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sibilant, sont les signes pathognomoniques de l'emphysème pulmonaire des chevaux.

Que, suivant l'étendue ou la circonscription des phénomènes indiqués, l'emphysème doit être regardé comme général ou comme local.

Le moyen préservatif principal consiste à ne pas surmener les animaux. Le traitement palliatif consiste surtout à éviter la plénitude abdominale qui gêne la respiration, et à laisser l'animal dans le repos.

Le deuxième article par M. Gaspard, reproduit l'histoire d'un cheval qui s'était éventré en sautant sur une palissade, la plaie fut fermée au moyen d'une suture; mais au bout d'un mois les intestins vinrent former audehors du ventre une hernie considérable.

Dans le troisième article, par M. Noirites, il est question d'une maladie chronique et grave du pied, qui nécessita plusieurs opérations, et qui se termina par la guérison.

Ce que cette observation offre de remarquable, suivant l'auteur, c'est l'heureuse issue de la maladie, malgré la lésion du ligament latéral antérieur.

Le quatrième article, par M. Clichy, cite le cas d'une hernie intestinale à travers une déchirure ancienne du diaphragme qui fut l'occasion d'une action redhibitoire. Les experts décidèrent que la maladie était fort ancienne, et ne pouvait être du fait des acheteurs. La question se réduisait à savoir si cette lésion avait fourni quelques signes de son existence dans les dix ou douze jours qui avaient suivi la vente, délai légal. L'affaire s'arrangea à l'amiable avant que les tribunaux eussent eu le temps de décider.

Cinquième article, par M. Jacob. Plusieurs observations d'apoplexies traitées avec succès, par les saignées de la temporale et de la queue, les vésicatoires aux fesses, et les purgatifs vers la fin.

JACQUES LEBAUDY.

HENRI GOURAUD.

LITTÉRATURE MÉDICALE ÉTRANGÈRE,

ANALYSES D'Ouvrages.

Des soins à donner aux nouveau-nés.

La vie du foetus humain dans le sein de sa mère est très différente de celle de l'enfant nouveau-né. Que l'on regarde comme un produit de l'imagination les travaux de la physiologie moderne sur les transformations,successives et temporaires qui font passer le foetus humain, pendant son existence intra-utérine, par tous les états organiques qui représentent les différentes classes d'animaux jusqu'à ce qu'il soit arrivé à son développement définitif; que l'on prenne pour un jeu de l'esprit de soutenir que l'embryon n'arrive à l'organisation des animaux supérieurs et à celle de l'homme, qu'après avoir été ver, insecte, puis mollusque; toujours est-il certain que l'altération qu'éprouve l'organisme à la suite de la naissance, est un phénomène des plus frappants et des plus importants. Le fœtus végétait dans le sein de sa mère comme une plante parasite, le nouveau-né est un animal livré à lui même avec une existence qui lui appartient en propre.

Ce passage donne nécessairement naissance à de profondes altérations dans l'économie animale. Quelques-unes des fonctions principales, la respiration, l'activité des organes des sens, s'établissent au moment où l'enfant, par l'acte de la naissance, se trouve dans un rapport immédiat avec le monde extérieur; et des fonctions non moins nécessaires subissent à ce même instant un changement complet;

ainsi la grande révolution qui a lieu dans la circulation, la modification de l'action du canal intestinal pour lequel commence alors la digestion, puisque l'enfant ne pourvoit plus à sa nutrition que par la bouche, enfin le changement considérable opéré dans les fonctions du foie et dans celles de la peau.

La nature, il est vrai, a,travaillé avec un soin maternel, pour que de si grands changements puissent se faire sans préjudice pour la vie ni pour la santé de l'enfant, et des milliers de nouveau-nés traversent heureusement et sans le secours de l'art ce difficile passage. Mais pour des millers d'autres, cet héritage de bonheur, de santé parfaite et d'exercice naturel dans toutes les fonctions de l'organisme s'est perdu, et particulièrement chez les peuples qu'on nomme civilisés, par l'effet de la fausse éducation, du luxe, de la corruption des mœurs et de toutes les causes qui affaiblissent les générations, et de là beaucoup de nouveau-nés n'apportent pas assez de vie pour passer sans danger dans la nouvelle atmosphère vitale qui les attend.

C'est donc au médecin d'avoir soin que l'action des influences extérieures sur un organisme délicat soit adapté et proportionné de manière que les phénomènes de développement des nouvelles fonctions prennent leur cours normal sans retard ni accélération défavorable. L'art doit écarter les influences nuisibles, soutenir dans sa faiblesse et suivant ses exigences, la nature vivante, et remédier aux accidents qui sont déjà survenus. On ne méconnaîtra pas l'importance et la nécessité de l'art dans la conduite et le traitement de l'enfant naissant, si on réfléchit aux suites funestes que peut avoir pour une organisation. si faible, les dérangements en apparence les plus légers, et à quel point la superstition, l'usage, le préjugé et l'ignorance qui entourent les accouchées peuvent donner lieu à un traitement absurde et nuisible. Le médecin peut par la

surveillance qu'il exerce tant sur l'accouchée que sur l'enfant naissant, prévenir beaucoup de maladies qui, une fois produites, seraient quelquefois sans remède.

On fera tout ce qu'il y a à faire sous ce rapport en gouvernant convenablement l'ensemble des influences extérieures, qui commencent à excercer une action immédiate sur l'enfant aussitôt après la naissance, et en dirigeant les fonctions qui dès ce moment s'établissent ou se modifient fondamentalement,et sans le libre jeu desquelles il n'y a ni santé ni vie possible.

Parmi les agents extérieurs, ceux qui ont la plus grande influence sur l'enfant, sont l'air, la température, l'alimentation, la lumière et tout ce qui stimule les organes des sens. La respiration, la circulation du sang, la digestion, la nutrition, et les sensations ont, avec cesagents, une relation intime, et tout désordre dans les premiers est ure cause de trouble pour les dernières. Les fonctions que nous venons de désigner sont d'une indispensable nécessité pour la conservation de la vie et ont sous leur dépendance le développement du nouveau-né dans la première période de son existence. Ainsi tout ce qui regarde les fonctions essentielles à la vie, et les stimulants qui leur correspondent, trouvera ses règles propres dans ce qui sera dit sur l'hygiène et sur la thérapeutique des nouveau-nés immédiatement après la naissance.

Dès que l'enfant est né, la respiration commence d'ellemême, c'est-à-dire sans aucune intervention de l'art. La nature a tout préparé pour l'établissement de cette fonction, la plus indispensable de toutes au moment de la naissance ou après la section du cordon ombilical. Dans la plupart des cas l'impression faite sur les poumons par l'air qu'y laisse pénétrer la trachée artère, et l'ébranlement que reçoivent tout-à-coup du nouveau milieu où ils sont plongés et de la nouvelle température qui les saisit, les muscles respiraOctobre 1832. Tome IV.

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teurs, suffisent pour le libre jeu de la respiration. La nature lève les obstacles qui s'opposent au facile accomplis. sement de cette importante et nouvelle fonction, au moyen du premier cri de l'enfant. Ces pleurs et ces gémissements, cette première plainte de l'enfant livré à son sort propre (symbole peut-être de ce qui l'attend dans le monde) ne remuent pas seulement d'une joie inconnue le cœur de sa mère, et ne touchent pas sculement de compatissance les parents et les assistants; ils rappellent encore au médecin quel sera le bienfait de cet acte salutaire que le vulgaire est accoutumé à regarder comme un signe de douleur.En effet, le mouvement de grande inspiration qui l'accompagne, dilate la poitrine, et produit l'expansion des organes pulmonaires jusque là ramassés et mats, et par l'éloignement de tout obstacle mécanique établit le passage du sang du ventricule droit dans les poumons. Semblable est l'utilité de l'éternuement qui imprime une vive excitation et une bonne secousse aux organes pulmonaires encore un peu embarrassés et d'une activité languissante et pénible.

Le plus étroit rapport existe, au moment de la naissance, entre la respiration et la circulation pulmonaire ainsi que le changement qui a lieu dans la circulation gé

nérale.

On sait comment se fait la circulation dans l'embryon chez lequel, d'après les meilleures données de la physiologie moderne, les poumons encore inactifs sont suppléés par le placenta.

La veine ombilicale porte le sang du placenta au foie de l'enfant, et le verse dans le sinus de la veine porte, d'où il passe en partie dans le foie par les ramifications de celle-ci et en partie dans la veine cave inférieure au moyen du canal veineux, et de la veine cave inférieure immé diatement dans l'oreillette droite. Ce sang venu par la veine cave n'est pas poussé dans le ventricule droit pour

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