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L'auteur avoue son imprudence: il n'a point écrit de préface. Peut-être, ailleurs, en écrirat-il une, il n'en dit rien, il ne le sait pas lui

même.

Ces Esquisses contemporaines purement littéraires et légèrement biographiques, ne peuvent avoir d'autre mérite que celui d'être écrites et pensées sous les douces influences d'une conviction profonde.

Il n'y a pas de camaraderie. L'auteur croit à tout ce qu'il dit; c'est beaucoup !

Si quelqu'un, avant de lire ces lignes, venait demander d'où vient l'auteur, de quelle école il est, où il va, par où il passe.-L'auteur répondrait en riant qu'il se trouve très

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heureux d'être jeune, que les lettres font l'un de ses bonheurs, et qu'il prend grande joie. à étudier tous les maîtres. Pour lui, il n'y a ni maîtres anciens ni maîtres nouveaux, il n'y a que des maîtres.- Cela ne veut pas dire qu'il ne croie pas à la distinction des Écoles et qu'il mêle Horace et Hoffmann, Tacite et Molière, Shakespeare et Marivaux. Ce serait alors par trop plaisant sinon par trop niais! Autant vaudrait marier Téniers à L'Albane, Metzu à Jean de Fiesole, Paul de Kock à De Vigny!

Le but de ces Esquisses n'est pas seulement l'étude de certains hommes dont le talent a plus ou moins de taille, c'est aussi l'étude des phases différentes qui ont agité une même époque.

L'auteur sait combien il y a peu de glanes à recueillir dans les champs où il se jette! Malgré tout, il y entre, peut-être follement, et peut-être parce qu'il n'en est encore qu'à ses armes premières..... mais qu'importe ! Les seules années de courage ne sont-elles pas habituellement les années d'apprentissage ! Goethe a bien fait d'écrire Wilhem Meister!

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Monsieur de Richelieu n'avait-il

pas raison d'aimer follement ses premières

armes;

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nous devons adorer chacun les

nôtres autrement où serait la poésie?

Aussi, primitives années bien aimées d'école littéraire qui êtes toutes, pour tous, celles de poétique apprentissage à Heidelberg ou à Goettingue,... passez et courez sans crainte dans les prés en fleurs,.... dans les prés partout où ils sont verts!

Décembre 1851

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