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Nous apprenons que le gouvernement espagnol a fait offrir à M. Boudard une place de professeur d'histoire à l'université royale de Madrid.

LE BOD CHAUDRUC DE CRAZANNES,

De l'Institut de France, etc.

Die Denare und Bracteaten der Schweiz (les deniers et bractées de la Suisse), par H. MEYER, dans le t. XII des Mittheilungen der antiquarisschen Gesellschaft, à Zurich. Zurich, Meyer et C°, in-4o, 1858.

Les Mittheilungen de la société des Antiquaires de Zurich ont depuis longtemps bien mérité de la numismatique et de la science des sceaux. M. Meyer y a donné, dans le t. I, un travail au sujet des plus anciennes monnaies de Zurich, dans le t. III, des bractées de la Suisse; M. Mommsen à inséré, dans le t. VII, un article concernant l'alphabet nordétrusque employé à des inscriptions et sur des monnaies; M. Schultess, dans le t. IX, un autre article concernant des sceaux; M. Blanchet, dans le t. XI, des monnaies de la Bourgogne transjurane; MM. Wartmann, Von Sprecher, Weissenbach et Pupikofer, dans le t. XIII, des sceaux de Saint-Gall, des Grisons, Argau et Thurgau.

Quant aux travaux de M. Meyer, ils exigeaient un remaniment complet depuis la découverte qui fut faite, dans la

doit publier un second ouvrage purement historique sur l'origine des Ibères, et la description du pays qu'ils ont occupé dans les Gaules, en Italie, etc., avant de s'établir dans la Péninsule hispanique, etc.

basilique de Saint-Paul à Rome, d'un trésor de monnaies de la plus haute importance pour la numismatique de la Suisse. C'est ce qu'il a fait dans le travail dont nous rendons compte. Celui-ci comprend des deniers impériaux et royaux frappées en Suisse, des bractées et des demi-bractées et des monnaies frappées pendant le moyen âge, dans le même pays, par plusieurs seigneurs laïques et ecclésiasti ques et par des villes.

L'auteur y recherche les droits de chacun de ces seigneurs pour la frappe des monnaies et indique les documents les plus anciens qui en établissent l'usage. Nonseulement il y parle des abbayes qui ont usé de ce droit, mais, pour qu'on ne s'y trompe pas, il indique aussi celles qui n'en ont pas fait usage. Cette partie n'est pas la moins importante de son travail.

Les distinctions qu'il établit entre les différentes bractées, pour en déterminer l'attribution, nous semblent généralement bien posées et méritent, de notre part, les plus grands éloges. Rien n'y est hasardé; et nous félicitons sincèrement M. Meyer du résultat auquel ses études l'ont conduit.

Nous n'exagérons rien en disant que son œuvre jette le plus grand jour sur les bractées suisses, dont le classement est si difficile par suite de leur mutisme, et nous ne saurions assez le recommander aux numismates qui s'en occupent. Ils trouveront dans M. Meyer un guide excellent, et un numismate qui a le droit de parler en maître.

CH. P.

Nous croyons devoir continuer de donner à nos abonnés, l'indication des principaux articles que contient la Revue numismatique française, bien que nous ayons, à plusieurs reprises, engagé vainement nos confrères de Paris d'agir de même à notre égard. Cette publicité étant une chose bonne et utile en soi, nous la voulons même sans réciprocité.

Le n° 4 de 1858, qui a paru en novembre, se compose de : 1° Un article de M. Beulé, sur une drachme de Conon, avec une vignette;

2o La suite du remarquable article de M. le duc de Luynes, sur les monnaies des rois nabatéens;

3° Une médaille d'or inédite de Jules César, par M. Henri Cohen, avec une vignette;

4° Une bulle de plomb de Valentinien II, par M. R. Géry. 3o Un quatrième article de M. Deloche, sur les monnaies mérovingiennes du Limousin;

6o Un denier de Philippe I, frappé à Pithiviers, par M. J. Charvet, avec une vignette;

7° Fiertons ou poids monétaires des rois de France, par le marquis de Lagoy, avec une planche;

8° Denier de Corbie, par M. de Longpérier.

L'auteur veut donner à l'abbaye de Corbie le petit denier d'argent publié par M. Rigollot d'après un dessin que lui avait fourni M. Lelewel, à la légende LAVREBI ou FAVREBI, et qu'il propose de lire : CAVREBI. Parmi les nombreuses citations que fait M. de Longpérier, à propos de ces petits deniers, ne figurent pas les divers articles publiés à ce sujet, dans la Revue de la numismatique belge.

Le dernier numéro de 1858, mois de novembre et de décembre, contient les articles suivants :

4 Lettres de M. F. de Saulcy sur la numismatique gauloise. 1 lettre.

Dans cet excellent article, M. de Sauley rectifie plusieurs attributions antérieures de monnaies gauloises. Ainsi, il propose de donner aux Atuatiques les pièces avec AVAVCIA, mot que les Romains prononçaient Aouaoucia et dont on aurait fait atouatoucia. Il insiste sur la circonstance que ces pièces se trouvent principalement dans les environs de Namur. Les lettres de M. de Saulcy sont des pages détachées de son grand travail, si vivement attendu, sur la numismatique gauloise.

2o Larissa Ephesia, par M. de Longpérier.

3° Monnaies aux initiales ME, par M. Rondier. (Monnaies mérovingiennes.)

4° Un denier de Pepin, frappé à Mayence par M. Rethaan-Macaré.

5° Obole inédite de Deols, par M. de la Saussaye.

6° Monnaies du roi Édouard III, frappées au type français, par M. Feuardent, avec une planche.

R. CH.

M. le D' Ad. Soetbeer, de Hambourg, travaille à un grand ouvrage sur le système monétaire et pondéral des Mérovingiens et des Carlovingiens. Il fait à ce sujet un appel à tous les amateurs pour les prier de lui indiquer

le poids des monnaies qui se trouvent dans leurs collections M. Soetbeer a exposé sommairement ses vues, et fait connaitre les documents qu'il possède déjà, dans une brochure in-4° de 17 pages, intitulée : Ueber die Münz und Gewicht-Verhaltnisse unter den Merovingern und Karolingern, sowie über den Ursprung und die Verbreitung des Mark-Gewichts.

R. CH.

La médaille à la mémoire de M. Auguste Delfosse, de Liége, vient de paraître. Cette belle œuvre d'art est due au burin de M. C. Jéhotte, mais l'initiative en appartient à son frère, M. Louis Jéhotte, qui était lié d'une étroite amitié d'enfance avec l'éminent homme d'État. Le sculpteur a exécuté, de mémoire, le portrait en médaillon de grandeur naturelle, et le tour à réduction l'a transporté sur le coin de la médaille avec une exactitude merveilleuse et une pureté qui ne laissait, en quelque sorte, plus rien à faire au graveur.

R. CH.

M. Bretagne a fait connaître, le premier, dans la Revue numismatique française, de 1853, p. 216, un rare et curieux denier de Raoul III, sire de Coucy (1242-1250). Nous donnons, sous le n° 5 de la planche IV, une variété notable de cette précieuse monnaie baronale de France. Sur l'exemplaire de notre collection, très-bien conservé, on ne

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