Imagens das páginas
PDF
ePub

sile, Nicolas Damascène, Nymphodore, Philon, Philostéphane, Polémon, Sotion, Théopompe et Trophile. Outre ces écrivains, qui ont chacun leur notice littéraire dans la préface, M. Westermann a parlé de tous les autres qui, d'après les titres de leurs ouvrages, peuvent figurer dans sa collection.

Dans un appendice, le nouvel éditeur a réuni tous les fragmens connus de Phlégon de Tralles, fragmens provenant de son ouvrage intitulé Hepi Maxpoliar et de ses chroniques olympiques. Viennent ensuite un petit traité anonyme sur les femmes les plus célèbres de l'antiquité et quelques morceaux détachés. Au bas des pages, l'éditeur a mis les variantes, les corrections proposées par divers savans et les citations qui peuvent servir de rapprochement avec le texte auquel elles renvoient.

Dans le Journal des Savans (octobre et décembre 1839), M. Miller a consacré deux articles à l'examen de ce livre, et a fait un tirage à part de son travail. Les exemplaires de ce tirage à part contiennent une partie qui manque au Journal des Savans, sans que l'auteur explique les motifs de cette suppression. Ce supplément est consacré à la restitution d'une épigramme grecque d'un écrivain paradoxographe, se rattachant à un fait paradoxal et publiée dans le volume de M. Westermann, p. 180, et il est difficile de comprendre pourquoi cette partie critique, liée si intimement au sujet, ne se trouve pas à sa place dans le Journal des Savans. Voici cette épigramme, d'après les ingénieuses corrections de M. Hermann :

Γαίη δ' ἐν Σικελῶν Τρινακρίδι χεῦμα δέδεικται

Αινότατον λίμνη, καίπερ ἐοῦσ ̓ ὀλίγη, ἰσχυρὸν δίνησιν· ὁ πρὶν ποσὶ παῦρα τινάξης

Αἰφνιδίως ξηρήν σ ̓ ἤλασεν ἐς ψάμαθον.

Au 5' vers on lisait autrefois έχερον δίνης τῇσιν τινάξας, et au 4o á d'idiws Emphy acy, etc. Nous citerons maintenant la restitution de M. Miller:

Γκίῃ δ' ἐν Σικελῶν Τρινακρίδι χεῦμα δέδεικται

Αἰνότατον, λίμνη καίπερ ἐοῦσ ̓ ὀλίγη,

Εχθρὸν ἀεὶ νηκτῇσιν· ὁ πρὶν ποσὶ παῦρα τινάξαι,
Ρηϊδίως ξηρὴν ἤλασεν ἐς ψάμαθον.

Les trois corrections ἐχθρὸν, τινάξαι et ῥηϊδίως sont fournies par un manuscrit de la Bibliothèque Royale; quant à celle de δίνῃς τῇσιν en ἀεὶ νηκτῇσιν, voici comment M. Miller la justifie :

a

Εχθρόν ΔINHICTHICIN

AINHKTH ICIN

Εχθρὸν ἀεὶ νηκτῇσιν, toujours ennemi des nageurs. Je change ▲ en A; pour 1 j'écris EI et de HIC je fais HK. Inutile, je pense, de justifier par des exemples cette confusion de lettres qui a eu lieu si fréquemment dans les manuscrits en onciales et dans le style épigraphique. Quant au mot zs, signifiant nageur, natator, parfaitement formé de vxouzi, il est d'accord avec l'expression op et est cité par Henri Étienne comme ayant été employé dans une épigramme de l'anthologie. »

M. Tulli Ciceronis De finibus bonorum et malorum libri quinque. Recensuit et enarravit D. Io. Nicolaus Maduigius. Hauniæ, 1839. Impensis librariæ Gyldendalianæ. Typis Schultzianis. In-8° de LXVIII-902 p.

Dans la préface, le nouvel éditeur décrit tous les manuscrits de cet ouvrage de Cicéron; il cite aussi les éditions connues et les travaux de tous ses devanciers. Cette édition se trouve accompagnée de très-longues notes critiques et philologiques, qui sont placées au-dessous du texte, et n'en sont séparées que par les variantes trouvées dans les manuscrits. La dernière partie du volume est occupée par sept excursus ou dissertations I. De turbatis et dissolutis orationis connexæ, maxume bipertitæ membris. Ad. lib. 1, c. 7,23. — II. Demonstratur, dissidium non esse latinam vocem, semperque scribendum discidium. Ad. lib. 1. c. 15,44.-De nec pro ne quidem posito et de nec quidem. Ad. lib. 11, c. 8,25.—IV. De primis naturæ et de Carneadia divisione sententiarum de summo

[ocr errors]

cos.

bono. Ad. lib. 11, c. 11, et lib. v, c. 6 et alios locos. V. De ordine rerum in libro tertio et de divisione ethicæ apud Stoi- VI. Ostenditur, pronomen, quod est quisque pro eo, quod est quicunque, extra vocem cujusquemodi non poni apud Ciceronem aut alios ejusdem ætatis scriptores. Ad lib. 1, c. 15,51. — VII. Ciceronis de libris Aristotelis testimonii auctoritas exquiritur. (Simul vestigia doctrinæ Antiochi pro peripatetica traditæ apud Stobæum demonstrantur. Ad. lib. v, c. 5,12 sqq. Index rerum et verboru m.

[ocr errors]

Corpus grammaticorum latinorum veterum. Collegit, auxit, recensuit ac potiorem lectionis varietatem adjecit Fridericus Lindemannus. Tomus IV. Flavium Sosipatrum Charisium et Diomedem continens. Fasciculus I. Charisius. Lipsia, sumptibus et typis B. G. Teub

[ocr errors]

neri. 1840. In-4° de x11-176 p.

L'édition Princeps de Charisius, grammairien très-ancien, a été donnée à Naples en 1552. M. Lindemann mentionne les autres éditions postérieures et parle aussi des travaux philologiques entrepris avant lui sur Charisius. L'ouvrage de ce dernier est divisé en cinq livres, dont on trouve le détail dans une lettre adressée par l'auteur à son fils. On ne possède plus les trois premiers chapitres du premier livre, De grammatica, voce, litteris, Les variantes et les notes occupent le bas des pages comme dans les autres volumes de la collection des grammairiens latins.

LITTÉRATURE MODERNE.

Notice sur le Speculum humanæ salvationis par J. Marie Guichard. Paris, Techener, 1840. In-8° de

131 p.

[ocr errors]

Dans la première partie de la notice, M. Marie Guichard donne une analyse succincte des matières contenues dans le Speculum humanæ salvationis, poème écrit en prose latine

rimée; il indique les sources où a puisé le poète. Quelques écrivains, le baron de Heinecken, entre autres, ont fait remonter l'ouvrage jusqu'au xir siècle. M. Marie Guichard remarque que les auteurs cités dans le Speculum humanæ salvationis contredisent cette assertion; il ajoute de plus que la Bibliothèque Royale et la Bibliothèque de l'Arsenal possèdent des manuscrits latins de cet ouvrage en tête desquels il est dit que le poème fut composé en 1324, par un auteur qui par modestie a voulu garder l'anonyme; M. Marie Guichard regarde cette date comme l'hypothèse la plus probable sur l'époque de la composition du poème.

Après avoir analysé le poème et fixé la date de sa composition, M. Marie Guichard donne un catalogue détaillé des diverses éditions et traductions imprimées de l'ouvrage; les éditions latines sont au nombre de cinq; les traductions hollandaises au nombre de trois; les traductions allemandes antérieures à l'an 1500 au nombre de neuf, et les traductions françaises au nombre de dix. L'auteur de la Notice a examiné la plupart de ces éditions, les a comparées avec les manuscrits et a signalé leurs différences.

Les savans qui ont consacré leurs recherches à l'étude des origines de l'imprimerie ont beaucoup parlé des anciennes éditions du Speculum humanæ salvationis. Meerman, Koning et les écrivains qui ont pris parti pour la Hollande prétendent que la première édition de ce livre est une édition hollandaise publiée à Harlem, par Laurent Coster, avant l'an 1440, c'est-à-dire à une époque où l'imprimerie en caractères mobiles était encore inconnue en Allemagne. D'un autre côté, Heinecken, la Serna Santander, M. Daunou, et les écrivains qui ont pris parti pour Mayence, prétendent que la première édition du Speculum humanæ salvationis est une édition latine publiée en Allemagne, par Jean Gutenberg ou les artistes formés par lui: c'est à discuter ces questions que M. Marie Guichard a consacré la seconde et dernière partie de sa Notice. Il commence par examiner les systèmes des principaux écrivains qui ont traité le même sujet; il remarque que

la première édition du Speculum humanæ salvationis est une édition latine et xylographique, c'est-à-dire imprimée avec des caractères fixes; il pense que la première édition imprimée avec des caractères mobiles est aussi une édition latine; admet avec les partisans de Harlem que cette dernière édition fut publiée en Hollande, mais il prétend que la publication eut lieu après l'année 1461, à une époque où l'art de l'imprimerie en caractères mobiles et fondus était connu et pratiqué dans plusieurs villes de l'Europe.

Introduction to syr Gawayne; a collection of ancient Romances poems relating to that celebrated knight of the round Table, by sir Frederic Madden, K. H. Keeper of the Mss. in the Britisch Museum. F. R. S., F. S. A., N. R. I. A., corr. F. S. A. E. Member of the Royal Society of Antiquaries, Copenhagen; honorary member of the Archæological Society of Avranches; and corresponding member of the royal historical Commission of France.

[ocr errors]

London, printed by Richard and John E. Taylor. 1839. In-4° de LXVIII p.

Sir Frédéric Madden, auquel nous devons déjà de précieux travaux sur les Gesta Romanorum, destine l'ouvrage que nous annonçons à servir de préface à l'édition des principaux poèmes inspirés par le fameux Gauvain, chevalier de la Table-Ronde. L'éditeur y recherche la source ancienne des récits; il discute leur importance relative, le nom des auteurs et des traducteurs. Il relève quelques fautes échappées aux continuateurs de l'Histoire littéraire de la France, et il 'explique même le sens d'un dyptique gravé dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions, tome xvIII, p. 322, et qui avait alors paru inexplicable à l'un des académiciens, Lévesque de La Ravalière. Les pages XLVII-LXVIII sont consacrées à l'examen des manuscrits consultés pour l'édition de Gauvain, et, comme le déclare sir Frédéric Madden, "According to the excellent plan adopted by recent french writers, "

« AnteriorContinuar »