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annonce pour l'année 1840 la Chronique de Saint André lez Bruges, et la Chronique de l'ancienne abbaye d'Oudenbourg.

Chronique des faits et gestes admirables de Maximilien I durant son mariage avec Marie de Bourgogne, translatée du flamand en français pour la première fois, et augmentée d'éclaircissements historiques et de documents inédits par Octave Delepierre, archiviste de la Flandre occidentale, etc. Bruxelles, 1839. Adolphe Wahlen et comp. Un beau vol. in-12 de x1-480 p. avec gravures.

Cette chronique flamande était d'une excessive rareté. L'original est un petit in-folio imprimé en 1577 sur deux colonnes, en caractères gothiques et orné de planches sur bois insérées dans le texte. Ce n'est point une chronique fabuleuse, mais en tout point historique et empruntée dans certaines parties de la Chronique de Brabant en langue flamande. Elle renferme cependant plusieurs détails ignorés, et les faits connus y sont présentés sous un jour nouveau. Rien dans l'ouvrage ne permet de désigner son auteur; tout ce qu'on peut inférer, c'est qu'il était contemporain ou du moins peu éloigné des événemens qu'il décrit.

Le récit du chroniqueur ne comprend qu'un espace de cinq années, depuis le mariage de Maximilien jusqu'à la mort tragique de Marie de Bourgogne, sa femme. L'intitulé des chapitres, dans lesquels la naïveté du texte est conservée, indiquera les faits qui se trouvent dans cette chronique. Comment le roi se repentit d'avoir crié vive Bourgogne dans la ville de Liége. Comment le duc Maximilien, fils de l'empereur Frédéric, fit peindre son portrait qu'il envoya à Marie de Bourgogne. Comment Marie pleura la mort de son père, et comment les trois membres de la Flandre vinrent la trouver à Gand. Comment Adolphe de Gueldre fut fait capitaine de Flandre, et ce qui lui advint devant Tournay. Comment Crevecœur et le seigneur de Mouy arrivèrent avec un grand

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nombre de Français pour piller le pays, et comment ils furent battus par les paysans. Comment un espion du roi de France vint lui apprendre le mariage de la princesse Marie et du duc Maximilien; (suivent les intrigues de Louis XI, qui cherche par tous les moyens à se venger de ce mariage, et qui continuait vis-à-vis de Marie et de Maximilien la même haine qu'il avait ressentie contre Charles de Bourgogne). →→→ Com→ ment un héraut du roi de France vint demander au duc Maximilien une trêve de six mois. Comment le roi Louis ap prit que son armée avait perdu la bataille de Blangi.--Le duc Maximilien envoie Sallazar et Albérat dans les Ardennes, où ils incendient quantité de maisons et de châteaux. -Maximilien et Marie se rendent à Gueldre où toutes les villes prêtent serment de fidélité. Résultat de la bataille de Luxembourg, où l'illustre prince et duc Maximilien fut vietorieux. Division et lutte des Hoects et des Rabelliaus en Hollande. -Entrée de Maximilien et de Marie dans la ville de Bruges. Comment la duchesse Marie fit une chute de cheval et mourut à Bruges. La douleur de Maximilien est peinte de la façon la plus touchante et une grande naïveté d'expressions, qui, si elles ne sont pas rigoureusement historiques, ont toute la vraisemblance désirable.

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L'éditeur de cette chronique, M. Delepierre, a ajouté à sa publication quelques pièces intéressantes, entre autres l'extrait d'une lettre contenant une relation des premières entrevues de Charles le Téméraire et de l'empereur Frédéric à Trèves, le 4 octobre 1473; les conditions antenuptiales entre la princesse Marie et Maximilien, dont une copie non signée repose aux archives provinciales de la Flandre occidentale (pièce inédite); une lettre de Maximilien, relative à la mise en gage d'objets précieux, datée d'Aire, le 24 septembre 1479; une description de la bataille de Guinegate, tirée des mémoires inédits du seigneur de Dadyzèle; une bulle relative à l'emprisonnement de Maximilien à Bruges; et quelques chartes et documens originaux conservés aux archives de la ville de Gand et relatifs à l'époque de Maximilien.

Collége héraldique et équestre de Belgique. Statuts In-8° de 20 p.-Bruxelles, 1840. Impr. de F. Cramm.

Cette brochure contient les statuts d'une institution nou> velle qui se fonde en cet instant en Belgique, à l'imitation de pareilles sociétés qui existent déjà en Allemagne. Elle a pour objet l'étude de l'archéologie nobiliaire, ainsi que la recherche des antiquités nationales en général; elle se propose, en sou tenant les droits constitutionnels de la noblesse, de propager les connaissances historiques, de créer un cabinet d'archives, de manuscrits, d'ouvrages héraldiques, de médailles, d'armu res, d'antiquités et de documens authentiques à l'usage des membres du Collège et de leur famille; de tenir des registres destinés à l'inscription de la descendance généalogique de chacun d'eux, et de fournir des renseignemens et avis sur tout ce qui concerne la noblesse et l'histoire du pays. Elle se livre à des explorations scientifiques, et fait faire des fouilles, restaurer des chapelles, des mausolées, copier des vues de châteaux, des diplômes, des sceaux, dessiner des manoirs, des tombeaux, des portraits, ou d'autres monumens propres à jeter du jour sur l'histoire domestique du pays. Afin de mettre le public au courant de ses travaux, et d'offrir à ses membres et à ses correspondans un moyen de communiquer, elle publie un recueil sous le titre de Mémoires historiques et héraldiques. Cerecueil est adressé gratuitement à tous les membres effec tifs, qui ont la faculté d'y faire consigner leurs archives gé→ néalogiques, après qu'elles ont été vérifiées par le conseil.

Les séances du conseil et l'assemblée générale de la Société se tiennent à Bruxelles, qui en est le chef-lieu. Tous les ans, le Collége publiera la liste de ses membres et un résumé de ses travaux.

Compte rendu des séances de la commission royale d'histoire, ou recueil de ses bulletins. Tome III. Séance du 7 mars 1840 (4° bulletin avec les titres et la table

du troisième volume.) - Bruxelles, 1840. Hayez impr. In-8° p. 275-355.

Plusieurs communications intéressantes pour l'histoire sont consignées dans ce compte rendu. On y trouve une pièce tirée des archives de Rupelmonde, de 1086, qui mentionne l'expédition projetée de Robert le Frison en Angleterre; dans cette charte, le comte de Flandre prend le titre de Flandrensium consul. M. Gachard prévient que le manuscrit de sa Relation des troubles de Gand sous Charles-Quint est sous presse; il annonce que ses recherches à Paris lui ont mis entre les mains quatre lettres de François I", du dauphin, du cardinal de Lorraine et du connétable de Montmorency suppliant l'empereur de traverser la France, de telle sorte que la loyauté du roi se trouvait enchaînée à faire ce qu'il fit, c'est-à-dire à le laisser sortir du royaume. M. Gachard communique un mémoire sur les manuscrits de la bibliothèque de feu M. Goethals-Vercruysse de Courtray. Cette collection précieuse contient des manuscrits fort rares appartenant à l'histoire de la Belgique, et notamment des provinces du Brabant et de la Flandre. M. le baron de Reiffenberg a publié dans ce bulletin une suite des notices sur les manuscrits concernant la Belgique, conservés, soit dans des dépôts publics, soit par des particuliers, avec l'indication des publications récentes relatives aux travaux de la commission. Les villes explorées sont Vienne (en Autriche); Bruxelles (bibliothèque royale); Malines (archives de l'archevêché); Louvain (archives de la ville) : suit un extrait des archives de l'abbaye de Saint-Wilibrod d'Echternach, qui se trouve à Coblence, par M. Krelinger, un extrait des diplômes de Saint-Maximin, près Trèves, collection de près de 2500 pièces, dont il n'existe pas d'inventaire, et de ceux du bailliage de l'ordre teutonique de Lothier (Lothringen), comprenant 1010 pièces. Ces deux dernières analyses sont également de M. Krelinger. L'analyse succincte de ces travaux suffit pour indiquer les services rendus à la science par la commission d'histoire.

ANTIQUITÉS.

Lettres sur l'histoire médicale du nord-est de la France. Lorraine et Barrois. Province des TroisÉvêchés. -Franche-Comté. - Ardennes. - Haute et Basse Alsace. Duché de Luxembourg. -Palatinat. Par Émile Bégin. -Metz, 1840. Lamort, impr. de l'Académie Royale. In-8°.

Ces cinq lettres sont adressées à MM. Pariset, Littré et Gama. C'est un sujet nouveau et intéressant traité par M. Bégin avec assez de distinction pour faire regretter qu'il n'ait pas envisagé son travail d'une manière plus large, et qu'il n'en ait pas fait un traité général au lieu d'un recueil d'observations s'appliquant plus spécialement à quelques provinces. Cependant il a été obligé de s'élever à des considérations générales, et toute sa première lettre envisage l'ensemble des doctrines, des pratiques médicales des Celtes et des Gaulois. Dans sa seconde lettre, il traite ce qui a rapport aux divinités secourables et à leur culte. Spécialisant ses recherches à la contrée dont il s'occupe, il montre la cité vosgienne de Gran comme l'un des foyers du culte d'Apollon considéré comme dieu du jour et comme divinité médicale, et le prouve par les monumens. Il en est de même du culte de Diane dans l'est de la Gaule, où sa puissance génératrice et médicatrice était honorée; de celui de Mercure médecin, et de la déesse Rosmerta, particulière à ce pays, de la déesse Hygie, des déesses Maires, de Lucine, de Priape, tous mentionnés dans des inscriptions locales reproduites et expliquées par l'auteur. La troisième lettre traite de l'eau et du culte rendu à cet élément à cause de ses propriétés curatives, de ses diverses dénominations, de ses personnifications, des fontaines et des bains, des divinités de ce genre dont les monumens ont transmis ou conservé le culte et le nom. Dans la lettre quatrième se trouve tout ce qui concerne l'état et l'organisation des médecins dans la Gaule

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