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par Hudson et par M. Gail; mais ces éditeurs, comme leurs devanciers, ont omis les fragmens du verso. Cette omission provient, sans le moindre doute, de la négligence du copiste, qui aura tourné le feuillet sans s'occuper du verso. J'ai publié ces fragmens à leur place, et j'ai cherché à les restituer; restitution du reste que je ne hasarde qu'avec la plus grande réserve.» 4° Stathmes Parthiques d'Isidore de Charax, attribués faussement à Athenée dans le manuscrit; dans la collation M. Miller a intercalé les variantes du manuscrit grec no 571, qui n'avait pas encore été collationné, ou du moins ne l'avait pas été avec soin; il publie un nouveau texte et une version latine de cet ouvrage, parce qu'il manque dans les dernières éditions des Petits Géographes. Des notes accompagnent cet opuscule. 5° Fragmens en vers et en prose de Dicéarque, moins celui qui est intitulé de Pelio monte, dont l'éditeur se contente de donner les variantes fournies par le manuscrit gr. n° 571. 6° Les 741 vers de Scymnus de Chio publiés par Hudson et par M. Gail: le titre n'existe nulle part; l'ouvrage est incomplet, et s'arrête à la fin de la page 145, le verso de cette page étant resté illisible. M. Miller conjecture de l'absence du titre dans son manuscrit, qu'il doit être regardé comme l'original qui a servi aux copies postérieures, et il ajoute: «La lacune quf existe dans les éditions, depuis les vers 119 jusqu'au vers 125, existe aussi par le fait dans notre ma nuscrit, je veux dire que l'écriture est tellement effacée, qu'il est impossible d'en tirer aucun sens, et même, à mon grand regret, je dois avouer que le procédé chimique de M. Simonin a échoué contre l'usure du parchemin. Ceci prouve encore que les manuscrits de Scymnus de Chio ont été faits d'après le nôtre; car il est évident que le copiste ne pouvant lire ces vers les aura laissés en blanc. » M. Miller nous apprend que ce manuscrit précieux a appartenu à Pithou; sa date lui semble remonter au commencement du xe siècle. Une traduction latine accompagne les textes de Marcien d'Héraclée et d'Artémidore, qui sont en outre suivis de notes abondantes. M. Miller a ajouté à sa publication deux fragmens inédits de géographie,

tirés du manuscrit grec no39, et contenant une liste des principales îles de l'Europe avec leurs périmètres estimés en stades. Une table des matières termine le volume. La carte, comprenant tous les lieux cités par Marcien d'Héraclée et Isidore de Charax, a été dessinée par M. le colonel Lapie.

Cette édition nouvelle a donné lieu, dans le Journal des Savans, à quatre articles de M. Letronne, qui a surtout appuyé sur l'ancienneté du manuscrit, que l'éditeur a le premier fait connaître, et sur l'antériorité de ce manuscrit vis-à-vis de toutes les autres copies, antériorité maintes foís établie par M. Miller dans le cours de son introduction.

Géographie ancienne, historique et comparée des Gaules Cisalpine et Transalpine, suivie de l'analyse géographique des itinéraires anciens, et accompagnée d'un atlas de neuf cartes; par M. le baron Walckenaer, membre de l'Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Paris, Crapelet. P. Dufart, libraire; Saint-Pétersbourg, J. F. Hauer et comp., 1839. 3 vol. in-8° de 566, 520 et LXIV-204 P.

L'auteur déclare, dans un avis, qu'il n'a point fait de préface, parce que l'introduction à l'analyse géographique des itinéraires anciens de la Gaule, qui commence le troisième volume en tient lieu; dans cette introduction, où il développe sa méthode chronologique d'étudier la géographie ancienne, il nous apprend que l'ouvrage qu'il donne aujourd'hui au public est une réponse à la question proposée par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en 1811, et conçue en ces

termes :

« Rechercher quels ont été les peuples qui ont habité les Gaules Cisalpine et Transalpine aux différentes époques de l'histoire, antérieures à l'année 410 de Jésus-Christ. Déterminer l'emplacement des villes capitales de ces peuples et l'étendue du territoire qu'ils occupaient; les changemens qui ont eu lieu dans les divisions des Gaules en provinces. »

M. Walckenaer traita cette question dans un travail auquel l'Académie adjugea le prix. C'est cet ouvrage qu'il imprime aujourd'hui sans changement très-notable. Il y a joint un extrait d'une analyse géographique des itinéraires anciens pour les Gaules Cisalpine et Transalpine, à laquelle il avait joint une colonne des mesures en toises, ou palmes, telles qu'elles résultaient des cartes topographiques, ainsi qu'une colonne d'observations contenant le détail de tous les lieux modernes où passe la route ancienne et celui des accidens du terrain qui l'allongent ou l'abrégent; mais les exigences du format de la présente édition l'ont forcé de supprimer ces deux derniers travaux.

L'ouvrage de M. Walckenaer procède par époques, c'est-àdire, qu'en certaines divisions chronologiques, il examine l'état général géographique et historique des Gaules, ne se servant qu'à leur date des documens et des renseignemens de l'histoire et de la géographie sur les peuples anciens; ausai, dans son ouvrage, il y a autant de Gaules distinctes que d'époques différentes, quoique cependant on ne perde pas de vue la persistance de la nationalité qui les lie.

La première partie s'étend depuis les premiers temps de l'histoire, jusqu'à l'invasion de la Gaule Transalpine par Jules César, l'an 58 avant Jésus-Christ. On y trouve tout ce qui concerne les origines, les révolutions, les circonscriptions les plus anciennes, et cette période confuse est éclairée par tout ce qui peut y répandre du jour. Textes, inscriptions, monumeus, traditions, fables même, il n'est pas un mot, un texte, un souvenir de l'antiquité que M. Walckenaer n'apporte en preuve de ce qu'il avance. Il insiste plus particulièrement sur l'examen de l'état des côtes des deux Gaules, à partir de la fondation de Marseille jusqu'aux dernières expéditions des Gaulois en Italie, l'an 478 avant Jésus-Christ. Il examine avec détail toutes ces migrations des Gaulois, et en tire beaucoup de renseignemens géographiques; il commente les découvertes d'Himilcon et de Pythéas, ainsi que les premières connaissances des Grecs de Marseille sur le cours du Rhône et l'in

térieur de la Gaule; il fait une revue des peuples qui habitaient les deux Gaules lorsque Annibal les traversa. Il explique les changemens qu'apportèrent dans ces contrées les conquêtes successives des Romains, et décrit les diverses peuplades du midi de la Transalpine, à mesure qu'elles sont soumises au joug.

La deuxième partie, qui comprend tout le temps depuis l'invasion de la Gaule Transalpine et l'entière conquête de cette contrée par Jules César jusqu'à la soumission des peuples des Alpes sous Auguste, traite du progrès des connaissances. géographiques dans les temps anciens, relativement aux Gaules Transalpine et Cisalpine et des noms généraux qui leur furent donnés; des moyens à employer pour déterminer la position et les limites des peuples, pour les périodes postérieures à l'arrivée de César, et des raisons qui permettent de tracer une carte plus exacte de ces différens peuples pour la Gaule Transalpine que pour toute autre contrée. L'auteur présente et explique toutes les divisions politiques, adminis tratives et religieuses de la Gaule pendant l'empire romain, la signification moderne de tous les noms anciens, et pour restituer des localités inconnues, il s'aide fort souvent des travaux des antiquaires contemporains de chaque province. C'est sans contredit la partie la plus intéressante, la plus utile de l'ouvrage de M. Walckenaer, comme elle en est la plus étendue et la plus minutieuse. Elle se poursuit pendant près de la moitié du second volume, décrivant les Gaules à plusieurs reprises, à l'époque où Auguste tint les états de la Transalpine, lors de la division qu'il y introduisit jusqu'à la création des deux commandemens ou provinces militaires, nommées la première et la seconde Germanic. Cette seconde partie se termine par d'abondans détails sur la Gaule Chevelue, l'Aquitaine, la Celtique ou Lyonnaise, et la Belgique.

La troisième partie s'étend de la fin du règne d'Auguste, ou l'entière conquête de la Gaule Transalpine et la soumission des peuples des Alpes, à la chute de l'empire d'Occident. L'auteur reproduit et analyse la division de la Gaule Transalpine

en onze provinces, celle donnée par la Notice des provinces et des cités de la Gaule, et par la Notice des dignités de l'empire, où il trouve qu'on peut puiser des notions trèsexactes sur les divisions administratives, tant civiles que militaires. Il fournit, en effet, d'amples renseignemens sur les attributions et l'autorité du préfet du prétoire des Gaules, du vicaire des dix-sept provinces, du trésorier général de l'empire, de l'intendant de l'empereur, et des deux généralissimes de la cavalerie et de l'infanterie. Avant de définir les mêmes fonctions des magistrats d'Italie, M. Walckenaer apprécie les détails géographiques donnés par l'inscription gravée sur cuivre, nommée Table alimentaire véléiane, dite de Trajan, et termine son second volume par un aperçu de l'état de la Gaule Cisalpine, depuis l'an 410 jusqu'au neuvième siècle.

Le troisième volume est composé, ainsi que nous l'avons déjà dit, d'une introduction où l'auteur explique sa manière d'étudier la géographie ancienne, et plus particulièrement les anciens itinéraires. L'analyse géographique de ces itinéraires, pour les Gaules Cisalpine et Transalpine, forme le reste du volume. Cette partie de l'ouvrage est fort complète. L'auteur y a ajouté une explication des itinéraires des côtes méridionales de la Gaule, du cap Creuz à Marseille, et de Marseille à Antibes.

Planche II, premier empire antérieurement à leurs conPlanche III, deuxième em

L'atlas qui accompagne le texte a été dessiné par l'auteur et par M. Dufour. Cet atlas se divise ainsi : planche ITM, avant l'arrivée des Étrusques et des colonies grecques en Italie, 1300 ans avant Jésus-Christ. des Rhasènes ou Tyrrhéniens, quêtes au nord des Apennins. pire des Étrusques à l'époque de la plus grande extension de ce peuple; arrivée des premières colonies grecques dans le nord de l'Italie, antérieurement à l'an 600 de Jésus-Christ, ou à la fondation de Marseille. Planche IV, premières conquêtes des Gaulois en Italie, et premier établissement de ces peuples au nord du Pô, sur le territoire des Tyrrhéniens, dans le septième siècle avant Jésus-Christ.

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-Planche V, deuxième,

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