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synchronismes mentionnant les principaux événemens européens.

Les auteurs que M. Gabourd a consultés le plus souvent sont MM. Guizot, Châteaubriand, Aug. Thierry, Sismondi, Amédée Thierry, pour les appréciations de la science moderne ; et les grandes histoires de France, les collections et les sources, pour les faits. Il se sert tour à tour ou simultanément de l'orthographe ancienne et nouvelle des noms propres d'hommes et de peuples, sans système, et pour indiquer, dit-il, aux élèves les manières diverses de les écrire et de les prononcer.

Pour faire apprécier la manière et le style de M. Gabourd, nous allons citer le passage suivant du chapitre intitulé : Charlemagne, pag. 277. « Charlemagne, dit-il, comme l'avait été Clovis dans des conditions moins heureuses, fut l'homme de la civilisation et de la conquête. Clovis avait régénéré la Gaule; Charlemagne arracha à la barbarie la Germanie et le monde teutonique. Clovis, rassemblant avec peine les élémens d'une société à demi sauvage, avait trouvé dans le principe de la religion catholique un appui assez fort pour pouvoir créer un ordre nouveau, et faire succéder l'état de peuple à l'état de horde; Charlemagne, chef d'une nation déjà catholique et disciplinée, posa d'une manière définitive les fondemens de la puissance temporelle de l'Église, et termina l'invasion des barbares. L'un, chef de tribus farouches et insoumises, triompha souvent par la ruse et par le meurtre; l'autre, plein du sentiment de sa force et de sa mission, dompta ses ennemis en les écrasant de sa supériorité : tous deux législateurs, tous deux chargés d'une mission semblable, et laissant à des successeurs indignes de venir sur leurs traces la tâche qu'ils avaient laborieusement commencée; tous deux enfin, différens en cela peut-être, que l'un, Clovis, ne fut que l'instrument de son peuple et des nécessités de son époque, tandis que Charlemagne parut plus grand que sa nation et que son siècle. »>

Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, par Amans-Alexis Monteil. XVIIe siècle, septième volume. Paris, Poussin, Eugène Renduel, éditeur, 3,

rue Christine. 1839. In-8° de vi-503 p.

Les feuillets triés : Du trieur.

Du maître de politesse.

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Des

Du gouverneur d'enfans. petits bourgeois. Des

hauts bourgeois. Des anoblis. Des gentilshommes.

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Des hommes de qualité. Des petits-maîtres. Des fronDes comédiens écoliers.

deurs.

Des comédiens bateleurs.

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gens de guerre. Des rentiers. Des rentiers viagers. De la belle mariée. Des prisonniers.

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Des prisonniers. Du maître d'histoire. Du teneur de livres. Du marchand dans son ar

rière boutique. Du marchand dans sa boutique.

Des

actionnaires des compagnies de commerce.- Des bedeaux.— Des chevaliers d'industrie. Des chevalières d'industrie.

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Des mariniers de canal. Des hommes qu'on appelle origi

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facteurs de la poste aux lettres. Des messagers, des conducteurs de voitures de voyage. Des cochers, des fiacres, des porteurs de chaises. Des hommes de la cour. Des deux plaideurs et des deux plaideuses. Du voleur et de la voleusc. De De ceux qu'on doit attentivement écouter.

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l'homme à la canne ferrée. Des archers de la maréchaus

sée.

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De la Morvandaise et du Morvandais.

Les notes de cette première partie du xvir siècle sont à la fin du volume suivant.

Histoire du château d'Arques, par A. Deville, correspondant de l'Institut, directeur du Musée d'antiquités de Rouen.-Rouen, Nicétas Periaux, rue de la Vicomté, 55. 1839. In-8° de x-412 p.

Cet ouvrage est divisé en trois parties. La première, sous le titre de récit historique, traite de l'origine, des limites et de l'organisation du Talou, nom du pays où est situé le château d'Arques; de l'origine de ce dernier construit par Guillaume, onele de Guillaume le Bâtard; des différens siéges qu'il a soutenus; des vicomtes qui ont porté son nom. L'auteur suit l'histoire de ce château passant tour à tour des mains de Geoffroy Plantagenet à celles de Philippe-Auguste, retournant aux Anglais, au commencement du xv° siècle, pour revenir définitivement à Charles VII et à la France. Il termine son récit en racontant avec détails l'existence du château d'Arques pendant la Ligue, et donne une minutieuse description de la bataille qui eut lieu sous ses murs, entre Henri IV et le duc de Mayenne. Dans cette première partie, M. Deville présente plusieurs faits intéressans et peu connus. Il nous apprend que les seigneurs d'Arques et de Lardenière avaient, à titre de propriété féodale, le droit de garde et de vérification des poids et mesures de la province de Normandie, et il reproduit, à ce sujet, une pièce curieuse, l'étalon le plus ancien de la mesure dite pot d'Arques, conservé au Musée de Rouen. M. Deville, à propos d'une scène qui se passe au château d'Arques entre Robert le Diable, qu'il croit fils de Guillaume le Conquérant, et sa mère, rapporte deux fragmens en vers, l'un du mystère, l'autre du poème de Robert le Diable, inédits l'un et l'autre, et d'un haut intérêt; il rapporte aussi les comptes de la vicomté d'Arques au xır° siècle, tirés d'un rôle de l'échiquier de Normandie conservé à l'abbaye de Westminster, qui apprennent un fait ignoré, celui de la détention au château d'Arques de la fille de la comtesse de Bretagne, la nièce du roi Richard, Alienor, dont les frais d'entretien se trouvent portés, dans ce compte, pour 496 livres.

La seconde partie de l'ouvrage contient la description du château d'Arques. L'auteur en retrace les fortifications, l'ensemble et les détails, et en prend texte pour examiner les systèmes de fortification particuliers à la Normandie.

La troisième partie se compose des pièces justificatives. Ce sont la composition pour la mouture du château d'Arques, en 1399, tirée du n° 7314 de la Bibliothèque du Roi. Plaid tenu à la cour de Guillaume le Conquérant, en 1080, au sujet de la possession de l'île d'Oissel, tiré du cartulaire de l'abbaye du Mont-Sainte-Catherine de Rouen, qui se trouve aux archives du département. Récit du combat d'Arques, fait par M. le maréchal de la Force, accompagné d'un fac simile du plan de la bataille tracé par ce général, et conservés l'un et l'autre à la Bibliothèque du Roi. Enfin, la liste des châtelains et capitaines du château d'Arques, depuis l'an 1045 jusqu'en 1752.

Les gravures, la plupart dessinées et gravées par M. Deville, représentent le château sous ses divers aspects et dans ses différentes parties. M. Deville a gravé aussi un plan de la bataille d'Arques, tiré du Musée britannique. Il en est de même d'un plan du château d'Arques, dressé en 1708, et qui a été publié, en 1857, par la Société des antiquaires, dont M. Deville a oublié de citer les mémoires.

Rapport sur les archives de la ville de Toulouse et de quelques localités du Haut-Languedoc, adressé à M. le ministre de l'Instruction publique, par M. Louis de Mas-Latrie, élève pensionnaire de l'Ecole des Chartes. - Paris, 1839. Imprimerie-administrative de Paul Dupont. In-8° de 22 p.

Ce rapport a déjà été publié dans le Journal général de l'instruction publique. M. de Mas-Latrie, qui avait été envoyé en mission dans le Midi, y rend compte de ses recherches dans les quatre dépôts d'archives existans à Toulouse, sous le nom

d'archives de la Préfecture, du Capitole, du Palais de Justice et des Notaires. Il donne la plus grande importance au premier, qui contient les papiers de l'archevêché de Toulouse, des monastères et des corporations religieuses et civiles supprimées par la révolution. Ces archives qui, en 1830, n'étaient qu'un véritable désordre sont aujourd'hui parfaitement classées, grâce aux soins de l'archiviste du département, M. Belhomme. M. de Mas-Latrie donne peu de détails sur le dépôt de la préfecture, ne voulant pas empiéter sur le rapport que M. Belhomme doit en faire au ministre; mais il le déclare fort riche, et signale entre autres documens des statuts de l'ordre de Malte en langue romane méridionale et une collection fort complète de documens relatifs à l'enseignement dans les quatorzième, quinzième, seizième et dix-septième siècles. .

Les archives du Capitole sont moins riches, quoique fournies abondamment de pièces municipales sur beaucoup de villes du département, de statuts de corporations de métiers, de comptes de finance, de chartes royales en faveur de la province, de cartulaires locaux, et de titres qui remontent à 1141; on y trouve les annales de la ville de Toulouse, dont onze re gistres subsistent encore, comprenant l'historique des années, de 1533 à 1789, ornés tous jadis des portraits des capitouls, qui ne se voient plus aujourd'hui que dans deux volumes.

Suivant M. de Mas-Latrie, les archives du Palais de Justice ou de la Cour royale sont les plus abondantes en papiers et en parchemins et pourtant les moins fournies de renseignemens historiques. Elles contiennent les archives du parlement de . Toulouse et de sa sénéchaussée, de la grande maîtrise des eaux et forêts, du bureau des trésoriers généraux, du capitoulat (juridiction criminelle ); des juridictions ecclésiastiques, des justices royales et seigneuriales.

Le dépôt des Notaires a été formé avec les minutes des notaires supprimés à Toulouse par lettres-patentes de 1769, qui réduisirent le nombre de trente-six à vingt-quatre. Ce sont des actes privés, dont quelques-uns ont cependant de l'intérêt.

A la bibliothèque du collège royal, M. de Mas-Latrie men

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