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couches. Souvent aussi des secousses plus violentes ont amené des ruptures et des dislocations, incliné, redressé et contourné des couches, et changé ainsi tout à fait l'apparence primitive de la stratification. C'est dans l'étude de ces faits que l'on trouve l'explication des formes actuelles de la surface du globe, des montagnes et des vallées; cette étude appartient à la géologie proprement dite, et ce serait sortir de mon sujet que de retracer cette partie de l'histoire de la terre. Ce que j'en ai dit suffit pour faire comprendre que, quoique tous les fossiles aient été déposés au fond des eaux dans des couches horizontales, on doit en retrouver aujourd'hui dans toutes les positions, dans des couches inclinées et même verticales, et sur le sommet des montagnes, aussi bien que dans les plaines. Ces mêmes faits expliquent aussi suffisamment, pourquoi tous les terrains n'existent pas partout, car, outre que certaines eaux ont pu ne pas former des dépôts solides, les formations de chaque époque ne doivent se retrouver que là où s'étendaient les mers, et les terrains alors à sec n'ont dû conserver aucune trace des êtres organisés qui vivaient à leur surface.

CHAPITRE IV.

Classification des Terrains.

La place logique de ce chapitre serait peut-être après le chap. V, où seront discutés les véritables principes sur lesquels est fondée cette classification; peutêtre aussi serait-il encore mieux placé à la fin de l'ouvrage, car la classification des terrains est le résultat et non la base de la paléontologie. Mais la nécessité d'employer dans les chapitres suivants des noms d'époques et de terrains, me force à exposer ici quelle est la classification que j'ai admise. Je me bornerai à indiquer les divisions; les preuves viendront plus tard, et les plus importantes seront les tableaux généraux des fossiles de chaque étage, que renfermera le dernier volume.

Je renvoie mes lecteurs aux nombreux et excellents traités de géologie qui sont dans les mains de tout le monde, pour tout ce qui a trait à la distribution géographique des terrains, à leurs caractères physiques et minéralogiques, à leur emploi dans les arts, à la disposition de leurs couches, à leurs accidents principaux, et à toutes les autres circonstances qui ne se lient pas directement à la paléontologie. Je ne rappellerai dans ce chapitre que ce qui est strictement nécessaire à l'intelligence des suivants.

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Les terrains qui composent l'écorce du globe peuvent avoir été formés de quatre manières différentes, et doivent en conséquence être divisés en quatre classes. Cette division fondée sur la différence de leur origine, est tout à fait indépendante de l'ancienneté de leur formation; chacune de ces classes peut renfermer des terrains contemporains de ceux qui appartiennent aux trois autres.

On nomme terrains volcaniques ceux qui, à l'état de fusion sous l'écorce du globe par l'action d'une température très-élevée, sont de temps en temps vomis par des cratères ouverts dans cette écorce et viennent se refroidir à sa surface. Ces terrains sont composés de laves, de cendres et de sables; ils se forment encore de nos jours, mais plusieurs d'entre eux ont été déposés dans les époques anciennes du globe. Leur âge peut être déterminé par leurs rapports de position avec d'autres terrains connus et classés sous ce point de vue.

On appelle terrains plutoniques ceux qui ont été, comme les précédents, fondus par l'action de la chaleur souterraine, mais qui ont été refroidis et cristallisés sous l'écorce terrestre, soumis à l'énorme pression des gaz intérieurs fortement réchauffés. Ces roches, d'un aspect cristallin, sont plus dures et plus compactes que celles d'une origine volcanique qui, refroidies à la surface de la terre et sans pression, sont presque toujours poreuses. Les granits, les protogines, etc., appartiennent à cette division. Après leur refroidissement, ces terrains ont souvent percé

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