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La table des matières du premier volume termine la présente livraison.

STATISTIQUE SCIENTIFIQUE.

Nous sommes en possession d'un document curieux que nous devons à l'obligeant intérêt de M. Westermann pour notre Revue c'est un tableau statistique sur le nombre et la spécialité des étudians qui fréquentent les universités d'Allemagne. Nous avons peu de données sur ce qui se passe de l'autre côté du Rhin, et de là des erreurs et des idées fausses qui nous font porter des jugemens peu solides sur les rapports de la civilisation des deux pays. Nous ne voulons certes pas déprécier notre propre pays; mais le patriotisme ne peut aller jusqu'à nier les faits et à méconnaître les institutions que le culte de l'intelligence a élevées chez nos voisins. L'Allemagne compte treize universités de premier ordre, dans lesquelles des savans, appelés de toutes les parties de l'Europe civilisée, professent la théologie, la jurisprudence, l'art médical, les lettres et lat philosophie. L'université pour les étudians allemands est la suite du collège : ils reprennent là, d'une manière plus sérieuse et plus profonde, les études que nous ne faisons qu'ébaucher pendant le temps de notre éducation. Aussi la jeunesse allemande est-elle d'une instruction relativement plus solide que la nôtre. La tournure de leur esprit, la gravité de leurs habitudes y contribuent surtout; mais il faut aussi en chercher la cause dans le grand nombre des universités, le mérite des professeurs et l'organisation de l'instruction. Sinost hautes études sont inférieures en France, ce n'est pas que la volonté de les améliorer n'existe dans une sphère supérieure ; et lorsque chaque jour est marqué par un changement et une innovation, nous serions fort heureux de voir percer quelquefois une amélioration sérieuse. Mais nous craignons bien que l'on ne s'habitue à prendre la légèreté pour de la hardiesse et la turbulence pour le génie.

On verra dans le tableau ci-joint que les étudians les plus

nombreux sont ceux qui suivent les cours de jurisprudence ou de droit. Après viennent ceux qui étudient la théologie en se livrant en même temps à des recherches philologiques et historiques; en troisième ligne les étudians en médecine, et enfin ceux qui cultivent l'étude des belles-lettres et de la philosophie. Dans nos universités, les choses ne sont pas classées ainsi : la théologie est presque abandonnée et la philosophie y figure à peine. En revanche, nos écoles de droit et de médecine sont beaucoup plus suivies que les facultés allemandes de même nature. Aussi, chez nous, les avocats et les médecins abondent, et la solide instruction devient chaque jour plus rare. Voici ce tableau sur lequel nos lecteurs pourront faire eux-mêmes des calculs statistiques et les travaux de comparaison que l'espace nous interdit.

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DE

BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE.

NOVEMBRE.

THÉOLOGIE.

Dr. J. L. Hug Gutachten über das Leben Jesu, kritisch bearbeitet von Dr Strauss. (Avis sur la Vie de JésusChrist par Strauss.) - Fribourg, 1840. In-8° de 202 p.

Dans la nuée d'écrits et de brochures qui ont été lancés contre le mythe chrétien de M. Strauss, nous croyons que le travail de M. Hug doit occuper le premier rang: aucun de ceux qui sont venus à notre connaissance n'entrent aussi profondément dans le fond même du criticisme de Strauss, aucun ne montre une pareille pénétration de l'état des choses lors de l'apparition du Christ. C'est précisément cette connaissance intime de l'Orient et particulièrement du premier siècle, qui fait prendre à M. Hug un point de vue élevé; il envisage l'ensemble des circonstances et les explique ainsi, sans être forcé à entrer dans toutes les chicanes de détail qui sont soulevées par le docteur Strauss. D'après les explications lumineuses de M. Hug, on voit tout ce que les difficultés objectées par M. Strauss ont de forcé, d'arbitraire et d'obstiné. Il est difficile de donner un résumé complet de ce petit livre; car il est si substantiel qu'il faudrait presque le copier ; nous essayerons cependant d'en faire connaître les principales parties. En premier lieu, M. Hug démontre l'idée et l'origine du mythe, et, par un tableau de l'état de la culture de la Palestine au premier siècle,

l'impossibilité complète qu'il ait pu se former des mythes dans ce temps et dans ces lieux. Deuxièmement, il développe la véritable idée juive du Messie, et prouve qu'elle est démentie plutôt qu'accomplie par la vie de Notre-Seigneur : comment alors les narrations des Évangiles, qui la démentent, ont-elles pu surgir de cette idée du Messie? M. Hug examine ensuite l'intervalle qui s'est écoulé entre la vie de Notre-Seigneur et le temps où les Évangiles ont été reconnus par l'Église, et démontre par beaucoup de preaves que cet intervalle n'était aucunement propre à produire un développement mythique; qu'au contraire la tradition suivie et inaltérée est constatée par des témoignages irrécusables. Il donne en outre un tableau savant et complet de « l'état de l'historiographie en Palestine et dans les environs à l'époque de Notre-Seigneur », qui prouve, comme M. Hug s'exprime page 55, que le docteur Strauss a imaginé pour ces temps un état de choses qui n'a jamais existé en réalité. Après cela, il explique la mauvaise foi du critique dans l'usage qu'il fait des apocryphes. Telles sont les considérations principales et toutes appuyées de pièces historiques, par lesquelles M. Hug ébranle le système entier du docteur Strauss. Ensuite, page 60, il entre dans le détail de l'histoire sainte, à partir de l'annonciation de la naissance de Jean-Baptiste, et conduit cet examen jusqu'à la fin du premier volume du docteur Strauss, en promettant la continuation. Nous craindrions, par un résumé même un peu étendu, de faire tort aux observations concluantes de M. Hug, qui se refusent pour ainsi dire à l'extrait, et nous nous arrêtons ici, en priant M. Littré, s'il en a le loisir, de traduire aussi ce contre-poison, qui, indépendamment d'une polémique heureuse, savante et spirituelle, jette un nouveau jour sur plusieurs points historiques et littéraires que l'on n'avait pas encore examinés d'aussi près.

Das Sendschreiben des Apostels Barnabas, u. s. w. L'Epitre de l'Apôtre Barnabas; recherche, traduction et explication nouvelle par le D' C. J. Hefele, prof. ext. à la faculté de théologie catholique de Tubingue. - Tü

bingen, 1840. H. Laupp, éditeur-libraire. In-8° de x-267 p.

L'authenticité de l'épître de Barnabas n'est pas encore un fait reconnu généralement; le but de la brochure actuelle est d'apporter des preuves à l'appui, bien que cette épître ait été rangée par Eusèbe au nombre des écrits contestés, et regardée par saint Jérôme comme apocryphe. Ce travail a été mûri long-temps par son auteur, qui en a même fait l'objet de leçons orales. Un premier travail sur l'intégrité de l'épître l'a précédé (V. Tubing, theol. Quartalschr. Jahrg. 1839 Hft1, p. 50-108). Celui-ci comprend d'abord la biographie de l'apôtre retracée avec soin et constamment en vue de la question de critique, ensuite vient la traduction de l'épître, accompagnée d'un commentaire destiné à éclaircir le texte et à en faciliter l'intelligence, tant pour aplanir les difficultés qu'il présente, que pour redresser les interprétations erronées qu'on a données jusqu'ici de certains passages, et indiquer la suite et l'ordonnance rigoureuse de l'ensemble, qualité également méconnue par les précédens scholiastes. A ces travaux principaux se joignent des recherches sur les chrétiens auxquels s'adressait Barnabas, sur le but de son épître, sur l'époque de sa production, 'et enfin sur la forme et le style de son œuvre. M. Hefele se livre ensuite à des considérations sur l'auteur et l'occasion de cette épître; considérations destinées à en démontrer l'authenticité et à en prouver l'intégrité. La fin de la brochure ne s'occupe que des idées mêmes qui en sont le fond; ainsi, après avoir examiné en détail l'usage que l'apôtre y a fait de la sainte Écriture, M. Hefele expose la doctrine qui en ressort et termine par en offrir un tableau résumé. Cette épître, qui fut long-temps négligée à cause de son caractère douteux, a cependant eu un assez grand nombre d'éditions; l'auteur les mentionne à la tête de l'ouvrage.

Ueber das Evangelium der Egyptier. Ein u. s. w. De l'Evangile des Egyptiens. Essai de critique historique

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