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M. Cazenave avait pris soin d'annoncer que cette classification était proposée par lui sous la réserve expresse de toutes les modifications que l'expérience devrait lui apporter. Depuis cette époque, il a eu occasion. d'exposer les principes de sa nouvelle doctrine dans une longue suite de conférences cliniques à l'hôpital SaintLouis, et il a pu lui-même, éclairé par la pratique, s'appuyant sur les découvertes incessantes de l'observation, apporter à son premier plan un certain nombre de changements qui ont servi à le fortifier, en démontrant d'ailleurs que la classification de 1841 était une tentative heureuse qui a, pour le fond, résisté à l'épreuve du temps.

Le strophulus, le lichen et le prurigo, qui étaient classés dans le premier groupe, ont été reportés à celui des LÉSIONS DE LA SENSIBILITÉ et attachés définitivement au type de l'hyperesthésie.

La pellagre, qui faisait partie du deuxième genre du premier groupe, a été reportée au groupe, des LESIONS DE SÉCRÉTION, genre des lésions de sécrétion de la matière épidermique.

Le molluscum, qui était aussi parmi les HYPERTROPHIES, a été ajouté au type de l'ACNÉ, parmi les lésions de la sécrétion folliculeuse.

Il en a été de même de la plique, qui était classée parmi les MALADIES DES ANNEXES.

Pour nous, nous avons cru devoir effacer complétement du groupe des HYPERTROPHIES le molluscum, dont il ne restait que quelques caractères obscurs et équivoques; les verrues et les nævi vasculaires, qui ne sont pas, à proprement parler, des maladies de la peau.

Nous avons rayé du groupe des DÉGÉNÉRESCENCES et de celui des MALADIES HÉMORRHAGIQUES le cancer et la mélanose, qui sont des maladies chirurgicales.

Enfin, nous n'avons présenté que l'histoire abrégée et sommaire des maladies composant le troisième genre du groupe des INFLAMMATIONS Sous le titre d'éruptions spécifiques aiguës: la roséole, la rougeole, la scarlatine, la variole, la vac

cine, la varicelle et la miliaire. Ce n'est pas que ces maladies, dites généralement fièvres éruptives, nous aient semblé indignes de l'intérêt des praticiens; mais elles se rattachent si intimement à l'histoire de la pathologie interne, elles relèvent tellement de tous les traités sur cette matière; elles sont d'ailleurs si généralement connues, que nous avons pensé qu'il suffirait d'en exquisser rapidement les principaux caractères et la physionomie d'ensemble.

Telles sont les modifications apportées par M. Cazenave lui-même à son plan primitif. Ce plan, qui n'était d'abord qu'un essai, a reçu aujourd'hui la sanction de la pratique; il est devenu une doctrine que nous avons acceptée; mais avec lui nous avons dû maintenir la méthode de Willan comme mode de description individuelle, comme le moyen de diagnostic, le seul sûr, le seul praticable aujourd'hui. Nous aurons donc à énoncer souvent les lésions élémentaires, telles que les entendait Biett, telles que les ont définies MM. Cazenave et Schedel; il devient indispensable de rappeler ici les caractères généraux et distinctifs qui appartiennent à chacun des huit ordres auxquels se rapportent toutes les lésions élémentaires. C'est ce que nous allons faire sommairement.

Les EXANTHÈMES sont des taches d'un rouge variable, plus ou moins étendues et circonscrites, ayant pour caractère distinctif et pathognomonique de disparaître momentanément sous la pression du doigt, se terminant par résolution, quelquefois par desquamation.

Les VESICULES Sont des soulèvements de l'épiderme, ordinairement très petits, contenant un liquide séreux, quel quefois lactescent ou même mêlé à du pus qui, en se des séchant, donne lieu à la formation de lamelles minces, quelquefois de petites croûtes.

Les BULLES sont de véritables phlyctènes plus ou moins volumineuses, distendues par une sérosité qui se trouble facilement et donne lieu à la formation de lamelles étendues ou de croûtes quelquefois très épaisses.

Les PUSTULES sont des collections purulentes, très variables quant à leur étendue, agglomérées ou isolées, rempla cées par des croûtes très différentes aussi quant à leur consistance, leur étendue, leur saillie et leur adhérence. Ces croûtes peuvent être remplacées elles-mêmes par des surfaces suintantes, ou même par des exulcérations.

Les PAPULES Constituent de petites tumeurs agglomérées ou discrètes, rouges ou de la couleur de la peau, pleines, résistantes, ne contenant jamais aucun liquide, se terminant le plus souvent par résolution et par une desquamation plus ou moins marquée.

Les SQUAMES proprement dites sont des produits d'épiderme altéré, minces, sèches, blanches, nacrées, quelquefois comme argentées, reposant sur des surfaces rouges, papuleuses et se renouvelant sur place quelquefois très rapidement et pendant un temps infini.

Les TUBERCULES sont des tumeurs dures, irrégulières, plus ou moins saillantes, très circonscrites, quelquefois aplaties, pouvant donner lieu à des ulcérations, à la formation de

croûtes.

Les MACULES consistent dans des lésions de la sécrétion chromatogène caractérisées par des colorations ou des décolorations de la peau permanentes, plus ou moins étendues, quelquefois générales.

PLAN DU TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DES MALADIES DE LA PEAU,

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D'APRÈS LA CLASSIFICATION ACTUELLE DE M. LE DOCTEUR CAZENAVE.

et à l'état chro-Impetigo.

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Pemphigus.

nique.

Ecthyma. Sycosis.

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2o Genre.

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ÉRUPTIONS SPÉ

Scarlatine. Variole.

CIFIQUES AIGUES.

Vaccine. Varicelle.

3. Groupe.

Miliaire.

HYPERTRO-
PHIES.

Eléphantiasis des Arabes.

4e Genre.

Développe

Framboesia.

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4. Groupe.

DEGENERESCENCES.

Tendance à détruire
les parties affectées,

5e Groupe.

MALADIES HÉMORRHA

GIQUES.

Maladies caractérisées par la présence du

sang plus ou moins altéré hors des vaisseaux qui doivent le contenir.

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LESIONS DE LA SENSIBI

Lichen.

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CORPS ÉTRANGERS.

Pediculus. Pulex.

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