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premier système que l'on peut appeler à fabrication discontiuue, le récipient dans lequel l'eau se charge d'acide carbonique est grand; quand cette eau a été saturée, on la retire pour recommencer bientôt après. Dans le second système, ou en fabrication continue, à mesure que l'ouvrier retire le produit fabriqué, la pompe refoule dans l'appareil une nouvelle quantité d'eau et de gaz pour remplacer celle qui est sortie. La théorie est très favorable à ce dernier système, et l'expérience aussi; cependant la pharmacie centrale ne possédait qu'un appareil à pression discontinuée: les médecins se plaignaient que les eaux gazeuses distribuées aux malades des hôpitaux, étaient moins chargées et moins efficaces que d'autres. M. Soubeiran, avant de proposer au conseil des hopitaux de faire les frais d'un appareil à pression continue, a voulu essayer d'améliorer les produits de celui qu'il avait, au moyen de simples perfectionnements; et il y a si bien réussi, que les eaux qu'il livre à présent aux hôpitaux, sont aussi gazeuses et aussi chargées que celles qui sont préparées par l'autre appareil. La mauvaise qualité des eaux, venait en partie du mauvais système de robinet, et il l'a remplacé par le robinet de Bramal d'abord, puis par un robinet à double conduit de son invention. Il a fait charger l'eau de la quantité d'acide carbonique convenable, l'a fait mettre promptement en bouteille, sans avoir recours à l'agitation ou à de nouvelle addition de gaz; le second conduit du robinet est destiné à faire communiquer l'intérieur de la bouteille avec l'atmosphère du tonneau, et à établir ainsi l'équilibre de tension des deux côtés; de manière que l'eau gazeuse s'écoule lentement sans éprouver l'agitation d'une chute, à travers un petit orifice et sous la seule pression de la hauteur de sa colonne.

Note sur l'action des gaz nuisibles à la végétation,

par M. Macaire de Genève. Les chimistes consultés

au sujet des exhalaisons des manufactures dont se plaignaient les agriculteurs, avaient presque toujours assuré que l'action du gaz était nulle sur les végétaux.

M. De Candolle soupçonna que leurs expériences étaient probablement faites le jour, temps auquel les plantes n'absorbent aucun gaz, et il avait raison. Les expériences de M. Macaire, faites sur des plantes d'euphorbe, de mercuriale, de séneçon, de choux, etc., avec des vapeurs de chlore, d'acide nitrique, d'acide nitreux, d'hydrogène sulfuré, d'acide muriatique, qui sont si nuisibles à la végétation, montrent que leur action ne s'exerce que pendant l'absence de la lumière.

Description du huaco ou guaco, liane célèbre contre les venins, employé contre le choléra; par J.-J. Virey. Voyez Académie Royale de médecine. Considérations sur l'emploi du sucre dans les empoisonnements, par les matières cuivreuses, par M. Postel, D. M. P. - La vieille réputation du sucre de cannes comme antidote des poisons cuivreux, avait été ébranlée dans ces derniers temps. M. Orfila lui-même, qui l'avait soutenue dans le Dictionnaire des Sciences Médicales, a changé de sentiment plus tard; et de concert avec M. Bertrand, il propose de remplacer le sucre par l'albumine qui opère dans les solutions de cuivre, un précipité insoluble, et partant sans action sur l'économie.

M. Postel a repris les expériences relatives à ce point de doctrine, et le sucre et l'albumine ont été tour à-tour et comparativement essayés. De ses expériences faites sur des chiens, et trop peu nombreuses à notre avis (il n'y en a eu que cinq en tout), il croit pourtant devoir conclure que le sucre décompose le vert-de-gris, soit dans l'estomac,

soit ailleurs, à toutes les températures, ce que n'avaient pas admis MM. Orfila et Bertrand; et qu'en conséquence le sucre et l'albumine peuvent être employés dans les empoisonnements par le cuivre, à peu près indifféreniment.

Journal de Chimie, Médecine, Pharmacie et Toxicologie.

Rapport de MM. Gasc, Henry père et Guibourt, sur une notice relative à la conservation des sangsues.

M. R. s'étant figuré que les sangsues périssaient dans l'eau le plus souvent d'inanition, ou par suite des piqûres qu'elles se font mutuellement, imagina de les nourrir de

sucre.

Les rapporteurs rappellent d'abord que ce moyen de conserver les sangsues a déjà été proposé : 1o dans le Journal de Pharmacie, t. 8; 2° dans le même recueil, t. 10; 3° dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, t. 47. D'autre part, MM. Derheines, Bertrand et de Blainville ont expérimenté que la sangsue médicinale ne prend rien au milieu du liquide où elle se trouve; et que la disposition de sa bouche, jointe à l'occlusion complète de l'œsophage, ne lui permet pas même de prendre les animalcules qui existent dans l'eau. Ainsi, non-seulement le moyen proposé n'est pas nouveau, mais il se trouve condamné par les hommes les plus compétents.

Enfin, des expériences faites tout exprès par les rapporteurs sont tout-à-fait défavorables à l'opinion de M. R.; car ils ne peuvent s'empêcher d'en conclure: 1° que l'auteur de la notice s'est trompé en attribuant le sang que rendent les sangsues aux blessures qu'elles se font par suite de la faim; 2" qu'il s'est trompé en croyant nourrir des

sangsues par l'addition du sucre; 3° que toute explication à part, cette addition de sucre ne leur a pas paru diminuer la mortalité de ces animaux.

Effets singuliers des rhus radicans et toxicodendron, par M. Julia Fontanelle. Fontana, Guouan et Lamoureux ont constaté que l'attouchement des feuilles des rhus toxicodendron, radicans et vernix, produisent la tuméfaction des diverses parties de la tête et l'apparition sur les parties touchées de vésicules pleines de sérosité. En 1808, MM. Joyeuse et Julia Fontanelle, en préparant l'extrait de rhus radicans, éprouvèrent le gonflement de la face, des démangeaisons par tout le corps, etc. A ces divers faits, il faut ajouter l'observation suivante: Un jardinier ayant taillé des rhus radicans et toxicodendron vit se développer entre ses doigts des pustules nombreuses et éprouva une grande démangeaison. De nouvelles pustules se développèrent partout où il porta les mains; sa tête se gonfla prodigieusement. S'étant lavé avec de l'eau vinaigrée, les pustules rentrent, mais il tombe sans conuaissance et sans pouls; il répandait une odeur fétide; l'épigastre était douloureux; il avait l'écume à la bouche, les pustules étaient aplaties et petites. Une saignée donna peu de sang d'abord, puis il coula en abondance et le malade fut soulagé. Un bain fit reparaître les pustules, des furoncles se manifestèrent, et le malade fut guéri.

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Note sur les caractères distinctifs des castoréum de Sibérie et du Canada, par M. Guibourt. M. Guibourt dit que, jusqu'à l'année dernière, il n'avait jamais vu de castoréum de Sibérie, celui du Canada étant le seul employé en France et en Angleterre. Il donne comparativement la description des deux sortes de castoréum. Au total, ces deux substances different assez, par leur caractère physique, pour qu'on puisse leur supposer des différences marquées dans leur

action thérapeutique. Quant à l'analyse chimique comparée, M. Guibourt l'a entreprise avec M. Blondeau, et la soumettra à l'Académie.

Recueil de Médecine vétérinaire pratique.
(Cahier de juillet 1832.)

Nous ne sommes pas de ceux qui mettent toute la physiologie et par conséquent toute la pathologie de l'homme dans ses organes, et nous n'oublions jamais en clinique, que nous avons sous les yeux un être souffrant, notre semblable, aux souffrances duquel sa nature intelligente et sociale imprime un certain cachet. Toutefois nous estimons que la pathologie comparée peut éclairer la pathologie humaine, toute organisation animale ayant avec la nôtre, des rapports plus ou moins éloignés, plus ou moins prochains de réaction vivante, et présentant, dans la marche des maladies, et dans le développement des altérations organiques, une certaine conformité de lois avec l'objet de notre observation journalière. C'est avec cette vue que nous nous attachons à recueillir dans les journaux vétérinaires, ce qui peut offrir à nos lecteurs quelque intérêt de rapprochement et de comparaison.

Dans le mois d'octobre, il n'a paru que le cahier de juillet du Recueil de médecine vétérinaire pratique.

Ce cahier commence par un troisième article de M. Delafond, sur l'emphysème pulmonaire des chevaux. M. Delafond qui distingue l'emphysème en vésiculaire et en interlobulaire, et qui a déjà donné cette altération or- ganique comme une des causes de la pousse, arrive, dans le présent article, aux conclusions suivantes :

Que l'entrecoupement de l'expiration, la faiblesse du bruit respiratoire, la résonnance très forte des parois thoraciques, le bruit de frottement et les râles crépitant et

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