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SCIENTIFIQUE

ET INDUSTRIELLE

OU

EXPOSÉ ANNUEL DES TRAVAUX Scientifiques, dES INVENTIONS

ET DES PRINCIPALES APPLICATIONS DE LA SCIENCE

A L'INDUSTRIE ET AUX ARTS, QUI ONT ATTIRÉ L'ATTENTION PUBLIQUE
EN FRANCE ET A L'ÉTRANGER

Accompagné d'une Nécrologie scientifique

et d'un Index bibliographique des ouvrages de science parus
dans le courant de l'année

PAR

LOUIS FIGUIER

NEUVIÈME ANNÉE

PARIS

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, N° 77

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Il est rare qu'une année se passe sans nous offrir le spectacle de quelques comètes. Pour ces astres chevelus, comme pour les récoltes, il est des années grasses et des années maigres. Tantôt les comètes nous visitent comme par troupeaux, étalant de monstrueuses queues, qui les rendent facilement visibles à l'œil nu; tantôt elles brillent par leur absence et, se bornant à côtoyer les confins extrêmes de notre système solaire, elles sont perceptibles seulement aux puissantes lunettes des astronomes qui font la police du ciel. La plupart s'en vont, d'ailleurs, comme elles sont venues, sans nous dire au revoir. Leur trace se perd dans les espaces sans bornes qui nous les ont envoyées. Un très-petit nombre d'entre elles seulement peuvent compter

parmi les habituées des parages planétaires; elles viennent, avec une louable ponctualité, présenter, de temps à autre, leurs respects à notre bonne grosse terre, qui a la faiblesse de se croire la reine de l'univers. Aussi les comètes périodiques sont-elles l'objet de soins particuliers de la part des astronomes; on leur fait fête chaque fois qu'elles daignent se montrer à nos yeux; on va à leur rencontre, en calculant, longtemps d'avance, l'époque de leur apparition et le point où elles doivent émerger des ténèbres célestes; et lorsqu'elles s'en vont, on les suit avec regret et d'un œil attendri jusqu'au moment où elles s'évanouissent dans les limbes mystérieuses de l'infini.

Mais nous avons déjà dit que le nombre de ces comètes à courte période est très-limité; et il est peu probable qu'il augmente beaucoup. Ces astres errants appartiennent plus particulièrement aux astronomes de métier, car ils sont, en général, peu brillants, si l'on en excepte la belle comète de Halley, dont le retour est attendu pour la fin du siècle actuel. C'est pour cette raison qu'on en parle peu au grand public, lequel ne se préoccupe guère que des comètes nouvelles, qui ont au moins l'attrait de l'inconnu.

L'année 1864 nous a donné trois comètes qu'on peut appeler nouvelles. La première a été découverte par M. Tempel, astronome amateur de Marseille, qui d'ailleurs n'en est plus à ses débuts en matière de découvertes. Il l'a aperçue pour la première fois le 5 juillet. La deuxième comète de 1864 a été trouvée par M. Donati, à l'observatoire de Florence, le 21 du même mois, et la troisième par le même astronome, le 9 septembre dernier.

La comète Tempel n'était encore qu'une faible nébulosité au moment de sa découverte. Elle a grandi rapidement à mesure qu'elle s'est approchée de la terre, et elle aurait été excessivement brillante à voir, puisque son éclat intrinsèque a augmenté plus de deux cents fois, si elle ne s'était malheureusement noyée, à cette époque, dans les rayons

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