondé, de Monsieur Maistre Simon Vigor, Conseiller du Roy en son grand Conseil, son frere, pour faire la declaration qui ensuit, par procuration passee pardedeuant L'argentier et du Pont, Notaires Royaux, demeurants a Nogent sur Seine, de laquelle il est apparu ausdits Notaires soubssignez, auroit declaré a Messieurs les Doyen, Sindic et Docteurs de la sacree Faculté de Theologie, que pour oster toute opinion mauuaise a vn chacun, de ce que ledit sieur Vigor Conseiller, n'a exprimé son nom au liure intitulé, Ex responsione Synodali data Basileæ, &c. imprimé l'annee presente, 1613. soubs le nom de Theophilus Francus, encores qu'il ne soit tenu dire les occasions, qui l' ont meu à ce faire, toutesfois il trouue bon que l'on croye qu'il en a remarqué aucunes au feuillet 95. asçauoir, que ceux qui auiourd'huy, selon la doctrine des Apostres et anciens Peres de l'Eglise soustiennent qua la souueraineté temporelle des Roys et Princes Chrestiens depend seulement de Dieu, et auec liberté et verité reiettent les opinions nouuelles et pernicieuses de ceux qui attribuent au S. Pere vne puissance directe ou indirecte sur les choses temporelles,

Statim aut censura notantur, aut de gradu dejiciuntur, aut violato jure gentium carceri mancipantur, aut supremo suplicio afficiuntur. D'auantage, que ledit Vigor est autheur dudit Liure, et qu'ayant eu l'honneur d'estre esseué, nourry et instruict par deffunct Messire Simon Vigor son Oncle et parrain, Docteur de Sorbonne, qui fut honoré du premier lieu de sa licence, de la chaire Theologale de l'Eglise de Paris, de la qualite de Predicateur ordinaire du Roy Charles neufiesme, lequel ayant recogneu son merite et sa suffisance l'enuoya auec plusieurs autres Theologies de la Faculte de Paris, au Concile de Trente, et finalement le nomma Archeuesque de Narbonne, dont il fut

pourueu par le Pape Gregoire XIII. il n'a peu gouster aucune doctrine contraire a celle qu'il a eu le bien d' apprendre dudit sieur Vigor son Oncle, par lequel elle a esté souuent preschee publiquement comme doctrine tres-Catholique et tenuë constante par l'Eschole de Sorbonne, ce que ledit sieur Vigor offre verifier, tant par plusieurs minuttes escrites de la main dudit deffunct sieur Vigor, que par aucuns de ses Sermons imprimez. Premierement au Sermon du Mardy apres le troisiesme Dimanche de Caresme, fol. 168. verso, de l'impression de Pierre Bertault, 1597. Ou il dit,

quand il est question de correction fraternelle, toute personne Chrestienne y doit estre subjecte et mesme le Pape, au Concile de Constance et de Basle, pour oster le schisme et debat qui estoit lors; asçauoir si on deuoit deposer quelque Pape, qui n'estoit pas bon Chrestien, et si on le deuoit corriger, là il fut determine que le Pape est non seulement subiect a la correction fraternelle, mais a la Censure Ecclesiastique. Et comment cela, il est parsus tous? Ouy; mais nonobstant cela il est frater; car quand il prie, il dit, Pater noster, comme nous. De ce passage l'on cognoist euidemment que le Concile est pardessus le Pape, et consequemment que le gouuernement de l'Eglise est Aristocratique, non absolument Monarchique. Item au Sermon du Mardy d' apres le premier Dimanche de Caresme, fol. 66. il improuue les dispenses que le Pape donne sur le faict de la Simonie et permission de rachepter les pensions constituees sur les benefices, qui est vne tres-forte et treseuidente raison pour oppugner la puissance absoluë Monarchique que l'on veult auiourd'huy introduire en l'Eglise,

Tout est perdu, dit il, par Simonie, comme par ceux qui disent, viença, Je te resigneray mon benefice, et tu me feras tant de pension, etpuis tu rachepteras ceste pension

Et au Sermon precedent, fol. 57.

Dieu n'est pas semblable a ceux, qui prennent de l'argent et donnent dispense de se damner ;

Laquelle doctrine est conforme a celle de la Sorbonne en la huistiesme proposition de la Censure, contre frere Iehan Sarrazin lequel disoit,

Summum Pontificem Canonicem Simoniam a jure positivo prohibitam non posse committere :

Au contraire l'Eschole de Paris a ainsi resolu,

Quicumque purus viator habens vsum rationis, cujuscumque sit dignitatis, authoritatis, aut præminentiæ, etiam si Papalis existat, Simoniam potest committere.

Item au Sermon du Mardy de Pasques, fol. 416. verso, il monstre en ces termes que l'infallibilite est en toute l'Eglise et non au seul Pape;

J'appelle la parolle de Dieu et l' Euangile, sou intelligence: et ou la trouueray-ie? en ceux desquels ie suis certain qu'ils ont le S. Esprit, et ausquels la promis Iesus-Christ: il ne l'a promis à vn particulier, mais a ses Apostres et à son Eglise, suiuant sa parolle; Ego rogabo patrem et dabit vobis alium paracletum. Ceste Eglise est la colomne de verite; donc elle ne peut estre trompee; et si elle pouuoit estre trompee, elle ne seroit pas veritable, et n' auroit pas l' Escriture saincte.

Et au Sermon du Vendredy Sainct, fol. 380. verso,

le Royaume de Jesus-Christ consiste en toute simplicite, et non pas en force humaine, et se maintient par humilite; les forces et armes desquelles on se sert en iceluy ne sont terrestres, ainsi celestes, ainsi que remonstre sainct Paul en la seconde aux Corinthiens, chap. dixiesme, et aux Ephesiens, chap. cinquiesme; Arma nostra non sunt carnalia, sed spiritualia :

Duquel y a plusieurs autres passages que ledit sieur Vigor se reserue faire voir si besoing est, auec les minuttes escrites de la main dudit sieur Vigor son oncle, qui sont beaucoup plus amples que les Sermons que l'on a recueillis soubs luy, lors qu'il preschoit En laquelle doctrine ledit sieur Vigor declare qu'il a tousiours persisté, comme il faict, et entend faire à l'aduenir auec la grace de Dieu, iusque a ce que l'on luy ait monstré qu'elle n'est pas Catholique: Et c'est pourquoy en la preface de son liure, il a sommé et interpellé vn chacun, tant en general qu'en particulier, de luy donner charitablement aduis en quoy il pourroit auoir failly, se recognoissant subiect à faute, et protestant la vouloir reparer quand il en sera aduerty, et n'estime pas auoir mis falcem in messem alienam,' ayant plustost escrit en Historien qu'en Theologien sur vn subiect, qui n'est point esloigné de l' estude de Iurisprudence, qui est sa profession; veu qu'il traitte de l'authorité souueraine de

nos Roys, des droits de leur Couronne, des maximes sur lesquelles est fondee la meilleure partie de la police de France, et des libertez de l'Eglise Gallicane, lesquelles choses tombent souuent en deliberation aux Cours souueraines de ce Royaume, en l' vne desquelles il a l'honneur d'auoir exercé honorablement sa charge, l'espace de 29 ans; Partant declare ledit sieur Vigor audict nom, comme a fait le sieur Vigor Conseiller, qu'il soubmet son Liure au iugement de toutes Escholes et compagnies deuëment assembleez au nom de nostre Sauueur Iesus-Christ, somme et interpelle particulierement Messieurs de la Sorbonne, vouloir en toute charité et auec les circonstances de retenue et prudence digne du nom celebre de l'Eschole de Paris, examiner ledit liure, et à c'est effect deputer nombre de Docteurs exempts de tout soupçon et preoccupation de doctrine contraire, et animosité particuliere contre le traicte, de Ecclesiastica et Politica potestate, ayant ledit sieur Vigor entrepris la deffence de ceux, qui auec le respect deu au sainct Siege, maintiennent par leurs escrits l'authorité souueraine et Maieste sacree de nos Roys,

et libertez de l'Eglise Gallicane, fondeez sur les huict premiers Conciles generaux, que l' Eglise a tousiours reueréz comme les saints Euangiles,

pour extraire dudit liure, et cotter particulierement le lieux sur lesquels on pense y auoir subject de desirer esclaircissement, qualifier les termes et propositions que l'on estimera dignes de censure, et les separer d'auec ce que l'on trouuera conforme a l'antienne doctrine de la Sorbonne, afin qu'à l'aduenir personne n'en soit plus en doubte, chose qui importe merueilleusement au repos et tranquillité de la France: Protestant au cas que l'on y procede autrement, et que par brigues et monopoles indignes de Chrestiens et de Theologiens, l'on veuille, veritatem Dei in injustitia detinere et opprimere ; il se pourvoira comme il verra bon estre par raison, et ce en parlant a Maistre Iehan Filesac, Syndic de la Faculté de Theologie de Paris, pour tous lesdits sieurs Docteurs: Auquel ledit sieur Vigor Aduocat a exhibé en la presence desdits Notaires soubs

signez ladite procuration, contenant la susdite declaration, ensemble lesdites minuttes dudit feu Messire Simon Vigor Archeuesque de Narbonne, lesquelles il offre representer pardeuant iceux sieuse Docteurs, quant il en sera par eux requis: à quoy par ledit Filesac a este faict response qu'il en communiquera à ladite Faculte; Et aussi en parlant a Maistre Nicolas Roguenant Doyen de ladite Faculte, Senieur de la Sorbonne, and Cure de la paroisse sainct Benoist: auquel ledict sieur Vigor a aussi exhibe lesdites procurations et minuttes, lequel Roguenant a faict responce qu'il accepte ladite declaration, et qu'il la communiquera à Monsieur le Syndic en particulier, et à toute la Faculte, si besoing est, dont, et de tout ce que dessus ledit sieur Vigor a requis acte ausdits Notaires qui luy ont octroyé cestuy, pour seruir et valoir audit sieur Vigor Conseiller, en temps et lieu, ce que de raison. Ce fut faict et declare au College de ladite Sorbonne, l'an mil six cents treize, le Mardy apres midy trentiesme et dernier iour d'Apuril, et ont lesdits sieurs Roguenant, Filesac aud Vigor Aduocat, signe la minutte des presentes, demeuree vers Iehan Chappellain le ieune, l'vn desdits Notaires soubssignez : Cestuy pour iceluy sieur Vigor Aduocat audit nom. Ainsi signe.

DESQVATREVAVX,
CHAPPELLAIN.

XCVI. Murder detected by a dog.

LONDON, March 25, 1837. A dog, which had been 9 years in a Coffee-house at Paris, was observed to seize hold of a particular man one evening the moment he entered; he was so gentle, that it caused much astonishment; he manifested a most determined vindictiveness towards the man; he was parted from him, but again attacked him. The individual with his brother went to his chamber; the waiter soon afterwards heard the man say, 'How strange that the Dog should recog

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