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du comte Poppo d'Eberstein et de sa femme, ceux-ci pour la somme assez considérable de 12,000 écus d'or vieux.

Cuno, seigneur de Winneburg, éleva, de son côté, des prétentions sur Schöneck. On ignore d'où elles provenaient. Burchard les racheta également, en 1562.

En 1564, le jour avant la séparation des apôtres, le comte Poppo d'Eberstein et sa femme Gertrude, reconnurent avoir mis fin à toutes contestations, avec leur beau-frère Burchard, au sujet des seigneuries de Witchenstein (') et de Schöneck. D'où il résulte que la transaction de 1361 n'avait pas décidé de tous les points en litige. La première femine de ce Poppo, Irmegarde, était, à ce que l'on croit, fille de Marguerite de Schöneck et du comte Siegfried de Wittgenstein; c'était d'elle que devaient venir les prétentions du comte d'Eberstein.

Ce comte Siegfried avait eu de son mariage avec Marguerite, un fils, Werner, et trois filles : Mathilde, épouse du comte de Solms, Irmegarde (ci-dessus,) comtesse d'Eberstein, et Élisabeth ou Adelheid, qui, après le décès de son frère, mort sans enfants, porta le comté de Wittgenstein à son mari, le comte Valentin de Sayn, seigneur d'Hombourg etVallendar.

Les prétentions de Werner sur Schöneck résultent d'un acte du 10 février 1355. Il les invoqua de nouveau en 1336 et en 1558; elles ne finirent, sans doute, que par sa mort.

Le jour de Saint-Pierre-aux-liens, 1565, Burchard transigca avec Thielman, seigneur de Stein, le troisième mari de Jeanne de Rodemachern, au sujet du douaire que cette Jeanne avait reçu de son premier mari, Gérard de Schöneck.

(') Wittgenstein.

Le 13 octobre de la même année, survint encore un arrangement entre Burchard et Jean de Schöneck.

On ignore la date précise de la mort de Marguerite de Fauquemont. Toutefois, cette mort doit être antérieure au 12 février 1566, car son mari Burchard figure, dans un acte de cette date, avec sa nouvelle épouse, Blancheflore de Falckenstein.

Quant à Burchard, le dernier document dans lequel il est cité, comme étant encore en vie, est une promesse faite par le duc de Brabant, le 31 mai 1572, d'assister l'archevêque dans sa lutte contre le duc de Juliers (1). D'un autre côté, il résulte d'un acte, en date du dimanche après la Sainte-Lucie (2), de la mème année, 1372, qu'il était mort à cette époque, puisque Ulrich de Vinstringen y stipule comme «Mumper » (mambour ou tuteur) des enfants de son frère, Burchard.

ULRICH DE VINSTRINGEN ET SON NEVEU, BURCHARD II. (1372-1378.)

Après la mort de Burchard, sa veuve renonça aux droits que son douaire lui donnait sur Schöneck, en faveur de Ulrich qui avait la tutelle des enfants de son frère (3). C'est donc par erreur que Schannat a avancé que cet Ulrich avait été institué héritier par Burchard, puisque celui-ci laissait deux enfants qui devaient nécessairement lui succéder.

() HONTHEIM, Historia, t. II, 258.

(2) 19 décembre 1372.

(3) Le 4 juillet 1374, Ludolf, seigneur de Differtingen, atteste que Blancheflore a renoncé à ses droits, etc.

La famille de Vinstringen demeura ainsi en possession de la seigneurie de Schöneek.

Nous avons vu, ci-dessus, qu'après la mort de Jean, le château d'Hartardstein était passé à sa sœur Lise, épouse de Godart ou Godefroid de Wiltz. Ce seigneur, du chef de sa femme, éleva aussi des prétentions sur la terre de Schöneck; mais n'étant pas en position de les faire valoir efficacement contre la puissante famille de Vinstringen, il les vendit à Wenceslas, duc de Luxembourg. La date de cette vente, ainsi que son prix ne sont pas connus. Cet arrangement donna aux seigeurs de Vinstringen l'occasion d'entrer aussi en accommodement avec Wenceslas.

En 1377, le quatrième jour du Spurckel (1), selon le style de Trèves, Ulrich de Vinstringen, et Burchard, fils de Burchard « à qui Dieu fasse paix, » avec le consentement de Marguerite d'Aspremat, femme d'Ulrich, et pour Jean, fils de Burchard, dont son frère aîné était tuteur, vendirent à Wenceslas la terre de Schöneck, avec tous ses droits et dépendances, pour la somme de 26.000 petits florins.

Un Conrad (Coynrait von Sehoneege le noir (der zwartze), qui figure dans des chartes de 1371 et 1589 (2), devait appartenir à une autre famille.

WENCESLAS, DUC DE LUXEMBOURG. (1378-1383.)
WENCESLAS, ROI DE BOHÊME. (1383-1384.)

Depuis longtemps, les archevêques de Trèves avaient cherché à réunir à leur domaine la riche abbaye de

(') Le du mois de février 4378, nouveau style.

(2) LACOMBLET, t. III, nos 713 et 938.

Prüm qui confinait à leur territoire. L'archevêque Cuno de Falckenstein comprit que, pour y parvenir, un des meilleurs moyens était d'acheter la seigneurie de Schöneck à laquelle appartenait l'avouerie de cette abbaye. Déjà, du vivant du duc Wenceslas I, il avait prêté à ce prince la somme de 12,000 florins hypothéquée sur la terre de Schöneck. Wenceslas mourut en 1383, en laissant, pour héritier, son neveu, Wenceslas, roi de Bohême, qui vendit définitivement Schöneck à l'archevêque pour la somme de 50,000 florins. L'acte de vente est daté de Luxembourg, le mardi après la Sainte-Élisabeth, 1584. Cette vente fut ratifiée au siècle suivant, le vendredi après le dimanche Oculi, 1455, par Ladislas, roi de Hongrie, compétiteur de Philippe le Bon au duché de Luxembourg. Maximilien d'Autriche la confirma de nouveau, le 1er juin 1495. (*).

LES ARCHEVÊQVES DE TREVES. (1384-1794.)

Les archevêques de Trèves, devenus propriétaires de la terre de Schöneck, la dounèrent en engagère aux comtes de Virnebourg (*). Cette engagère, qui avait soulevé ellemême de nombreuses contestations, surtout à cause de l'avouerie de Prüm, avec les seigneurs d'Hartardstein, de la famille de Wiltz, dura jusque vers la fin du xv° siècle. On voit dans les Gesta Trevirorum, que le 3 février 1479, pape Sixte IV donna à l'archevêque Jean (1456-1503),

le

(1) Hontheim, Historia, t. II, pp. 419 et 494.

(2) Virnenburch ou Virnebourg, dans l'Eiffel, appartenait, au siècle dernier, aux comtes de Lowenstein-Wertheim.

la faculté d'exiger de son clergé la somme de 15,000 florins. Cette somme devait, servir à racheter les châteaux de Schöneck et de Kempenich qui avaient été engagés, pendant soixante-dix ans, aux comtes de Virnebourg, pour la somme de 40,000 aureorum (1).

Voici enfin quelques faits qui, pendant le courant du XVe siècle, ont rapport soit au château de Schöneck, soit à ⚫ des personnages de ce nom.

En 1424, le château de Kempenich étant dévolu à l'Église de Trèves, par le décès du dernier seigneur, Jean, mort sans enfants måles, fut assiégé et pris par l'archevêque Otto (1418-1430). Ce château avait été énergiquement défendu par les frères de Schöneck dont l'un, Pierre, avait épousé la fille de Jean de Kempenich. Après la prise du château les frères de Schöneck se reconnurent vassaux du prélat (2).

Ces frères de Schöneck pourraient bien être les descendants de l'un des båtards de Jean de Schöneck. Nous n'avons là-dessus trouvé aucun renseignement.

En 1435, les partisans de l'archevêque Ulrich de Manderscheidt (1430-1435) assiégèrent inutilement le château de Schöneck dont le seigneur, Jean, était du parti du compétiteur d'Ulrich, Rabanus de Helmstadt (1455-1459). Ce passage des Gesta Trevirorum nous parait assez obscur. Qui est ce Jean? Ce château de Schöneck est-il celui de l'Eiffel? Nous n'osons répondre à ces deux questions. L'auteur ajoute Mais le comte de Virnebourg, qu'une ancienne inimitié excitait contre Rabanus, se mit de la partie

(1) Gesta Trevirorum, t. II, p. 344

(2) lb., t. II, p. 316.

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