Honoré de Balzac: essai sur l'homme et sur l'oeuvre

Capa
D. Giraud et Dagneau, 1852 - 248 páginas

No interior do livro

Páginas seleccionadas

Outras edições - Ver tudo

Palavras e frases frequentes

Passagens conhecidas

Página 171 - sa façon de dire les terminaisons en i faisait croire à quelque chant d'oiseau, le ch prononcé par elle était comme une caresse, et la manière dont elle attaquait les t accusait le despotisme du cœur. Elle étendait ainsi sans le savoir le sens des mots et vous entraînait l'âme dans un monde immense.
Página 216 - de donner une idée des différentes contrées de notre beau pays. Mon ouvrage a sa géographie comme il a sa généalogie et ses familles, ses lieux et ses choses, ses personnes et ses faits, comme il a son armoriai, ses nobles et ses bourgeois, ses artisans et ses paysans, ses politiques et ses dandies, son armée, tout son monde enfin
Página 188 - Dans la pure et monotone vie des jeunes filles, vient une heure délicieuse où le soleil leur épanche ses rayons dans l'âme, où la fleur leur exprime des pensées, où les palpitations du cœur communiquent au cerveau leur chaude fécondance, et fondent leurs idées en un vague désir
Página 127 - cet homme lui-même, Le large ruban rouge de la Légion-d'Honneur flottait sur sa poitrine. Une petite épée était à son côté : l'homme fut aperçu par tous les yeux et à la fois de tous les points dans la place. Aussitôt les tambours battirent aux champs à ce belliqueux appel, les âmes tressaillirent, les drapeaux saluèrent,
Página 128 - une émotion à toutes les figures. Les murs des hautes galeries de ce vieux palais semblaient crier aussi : vive l'empereur ! Ce ne fut pas quelque chose d'humain, ce fut une magie, un simulacre de la puissance divine, ou mieux une fugitive image de ce règne si fugitif
Página 128 - ce belliqueux appel, les âmes tressaillirent, les drapeaux saluèrent, les soldats présentèrent les armes par un mouvement unanime et régulier qui agita les fusils depuis le premier rang jusqu'au dernier dans le Carrousel. Des mots de commandement s'élancèrent de rang en rang comme des échos. Des cris de : vive l'empereur ! furent poussés par la multitude enthousiasmée.
Página 211 - Dans la croisée la plus rapprochée de la porte, se trouvait une chaise de paille dont les pieds étaient montés sur des patins afin d'élever madame Grandet à une hauteur qui lui permit de voir les passants : une travailleuse en bois de
Página 189 - de l'abîme qu'il a ouvert, le mesure et souvent le comble de ses vœux et de ses larmes, ainsi que faisait Eugénie. Elle s'initiait à sa destinée. Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes.
Página 180 - l'existence. Mais aussi, la femme contrefaite que son mari trouve droite, la femme boiteuse qu'un homme ne veut pas autrement, ou la femme âgée qui parait jeune, ne sont-elles pas les plus heureuses créatures du monde féminin?... La passion humaine ne saurait aller au delà. La gloire de la femme
Página 182 - parmi les hommes, savait qu'un mot, un regard, peuvent effacer des années de bonheur, et sont d'autant plus cruels qu'ils contrastent plus fortement avec une douceur constante; car notre nature nous porte à ressentir plus de douleur d'une dissonance dans la félicité, que nous n'éprouvons de plaisir à rencontrer une jouissance dans le malheur.

Informação bibliográfica